Bibi Fricotin
Les aventures comiques d'un Gavroche débrouillard.
Albums jeunesse : 6 à 10 ans BDs adaptées en film Les Pionniers de la BD Séries fleuves
Bibi Fricotin est un gamin. Il travaille comme valet de ferme chez son oncle Isidore. Maigrichon, paresseux, il passe son temps à jouer des tours à son entourage. Au fil des épisodes, Bibi va se transformer en une sorte de gavroche, un "peur de rien" débrouillard. Il deviendra surtout vif d'esprit et de répartie. Employé dans un cirque, il fera ensuite un tour du monde où il vivra de multiples aventures. Il grandira (un peu) et deviendra journaliste, pour terminer par détective. Devenu une sorte de redresseur de torts, Bibi reviendra aussi d'une mission en Afrique en compagnie de Razibus Zouzou. Ce petit Noir -qui deviendra le principal élément comique de la série- va vite devenir son inséparable compagnon des bons... et des rares mauvais jours.
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Date de parution | Janvier 1946 |
Statut histoire | Série terminée 156 tomes parus |
Les avis
J’avais déjà feuilleté, il y a très longtemps, quelques pages de cette série. Et j’ai eu récemment l’occasion d’en lire un album (« Bibi Fricotin et le satellite artificiel »). Si je ne mets pas la note minimum, c’est parce que peut-être certains autres albums de cette série prolifique ont mieux résisté au temps. Je ne sais pas et ne le saurais sans doute jamais, vu que je n’y retournerai pas. En effet, je n’ai pas du tout accroché à cette lecture, qui s’est avérée très laborieuse. Rien ne m’a attiré, au contraire. Le dessin, figé, daté m’a laissé de marbre. Quant à l’histoire, là aussi, rien pour m’accrocher, que ce soit au niveau général (c’est poussif, manichéen et sans surprise) qu’au niveau des détails (dialogues à l’image de l’intrigue, sans réel intérêt, gags ne passant pas l’épreuve du temps, etc.). Bibi, gamin d’une dizaine d’années (ce qui est rappelé en ne faisant souvent apparaitre que son buste du bas de la case) conduit des voitures, et se comporte (physiquement et intellectuellement) comme une adulte. Il est accompagné de son copain Razibus, on ne peut plus noir (peut-être ce duo a-t-il influencé Jigé pour Blondin et Cirage (Jigé ayant donné une personnalité plus affirmée à Cirage !) ? C’est en tout cas courageux d’avoir placé un personnage noir pour l’époque (encore sacrément raciste), même s’il n’est quand même qu’un faire-valoir pour Bibi, et qu’il est affublé d’une couleur, de lèvres improbables, dignes des traits qu’Hergé prêtait à ses Congolais !, tout ceci restant dans les stéréotypes racistes de l’époque. Bref, pour revenir sur cet album, c’est une vieillerie qui a mal vieilli, mais qui de toute façon n’avait pas les qualités scénaristiques ou graphiques pour me plaire. J’ai du mal à croire qu’elle puisse trouver chez les enfants d’aujourd’hui des lecteurs enthousiastes, et c’est à réserver à des nostalgiques ou à des collectionneurs compulsifs.
Voila une série qui fait partie des incontournables pour tout collectionneurs ou amateurs de BD. Bibi Fricotin est un pionnier. Mais hélas un pionnier qui a fort mal vieillit, les gags ou situations comiques ne feraient plus rire ni même sourire le bambin moyen d'aujourd'hui. Considérons le tout de même avec quelques égards, à l'époque il n'y avait pas grand chose à se mettre sous la dent et il a tout de même fait rêver des milliers de gamins par ses facéties, certes d'un autre temps mais cependant novatrices. Nostalgie quand tu nous tiens....
En 1924, Louis Forton s'écarte un peu des "Pieds Nickelés" et crée un nouveau héros qui devient vite aussi célèbre que ses aînés : Bibi Fricotin, intrépide galopin, sorte de gavroche globe-trotter et débrouillard, le type même du titi parisien. Au tout début, il était peu sympathique, Forton modifia son caractère et en fit un gamin au coeur d'or et malicieux, toujours farceur et utilisant des astuces pour se débarrasser d'ennemis plus forts que lui. Après la mort de Forton en 1924, Bibi est repris par Gaston Callaud, mais une nouvelle génération le découvre sous le crayon de Pierre Lacroix après la guerre. Il aime toujours le canular, pratique plusieurs métiers d'une façon fantaisiste, devient forain ,garçon de café, pilote d'essai, cosmonaute, camelot, spéléologue, comédien...mais Lacroix en fait un redresseur de torts qui fait le tour du monde par des moyens de fortune; on le trouve chez les Incas, chez les Mohicans, chassant le yéti, découvrant l'Atlantide, chez les Aztèques etc. En Afrique, il rencontre le petit Noir Razibus Zouzou qui s'associe avec lui, tous deux devenant des champions du système D, créant des inventions farfelues qui génèrent souvent des gags délirants, et ils aident aussi des gens persécutés. Je n'ai pas connu celui de Forton, et je n'aurais sûrement pas aimé vu le graphisme des Pieds Nickelés qui déja ne m'attirait pas; j'ai découvert Bibi version Lacroix vers 1966 ou 67 dans les fascicules édités par la SPE dans la collection des albums Jeunesse Joyeuse (qui diffusait aussi Les Pieds Nickelés de Pellos), j'aimais bien à cette époque car j'étais un gamin de 7 ou 8 ans, je n'étais pas difficile et à cette époque, il y avait moins de choix qu'aujourd'hui: c'était ça et les petits formats, ou les journaux Tintin, Spirou, Pif et Pilote. Les albums jeunesse Joyeuse se vendaient en kiosque à 2 f en format plus grand qu'un pocket du style Rodeo ou Akim, contenaient 48 pages alternées en n/b et couleurs. La collection devait être énorme, puisque je compte sur la page de dos de couverture 42 albums. Mais pour poster cet avis, j'ai relu un de ces albums, et je dois bien avouer que ça a vieilli, et la nostalgie n'occulte pas un sentiment de déception; en effet, le dessin de Lacroix est finalement assez limite, les situations sont totalement fantaisistes, et l'humour se résume à du tarte à la crème, bref, c'est vraiment simpliste. Ma note reste cependant positive malgré ça, car je considère que c'est une Bd pionnière qui faisait ce qu'elle pouvait pour rendre des gosses heureux à une époque où la bande dessinée était encore jugée suspecte. Moi, je n'en ai pas souffert heureusement, et je remercie mes parents de m'avoir toujours acheté mes "illustrés" sans froncer les sourcils, mais j'avais des copains aux parents moins larges d'esprit. En ce qui concerne l'édition Vents d'Ouest, je ne les ai pas lue, mais je suppose que ça reprend le matériel de Pierre Lacroix; si c'est le cas, je n'en recommande pas l'achat en cas de déception, car je trouve que ça peut ne pas être adapté aux gosses d'aujourd'hui.
J'ai lu les deux intégrales des vents de l'ouest et mon dieu que cela a mal vieilli. C'est du même auteur que Les Pieds Nickelés et ça se voit. En gros, Bibi et son copain noir vivent des aventures qui tiennent souvent sur une ligne avec des péripéties en rapport avec la mince ligne du récit. Contrairement aux Pieds Nickelés qui étaient sympathiques car ils défiaient l'autorité, Bibi Fricotin est un personnage insupportable. Vu sa taille et son air, il a environ 10 ans (ou alors c'est un nain) et il réussit à déjouer les combines des méchants alors que les adultes sont totalement largués. De plus, la ligne entre les bons et les méchants est claire : soit t'es gentil, soit t'es méchant. Ça m'énerve !
Bibi Fricotin ?... Un "blockbuster" de la BD française des années 20 à 40... Il débute ses aventures dans "le Petit Illustré" n° 1043 du 5 Octobre 1924. J'en possède, aux fines pages jaunies, et à manipuler avec précaution... Bibi ?... c'est un peu comme Bécassine : les histoires sont composées de cases accompagnées d'un texte "explicatif" sous l'image. Ce style va perdurer une dizaine d'années, jusqu'à la disparition de son créateur (décédé le 15 Février 1934). Mais la série continue sous la plume et le trait de Gaston Callaud. Si le style graphique -simple- reste le même, ainsi que le texte, Callaud adjoint également de nombreux phylactères ce qui -l'air de rien- va encombrer la lisibilité des planches. Fin des années 40... Pierre Lacroix reprend le flambeau. Le dessin reste conventionnel, mais "gratifié" de bulles normales. A cette période, divers scénaristes vont d'ailleurs collaborer au textuel des histoires. Qu'en dire ?... Il faut lire Bibi Fricotin avec l'âme d'un lecteur "de ce temps-là". Bibi est une série humoristique, réalisée à une époque où l'on ne "cassait" pas la tête au lectorat potentiel avec des scénarios tarabiscotés. Bibi ?... J'en possède de "toutes les époques". C'est gai, parfois marrant à lire, aisé de compréhension ; mais à l'heure actuelle, ça n'aurait même plus les honneurs éventuels d'une quelconque parution. "Histoires surannées, voire débiles"... pourrait-on penser actuellement. Oui. Peut-être. Mais que pensera-t-on -dans une cinquantaine d'années- de ce qui est édité actuellement ?... Bibi Fricotin ?... Des histoires qui ont fait leur temps. Mais n'était-ce pas le "bon temps" ?... Les albums : Il y en a un paquet ! Sur les 156 recensés, TOUS sont des E.O. ; dans différentes éditions. 1. Avant-guerre : 12 opus brochés, numérotés 1 à 12, édités par la SPE, de 1928 à 1941. 2. Après-guerre : 122 opus brochés et/ou cartonnés, numérotés 1 à 122, toujours par la SPE, de 1946 à 1988. 3. Période 1955-1957 : édition spéciale de 8 opus cartonnés, chez SPE, numérotés 1 à 8. 4. Période 1961-1967 : édition style "petits formats" (bien qu'ils approchent le "A4"), de 10 albums chez SPE. 5. Editions de Paris : 1 album. 6. Vents d'Ouest : une sorte d'intégrale, de 2 albums cartonnés, en 1992 et 1993. 7. Edition du Club des Pieds Nickelés : une fausse intégrale -à éviter- brochée de 2003. Si vous voulez vous faire une (petite) idée de ce qu'est (de ce que fut) Bibi Fricotin, optez pour les albums de chez "Vents d'Ouest", encore trouvables. Et si ce gavroche, cet effronté rieur vous a plu : ben, pourquoi ne pas essayer d'en trouver quelques "bons vieux" lors de festivals BD ?... A noter : outre ses parutions en albums, Bibi Fricotin a été édité dans une dizaine d'anciens hebdomadaires pour la jeunesse. Ses aventures font l'objet de centaines de pages ; lesquelles d'ailleurs renferment encore certaines histoires restées inédites en édition. Bibi Fricotin et Razibus Zouzou ?... Les prédécesseurs de Blondin et Cirage, de Jojo et Jimmy et autres séries mettant en scènes des héros... noir et blanc. Un monument. Un vrai !.. (Notes auteurs divers et éditions en périodiques : voir fenêtre "série".)
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