Comme un lundi
Comme un Lundi est le premier livre de James. Il est composé d'une série de 30 petites histoires muettes. Cette série d'istoires aborde des moments où les hasards de la vie parviennent à des conclusions irréfutables, bien souvent à notre dépend, ainsi qu'à ce qu'on appelle communément des grands moments de solitude.
Animalier BD muette Format carré Les petits éditeurs indépendants Webcomics
Comme un Lundi est le premier livre de James. Il est composé d'une série de 30 petites histoires muettes. Cette série d'histoires aborde des moments où les hasards de la vie parviennent à des conclusions irréfutables, bien souvent à notre dépend, ainsi qu'à ce qu'on appelle communément des grands moments de solitude. D'un agent de la circulation se prenant pour John Wayne aux différentes situations dans lesquelles on offre des fleurs en passant par la cruelle désillusion sur l'identité du père Noel, tout concoure, dans d'implacables chutes burlesques, à évoquer au lecteur le sentiment de la perte de l'innocence. Si c'est bien l'humour qui est ici maître des lieux, il reste clair qu'il habille avant tout les petites cruautés que la vie nous réserve, quand le hasard nous donne l'impression de nous donner le premier rôle d'une comédie bien trop humaine où l'on aurait le premier rôle, bien involontairement. Mais rien de cynique dans la démarche de James, plus prompt à photographier avec recul ces instants tragi-comiques qu'à se laisser submerger par eux.
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Date de parution | Novembre 2006 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Un petit album muet fort attachant, j’aime le ressortir et me replonger dans cet humour plein de tendresse. C’est une des toutes premières œuvres de James, on retrouve son style animalier expressif dans une mise en page fluide et aérée, les dessins entre les différentes histoires m’ont également bien plu. Les courts récits sont dans l’ensemble tous réussis, rien d’hilarant mais c’est joliment bien vu et tendre. James passe à sa moulinette des petits moments de vie à tout âge, nous rappelant au passage qu’on en a qu’une. Rien de vraiment extraordinaire mais un album frais qui met la patate.
Voilà un petit album qui se lit facilement. D’autant plus facilement qu’à raison d’une case par planche, les pages défilent rapidement… D’autant plus rapidement que l’absence de texte accélère encore un peu plus le rythme de la lecture… Oui, bon, d’accord, en trois minutes et deux dixièmes les plus rapides d’entre vous auront lu l’entièreté de cet album. Personnellement, il m’a fallu plus de temps que cela. Parce que j’ai bien aimé m’attarder sur le trait expressif de James. Parce que j’ai aimé comprendre le cheminement du gag (et il y en a un pour lequel, crotte de bique, je dois bien admettre ne pas avoir compris où se situait le twist humoristique). Parce qu’il se dégage de ces gags une tendre ironie qui me touche particulièrement. Et puis je sais bien que je me replongerai dans cet album avec plaisir. Alors tant pis si cet album se lit vite et tant pis si le trait est minimaliste, j’ai aimé ces gags bien construits, parfois cons, parfois cruels, parfois les deux à la fois. C’est une lecture de pure détente, le genre de livre vite lu avant de chercher à s’endormir, qui vous met le sourire aux lèvres tout en vous envoyant dans un coin de la tronche -tel un parpaing de quinze kilos chutant du troisième étage- que la vie peut quand même se révéler autant cruelle que l’homme peut se révéler très con.
On retrouve dans cet album au format original ce qui « signe » habituellement le travail de James, auteur que j’apprécie beaucoup. D’abord son dessin simple, efficace, avec des personnages à tête d’animal. Simple, mais très expressif donc, et agréable. Ensuite son humour lui aussi simple et efficace, ici doux amer, parfois con (mais pas trop finalement). James se moque de quelques misères du quotidien, avec pas mal d’autodérision car il doit y avoir, à l’instar de ce que fait Trondheim, une part de lui-même dans ces personnages. Comme d’autres avant moi j’ai remarqué un peu de Sempé dans ces strips – mais la poésie en moins quand même ! Par contre, il n’y a pas l’humour noir corrosif et dépressif qui transpirait dans les Idées Noires de Franquin. Souvent drôle (sans que ce soit hilarant !) et donc réussi. Mais hélas, cela se lit très – trop – vite. Car c’est quasiment muet (aucun dialogue, seuls un ou deux commentaires en bas d’une case) et la mise en page très aérée masque le faible nombre de strips (qui sont issus d’un blog : je ne sais si c’est une sélection ou s’il n’y avait pas matière à en publier davantage). Bilan positif au final, et un album et un auteur que je vous encourage à découvrir, maintenant qu’il est publié chez des éditeurs moins « confidentiels ». Note réelle 3,5/5.
Tout à fait dans la mouvance des Tromdheim, Sfar ou autre Larcenet (cet ouvrage me rappelle un peu De mon chien comme preuve irréfutable de l'inexistence d'un dieu omniprésent par certains cotés), cet auteur qui commence à faire parler de lui, nous crédite ici d'un fort beau petit album d'humour un peu décalé, un peu nostalgique, un peu noir par moment (il y a aussi un peu des Idées Noires aussi). Bon, évidemment, ce n'est pas la sortie de l'année, c'est un peu bref et très vite lu, mais c'est aussi sa légèreté qui fait son charme, et un album plus volumineux sur le même thème, je pense que cela aurait été lassant. Non, vraiment, un joli petit objet à posséder ou à offrir.
Note approximative : 3.5/5 L'album Comme un lundi peut attirer l'attention du lecteur de deux manières. La première est son format original, petit bouquin souple et rouge, tout étiré en hauteur. Un joli petit objet qui attire l'oeil. La seconde est le fait que James tient un blog relativement célèbre, le blog d'Ottoprod, aussi connu sous le nom de blog de James et la tête X. Et il se trouve que les planches de Comme un lundi sont issues de ce blog. Ces planches contiennent de 2 à 4 images seulement chacune, dans une mise en page très aérée. Le dessin est fin et rond : je le trouve très chouette. Expressif et esthétique tout en restant simple. En réalité, il me fait penser à une version plus souple, plus épurée et plus moderne du dessin de Sempé. Ou alors à mi-chemin entre Sempé et Trondheim. Et je continue avec Trondheim quand je cherche à parler du scénario de ces histoires. Car j'y retrouve en effet un humour assez proche, un souci de regarder la vie avec à la fois une touche de douce nostalgie, de gentille ironie, et de recherche du petit détail intelligent ou amusant de la vie de tous les jours ou de l'enfance, ce type de moments qu'on vit sans y faire attention. Ce sont des histoires courtes fraîches, amusantes, parfois touchantes, racontées avec un certain talent. Mon seul reproche irait à la rapidité avec laquelle l'album se lit. La mise en page aérée impose des pages un peu trop légères, hélas. Malgré cela, c'est un album dont je conseille allègrement l'achat, surtout si vous ne connaissez pas encore James Ottoprod.
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