Le Chant des Malpas
Au royaume d'Aghuylem, vit Eiledon qui bientôt va voir son existence chamboulée grâce à un don exceptionnel nouvellement acquis . . .
Super-pouvoirs
Elle s’appelle Eiledon. Un jour, alors qu’elle se promenait sur les sentiers d’une forêt du royaume d’Aghuylem, elle fut soudainement frappée par la foudre. Depuis, elle est douée d’un étrange pouvoir : la note délicieuse qui s’échappe de ses lèvres guérit les souffrances de ceux qui croisent sa route. Il n’en faut pas plus pour déchaîner les passions. Tandis que les partisans du jeune Damien, appelé à régner, comptent sur son chant pour mettre fin à sa mélancolie, les hommes de main du cardinal entendent bien la capturer les premiers. Source : Dargaud
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Date de parution | Octobre 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Cette BD est idéale pour les BDphiles en herbe. L'histoire est simple, linéaire et classique. Elle manque d'originalité et ne se démarque pas réellement. Les recettes du genre sont reprises et bien exploitées. Le final m'a paru expédié et passe partout. L'histoire manque clairement de volume, elle est concise mais évite les développements afin de rester sur une ligne directrice. Du coup on a une impression de simplicité réduisant l'intérêt porté lors de la lecture. Le dessin est très vif presque typé animation. Les décors sont généralement réussis mais trop souvent absents dans certaines cases. Ce one shot est idéal pour les novices du 9ème art mais trop limité pour les autres. Je note moyennement car il y a des qualités sous exploitées mais un ensemble correct.
Un conte sympathique et bon enfant que ce Chant des Malpas. Sorte de fiction historique teintée de fantastique, cette BD se propose de nous transporter à l'époque des mousquetaires et oppose un cardinal épris de pouvoir à une société secrète soutenant le monarque en place. Ce qui va changer la donne, c'est une paysanne héritant du pouvoir de soigner par le chant, d'où le titre de l'oeuvre. Bon, autant le dire tout de suite, cet album est plus destiné à un public adolescent, voire une bonne histoire pour les grands enfants. En effet, l'histoire est assez basique, se contentant d'opposer deux factions ennemies luttant pour le pouvoir. Cette lutte est clairement manichéenne et, à l'instar du reste de l'histoire, ne fait pas dans la subtilité. Le scénario m'a plutôt déçu. Les personnages sont plutôt simplistes et le tout manque un peu de fond, et la fin est vraiment très convenue. Les situations sont sans réelle surprise. Heureusement, cette BD se rattrape par quelques répliques bien senties, une ambiance bon enfant et un dessin qui correspond plutôt bien à cette histoire, même s'il manque quelquefois de décors en arrière plan. Quant à la narration, je la trouve très bonne. Arriver à me faire suivre une histoire aussi simple que celle-ci sans me faire éprouver de l'ennui relève d'une maîtrise dans ce domaine. Plus objectivement, je dirai qu'elle est fluide et agréable. Un petit bémol à rajouter : j'ai l'impression que cette histoire se lit un peu trop rapidement pour 66 pages. Au final, une BD sympathique grâce à laquelle j'ai passé un bon moment, et malgré la simplicité de l'histoire, je pense que l'achat se justifie grâce au bon moment que j'ai passé.
J’ai été attiré par le graphisme, hérité de Loisel mais avec une finition très soignée qui le rapproche d’un Fourquemin. Je regrette cependant que la colorisation ne soit pas plus lumineuse, par moment. Si elle est excellente pour les parties les plus sombres, elle manque d’éclat pour les moments les plus joyeux. Mais ce choix favorise l’homogénéité de l’album. Le scénario est original. Mélange du monde de Dumas (époque Les Trois Mousquetaires) et de conte régional (la jeune paysanne pourvue du don de soigner grâce à une simple note de musique), il laisse la part belle à l’humour mais demeure avant tout un récit d’aventure. Je regrette cependant certaines pertes de rythme, dues à mon avis, à des dialogues parfois trop envahissants. Mais il ne s’agit que d’une légère gêne, qui n’entrave pas la lecture du présent album. J’ai, par contre fort apprécié les multiples allusions à l’univers d’Alexandre Dumas (avec, entre autres, une Milady répondant au nom de Rochelle :) ). Une fin un peu trop facile m’aura un peu gâché le plaisir de ma lecture, mais, dans son ensemble, cet album est vraiment de bonne facture. Et il m’aura révélé un dessinateur de grand talent. A emprunter, sans aucun doute.
"Le chant des Malpas", une ballade champêtre fantastique... Boisserie nous dévoile l’histoire d’une jeune villageoise qui, frappée par la foudre, acquiert le pouvoir de guérir tous les maux de ses concitoyens en chantant. Ce don du ciel attire la convoitise et tout le monde veut s’octroyer ses soins en s’accaparant la jeune fille. Ajoutez à cela un complot politique pour s’emparer du trône, un mousquetaire et un cardinal tout droit sortis de l’œuvre de Dumas, le tout se déroulant à une période non définie hors de notre Histoire, et vous obtenez ce petit (enfin pas loin de 70 pages tout de même) one shot sympathique, sans grande ambition mais fort divertissant. C’est un petit peu long à se mettre en place mais ça reste tout de même bien rythmé. Petit défaut, -le happy end-, arrive sans prévenir et tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. Non pas que j’aurais souhaité une fin différente mais juste moins abrupte, mieux amenée dans le dernier quart. Le tandem entre le mousquetaire volage et le valet bonne conscience est bien écrit et plutôt drôle. Les dessins de Bara sont tout bonnement superbes. Je pense sans trop me tromper que le trait de Loisel est une de ses inspirations. Ces gueules cassés, anguleuses et crochues ; ces femmes rondes (pas toutes) ; et cette façon de faire du beau avec du moche et du vieillot, me conforte dans cette idée. Vous noterez aussi la forme des phylactères avec leurs queues zigzagantes caractéristiques du style Loisel (Il n’est pas le seul à avoir repris ça, et c’est plutôt une bonne chose vu que c’est bien plus vivant et plus chouette qu’un truc tout rectiligne). Attention, je parle bien d’inspiration et pas de pâle copie. Par exemple son encrage est bien plus épais et l’ensemble plus épuré. Si l’histoire ne vous tente pas, jetez au moins un coup d’œil pour le dessin qui vaut vraiment son pesant de cacahuètes. Les couleurs de Champion magnifient encore plus le dessin. Ces tons brunâtres et verdâtres (dit comme ça, ça peut faire peur, mais il y a pas de quoi) sont parfaits. Les paysages rendent particulièrement bien : de belles petites cartes postales bucoliques. J’ai longtemps hésité entre 3 et 4 pour la note mais le dessin magnifique a fait pencher ma balance sur le 4.
Un album vraiment attachant. J'y ai suivi Eiledon, une jeune fille frappée par la foudre. Et cette foudre l'a dotée d'un pouvoir surnaturel : chaque note du chant qui sort de sa bouche a le pouvoir de guérir les souffrances -physiques ou morales- des gens qu'elle croise. Et, forcément, quelques méchants esprits vont essayer de s'approprier ce don. "Le chant des Malpas" ?... Un conte pour les jeunes de 8 à 88 ans. Un conte qui réunit nombre d'ingrédients qui m'ont incité au rêve et à l'évasion. Et l'un de ces ingrédients est le graphisme de Bara, un jeune dessinateur au trait diablement efficace qui -je pense- fera rapidement parler de lui. Un album qui est une belle promenade dans un monde onirique créé par un Boisserie en grande forme. Vraiment attachant. Je l'écris à nouveau. Cote perso : 3,5/5.
Cette bd ne passe pas inaperçue sur les étagères des librairies avec une couverture qui pourrait figurer parmi les plus belles couvertures de BDT ! Boisserie propose un récit qui tient beaucoup du conte de par sa structure. Ainsi, il nous amène à une époque indéterminée pour y suivre le destin d’une fille de la campagne qui se voit attribuer un don unique qui suscite convoitise de la part des hautes sphères du royaume d'Aghuylem. Il est aussi fait clairement allusion aux mousquetaires de Dumas (Cambaladéros et son valet Parcoeur) qui s’escarmouchent avec le Cardinal et sa garde (Blaque et Rochelle). L’idée est alléchante et l’ensemble est bien traité : narration plaisante, rythme soutenu, beaucoup d’action, un brin d’humour... Seule la fin me semble un peu vite expédiée et trop artificielle. Et qu’en est-il du graphisme ? Le trait du jeune et prometteur Bara (25 ans seulement !!) a difficile de s’affranchir de certaines références. Toutefois, Bara aurait pu choisir la facilité en copiant du Trondheim mais c’est du côté de Loisel qu’il puise son inspiration. On y devine les femmes potelées du Peter Pan et même le capitaine Crochet sous les habits du Cardinal Thélonious. Nul doute que ce jeune dessinateur trouvera sa voie et son style. En attendant, il nous propose un dessin globalement bon mais manquant parfois de précision et au trait un peu trop gras. Les couleurs sont en parfaite adéquation avec le récit et mettent bien en valeur le dessin avec ses tons pastel évoquant l’automne. Bref, un album qui n’est certes pas exempt de petits défauts mais qui reste néanmoins à découvrir !
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