Achevé d'imprimer
La cavale sanglante d'un écrivain raté qui décide de "vivre" les aventures de son prochain roman.
Romanciers et Monde littéraire Serial killers
Orphelin recueilli et élevé par son grand-père, Julien étouffe dans un univers qu’il juge étriqué, entre sa liaison sans avenir avec la trop facile Donatella et sa vocation contrariée d’écrivain. Alors un jour, de trop plein de spleen et de frustration et plutôt que de végéter dans sa rancœur, il décide de devenir un « écrivain d’action » comme il dit…Il commence par le grand-père, qu’il ouvre en deux d’un seul coup, de haut en bas. Puis, couteau à la main, poursuit son oeuvre avec Donatella avant de se faire un cafetier. Ca fait du bien, n’est ce pas d’exister enfin pour de vrai ? Un sacré roman noir en forme de cavale sanglante...
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Date de parution | Juin 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’avais découvert ces deux auteurs avec le très bon Au revoir Monsieur, et je les retrouve ici avec un travail qui met une nouvelle fois en avant la noirceur – de l’existence, et du dessin. En effet, le trait gras de Mabesoone, nerveux, jouant sur un Noir et Blanc assez tranché, avec un rendu un peu brouillon, convient à merveille à l’intrigue concoctée par son compère Mau. Nous suivons l’itinéraire halluciné d’un jeune homme, écrivain aigri qui décide d’incarner le héros du roman qu’il tente d’écrire, tuant par pulsion, sans réel mobile ni remords les gens qu’il croise durant sa virée sanglante, ne cherchant pas spécialement à se cacher, car la célébrité lui est garantie pense-t-il – celle du romancier tout autant que celle du tueur. Une sorte de road movie très noir, sanglant donc, avec quelques toutes petites pointes d’humour noir et désespéré pour aérer une histoire un peu suffocante. Mon seul bémol concerne la fin de l’histoire – que je ne vais pas dévoiler pour ne pas spoiler, puisqu’elle s’avère un peu surprenante. Surprenante, intéressante, des qualités certes, mais elle m’a décontenancé, et quelque peu déçu, comme si le poison de la violence inoculé depuis le début ne pouvait s’accommoder d’un antidote : j’aurais bien vu le noir s’épaissir et la pirouette finale m’est apparu dissonante. Mais après tout, elle peut tout aussi bien se justifier, et ne gâche pas réellement le plaisir que j’ai eu à lire cet album.
"Achevé d'imprimer" c'est tout d'abord un excellent dessin de Mabesoone qui colle à la perfection au récit, dans un noir et blanc qui n'a d'égal que la noirceur de l'histoire. Les visages sont très expressifs, les cases sont grandes ainsi que leur contenu, ce qui permet de rentrer immédiatement dans l'histoire. Voici une énième histoire de fou mais qui n'est pas spécialement super originale, cela m'a fait penser à Mémoires d'un incapable mais d'un niveau bien en-dessous. C'est une bd agréable malheureusement elle manque cruellement de surprise, au bout d'un moment on peut prévoir les évènements ce qui rend le récit tout de suite moins passionnant. L'humour n'est pas très présent non plus, l'histoire se prend trop au sérieux et manque de légèreté.
A l'image de sa couverture, et du dessin de manière générale, cet album est noir. Un jeune homme qui vit chez son grand-père rêve comme tout écrivain de se voir publié, et il tombe dans une sorte de délire paranoïaque. Petit à petit on ne sait plus trop bien ce qui est vrai ou bien sorti de son délire. Il finit en cavale et se voit déjà à défaut d'être écrivain, du moins célèbre et en haut de l'affiche. La fin est assez surprenante, inattendue et décontenançante. Mais je la trouve bien trouvée en fin de compte. Auteurs inconnus pour ma part, j'apprécie aussi bien cette histoire que son dessin.
C'est vrai que c'est un petit bijou cet album. Surtout en ce qui concerne son histoire. On a là un polar, ou plutôt un thriller, bien ancré dans son époque, bien barré, qui nous raconte la plongée dans la folie d'un gars somme toute ordinaire. Peut-être le traumatisme vécu dans son enfance a-t-il influencé son évolution, diront les psychanalystes de salon et diplômés... Je n'ai pas cherché à analyser les raisons du basculement du héros, je me suis laissé embarquer dans l'histoire. Une histoire bien noire, craspec à souhait, servie par un trait gras, épais et charbonneux vraiment flippant par moments. Je ne suis pas trop amateur de polars, mais je dois dire que ce one-shot fait partie du haut du panier de ce que j'ai pu lire. Un bon 3,5/5.
Petit flashback. Quelques mois en arrière, chez mon libraire préféré (en même temps, je n’en ai qu’un). Avec son enthousiasme habituel, il me fait l’éloge du dernier polar qu’il vient de lire, en l’occurrence « Achevé d’imprimer ». Lui, c’est un accroc du genre et il sait bien, le bougre, que moi ce n’est vraiment pas ma tasse de thé. Pourtant, il insiste. Je jette un regard complaisant sur la couverture, ouais sympa, et j’embarque donc l’objet, un peu parce que j’en ai marre, un peu pour lui faire plaisir (je l’aime bien mon libraire)… Hier, je tombe par hasard sur l’album que j’avais « balancé » au fond de ma bibliothèque et complètement oublié. Je l’ouvre, et… Grande calotte dans la tête ! Le graphisme est ensorcelant. Le trait, épais et charbonneux, est remarquable. Réellement très expressif, il nous engloutit immédiatement dans une atmosphère noire, poisseuse. Il sert admirablement un récit très violent, film de la fuite en avant sanglante et pleine de rage d’un jeune écrivain désabusé. C’est agressif et captivant. Mais, bizarrement, malgré l’extrême dureté du propos, on ressent également une sorte de légèreté sous-jacente, presque une bonne humeur. Peut-être suscitée par le dynamisme de la narration ou le détachement de certains dialogues ? C’est assez difficile à décrire et à analyser. En tout cas, cela concourt à faire de nous un voyeur, un spectateur aux jeux du cirque. C’est assez obscène et déroutant. Le petit truc qui me gratte : la chute. D’aucun la trouveront admirable. Moi, je ne sais qu’en penser. Je ne veux rien dévoiler. Aussi je dirais, avec facilité, que la fin me laisse sur ma faim. Je l’aurais préférée plus…tranchée (oui, j’ai osé) Un « trois étoiles » très honorable pour une « sympathique » petite ballade en enfer et une œuvre qui partait avec un gros handicap, à savoir, les goûts de votre serviteur.
A mon avis, lorsqu'on feuillette « Achevé d'imprimer », on ne peut qu'être attiré le noir et blanc de Rémi Mabesoone. Et si je vous rapporte que l'histoire m'est apparue très prenante, il n'y a plus d'hésitation : Lisez ce one-shot ! « Achevé d'imprimer » est un road-movie qui met en scène Julien, un jeune écrivain raté. Celui-ci vit chez un homme qui l'a recueilli après la mort de ses parents. Frustré de ne pas avoir paru un seul de ses romans et vivant dans l'indifférence de ses confrères, Julien décide un jour de devenir un « écrivain d'action », c'est à dire un romancier qui fait ce qu'il rédige, c'est sûr, il va devenir célèbre en faisant ça ! Mais... quand on sait que notre bonhomme veut écrire un polar, on peut s'attendre à que ça gifle... fortement et avec folie ! L'histoire est assez violente, les morts s'accumulent au fil des pages. Rémi Mabesoone possède un style gras comme si son seul outil se résumait à un stylo plume « pentel », personnellement, j'aime beaucoup ce « coup de patte ». Rémi Mabesoone met beaucoup d'arrières plans sombres et de gros plans sur ses personnages. Ceux-ci apparaissent la plupart du temps avec un visage très expressif et déformé souvent représentatif de l'horreur que doivent affronter ces personnages, l' album présente finalement beaucoup de vitalité renforcée par une histoire qui nous fait parcourir une bonne partie de la France en très peu de temps ! A niveau du scénario, je n'ai que deux reproches à faire : En dehors de Julien, les autres protagonistes ont été vite congédiés alors que la plupart d'entre eux possédait une personnalité qui aurait pu être intéressante à développer. Mais d'un autre côté, si ça avait été le cas, « achevé d'imprimer » n'aurait pas été un one-shot... Certains passages ne me sont pas apparus très utiles à la trame de l'histoire. Quand un personnage tue froidement 3 ou 4 hommes, je comprends très bien que c'est un meurtrier, pas la peine d'en rajouter ! Les dialogues sont courts et efficaces, en tout cas, ils marquent les esprits. Mention spéciale à la fin qui surprendra plus d'un lecteur ! En conclusion je ne peux que vous conseiller cette lecture surtout si vous aimez les polars. Rémi Mabesoone possède un style gras que j'aime énormément et qui sied à merveille avec ce scénario. L'histoire est très prenante et la fin, à mon avis, vous déconcertera agréablement, j'en suis certain !
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