S.
Autobiographie de Gipi qui évoque le souvenir de son père : le dénommé S.
1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale 1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Auteurs italiens Autobiographie Mon père, cet inconnu [Seconde Guerre mondiale] Guerre italo-grecque et bataille de Grèce
Cette autobiographie propose de découvrir le personnage de S., père de l'auteur, à plusieurs époques. Une partie de l'histoire se concentre sur son passé pendant la guerre. Une autre évoque les souvenirs de l'enfant et du père. Tout se mélange comme dans un gigantesque puzzle, dont il n'est pas toujours facile de trouver la cohérence.
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Date de parution | Novembre 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Gipi est un auteur au style graphique très reconnaissable. J’aime bien son dessin épuré, fragile, et son travail à l’aquarelle est ici globalement réussi. C’est plutôt l’histoire qui m’a laissé sur ma faim. Ou plutôt la narration, saccadée, qui multiplie les aller-retours entre différents lieux, différentes périodes, avec une narration indirecte en textes off, qui alourdit parfois la lecture, et ressemble un peu à une psalmodie. Si Gipi donne des clés de lecture sur la fin (les remerciements en fin d’album confirment qu’il s’est inspiré de l’histoire de son père), c’est une lecture qui, sans être désagréable, ne m’est pas apparu fluide, j’en suis sorti quelque peu déçu, alors même que c'est un auteur que j'aime bien. Note réelle 2,5/5.
Je me reconnais dans l'avis de Ro. Dès les premières pages, je n'ai pas accroché à cause du mode de narration et malgré mes efforts je n'ai jamais réussi à rentrer dans cet album qui m'a vite ennuyé. C'est bien que l'auteur fasse un hommage à son père et je comprends que plusieurs lecteurs aient aimé l'album, mais personnellement rien ne m'a touché, passionné ou m'a semblé mémorable. J'ai même parfois trouvé la narration confuse lorsqu'on sautait d'une époque à l'autre. À réserver aux fans de l'auteur.
Je n'ai jamais trop accroché aux BD de Gipi et à celle-là non plus. Après coup, après avoir lu les remerciements en fin d'album, je comprends qu'il s'agit d'un hommage sincère à son père décédé. Pourtant je n'ai pas été touché et la lecture m'a un peu ennuyé. Sa structure narrative où les époques se mélangent ne m'a pas plu. Cela aurait pu être le cas si les moments racontés pour chacun étaient prenants ou vraiment intéressants, mais ce ne fut pas le cas pour moi. Je ne trouve pas les personnages attachants. De même, je n'aime pas trop le dessin de Gipi et les visages de ses protagonistes. Donc au final, je ressors assez indifférent de cette lecture alors que le sujet d'aborder les moments clés de la vie du père de l'auteur, ce qui a forgé son personnage et les souvenirs qu'il garde de lui, aurait dû au contraire me toucher davantage.
Gipi, c'est le genre d'auteur qu'on reconnait au premier coup d’œil : une aquarelle très expressive posée sur un dessin d'une rare simplicité mais qui va à l'essentiel. Avec cet album, Gipi ne déroge pas à ses bonnes habitudes. Il aborde ici le tragique sujet de la guerre, de la mémoire et de sa transmission. C'est merveilleusement construit, entre le présent de l'auteur, sa jeunesse,celle de son père et la guerre 39-45. Si tout semble un peu nébuleux au départ et qu'on peut avoir un peu de mal à garder ses repères, on finit par prendre ses marques et démêler l'écheveau de la grande et des petites histoires qui composent cette fresque autobiographique autour des conflits que sa famille a traversé. Et la guerre n'épargne personne. Car trop souvent tant qu'elle ne vous est pas "tombée dessus" la guerre reste quelque chose de flou qui ne vous concerne pas. Mais le jour où pour la énième fois les sirènes d'alerte retentissent et que les bombes vous tombent vraiment dessus, on bascule dans une autre réalité... A travers l'histoire de "S.", son père, Gipi nous réveille d'une bonne torgnole qu'on ne voit pas venir pour nous rappeler que la paix n'est pas quelque chose d'éternel mais un bien précieux qu'il faut avoir entretenir. Et que de nos jours, en ces moments un peu troublés sur le plan mondial, c'est ce genre de message qui demanderait à être mis un peu plus en avant, surtout quand c'est réalisé de si bonne manière, sans tomber dans la dramatisation outrancière. Un album fort de par ses personnages et son message.
J’aime les procédés narratifs qui sortent des sentiers battus, mais il faut avouer que cet album est parfois éprouvant. Les sauts temporels sont constants, la voix off très présente se répète souvent volontairement, certaines scènes sont racontées plusieurs fois sous différents points de vue, et le lecteur doit reconstituer tout ça comme il peut. Bon, sur la deuxième moitié de l’album tout devient plus clair. L’histoire est finalement assez classique, et très intimiste, mais elle m’a plu et touché. Il faut dire que je suis assez friand du genre. J’ai trouvé le dessin et les couleurs aquarelles très jolis et parfaitement adaptés au récit. Un récit classique mais intéressant, et joliment mis en images, mais une narration nébuleuse qui m’a un peu fatigué.
J'avais adoré Notes pour une histoire de guerre mais dans cette BD je retrouve les mêmes défauts que dans Les Innocents. Gipi articule son récit autour des moments principaux vécus ou relatés de S. Le S. en question c'est Sergio, son père. Le récit est très segmenté et a tendance à se répéter. Il est très intimiste, voir trop : cette relation est si personnelle qu'elle m'est apparue étrangère. Le dessin est typique de l'auteur avec ses belles couleurs en aquarelle. Il y a beaucoup de texte en voix off pour l'accompagner. Je ne suis pas rentré dans cette histoire comme je l'aurais souhaité, il m'est donc difficile d'en apprécier complètement le contenu. Cette BD est à réserver aux férus de romans graphiques car il faut une très grosse dose d'empathie.
Désolé mais je n'ai pas aimé du tout. Pourtant, les avis précédents ainsi que le prix reçu à Angoulême en 2006 par Gipi m'avaient vraiment fait espérer beaucoup de cette BD. Que ce soit le dessin, le scénario, le découpage, rien ne m'a plu. Même la façon d'écrire (style parlé avec beaucoup d'erreurs de syntaxe, est-ce vraiment voulu ou un effet de la traduction de l'italien ?) me paraît vulgaire. Je mets néanmoins une cote de 2 plutôt qu'1 pour les idées exprimées dans cette BD (absurdité de la guerre) et les couleurs. Généralement, je n'écris que pour signaler les BD qui me plaisent mais là, j'ai vraiment été déçu. Sans doute est-ce dû au style trop particulier de cette BD qu'on aime beaucoup ou qu'on n'aime pas du tout : il n'y a pas de milieu.
Après Notes pour une histoire de guerre, bd de Gipi primée lors du festival d’Angoulême 2006, j’avais à cœur de découvrir un autre album de cet auteur, ce fut "S."… "S." est un album assez bizarre par sa mise en place car j'ai eu beaucoup de mal à comprendre où l'auteur voulait en venir... jusqu'au moins la moitié de l'histoire où, réflexion après réflexion je me suis aperçu du génie de Gipi dans cette capacité à nous imprégner du quotidien de ses personnages. "S." met en scène l’enfance de l’auteur et sa relation avec son père dont le lecteur découvre également des moments de la vie qui ont marqué ce dernier. "S.", c’est aussi une démonstration de l’absurdité de la guerre, thème apparemment cher à Gipi pour lequel on mesure à quel point ce qui s’est passé en ex-Yougoslavie l’a touché à tout jamais. Graphiquement, ce n’est pas le genre de dessin que j’affectionne particulièrement. Cependant, j’aime beaucoup le découpage et la mise en couleurs en aquarelle de Gipi. Hommage à sa famille et notamment à son père, "S." à travers le témoignage de l’auteur nous emmène dans l’absurdité de la guerre et nous interroge sur les relations entre fils et père. La lecture de "S." est assez difficile car il faut vraiment entrer « dedans », elle pourrait rebuter de nombreux lecteurs impatients de connaître le dénouement et qui cherchent une bd divertissante. Pour ma part, je garde un souvenir impérissable de cette lecture. Un album touchant et intelligent finalement...
Voilà mon dernier coup de coeur ! Une BD de Gippi, la première que je lis de cet auteur en fait pour tout vous dire ! Je ne connaissais même pas... Il s'agit de l'album "S", sorte dommage vibrant à son père dont on découvre une partie de sa vie, des tranches, ses habitudes, les choses qui l'ont marqués... Le récit est entrecoupé de flash-back, d'explications (histoire dans l'histoire), de points de vue différent de la même scène parfois, mais la lecture en reste passionnante et pas pour autant compliquée... C'est en tout cas une histoire qui prend aux tripes, très sensible et pleine d'émotions... Une histoire dans laquelle la guerre est omniprésente, son horreur, les chocs qu'elle occasionne, les marques indélébiles qu'elle laisse... Les dessins sont exécutés dans un style graphique très simple, voire brouillon mais pas dans le sens mauvais du terme, comme une planche de story board, comme des souvenirs saisis dans sa mémoire et aussitôt couchés sur le papier, puis mis en aquarelle... Il s'en dégage pourtant une vraie ambiance et une sorte de poésie... Le format est original, on est plus près de la taille d'un roman que de celui d'une BD et à mon avis ce n'est pas innocent... Car son histoire aurait très bien pu faire l'objet d'un récit autobiographique, un livre quoi... A posséder dans sa collection !
Très bon titre de Gipi, meilleur à mon sens que Notes pour une histoire de guerre, primé à Angoulême 2006. L'auteur parle ici de son père et d'une partie de son enfance, à travers le personnage de S. On n'apprend qui se cache derrière ce S qu'en lisant la page de remerciements en fin d'ouvrage et on comprend également le côté autobiographique de l'oeuvre. S. raconte des histoires aux enfants, toute l'histoire est empreinte des images de la guerre et de différentes anecdotes qui ne sont pas toujours contées de la même façon selon les personnes. Parfois on a l'impression que l'auteur se répète, et la chronologie du récit peut dérouter mais c'est pour amener quelque chose en plus et en tout cas cela me semble très bien construit comme narration. Très touchant. Toujours ce dessin, pas mal du tout, couleurs très pastel assez pâlichonnes. Si vous avez aimé les précédents titres parus de l'auteur, celui-ci ne vous surprendra pas.
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