Les Tours de Bois-Maury

Note: 3.84/5
(3.84/5 pour 37 avis)

Hermann a choisi le Haut Moyen-Âge pour cette série entamée en 1982 dans le journal Vécu . Comme pour Jeremiah, nous suivons un héros traversant le monde qui l'entoure. Ici, il s'agit du chevalier Aymar de Bois-Maury, chevalier errant, sans fortune, rêvant de reconquérir ses terres qui lui ont été spoliées. Quelques personnages comme Germain et Olivier le croisent au long de ses pérégrinations où les occasions de tirer son épée pour une cause ou une autre. Ainsi, grâce à Aymar, le dessinateur nous emmène du Nord de l'Europe jusqu'en Terre Sainte, dans un univers âpre où les gens guerroient pour survivre.


987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens BoDoï Cimoc Circus Glénat Les Croisades Vécu

Le trait d'Hermann se prête bien à cette description du Moyen-Âge de la fin du 11ème siècle. Aucune concession n'est faite à notre vision déformée de cette période par des années d'enseignement primaire. Ici, même les chevaliers sont sales. On distingue trois périodes dans cette série (je n'invente rien: voir l'album Olivier). Dans les cinq premiers, nous suivons les destins croisés de notre chevalier, se son écuyer Olivier et de Germain, un maçon devenu chef d'une bande de maraudeurs à la suite d'une injustice que Bois-Maury n'a pas réussi à réparer entièrement. La série démarre avec force dans des châteaux ressemblant plus à des fortins où les plus cruels semblent s'imposer. Puis dans les cinq albums suivants, Aymar part pour la Terre Sainte. Fini les forêts humides de l'Europe. Accompagné de chevaliers qui cherchent surtout à faire fortune Aymar va découvrir d'autres peuples, d'autres individus parfois mystérieux comme le Seldjouki. Le trajet est harassant, les embuscades et félonies plus nombreuses que les batailles glorieuses mais Aymar va réussir à rentrer chez lui après avoir fait fortune dans l'espoir de reconquérir son château tant rêvé. Après le dixième album, Hermann a semble-t-il voulu arrêter cette série. Heureusement pour nous (sans mesquinerie, je ne suis qu'un fanatique de cette série), il a achevé un cycle mais repris la série pour quelques albums qui suivent une partie des parcours de quelques descendants d'Aymar de Bois-Maury. C'est ainsi que nous nous retrouvons avec un jeune Aymar vers 1325 en Sicile dans Assunta puis en Espagne avec un Rodrigo aux origines obscures.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1984
Statut histoire Série terminée 16 tomes parus

Couverture de la série Les Tours de Bois-Maury © Glénat 1984
Les notes
Note: 3.84/5
(3.84/5 pour 37 avis)
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27/12/2001 | Renardrouge
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L'avatar du posteur Balai à Chiotte

Hermann aurait à nouveau pondu une référence de la BD avec "Les Tours de Bois-Maury" ? Ayant fortement accroché aux premiers Jeremiah, j'avais hâte de me lancer dans la lecture de ces albums. Bien mal m'en aura pris, je me suis fermement ennuyé. Que la série soit temporellement plausible n'a, à mes yeux, pas grande importance, ce qui m'importe c'est la vision probablement erronée que je me suis fais de cette époque, avec des chevaliers bouffis d'orgueil qui se mettent sur la gueule, des gueux trainant leur guêtres dans des ruelles crasseuses, des roi cruels et intransigeants, des tournois, des sièges, des meurtres, des maladies ravageuses, etc... et l'univers dépeint par Hermann qui va en ce sens, me plaît, qu'il soit proche ou non de la réalité d'antan. D'ailleurs si vous êtes féru d'histoire, le vocabulaire d'époque utilisé par Hermann vous plaira peut-être, à moi il m'a procuré l'effet inverse, j'ai trouvé les phylactères en vieux français franchement sans intérêt, superflus et même néfaste. Ils n'ont eu de cesse d'entraver mon immersion. Je ne lis pas Murena en latin, ni même Blueberry en Anglais, je me passerai donc bien du vieux français pour cette série. La quête, ou plutôt, les pérégrinations de ce chevalier déchu, ne m'ont pas emballées a outrance. Le héros est certes attachant de part son humanité et son côté philanthrope, ajoutons à cela qu'il est plutôt bien construit mais ses tribulations sont vaines dans la reconquête de son royaume. Rien n'est mis en place, rien n'est calculé, nous somme face à un chevalier et son écuyer parcourant le monde avec un rêve, ni plus, ni moins. Ceci dit, les aventures que nous suivons tout du long ne sont pas déplaisantes (pas pour autant captivantes), c'est lisible et cohérent. Mais je vous le répète, ne vous attendez pas à suivre l'histoire d'un chevalier galvaniser par la reconquête de ses terres mais plutôt par un homme de principes parcourant le monde à la recherche de tranquillité ou d'un prochain à aider. Comme pour Jeremiah, nous ne pouvions échapper à une touche de fantastique, franchement pas indispensable. Sortit de nul par, l'intrigue du sixième tome repose sur une base fantastique qui n'a aucune cohérence avec le réalisme des 9 autres albums. J'apprécie beaucoup les dessins d'Hermann qui sont corrects dans l'ensemble. Idem pour la colorisation, qui si elle pèche par moment, est relativement bien maitrisé. Somme toute, une série correcte mais loin de la renommé dont elle est affublée.

19/11/2024 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

J'ai de nombreux sentiments contradictoires suite à la lecture du premier cycle (10 opus). La série des "Tours de Bois-Maury" est souvent considérée comme un grand classique de la BD historique. Hermann profite des derniers travaux des historiens pour déconstruire et proposer une nouvelle vision du Moyen-Âge (vers 1100 et plus). Malgré tout la fiction domine nettement l'historique dans la série et cela provoque quelques comportements ou discours anachroniques de nos héros. Ainsi j'ai trouvé que le viol de Babette qui est source de la série (au moins pour Germain) répond à une vision très contemporaine. Par la suite les épisodes qui sont tous assez indépendants les uns des autres, sont construits sur un même schéma. Cela m'a rendu la série assez répétitive. Par contre j'ai beaucoup aimé les dialogues et la syntaxe employée par Hermann. L'auteur dose très bien le vocabulaire et la construction des phrases pour rendre un français chantant qui reste facile à lire. Cette qualité apporte beaucoup de fluidité au récit. Mon intérêt a un peu faibli au milieu de la série mais j'ai trouvé les derniers épisodes mieux construits et plus intéressants. Hermann conclut par un final vrai très bon qui donne un sens de destinée tragique à toute la série. Au niveau graphique j'ai été déçu par les premiers épisodes. J'ai trouvé son trait trop chargé, ses visages trop ressemblants dans la laideur et ses personnages féminins peu mis en valeur. Heureusement je trouve les derniers épisodes bien plus attractifs dans le dessin et les couleurs. Les extérieurs, si importants dans la série soutiennent tout du long les ambiances des récits. Cette série que j'ai découvert sur le tard ne m'a pas séduit dans sa totalité malgré ses qualités.

03/08/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Comme le signale Agecanonix, Hermann a dû faire un bon travail pour se documenter, pour rendre « réaliste » l’univers médiéval qui sert de décor à son intrigue. Même si quelques erreurs persistent (à cette époque, c’est bien le Rouge, et non le Blanc, qui s’oppose au Noir, aux échecs comme ailleurs…). Contrairement à Agecanonix par contre, qui situe l’intrigue en 1060, je la situerais plutôt au début du XIIème siècle (en tout cas après la première croisade, évoquée à plusieurs reprises, entre l’extrême fin du XIème siècle, et les toutes premières années du XIIème). Hermann a pris le parti de dépeindre un moyen-âge crasseux, pouilleux, crotteux, en tout cas très violent, et c’est plutôt une bonne idée, pour le coup plus proche de la réalité que celui plus léché proposé par Hollywood. Même si je dois dire que je préfère nettement le travail de Bourgeon, sur sa superbe série Les Compagnons du Crépuscule, bien plus fouillé et riche (dans les détails et pour l’intrigue). Nous suivons au cours des albums les pérégrinations de deux personnages, un chevalier, Aymar de Bois-Maury (qui espère retrouver ses terres et son château perdus pour des raisons longtemps obscures, toujours accompagné de son fidèle écuyer Olivier) et Germain, simple gueux embarqué malgré lui dans de très mauvaises affaires au milieu de divers malandrins. Leurs trajectoires s’entrecroisent, tout en restant relativement indépendantes l’une de l’autre. Je m’étonne juste des allers-retours d’Aymar dans tous les sens (à travers la « Chrétienté », mais aussi jusqu’en Terre sainte), avec toujours en tête ses anciennes terres de Bois-Maury, dont il ne semble jamais se rapprocher ! Sur les 10 premiers albums pour lesquels Hermann officie seul, on peut dire que le dessin, assez brouillon au départ, s’améliore nettement et est globalement très bon (avec quelques réserves sur certains visages, féminins en particulier – même si c’est bien meilleur que ce qu’il fera ensuite pour la gente féminine). De même sur ces albums les scénarios sont eux aussi en amélioration (ou plutôt sont mieux construits, sont plus denses, malgré leur relative faiblesse parfois) – même si je n’ai pas du tout accroché au tome 6 (« Sigurd »), jouant maladroitement sur du fantastique pur, et si c’est quand même inégal. Après ce premier long cycle de 10 albums, qui voit finalement Aymar mourir (en ayant vu ses tours, contrairement à nous !), nous avons encore droit à 5 albums, Hermann scénarisant le premier, puis ne faisant qu’illustrer les scénarios de son fils. Ce sont en fait plutôt des one-shots, narrant les aventures de lointains descendants Bois-Maury, entre le XIIIème et la fin du XVIIème siècle, un peu partout là-aussi (et même en Amérique du sud pour le dernier !). Ils n’ont en fait pas grand-chose à voir avec la série d’origine (et sont parfois dispensables). Car les scénarios d’Yves Hermann – comme très souvent hélas, ne m’ont pas vraiment convaincu. Reste le dessin du père, qui lui vaut franchement le détour.

02/09/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Par les dieux que c'est bien. Imaginez une série que vous débutez tranquillement et qui ne vous lâche plus. A l'origine notre chevalier n'est pas très présent mais insidieusement il apporte sa touche, son caractère, sa quête, ses rencontres, ses défaillances, sa hargne, sa pugnacité. Voilà un homme qu'on ne saurait détourner de son but mais qui prend le temps,en chevalier qu'il est, de se préoccuper de son prochain. Nous sommes dans la geste d'un homme, pour récupérer son bien, son honneur, tout ce qui fait sens pour être. Des pages magnifiques, des découpes grandioses, des couleurs pas encore directes, mais c'est tout comme, fabuleuses. Vous l'aurez compris, j'aime beaucoup, voilà un moyen âge tel qu'il devait être, rugueux, âpre, sans concession. Un dernier détail, voilà une histoire qui ne lorgne pas vers l'optimisme et dont le dénouement est en parfaite adéquation avec ce que l'on pouvait en attendre. A lire d'urgence pour ceux qui ne connaissent pas, à faire connaitre pour les autres.

14/10/2014 (modifier)

Je m'attendais à quelque chose de "neuf", au regard du reste de la production de l'auteur : univers différent, (très) bonnes critiques... Mais au final, j'y ai retrouvé les principaux défauts de l'auteur : des scénarios qui se finissent toujours trop vite (une mise en place souvent trop longue laisse peu de place à la chute) et des délires un peu trop "space" pour moi par moment. Certains passages sont vraiment très très bons, mais au final, il y a un arrière-goût d'inachevé qui me laisse sur ma faim. On est très loin d'une série magistrale comme Comanche, où l'on sent clairement qu'Hermann n'est jamais aussi bon que lorsqu'il est en duo avec un excellent scénariste. Reste un dessin toujours magistral, un de mes préférés dans la BD franco-belge.

14/05/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

En 1984, Hermann abandonne toutes ses séries vedettes qui avaient fait sa gloire pour se consacrer à ce qu'il considère comme son oeuvre la plus forte. Pour moi, elle est même bien supérieure à Jeremiah. En effet, sa vision rude et fruste du Moyen Age est à l'opposée d'un Moyen Age étincelant et glorieux, elle met en pièces les règles de l'amour courtois et de la chevalerie flamboyante qu'on nous a servi dans des bandes pourtant excellentes comme Vasco, Les Aigles décapitées ou Jhen (Xan). Comme Hollywood a su montrer le visage authentique d'un Ouest pouilleux et sordide dans certains westerns des années 90, Hermann de la même façon, décrit un Moyen Age sale, répugnant et brutal, où la souffrance, la mort et la pestilence accompagnent les hommes. Surtout qu'on est au Haut Moyen Age, une période à l'âpreté certaine encore peu traitée dans la BD historique des années 80, mais pas celui des Mérovingiens qui nous est assez connu, non, mais celui du début du second millénaire (on est en 1060), une période mal connue, pleine d'obscurantisme, et dont Hermann a dû se faire bien suer pour amasser une doc aussi fournie, car tout y est vrai, dans le moindre détail, surtout que l'auteur s'attache à la vie quotidienne des plus démunis face à la volonté des puissants et à la cruauté des pillards. La quête de son châtelain sans terre, Aymar, n'est qu'un prétexte pour décrire tout ça. Ici, Hermann est débarrassé de Greg et du journal Tintin, il campe ses personnages avec une précision et un soin qui révèlent son grand talent de conteur. Ses couleurs, son texte s' ajoutent à l'éclat de cette fresque au souffle puissant qui s'achève logiquement par la mort de son héros. Une véritable chanson de geste baroque dont j'invite à la découverte, surtout le premier cycle. N'ayant pas lu la suite intitulée "Bois-Maury", je trouve cependant qu'elle ne se justifie pas vraiment.

30/07/2013 (modifier)

Mon avis portera sur les dix tomes de la série originelle. Comme il l’est parfaitement exposé dans l’avant-propos du tome 10, ladite série se divise en trois cycles. Dans un premier arc, deux personnages principaux se croisent. Il s’agit, d’une part, d’Aymar de Bois-Maury, chevalier errant qui rêve de reconquérir ses terres et, d’autre part, de Germain, ancien maçon, devenu voleur pour avoir perdu l’usage d’une de ses mains. S’en suit la « parenthèse fantastique » du tome 6. Le chevalier de Bois-Maury y poursuit une sorte de cheval magique et y côtoie des revenants. Je n’ai pas vraiment apprécié cet album, qui tranche trop avec le réalisme des neuf autres. Enfin, le chevalier de Bois-Maury entamera son voyage en terre sainte, non pas pour le salut de son âme, mais plutôt dans l’espoir d’y faire fortune. J’ai été séduit par la vision du Moyen Age qu’Hermann nous livre : un monde crasseux où la vie était peu sûre et où l’esprit de chevalerie, s’il était encore de mise pour certains, se révélait quasi systématiquement hors de propos. J’ai également apprécié le soin apporté aux détails (vêtements, accessoires, etc.), ainsi qu’au vocabulaire et aux tournures de phrases de l’époque (même si à cet égard, l’on n’atteint tout de même pas non plus la superbe prose des Compagnons du crépuscule, cela va sans dire). D’un point de vue graphique, l’on reconnaît évidemment le style très personnel du talentueux dessinateur belge. De ses visages si caractéristiques à ses femmes si peu gracieuses. ;) Malgré ses nombreuses qualités, je trouve qu’il manque toutefois un petit quelque chose à cette série pour être véritablement marquante.

01/03/2011 (modifier)
Par Telenk0
Note: 2/5

Je viens de terminer ma lecture des tomes 1 à 10 et je dois dire que si l'auteur n'était pas Hermann que j'apprécie beaucoup, je me serai arrêté en cours de route. J'ai trouvé que le chevalier de Bois-Maury manquait de charisme et les aventures qu'il vivait n'étaient pas très palpitantes. Du coup la fin du cycle ne m'a pas du tout ému. Je suis étonné par autant de bonnes notes car cette série n'est franchement pas au niveau de Jeremiah ou de Comanche. Certains albums sont franchement nuls (comme celui avec le cheval blanc portant un joyau au front ou celui où il traverse une montagne enneigée). L'intrigue s'améliore vers les derniers tomes avec les arabes, mais que de difficultés pour discerner les personnages les uns des autres ! Finalement j'ai préféré suivre les aventures de l'autre personnage principal : Germain. Mais même si les tomes centrés sur lui sont plus divertissants, ils sont loin d'être transcendants et ne méritent pas non plus selon moi une relecture. Au niveau du dessin, l'univers moyennageux est très bien retranscrit, c'est donc bien au niveau du scénario que je trouve la série vraiment pas réussie.

19/01/2011 (modifier)
L'avatar du posteur Guillaume.M

Pour mon anniversaire, j’ai reçu « Les Tours de Bois-Maury » tomes 1 à 10 en version intégrale spéciale 40 ans. Beau cadeau, surtout que cette série me tentait depuis un bon moment. Avant de commencer la lecture, je rêvais de châteaux forts, de batailles grandioses, d’armures étincelantes, de riches blasons, de chevaliers au sens de l’honneur inébranlable et d’épique. Mon souhait n’a été que partiellement réalisé. Nous faisons la connaissance du chevalier Aymar de Bois-Maury à l’esprit pieux et chevaleresque, dont le rêve est de reconquérir la terre de ses ancêtres et le château de Bois-Maury aux hautes et belles tours, pour certains, les plus belles et hautes d’Europe. Il est accompagné de son fidèle écuyer Olivier. On rencontre également divers personnages plus ou moins charismatiques tels que Sir William l’anglo-saxon, ou encore Germain, le maçon devenu brigand. Les fortins sont sales et délabrés, les forêts profondes et humides, les chemins boueux, les escarmouches âpres et sanglantes... pas de doute, nous voilà plongés dans le Moyen Age. Dans les dix albums du premier cycle, nous suivons Aymar de Bois-Maury à travers toute l’Europe et même jusqu’en Terre Sainte. Les cinq premiers tomes font se croiser les destins de notre héros et de Germain, ancien maçon qu’une injustice a forcé à devenir brigand. Les cinq tomes suivants marquent un changement dans la mesure où notre chevalier va se rendre en Terre Sainte puis dans ses terres. Jusque là tout semble aller sans accro. Pourtant quelques défauts viennent ternir le tableau. Le point faible de la série est sans doute la transition entre les albums. On fait des bonds de plusieurs mois d’un album à l’autre sans véritable lien avec le précédent. Il faut parfois attendre le milieu du tome pour enfin comprendre la continuité de l’histoire. De plus, la narration est assez mal équilibrée de sorte que l’on assiste à une introduction au contexte du lieu et des personnages dans chaque album qui dure trop longtemps (environ les 2/3 de l’album) avant de conclure (trop) rapidement ce qui m’a laissé sur ma faim. S’ajoute à cela un rythme plutôt lent et un dessin qui dans les premiers tomes ne m’a pas permis de très bien reconnaître les différents personnages. « Les Tours de Bois-Maury » est tout de même une bonne série. Les cinq derniers tomes du premier cycle étant nettement supérieurs aux cinq premiers, tant au niveau graphique que scénaristique avec un rythme plus élevé, plus d’action et une intrigue plus aboutie. Le second cycle se déroulera pourtant sans moi. En effet, centrer le récit sur des descendants d’Aymar de Bois-Maury ne me paraît pas aussi intéressant. Je voulais suivre les aventures du chevalier de Bois-Maury et non son arbre généalogique. C’est pour moi une seconde série qui pourrait être prise à part.

07/03/2010 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Mon avis rejoint celui d'Erik. Je n'ai pas été passionné par "Les Tours de Bois-Maury". Je n'ai lu que les cinq premiers tomes, mais je doute que mon opinion changerait en lisant les autres albums de la série. Tout d'abord, les tomes se suivent mal. J'ai eu de la difficulté à comprendre si c'était la suite du tome précédent ou bien une nouvelle aventure. Ensuite, j'ai trouvé les personnages franchement peu attachants et les histoires pas du tout captivantes. Pour ce qui est du dessin, je ne l'aime pas beaucoup, mais je pense que c'est à cause des couleurs qui ne sont pas toujours bien faites. Comme ce n'est pas la première fois que je suis déçu par une série de Hermann (On a tué Wild Bill m'a fait le même effet), je pense que ce n'est pas un auteur pour moi. Désolé.

27/01/2009 (modifier)