Tout doit disparaître

Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 8 avis)

Analyse noire de la société.


École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg Petits villages perdus

Une ville vouée à disparaître, Un groupe de jeunes en mal d'identité, et l'ennui....

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 2006
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Tout doit disparaître © Futuropolis 2006
Les notes
Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 8 avis)
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26/11/2006 | klechko
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L'avatar du posteur bamiléké

C'est du Simon Hureau très noir que cette série. Comme pour Colombe et la Horde je n'aime pas ce côté description bestiale d'une population presque stigmatisée. D'un côté des habitants aux profils bovins "pousseurs de caddy" de l'autre une population marginale style punks qui hantent la rave party. C'est quand même très manichéen et bien décevant. La descente aux enfers de ces trois gamines m'a plus ennuyé qu'autre chose. Quant à la suite faite de viol et de meurtres dans le plus grand cynisme, je passe. Ce qui sauve l'ouvrage c'est son graphisme. Comme d'habitude les vieilles pierres du village normand sont admirables. Ici je trouve que même les personnages sont très réussis avec une mention pour les tenues à la gamme étendue du bourgeois parisien 7eme jusqu'aux skinheads des métros. En conclusion ce ne fut pas une lecture agréable et j'ai zappé plusieurs passages trop longs.

07/10/2022 (modifier)
Par herve
Note: 3/5
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J'ai été ravi de retrouver le dessin de Simon Hureau, que j'avais découvert avec Palaces et Bureau des prolongations. Mais ici, nous sommes très loin des aventures de routard et Hureau nous plonge dans un univers noir, voire macabre, qu'il a déjà développé avec son étonnant Colombe et la Horde. Sur plus de 200 pages, Simon Hureau nous offre une chronique qui de bon enfant, sombre dans une folie meurtrière et les dernières pages sont assez dures à supporter, à mon goût. Mais ce pavé se lit d'une traite et j'ai eu du mal à le reposer tant la lecture est prenante. Nauséabonde certes mais prenante et bien ficelée. Une très belle plongée dans l'enfer d'une jeunesse provinciale paumée et desoeuvrée.

07/11/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
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Tout doit disparaître : on dirait un titre tiré d’une pancarte d’un magasin qui fait les soldes. D’abord, on n’est pas obligé d’acheter et de faire disparaître le stock de marchandises, non mais ! Cette lecture m’a été particulièrement difficile. Il y a des passages très denses où il faut se concentrer sur la multitude de dialogues entre les 3 principaux protagonistes. Puis, il y a des scènes contemplatives qui peuvent durer plusieurs pages. Ce n’est pas une très belle harmonisation de l’ensemble notamment au niveau du rythme. Le dessin n’est pourtant pas trop mal. Cependant, le scénario fait défaut. Je dois bien avouer avoir été déçu par la fin de ce long récit. Pourtant, rien ne laissait présager que cette bd s’enfonce comme cela. C’est une vraie déception à ce niveau. Les réflexions ainsi que les thèmes brassés étaient intéressants. L’auteur n’a pas su les exploiter correctement. C’est tout à fait manifeste. On a droit presque à 200 pages et tout ça pour cela. Les relations entre les trois filles pouvaient donner lieu à quelque chose de passionnant. Néanmoins, on se rend vite compte qu’il n’y a rien d’attachant à ces filles totalement disjonctées. Si vous ajoutez à cela des lieux crades et des histoires glauques, on tombe dans la désuétude la plus absolue. J’aurais pu mettre 3 étoiles ; cependant la déception a été plus forte. Un loupé dans la collection « Futuropolis ».

06/08/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 1/5
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Mettre la note minimale à cette série exprime mal l'indifférence et le léger mépris que j'ai ressenti à sa lecture. J'ai trouvé le scénario de cette bande dessinée tout simplement risible. Pourtant, j'ai bien aimé le dessin. Les vues de la petite bourgade à moitié décrépie m'ont beaucoup plu, de même que l'ambiance qui se dégage d'elle et de ses vitrines fermées dans les premières pages. C'est le genre de ville où j'ai passé une partie de ma jeunesse en Normandie et j'aime cette atmosphère (je précise que les habitants de ces villes n'avaient strictement rien à voir avec les dégénérés de cette BD). Quant au reste du graphisme, comme toujours avec Simon Hureau, je l'aime bien, tant au niveau des personnages que des décors. J'ai commencé à suivre ce récit sans grand enthousiasme. Je commence à m'habituer aux récits d'adolescentes avec leurs petits soucis et leurs petites vies. J'attendais que quelque chose d'original apparaisse. Puis rapidement, j'ai saisi la thématique principale du récit : montrer à quel point tout dans cette ville et dans ses habitants est glauque, morbide, détestable. Et ce n'est pas que la ville, c'est tout le monde, semble-t-il, aux yeux de l'auteur. Tous les êtres humains sont des salauds, des dégénérés, des idiots ou des loques. Ils pourrissent tout autour d'eux. Le message pourrait passer s'il n'était pas tourné à la caricature. Tout parait tellement extrême que j'ai fini par trouver ça ridicule. A tel point que j'en venais à rire au second ou troisième degré à la énième nouvelle affirmation de l'horreur de ce monde fantasmatique où tout est laid, tout est nul, tout est pourri. Sans entrain, j'ai poursuivi le chemin avec les deux héroïnes, la fragile et la coriace, voyant où l'auteur s'amusait à les trainer dans la boue de sentiments et d'évènements de plus en plus glauques. Et à aucun moment, je n'ai réussi à trouver ça crédible. Trop outré, tout me paraissait artificiellement vu du mauvais côté de la barrière. Jusque vers la fin où le scénario tourne soudainement à la série B médiocre, au film minable d'angoisse/horreur de seconde partie de soirée. Adieu le semblant de crédibilité, ça part en quenouilles complètes, avec tout qui va mal, des salauds meurtriers partout, des morts comme des déchets qu'on jette par la fenêtre. Et comme dans les mauvais films d'horreur, personne évidemment n'imagine quitter ce décor morbide et aller voir ailleurs si la vie est meilleure. Risible, sans crédibilité, artificiel. Cet album n'a même pas eu la qualité de, ne serait-ce qu'un peu, me déstabiliser ou me déranger. J'ai juste trouvé ça nul et un peu con.

20/04/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

J'ai hésité entre 3 et 4 (3,5 serait plus juste). Comme d'habitude, l'objet est soigné comme toutes les autres productions de l'éditeur. En ouvrant la BD, on s'aperçoit tout de suite qu'elle a sa propre personnalité avec ce graphisme différent dans le choix de la colorisation : des nuances rosâtres. Le scénario est bon mais j'ai été un peu déçu par la chute. C'est certainement du au fait que beaucoup de sous-entendus entraînent automatiquement des questions qui ne trouvent pas réellement des réponses. Contrairement à ce que l'on perçoit dans les premières pages, il ne s'agit pas d'une chronique d'une petite ville de campagne mais une histoire très noire s'articulant autour d'un personnage féminin sans compromis : Mélusine. Elle n'incarne pas le mal de vivre mais est bien le mal réincarné pour toutes les personnes qui la côtoient. Soit l'auteur développe insuffisamment en prenant des raccourcis ou trop en intégrant trop de paramètres (à mon avis) pour rendre vraiment culte ce one-shot. Un grand bravo pour les personnages profonds et si réels. Quoiqu'il en soit, la lecture est clairement conseillée.

30/06/2008 (modifier)
Par Altaïr
Note: 3/5

Je viens de finir de lire "tout doit disparaître" et je dois avouer que je suis très partagée sur ce titre, qui m'a par moment réellement enthousiasmée, mais au final plutôt déçue. Les premières pages commencent par un dialogue sur fond d'images déprimantes d'un village moribond. Sur le moment, ce dialogue m'a énervée : comme dit plus bas, on y trouve un concentré de lieux communs sur les provinciaux... mais une fois le livre refermé, ce dialogue prend une toute autre résonance, pour le coup assez intéressante. S'ensuivent des chapitres assez brillants, sur l'évolution des relations dans un groupe d'adolescents un peu voire très paumés. La façon dont la belle Mélusine, qui fascine les héroïnes au début, devient vénéneuse et haïssable, mais toujours charismatique, est très réussie. Bref, aux 4/5 de l'ouvrage, j'étais emballée. Et puis il y a la fin, vraiment trop radicale à mon goût, au point d'en perdre toute l'aura de réalisme qui avait été développée tout du long. Les actes prêtés aux différents protagonistes ne collent plus à leur personnalité, et le gars au camion règle le tout à la façon d'un cheveu indigeste dans la soupe. Reste un très beau livre, un beau papier et une reliure de qualité, servi par un dessin sympathique qui rend bien l'ambiance désespérée du récit. Mais une déception certaine pour un livre qui n'est pas passé loin du coup de coeur.

19/02/2007 (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5

Tout doit disparaître raconte les tribulations d'un groupe d'adolescents dans une petite ville provinciale. Cet album a de nombreuses qualités, à commencer par son graphisme. Les traits en courbes élégantes forment des dessins qui flattent l'oeil. Des dessins teintés de rose aux tons variés, plus ou moins sombres, l'ensemble est clair, c'est agréable à regarder. L'histoire est dramatique et pessimiste, en la lisant, on sent petit à petit se profiler l'aspect sombre du récit, cela contraste magnifiquement avec les illustrations. La fin est originale,assez inhabituelle et surtout très réussie, même si l'on peut légitimement la trouver un peu frustrante, je pense que c'est une conclusion idéale. Des choses m'ont moins plu... comme le cadre, une petite ville calme et isolée, pas assez rustique pour être qualifiée de campagnarde mais néanmoins rurale. Je trouve que la description des lieux que donne l'auteur est assez étriquée. Pour ce qui est des modes de vie ou des mentalités, cet endroit cumule les pires clichés que l'on attribue un peu vite aux provinces, c'est une vision des choses qui me parait sous sa forme, un peu trop simple, un peu trop "parisienne" oserait-je dire. Cela sert peut-être l'histoire... malheureusement cela nuit un peu à la crédibilité. Les longueurs qui parsèment le récit m'ont un peu dérangé aussi. L'auteur insiste lourdement sur la description des personnages, parfois on sent poindre la redondance, c'est bien dommage. Je pense que cette histoire aurait gagnée à être un peu condensée, que l'histoire aurait pu s'étaler un peu plus sur les évènements et moins s'alanguir sur les gens. Tout doit disparaître est globalement une bonne lecture, j'hésite cependant à en recommander l'achat car personnellement je ne pense pas relire cet album de sitôt... UN petit détail et non des moindres, cet album saura plaire aux amateurs de beaux objets, cet ouvrage a été conçu avec soin, le papier utilisé est de bonne qualité. JJJ

29/12/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5

L’histoire se déroule dans une ville où bien peu de monde aurait envie de vivre et dans laquelle se mêle détresse, imbécillité, tares, misère, échec et déclin pour ne citer que quelques adjectifs. Dans ce contexte, une petite et jeune communauté d’adolescents rejetant ce mode de vie et se croyant au dessus des pensées et des habitudes des gens qui les entourent, essaye de vivre une vie hors norme pour ne pas ressembler au commun de cette société en recherchant des expériences fortes…. L’histoire démontrera notamment lors de l’escalade finale qu’ils ne sont pas si différents et que beaucoup de choses peuvent se dérouler dans une ville au départ destinée à mourir…. Les dessins en noir et blanc retransmettent très bien l’atmosphère oppressante du scénario qui est au départ assez difficile d’accès et devrait réserver quelques surprises lors des relectures. Un très bon album qui est aussi un très bel objet qui objective l’idée que Futuropolis est peut-être qualitativement l’éditeur de cette année 2006.

26/11/2006 (modifier)