La Pension Radicelle
Une pension de famille où se croisent des personnages délirants
Albums jeunesse : 10 à 13 ans
Mademoiselle Radicelle est une célibataire endurcie. Avec fermeté -mais aussi gentillesse- elle dirige une pension qui porte son nom. Cette pension, on la trouvera dans un village, sur une île, dans un vieil immeuble transformé. Elle accueille -quasi à temps plein- une foule de personnages bien typés et -surtout- très folkloriques ! Parmi tout ce petit monde se démarquent Isidore le poète, Tante Bouille la cuisinière, Saturnin -un savant bricoleur- qui sera souvent mis à contribution. La pension ?...On y vit, se démène, fait des farces... sous l'oeil sévère -mais bienveillant- de Radicelle.
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Date de parution | Décembre 1953 |
Statut histoire | Histoires courtes 4 tomes parus |
Les avis
Il y a quelques années, on m'avait prêté la réédition Glénat de 1977, où je me suis dit après lecture, quelle bonne idée avait eu cet éditeur ; à cette époque, il rééditait beaucoup de Bd oubliées du patrimoine BD français ou belge, mais même en 1977, personne ne se souvenait d'Eugène Gire et de ce petit chef-d'oeuvre de drôlerie irrésistible. C'est certainement l'une des bandes les plus loufoques de la bande dessinée, qui a de lointains points communs avec Pim Pam Poum , célèbre comics de Dirks, pour son humour dévastateur et frénétique, et remarquablement servie par le dessin clair et dynamique de Gire. Dessinateur génial au trait reconnaissable, il est l'auteur de nombreuses bandes pour la jeunesse, dont certaines paraissaient en petits formats ("A. Babord" en 1949, "Jim Ouragan" en 1954, "Kam et Rah" en 1955 ou "Cap'tain Vir de bord" en 1958 ). Il fut l'un des créateurs les plus prolifiques du groupe Vaillant où est née "la Pension Radicelle" en 1947. Une véritable perle, non seulement par sa folie, qui frôle l'absurde, son habileté graphique constituée par une accumulation de détails et de gags délirants logés à chaque page et pas seulement en chute d'histoire, mais aussi pour sa pléiade de personnages farfelus : Isidore le poète, vieux broussard retraité, Saturnin l'inventeur fou, Tante Bouille la cuisinière, mademoiselle Radicelle, propriétaire de la pension, et son polisson de neveu, Nestor.... En 1967, Gire, malade, ne peut continuer ses planches, il est remplacé par son fils Michel jusqu'en 1968. Il sera plus facile de trouver cet album de 1977, si c'est le cas, n'hésitez pas à essayer un grand moment de rire.
Ha ! Ha! Ha ! Cette série m'a bien fait rire. Contrairement à la plupart des séries à gags d'une page, je n'ai pas seulement ri en lisant la chute, j'ai souvent ri une ou deux fois pendant la lecture du gag ! Bon. Les blagues qui m'ont rire avant la chute sont la plupart du temps une case où quelqu'un tombe. Ça peut sembler débile comme gag, mais de la manière dont l'auteur à dessiné la case, ça me fait rire ! Cela donne un coté cartoon à la série. Les personnages et les situations sont d'ailleurs, la plupart du temps, totalement loufoques. Le dessin fait aussi penser à du cartoon et il est très dynamique. Vivement une intégrale de cette série qui semble malheureusement oubliée.
J'ai trouvé l'album paru chez Glénat en 1977 voici quelques années. Bof, ai-je pensé. Ben non ! A la pagination, je me suis rendu compte que j'allais passer à côté de quelque chose d'assez rare. Cette série est vraiment loufoque, quasi proche de l'absurdité la plus totale. Cette pension renferme un véritable microcosme représentatif des couches sociales de la société de l'époque (le début de l'après-guerre). C'est dans "Vaillant" que je l'ai ensuite retrouvée ; dès le n° 111 du 26 Juin 1947. Elle y fermera ses portes dans le n° 1208 du 28 Juillet 1968. Un vrai délire ! Les Marx Brothers et Benny Hill réunis ! Ca "déménage" à quasi chaque page. Chacune d'entre elles fourmille parfois de détails humoristiques que j'ai pris un malin plaisir à dénicher : une bd dans la bd ! Cette pension, pourtant, est quasi inconnue du lectorat actuel. C'est à se demander pourquoi ces histoires -parues sur plus de 20 ans (et près de 1000 planches)- n'ont pas fait l'objet de plus d'albums. Peut-être à cause de cet immédiat après-guerre qui va voir une véritable explosion des comics "made in USA" dans tous les périodiques ?.. Je pense qu'il vous sera extrêmement rare de trouver l' E.O. parue en 1953. Mais si cela vous arrive, plongez sans retenue dans ces histoires qui sont plus qu'un heureux mélange de non-sens et de loufoquerie. Ma cote réelle : 3,5/5 Les albums : 1953. Editions Vaillant. E.O. brochée (12 pages !) 1977. Glénat. Un album broché, réédition en noir et blanc. 2005. Glénat. Un album couleurs, réédition en grand format.
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