Mafalda
Mafalda est une petite fille, qui vit sa vie sur un ton plutôt rigolard. Elle a ses copains, sa famille, et avec elle, on se souvient des blagues que l'on faisait à son âge.
Albums jeunesse : 10 à 13 ans Argentine Auteurs argentins Circus Gomme ! Strips
On ne présente plus Mafalda, petite fille vive qui découvre la vie, ses joies, ses absurdités et ses horreurs. À travers l'éveil d'un enfant Quino nous livre sa réflexion sur le monde et sur l'étrange animal qui le peuple : l'être humain. Quino donne naissance à Mafalda en 1964, personnage qui fera de lui un dessinateur mondialement connu et reconnu. Umberto Eco qualifia Mafalda de "contestataire" et d' "héroïne engagée qui refuse le monde tel qu'il est".
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Date de parution | Juillet 1972 |
Statut histoire | Strips - gags (Strips) 12 tomes parus |
Les avis
Eh bien moi, j'aime beaucoup Mafalda ! Bien qu'ayant découvert cette gamine trop mature pour son âge assez tardivement, j'ai beaucoup apprécié le caractère politique de l’œuvre et sa façon dont elle utilise l'innocence des enfants pour parler du monde. Mafalda, c'est une critique virulente de l'Argentine de l'époque, mais pas seulement. J'ai trouvé que son propos, pour une BD qui s'est finie en 1973, portait aussi beaucoup de valeurs de la jeunesse de mai 68. Dans Mafalda, on lit une critique de la classe moyenne, l'asservissement de la femme au foyer (la mère de Mafalda et son travail gratuit dans la maison est souvent source de gag), les inquiétudes de la jeunesse, la domination capitaliste et les luttes anti-capitalistes ... Mine de rien, Quino a brassé une certaine quantité de thématiques dans ses gags, et passe des messages très hippies dans leur style, mais avec une inquiétude et une gravité liés au contexte d'écriture. Et j'aime beaucoup, entre les espoirs de voir le monde changer des incessantes guerres et les peurs du nucléaire, des militaires, de l'oppression des masses laborieuses. Les personnages incarnent ces archétypes, et prêtent à sourire autant qu'a réfléchir. Avec Felipe, on se repose la question de la masculinité, le personnage étant froussard et peu agressif. Avec Manolito, c'est le capitalisme outrancier, intéressé uniquement par l'argent et le profit, prêt à vendre les pires choses. Susanita explore les thématiques de la femme et de la maternité dans un monde qui découvre le divorce, la pilule l'avortement. Cela dit, tout n'est pas parfait et il y a bien sur des défauts. Déjà les premiers albums, qui prennent du temps à développer la maturité nécessaire au niveau du dessin et du ton, la redondance de beaucoup de gags (ce qui est normal sur une production de plus de dix ans faite quotidiennement). Mais c'est le genre de BD dont il ne faut pas lire un album en entier, seulement piocher quelques gags et se laisser porter par l'humour, puis y revenir plus tard. Mafalda est une BD qui interroge le monde et nous propose une vision politique qui s'oppose à l'actualité de son époque. Sans clamer au génie ou à l'intemporel, il y a quelque chose qui fait mouche chez Mafalda, plusieurs fois par albums. J'ai beaucoup aimé la façon dont les gags peuvent parfois me parler et même me faire réfléchir, alors même qu'ils sont vieux de près de 50 ans maintenant. Certes, je ne peux pas non plus les comparer aux Peanuts, n'ayant jamais vraiment lu cette série, ni à Calvin et Hobbes, n'ayant pas non plus découvert tout les gags de ces auteurs. Mais je sens tout de même un côté plus critique et plus vif dans le propos tenu par Quino sur Mafalda. En tout cas, moi j'aime beaucoup ! Et je pense que les autres albums de Quino sont tout aussi excellent, souvent avec une pointe de poésie en plus.
Franchement "Mafalda" me gonfle. C'est typiquement le genre de BD intello dont raffolent sans doute quelques intellos qui après leur lecture se piquent d'avoir tout compris à la dictature Argentine et qui se permettent ensuite de discourir sur les misères du peuple de ce pays. Sur le fond il est certain qu'il faille tirer son chapeau à l'auteur qui se permettait ainsi des critiques virulentes sur la politique menée dans son pays. Le problème pour nous autres lecteurs occidentaux bien peinards les choses prennent forcément un autre sens. Alors oui le décalage entre propos forts sérieux émis par une enfant n'a pas eu chez moi la portée qu'il aurait pu avoir. De plus le dessin n'est pas fait pour attirer l’œil. Je passe.
Voilà une assez prolifique série de strips ayant pour personnages principaux une petite fille – Mafalda, sa famille et ses amis. Etant donnés les sujets évoqués et les ressorts comiques employés, cela s’adresse plutôt à des adultes (ou alors à des « grands » adolescents). Je ne vois pas cette série comme une série spécifiquement jeunesse. Mafalda fait souvent preuve de maturité. C’est d’ailleurs la teneur de ses propos (sur le monde, l’ONU…) et l’écart existant entre eux et son âge ou le sujet abordé par les autres protagonistes qui constitue le fil rouge de la série. Je n’ai pas étudié l’espagnol, et n’ai donc pas eu l’occasion de découvrir cette série dans le cadre scolaire. Je ne l’ai découverte que récemment, en lisant les albums qui me sont tombés sous la main (les tomes 7, 8 et 10, même si j'avais eu l'occasion de lire quelques strips à droite et à gauche auparavant). J’ai franchement rarement rigolé, et ai trouvé Mafalda rapidement sèche, vaine. Je n’ai pas vraiment accroché à cette série. En fait, la seule qualité que je suis prêt à lui reconnaître, c’est que l’auteur avait l’honnêteté et le courage d’aller à contre-courant de la dictature de Videla, en critiquant par la voix de Mafalda l’ordre de Washington (ce qui en soit n’est pas rien, mais ce n’est pas cela que j’évalue ici). Il faut dire que Mafalda souffre de la comparaison avec certains autres strips nord-américains comme les Peanuts, mais surtout l’excellent Calvin et Hobbes. Si vous voulez découvrir un Quino plus drôle, jetez plutôt un coup d’œil à ses one shots, en particulier « Panorama ».
Mafalda est une petite fille précoce qui s'interroge sur l'état du monde et le refuse tel qu'il est. Avec ses raisonnements perspicaces, elle observe le monde adulte et le juge sans concession ; elle essaie d'édifier ses parents qui sont résignés et plutôt stupides, en les déstabilisant par ses analyses souvent critiques voire féroces. Au vu de tout ceci, ça rapproche ce kid strip des célèbres Peanuts de Schultz ; "Mafalda" peut souffrir de cette comparaison, mais l'humour de Schultz est surtout intellectuel, celui de Quino est plus satirique, il se moque sans méchanceté de nos travers et sous couvert d'une certaine forme de politique. J'avoue que pour moi, la différence entre Peanuts et "Mafalda" est assez mince, il y a des nuances, mais ce genre d'humour ne m'est pas familier, je n'aime pas vraiment Peanuts et en règle générale, je goûte fort peu les strips américains ; ce n'est pas du comique jubilatoire où on se tape sur les cuisses, ça cache toujours un message qui m'ennuie plus ou moins, je préfère un comique franc et subtil à des sous-entendus fallacieux. Et dans le cas de "Mafalda", même si c'est argentin, c'est pareil, j'en ai lu quand le strip passait dans Circus, certains n'étaient pas trop mal, d'autres franchement moyens, c'est ce que je reproche à tous ces strips, l'humour de qualité n'y est pas constant, c'est trop inégal. Aussi, je ne me relèverai pas la nuit pour lire du "Mafalda", mais si un album me tombe sous la main par accident, je ne vais pas non plus le jeter. Graphiquement, c'est aussi un peu comme Peanuts, l'esprit est proche de ce dernier, mais le style graphique est caricatural, il ne me dérange pas, et je ne le trouve pas si laid que certains le prétendent dans ces colonnes. D'ailleurs, j'apprécie le dessin de Quino beaucoup plus dans ses dessins d'humour.
Comme le dit si bien Fred dans sa critique ici même, je ne vais pas non plus affirmer que Mafalda est une mauvaise bd mais elle ne me parle pas et ne me plait guère. Ça me rappelle un peu les Snoopy dans le fond que je trouvais au moins mignons pour le personnage du chien et de Woodstock l’oiseau jaune mais là il n’y a aucun personnage que je trouve drôle ou attachant. En fait leurs considérations ne m’interpellent peu ou pas du tout et je les trouve même complètement barbants. Il parait que ça voudrait être une série caustique sur fond d’idéologie politique ou sociale mais j’ai vraiment du louper le coche ou y être hermétique car je n’ai rien trouvé de tout cela. Et le dessin ? Juste quelconque et daté. Voire même pire : aucun charme. C’est peut être la traduction qui est à mettre en cause je ne sais pas mais je doute fortement sur l’intérêt d’en relire un si l’ensemble était réédité avec une traduction plus pertinente. Mais qui sait ? Cette série de strips a su trouver son public alors pourquoi pas mais sans moi !
Quand je ne sais plus quoi lire, je ressors un Mafalda et malgré un nombre de relectures incalculable, je suis toujours sous le charme de ces enfants aux états d'âmes d'adulte. Si toutes les blagues ne nous font pas nécessairement rire (la série fait référence à la vie en Argentine dans les années 70), la plupart des strips font souvent mouche. Une série quasi culte pour une bonne partie de la famille... chacun connaissant quelques répliques par coeur ! Une BD qui fait partie du meilleur d'outre-Atlantique.
Mouais, bof. "Mafalda" c'est ce genre de BD engagée où l'on fait dire tout haut à des enfants ce que les adultes pensent tout bas. C'est aussi une BD traduite, et du coup, toute la subtilité de la langue d'origine ne passe pas forcément bien, ni non plus le contexte historique ou politique du pays en question. Il y a de temps en temps un strip bien fait, mais la plupart du temps ça tombe plutôt à plat. C'est une série qu'on a tenté de me faire lire jadis, que je n'ai pas appréciée plus que ça à l'époque et que je n'ai aucune envie de relire ! Et comme |fred|, il y a probablement un fort traumatisme lié à mes lointains cours d'espagnol… Cette BD n'est clairement pas pour moi liée à de bons moments de détente ;).
Que dire... J'ai grandi avec Mafalda! Je connais ces histoires, ces personnages depuis toujours et je ne m'en lasse pas... En français c'est très sympa aussi, mais rien ne vaut la version espagnole et N&B ! Je ne me lasse pas d'ouvrir le "Todo Mafalda" pour retrouver Mafalda, el Guille, Felipe, Miguelito, Manolito, Suzanita etc... Bref c'est peut-être un petit brin de nationalisme (eh oui, à moitié argentine...;)) mais je ne peux que conseiller ces BD en espérant que vous aussi vous trouverez dans cette petite fille et son monde la petite chose qui me fait sourire et me réconcilie avec beaucoup de choses... (point de vue très personnel...) Bonne lecture.
Mafalda est une vieille bd dont les gags restent "bon enfant". J'ai jamais été trop fan du dessin. J'ai presque du mal à supporter ces histoires de petite fille innocente dont l'oeil acerbe met en déroute les travers de la société. Avec son air supérieur, Mademoiselle "je sais tout" a un peu le don de m'exaspérer. Dans le genre, je préfère nettement Calvin et Hobbes ou encore Snoopy. Cependant, cette petite fille militante pour les bonnes causes, féministe et idéaliste a certainement joué un rôle dans l'évolution de la société argentine. En Europe, cela fait un peu désuet. Une série entre candeur et naïveté.
Petit, je trouvais Mafalda rigolo, mais je ne comprenais pas le second degré de certains gags. Aujourd'hui, je le comprends et je vois à quel point c'était pessimiste face à la connerie humaine. Les gags font souvent mouche, mais sont très inégaux. Ça va du bof à l'éclat de rire, mais globalement j'adore. Les personnages représentent chacun une part de la société : Mafalda et sa famille modeste, Manolito le commerçant pas toujours honnête, Susanita la commère qui veut devenir une mère modèle, Felipe qui se fout des problèmes du monde et préfère la fiction, etc. Le dessin est sympathique, mais je préfère le trait de Quino en noir et blanc.
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