Pinocchio - Histoire d'un enfant
4ème de couv' Et si la fable de la marionnette qui ment était elle-même un mensonge ? En la relisant à l'envers, on y trouve un message qui pousse à la révolte.
Contes de fées revisités Les petits éditeurs indépendants Pantins & Marionnettes Pinocchio
Et si la fable de la marionnette qui ment était elle-même un mensonge ? En la relisant à l'envers, on y trouve un message qui pousse à la révolte. Le conte de Pinocchio a pris un sérieux coup de vieux ! Gepetto, l'homme, l'ébéniste, se transforme en Gepetto, la marionnette, boucher. Et Pinocchio, la marionnette en bois, qui ne fait que mentir et s'attire de fait les ennuis, se transforme en Pinocchio, un garçon de chair incapable de mentir et qui dans ce nouveau monde à l'envers, ne parvient pas à trouver sa place. Les grillons font la guerre aux marionnettes afin de rétablir la vérité et Pinocchio est jugé pour avoir dit la vérité. Ici, on ne veut pas la vérité, on veut des preuves ! Et la plus étrange des histoires pourra devenir vraie pour peu que les explications fournies soient formées de mensonges suffisamment acceptables…
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Date de parution | 20 Novembre 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une Bd sombre et qui pour une fois fait réfléchir en inversant une histoire pour enfants que beaucoup connaissent à travers le métrage de Disney. Un achat conseillé mais pas pour les âmes trop sensibles, en effet l'histoire est assez triste et nous conte le parcours d'un incompris. Le dessin est sublime et possède un certain caractère, à la fois glauque et naïf.
La couverture ne peut laisser indifférent tant elle dégage un curieux mélange d’attraction-répulsion. Et lorsqu’on ouvre l’album, si on réussit à ne pas vomir sur la page de garde (où ça grouille de vers, beurk), un rapide feuilletage suffit pour comprendre que l’on se trouve dans une histoire assez glauque. En effet, cette relecture, avec une inversion des valeurs, de Pinocchio, fait la part belle à une esthétique pour le moins gore, qui provoque très vite un certain malaise, et pour un peu, vous rendrait végétarien ! D’un point de vue strictement technique, je peux dire que j’ai trouvé le traitement graphique plutôt réussi, mais jamais je ne pourrais dire que ce dessin me plaît, en raison de son contenu qui sent trop la viande crue à mon goût. Quant à l’histoire, comment doit-on la lire ? Comme une parabole de notre société, dans laquelle il est dangereux de dire la vérité, et confortable de croire aux pieux mensonges qu’elle véhicule ? Mouich... Si c’est le cas, je trouve le propos un peu trop alambiqué dans les chemins qu’il emprunte, pour être assez percutant. Sinon, alors je n’ai pas trop compris le but de la manoeuvre.
A l’image du posteur précédent, Cédric, je me suis laissé aller à l’achat impulsif dés la sortie de cet album, et même si je vais être un peu moins sévère, je dois dire que je regrette un peu mon achat. Au départ, c’est vrai que l’édition est très belle, alors évidemment on la prend pour la feuilleter un peu et on découvre des dessins certes particuliers et une atmosphères un peu déroutante, mais originale. En lisant 2, 3 lignes (et le titre), on découvre une œuvre sur le thème de Pinocchio revisitée et axée sur les déboires d’une créature vouée à exprimer la vérité dans une société où le mensonge est roi. Et l’on se dit… Allez hop ! Côté scénario, même s’il y a quelques bonnes idées, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce récit construit autour d’un procès entrecoupé de nombreux flash-back. Pour être bref, je n’ai pas été conquis par la manière un peu brouillonne de conter cette histoire. Une oeuvre qui je pense peut plaire même si l'enthousiasme pour ma part n'est pas débordant.
Je me suis laissé attirer par la couverture, puis par le résumé et par le somptueux dessin. Et puis, le temps de la lecture arrive. Déception !!! Si le dessin est en effet plutôt réussi dans l'ensemble, revisiter le conte de cette manière est tout de même assez gore et n'offre rien de bien spectaculaire. Je suis un adepte de transformation en BD de contes merveilleux, un peu comme cela avait été fait dans Règlement de contes chez Soleil ou encore Max Hamm chez Akileos. Mais ici, quel intérêt ? Revisiter Pinocchio à l'envers me donne à penser que l'auteur a souhaité se démarquer, sans pour autant trouver le bon filon. Pavesio se veut une maison d'édition de qualité, il ne faudrait pas qu'elle produise trop souvent ce type de récit.
Damenède ! Cette BD a de quoi faire mal à la tête ! Je suis heureux ainsi de rentrer dans la base un nouvel éditeur ! Pavesio Editions désire faire de la qualité. Commençons par le début : La qualité de la couverture m'a attiré en premier vers cette œuvre. Une belle couverture cartonnée toute douce sous les doigts, de la vraie bonne qualité ! Et le dessin de ce Pinocchio de chair, disgracieux et déformé au possible n'a pas été en reste afin de titiller ma curiosité ! Donc, première bonne note, la qualité et la simplicité de la couverture sont tout à son honneur ! Ensuite, l'histoire est complètement aberrante et délirante ! L'auteur a pris le parti de démontrer que l'inverse de l'histoire de Pinocchio était aussi ridicule que l'original, voire pire ! Ainsi, s'obstiner à dire la vérité dans un monde où seul compte le mensonge, forcément, ne nous amènera que des ennuis. Surtout quand on est un petit garçon de chair fraîchement créé à l'aide d'un morceau de viande magique qui parle ! Fourrez la viande hachée dans une peau de cochon, mettez tout votre talent de boucher afin de refermer et ficeler l'ensemble et voilà un mignon garçonnet ! Sauf qu'ici, quand le bois du Pinocchio d'origine de mauvaise qualité, fait des pousses au printemps, ici, la viande de mauvaise qualité fait des vers blancs qui putréfient et détériorent les jambes de Pinocchio. Voici un aperçu de cet univers où la transposition idyllique du monde originel de Pinocchio se transforme en un univers inverse complètement…atroce. Autrement, l'histoire est similaire, autrement…Oui, elle est autrement similaire, ou similaire autrement, bref, proche et différente à la fois ! Parce que l'histoire raconte en fait le procès de Gepetto et de Pinocchio. Et Pinocchio avec sa vérité qui fait allonger son nez de viande hachée se retrouve au plus mal accusé de ne pouvoir mentir ! Au final, on s'aperçoit que de s'entêter à vouloir dire la vérité est une véritable idiotie qui parfois nous condamne. Un bon mensonge ne vaut-il pas un bon steak de temps en temps ? Une BD pleine d'humanité malgré le parti pris, malgré se monde de marionnettes. Derrière tout cela se cache, il est évident, un cœur ''gros comme ça'', une infinie poésie, un amour de la vérité et de l'humanité. Une remise en cause de nos acquis et de nos modes de pensée et de voir. Et l'on assiste, ainsi pris entre deux feux, à la déchéance de Pinocchio. Une BD dans tous les cas que j'ai adoré mais qu'il est bien difficile de classer et de commenter ! Conte ? Fantastique ? Conte Fantastique ? Inclassable me semble le plus approprié. Au final, j'en oubliais presque de parler du dessin tellement il devient secondaire face à l'histoire. Le moins que je puisse dire est qu'il est particulier. Les traits, mais ce sont des marionnettes, sont carrés, taillés dans le bois. Les visages sont donc ''peu humains'', tous plutôt agressifs, sauf ceux des êtres de chair. Mais ces derniers, eux-mêmes cousus, présentent tous quelques fils et ficelles leur liant la bouche, leur cousant le ventre… Les couleurs, pastel, restent souvent dans les mêmes tons et de ce fait, l'œuvre manque un peu de contraste assez régulièrement. Mais je le répète, le dessin, je l'ai vite oublié devant la force du scénario.
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