La Fille du Yukon
Elles cherchent l'or, l'amour, l'or, l'amour, la vengeance ou l'oubli. Elles sont quatre.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Canada Froid. Neige. Glace
Une nuit d'avril, Justin enlève Christina à son père. Ils ont décidé de partir pour le Yukon, appâtés par la ruée vers l'or qui a cours dans ce lointain territoire canadien. Dans le train, Christina prend en pitié Alison, une fillette abandonnée dont les parents ont suivi les promesses aurifères. Le voyage n'est pas de tout repos : un terrible accident a lieu. Les trois protagonistes se lient avec Lew, un homme d'affaires à la recherche de sa femme. Puis Justin et Christina fuient à nouveau, abandonnant la fillette et trahissant Lew. Il faut dire que Justin est poursuivi par ses ex-associés, Sydney (qui est enceinte de Justin) et Doug, deux braqueurs de banque. Ces derniers n'hésitent pas à suivre la trace de Justin à travers les étendues inhospitalières du Grand Nord canadien. Les jeunes amoureux y vivent l'existence âpre des prospecteurs tenus de hisser en haut des terribles ''escaliers d'or'', taillés à même la glace, la tonne de matériel nécessaire. Une nuit, une voix de fillette retentit à travers le camp. Alison est arrivée elle aussi à Sheep Camp, en compagnie de Lew...
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Date de parution | Avril 2005 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
(Avertissement : j'accorde toujours plus d'importance au scénario qu'au dessin) Cette trilogie se passe dans l'ouest du Canada, dans le territoire du Yukon, entre la fin du 19e et le début du 20e siècle. On suit les périples d'un couple. Christina, plutôt sous l'empire de son amoureux, Justin, fuyant la présence oppressante de sa famille. Cette histoire est en fait un vrai drame, mettant en avant la dureté de la vie à l'époque et en ces lieux. Le double-jeu de certains personnages est plaisant à suivre. J'ai beaucoup aimé le passage dans le train, plutôt criant de réalisme. Grâce au dessin, tout autant réaliste, l'atmosphère rude, glaciale, est vraiment bien rendue. Les décors et paysages nous font pleinement entrer dans le récit. Une série intéressante à découvrir. 13,5 / 20
Un western comme il y en a tant (une ruée vers l’or au cours de laquelle une jeune et belle bourgeoise suit son amant, un aventurier de petite envergure), dont l’atout principal tient plus dans son cadre inhabituel que dans son intrigue. La série est agréable à suivre et ne m’aura jamais lassé, mais elle ne m’aura jamais surpris non plus. La fin du récit est un peu précipitée à mon goût, mais, d’un autre côté, on évite ainsi ces fins à rallonge que je déteste. Le cadre, comme je l’ai dit, est vraiment bien choisi, et la reconstitution historique me parait très crédible. C’est incontestablement le point fort de la série à mes yeux. Le dessin de Sinisa Radovic est sans grande originalité, mais il convient bien au thème et fait montre d’une belle lisibilité. La qualité est constante le long des trois tomes et la mise en couleurs, signée Bertrand Denoulet, est tout à fait adéquate. Pas mal, en résumé, mais rien d’extraordinaire non plus …
Un western alaskan ! ça change des canyons et des mesas, c'est bon à prendre. Cette saga au ton romanesque est assez classique dans sa forme : un couple d'amants en fuite qui échappe à la volonté du père de la fille, il s'ensuit toute une série d'épreuves et de dangers dans le Grand Nord, bref toute une gamme de ressorts dramatiques vus dans la plupart des films situant leur action dans ce décor neigeux, territoire hostile par excellence qui rappelle aussi les romans de Jack London. L'aspect historique est bien respecté, mais le scénariste a tendance à compliquer volontairement son récit avec des méandres un peu tortueux qui peuvent distraire le lecteur de sa concentration, la narration est limite un peu lourde dans le tome 2, mais dans le tome 3, il se ravise un peu et donne une évolution intéressante à la série avec cette incursion dans la Première guerre mondiale en 1917, où le héros manque de justesse de connaître un cruel destin : venir mourir dans les tranchées boueuses de l'Argonne après avoir affronté tant de périls dans le Grand Nord ; ça a dû arriver à de pauvres gars hélas mais on est content que ça n'arrive pas ici, le happy end est respecté. Malgré tout ça, je maintiens quand même que ce sont les 2 premiers tomes qui sont les plus réussis, je regrette seulement que les personnages soient parfois un peu fades. Le dessin aussi n'est pas mal, Radovic livrant de belles images avec des cases larges, procédé qui permet de donner une idée de la grandeur des paysages. Ce dessinateur fera de beaux progrès par la suite. Dans le même genre, je préfère L'Or sous la neige, mais ça reste une bonne petite série sans prétention.
J’ai très bien accroché au début de cette histoire, usant de ressorts, certes classiques, mais efficaces : en 1897, la fille d’une famille aisée de Seattle s’enfuit avec son amant vers le Klondyke, au Canada, pour participer à la ruée vers l’or au pays du froid… Alors que leur train démarre, une petite fille s’aperçoit qu’elle a été abandonnée par l’oncle qui prétendait l’accompagner ! Ils la prennent sous leur aile, tout en faisant connaissance d’un autre voyageur nommé Lew Frane. Malheureusement, leur train déraille, les laissant au milieu des étendues glacées… Ça commence donc assez bien, et on a envie de connaître la suite. Une mention spéciale pour le contexte (surtout à partir de la fin du tome 1), qui est relativement original. Au niveau du dessin, c’est tout à fait sérieux. Les visages sont parfois un peu figés, mais j’avoue que je chipote. Par la suite, j’ai trouvé que l’histoire se dispersait un peu. Alors je vois l’idée, et elle est louable : raconter des destinées croisées, sans se concentrer sur un personnage central en particulier. Mais chaque fil du récit manque un peu d’épaisseur, et on passe rapidement sur certains événements avec une légèreté un peu déconcertante. Bref, globalement, il en reste l’impression que la base n’était pas mauvaise, mais que la réalisation narrative n’en a pas exploité toutes les possibilités.
A part le contexte historique intéressant et prenant sur les deux premiers tomes (chasse à l'or dans le canada à la fin du 19è), et l'aspect trouble autour du personnage de Justin (quel est ce couple à sa recherche?), le reste ne m'a pas attiré. Les dialogues m'ont paru plats et négligés, certaines transitions baclées (deux des personnages principaux disparaissent en deux cases, et puis on passe à autre chose), dessin sans charme, voire moyen, et scénario assez convenu, un peu trop touffu ou négligé... Je dirais que tout est too much dans cette histoire. Tout le monde se croise facilement, chacun a un évènement tragique voire pire que ça (Lew et ses enfants, j'ai trouvé cette partie vraiment énorme), pour le détective, on sait tout de suite ce qui se passera avec lui, l'indien est ultra gentil et patient, personnages donc trop caricaturaux jusqu'à Christina et Justin ou Sidney et Doug, et au final aucun personnage ne m'est apparu attachant, or vu les ficelles du récit, il s'agit d'une BD jouant sur l'émotion, et donc je trouve gênant de n'avoir absolument rien ressenti... Le dernier tome oublie un peu le Klondyle et sa ruée vers l'or pour aborder d'autres thèmes (1ère guerre mondiale, initiation indienne), certes cela participe un peu d'une façon d'aborder une saga familiale, mais je n'y ai pas vraiment cru, je ne suis jamais vraiment rentré dans le récit... Bref, je n'en suis pas à ne pas avoir aimé du tout (encore que...), mais je n'irai pas la relire car finalement le défaut fondamental que je trouve à cette BD, c'est qu'elle n'a pas su me faire vibrer...
La fille du Yukon: un tel titre assez bateau ne me donnait pas trop envie de lire cette aventure. On sait que seulement 30000 personnes vivent actuellement dans cette province canadienne d'une taille presque comparable à la France. Cela ne veut rien dire la fille du Yukon! Elle va peut-être au Yukon mais elle n'est pas originaire de cette région désertique! Par ailleurs, cette bd est construite autour du destin de 4 femmes: Christina, Sydney, Alison et Jane. Le titre est particulièrement limitatif et pas représentatif. On pourra regretter cette facilité. Bref, nous avons là une histoire qui se base sur des faits réels. Il faut savoir qu'en 1897 et 1898, il y a eu une véritable ruée vers l'or assez frénétique qu'on a d'ailleurs baptisée la ruée vers l'or du Klondike. Parmi les nombreuses personnes ayant pris part à la ruée vers l'or, on trouve l'écrivain Jack London célèbre pour ses romans Les Aventures de Croc-Blanc et Construire un feu récemment mis en image par Chabouté. Parmi toutes ces femmes qui cherchent l'or, l'amour, la vengeance ou l'oubli; il y a un jeune aventurier à savoir Justin qui fonce tête baissée à la recherche de la fortune par ses propres moyens. Certes, il traîne quelques casseroles derrière lui mais cela ne l'empêche pas de rêver. On ne sait quoi penser de lui: est-ce un véritable salaud ou un véritable amoureux? C'est le genre de gars qui n'a pas peur d'affronter l'enfer blanc. Nous savons que les hivers au Yukon sont les plus froid au monde (-60 degré Celsius). On se doute comme tout cela va finir. La lecture bien que naïve demeure intéressante.
Un autre posteur disait dernièrement qu’il est difficile de faire un western original. Et bien, je trouve que c’est le cas pour celui-ci. Pour une fois l’histoire ne se passe pas au Texas mais en Alaska et pas pendant la guerre de sécession mais juste avant la première guerre mondiale. Outre ces circonstances peu habituelles, l’histoire est elle aussi très différente puisque l’on ne suit pas l’histoire d’un énième desperado mais celle d’une femme qui suit son amant dans une ruée vers l’or mouvementée. On a des personnages un peu plus simples ou en tout cas plus réalistes que les habituelles icônes de la conquête de l’ouest. Maintenant ce n’est pas pour autant que j’ai adoré ce western, ça se lit sans déplaisir et l’originalité suscitée assure l’intérêt que l’on y porte. C’est une dure et belle histoire qui malgré certaines répétitions et faits attendus, n’est pas du tout ennuyeuse.
J'ai beaucoup aimé cette série qui ne parle pas simplement du cow-boy classique. Selon moi on se rapproche beaucoup plus de la dure réalité de l'époque avec ces hommes et ces femmes s'en allant chercher la (bonne) fortune dans des contrées enneigées couvertes d'or (ou plutôt l'inverse). L'univers est froid, cruel et sans merci. Celui qui n'est pas assez fort n'a qu'à faire demi-tour... ou mourir, quelle importance ? Bref, on nous emmène dans un univers à l'opposé de ceux trop souvent présentés, j'ai pris une bonne claque, et celle-là fait du bien.
Une belle série qui me promène dans le Grand Nord américain... Le postulat ?... une jeune fille de bonne famille, transie d'amour pour un va-nu-pieds au passé chargé. Un départ précipité de la maison familiale... Un objectif : la ruée vers l'or de l'autre côté de la frontière canadienne. Philippe Thirault, au scénario, s'est déjà fait connaître en signant quelques récits très biens construits. Cette fois il s'est associé à Sinisa Radovic, un dessinateur quasi inconnu. Et tous deux offrent le récit d'une saga qui s'annonce particulièrement captivante : parce que le jeune couple intéresse pas mal de monde, parce que le scénario est très valable, et parce que le dessinateur -pour une première- fait montre d'une superbe maîtrise, parfois époustouflante. Trois bons points !... C'est vrai que Radovic possède un trait nerveux, réaliste et juste, qui devrait -je pense sincèrement- lui valoir une belle carrière. Deux albums pour l'instant, mais vraiment prometteurs ! Ma cote : 3,5/5.
"La fille du Yukon" c'est d'abord une très belle couverture qui illustre parfaitement le climat de l'aventure : une histoire d'hommes et de femmes dans une nature hostile. Ce western (version "ruée vers l'or" en plus dramatique) tient bien la route malgré un dessin parfois approximatif (j'ai en effet eu du mal à distinguer Lew Frane, le bon samaritain, de Mister Lynch, le détective). Dans le deuxième volume, on en apprend plus sur Justin, personnage principal de cette histoire. Ce qui m'a plû dans cet opus, c'est la place de plus en plus primordiale accordée aux femmes dans un univers rude et violent. Philippe Thirault exploite ici les pires sentiments humains (avidité, vengeance, folie, lâcheté) dans un univers qu'il connaît parfaitement, celui des chercheurs d'or (il avait auparavant signé Lucy toujours chez Empreinte(s)-Dupuis). Le prochain volume clôturera l'aventure de nos amants en fuite. Vivement la suite.
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