Nasdine Hodja
Un Robin des Bois au pays des Mille et Une Nuits...
Mille et une nuits, l'orient doré... Pif Gadget
Nous sommes au pays des Mille et Une nuits, dans un Orient imaginaire... Nasdine Hodja, à l'instar d'un Zorro ou d'un Robin des Bois, est un brigand bien aimé. Proche du peuple, et surnommé l'Insaisissable, il entame une véritable croisade, une lutte sans merci contre les spoliateurs et bandits de toutes sortes. Il ne craint personne et n'a cesse d'aider les plus démunis... sans oublier -de temps en temps- de délivrer une jolie princesse.. Nasdine Hodja... un nom qui frappe comme un coup de sabre... Même les sultans et les vizirs corrompus en ont peur...
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Date de parution | Janvier 1953 |
Statut histoire | Histoires courtes 20 tomes parus |
Les avis
Un Orient imaginaire des 1001 Nuits sert de décor à cette bande d'aventure où un justicier déjoue les complots ou sauve de belles princesses en détresse. Califes cruels, vizirs corrompus, sultans qui oppriment leur peuple et autres despotes trouvent un jour ou l'autre Nasdine Hodja sur leur chemin. Créée en 1946 par René Bastard, un peu avant Yves le Loup, sur textes de Roger Lécureux pour le journal Vaillant, cette bande s'inscrit dans un style propre à son époque, c'est de la Bd à l'ancienne remplie de clichés qu'on n'oserait plus aligner de nos jours, mais ici, ça passe mieux, grâce au parfum d'exotisme insufflé par Lécureux qui utilise avec subtilité tous les clichés orientaux, un thème qui finalement en BD, était assez peu exploré après la guerre ; seul Hollywood avait usé le genre à l'écran. La bande servira même de modèle pour d'autres qui donneront dans l'exotisme hindou ou arabo-turc, comme "le Cavalier inconnu" dessinée par Marcello pour la firme Sagédition, ou encore "L'Esprit de la jungle" et "Tiki", bandes italiennes de petits formats dans les années 60. "Nasdine Hodja" se poursuivra dans Pif-Gadget sous des crayons différents, dont celui de Pierre Le Guen qui y apporte un sang neuf en 1953, puis sous celui d'Angelo Di Marco qui la reprend en 1969 jusqu'à sa disparition en 1972. C'est cette version-là que j'ai lue, n'ayant pas connu les autres, et ma note ne s'applique donc qu'à cette version. Di Marco avait déja un trait séduisant, et ce sera je crois sa dernière participation à une bande jeunesse avant de dessiner de l'érotique ; quant aux scénarios de Lécureux, il y avait bien encore quelques situations cliché, mais ils étaient beaucoup moins naïfs qu'au début. Une bonne Bd de détente, finalement peu connue du grand public.
Hé L' Ymagier ! J'ai lu l'album paru chez Glénat et je peux te dire ce qu'il contient. Il y a une histoire des années 50 (Le génie à six têtes), une histoire d'une page qui fait penser à une fable (Nasdine et l'usurier) et une histoire des années 60 (La vengeance d'Akhamon). Je peux aussi te dire que j'aime beaucoup ces trois histoires ! J'avais un peu peur au début de l'album car les images sont très figées. C'était aussi le cas, par exemple, dans Ragnar, mais au moins il y avait de belles couleurs alors qu'ici je trouve que c'est moche. Heureusement, le scénariste sait comment captiver son public ! C'est de la bonne vieille BD d'aventure comme je l'aime. Les histoires me font rêver et je me suis tout de suite attaché au héros. C'est simple, j'ai tellement été embarqué dans les histoires qu'à la fin je trouvais le dessin dynamique ! Il faut une intégrale pour cette série !
Waaaahhhh... une série "vieux machin", mais belle comme " là-bas " !... Nasdine débute ses aventures dans l'hebdo Vaillant, n° 84 du 19 Décembre 1946. Il donne un dernier coup de sabre dans Pif Gadget, n° 169, du 18 Mai1972. Nasdine ?... Grand, costaud, enrubanné, teint basané, cheveux et yeux de jais, la fine barbichette... un héros "oriental" au grand coeur comme on se plaisait à l'imaginer il y a... 60 ans ! Ses aventures ?... C'est comme un tout bon vieux film de cape et d'épée... mais en Arabie (sens général du terme). Les scénarios ?... Une belle transposition du combat entre le bien et le mal ; la défense des opprimés de toutes sortes, l'amitié, la loyauté... des thèmes archi convenus, c'est vrai, mais ici apposés dans des histoires dites "exotiques" (pour l'époque). Le dessin ?... Du tout bon. René Bastard est un inconnu. Dommage. Son graphisme est fin, diaphane parfois, très réaliste, montrant bien l'ampleur des mouvements, les caractères des personnages. L'ensemble ?.. Une série "bondissante", aux magnifiques illustrations ; une bd "narrative" aussi (pas de phylactères) : le texte sert surtout d'explicatif et de faire valoir au dessin. Un style ?... cela se rapproche des comics US de la grande époque des années 30 à 50 ; et c'est ce qui fait vraiment son charme. Les albums ?... Là, ça coince un peu : Les 3 premiers (EO) sont édités par Vaillant de 1953 à 1961. Je ne possède -malheureusement- que le tome 1 : un grand format cartonné, à l'odeur de papier caractéristique, au dos (la tranche) en papier "peau d'ours" rouge encollé à la colle de poisson (d'origine !). Un must !.. (pour moi, bien sûr...). Le 4ème (Ed. du Fromage) est une réédition du 1 avec changement de titre. Le 5ème -surprise- a été édité chez Glénat en Octobre 2005 sous le titre de "Nasdine Hodja". Je ne le possède pas encore et ne connais son contenu. Nasdine ?... c'est en reclassant une partie de mes Vaillant que je l'ai redécouvert. Il somnolait, là, depuis quelques années. Il s'est relevé, a brandi son cimeterre et, tous deux, nous avons replongé dans ses aventures. Très plaisant.
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