Julius Corentin Acquefacques
Angoulême 1991 : Alph-Art coup de coeur pour le tome 1 Angoulême 1994 : Alph-Art Meilleure Histoire pour le tome 3 Cruel destin pour Julius, fonctionnaire au ministère de l’humour, que son diable de créateur égare à plaisir dans un monde où les paradoxes sont rois.
Absurde Angoulême : récapitulatif des séries primées Auteurs complets Best of 1990-1999 Delcourt Marc-Antoine Mathieu Noir et blanc OuBaPo Utopies, Dystopies
Employé au Ministère de l'Humour, J.C. Acquefacques mène une vie paisible dans la cage d'ascenceur qui abrite tant de monde en cette époque de surpopulation. Mais un jour, notre héros découvre que son avenir est écrit... sur une page de bande dessinée ! Et le voilà entraîné dans une spirale infernale dont Marc-Antoine Mathieu tire les ficelles de main de maître. Parfois, on se dit qu'à l'instar de ses albums, il manque peut-être une case à l'auteur, tellement c'est fou mais génial... Dans le second tome, Julius Corentin Acquefacques, projeté au-dehors de la ville, se retrouve plongé dans le "Rien", investi d'une périlleuse mission : découvrir la "Qu...". Mais QUe cachent ces premières lettres ? Une QUête, une QUalité, une QUantité, une QUalamité ou une nouvelle dimension ? Là est la QUestion... Dans le tome 3, Julius, perdu dans son rêve, devient voyageur dans sa propre histoire... prisonnier d'une troisième dimension ! Dans le tome 4, Julius Corentin Acquefacques est, de nouveau, prisonnier de ses rêves; il se voit proposer un choix étrange : tirer à pile ou face sa destination. À ce jeu, on ne perd jamais, paraît-il, mais on ne gagne pas non plus... À son réveil, il se rend compte qu'il fait tout à l'envers. Il part alors à la recherche d'une solution à son mal qui le mènera à l'autre face de son destin. Dans le tome 5, la 2,333e dimension, Julius, dans un rêve agité, égare un point de fuite... voilà bien des problèmes en perspective! Et voilà, on espère encore une suite...
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Date de parution | Juin 1990 |
Statut histoire | Une histoire par tome 7 tomes parus |
Les avis
A l’occasion de la lecture du sixième opus, « Le décalage », je reviens mettre à jour mon avis sur cette série extraordinaire (dans tous les sens du terme !), pour crier – que dis-je ? pour hurler au génie, et éventuellement tenter de lui mettre une sixième étoile !!! Car c’est encore et toujours le même émerveillement qui est au rendez-vous. Et c’est – encore et toujours ! – surprenant. Il y a là l’humour noir qui attirait André Breton ou Marcel Duchamp. Quelle claque ! De celles qui réveillent en donnant la pêche ! En effet, voilà le type même de bande dessinée qui courait le risque de tomber dans la prise de tête intello, la performance accessible aux happy few capables d’en saisir les tenants et aboutissants, et par là-même d’être inintelligible. Et ce du fait même que l’auteur s’impose des contraintes, plus ou moins fortes, dans la construction de chaque album de la série. Dans la lignée de l’oubapo, M.A.M. donne à réfléchir sur ce qu’est une bande dessinée, un espace, le temps… C’est une des plus fortes et brillantes réflexions sur le médium BD, ses possibilités. Et une merveilleuse démonstration du potentiel de cet outil au service d’une imagination débordante ! Mais la véritable performance, ce qui est somme toute bluffant, c’est qu’en plus de l’exploit « technique » (différent et réussi pour chacun des albums de la série), les qualités de conteur de M.A.M. sont indéniables. L’histoire n’est pas sacrifiée, loin de là. Julius évolue dans un univers oppressant, au milieu d’une architecture et d’une « domotique » fonctionnelles, fascisantes (ou staliniennes) et fascinantes. On y retrouve l’univers de « 1984 », de « Brazil » ou de Kafka, Julius ajoutant à ce côté absurde mais angoissant une faculté à ne pas dévier du chemin tracé pour lui par d’autres. Il est fonctionnaire – dans toute l’acceptation caricaturale que l’on donne souvent (à tort !?) à ce terme, un rouage d’un monde qui traque les grains de sable. Si certaines histoires m’ont un peu plus emballé que d’autres, j’ai vraiment beaucoup aimé l’ensemble des albums de la série, qui se renouvelle, qui surprend toujours – et agréablement. C’est brillant, cela donne à réfléchir, c’est à lire absolument (chaque tome est indépendant des autres). Culte, oui, pour l’ambition, et pour sa réalisation, qui « donnent à voir », au sens où l’entendaient Eluard et les surréalistes.
Julius Corentin Acquefacques, une œuvre culte de la bd franco-belge ne ressemblant à aucune autre. Déjà ce nom Julius Corentin Acquefacques (artefact ?) ... Marc Antoine Mathieu a vraiment tissé un monde jamais vu ailleurs, ni avant ni après et pousse le format bd et le langage de celui-ci jusque dans ses ultimes retranchements, analysant, démontant et maniant cet outil avec une créativité et une imagination débordantes. C'est très kafkaïen (un peu de "Brazil" également) alors qu'en fait non c'est autre chose. Boucq ou Schuiten et Peeters se sont rapprochés par moment de cet espèce de ''sortie" hors des cases ("Point de fuite pour les braves" et "L'Enfant penchée") mais Marc-Antoine Mathieu pousse le truc beaucoup (extrêmement) plus loin. C'est vraiment à chaque fois le thème central de la bd. Le questionnement sur ce langage et à chaque fois une véritable mise en abime. A chaque album il va encore plus loin que le précédent utilisant ce media comme personne. De véritables prouesses " techniques" à chaque album. Une bd se divisant en 2, les 2 parties commençant devant et derrière (je sens que je vais avoir du mal à m'expliquer et je vais m'emmêler les pinceaux) et se rejoignant au milieu, le personnage se croisant avec lui même sans rien comprendre. Un autre album fournit des lunettes 3d au beau milieu de l'album. Il fallait y penser. D'autres nous font littéralement sortir des cases, le héros se baladant sur le dessus comme sur un mur dans l'espace. Un autre truc dont je me souvienne c'est à un moment du récit, le héros rencontre un mec qui lui prédit ce qui va se passer tout en lui montrant la page dessiné (qu'on verra plus tard). Et tout cela ce sont juste les trucs les plus voyants dont je me souvienne. Les albums sont un vrai condensé de tout ce qu'on peut imaginer (jeux avec la perspectives, avec la dramaturgie, le temps, l'espace, l'auteur en train de dessiner, le format du bouquin, le papier...) en dégradant ou en transformant littéralement l'objet (la bd). Cela doit être un truc bien prise de tête pour l'imprimeur. J'ai rarement vu ça. Et la prouesse c'est que cela reste ludique et bd, ce n'est jamais trop intellectuel. C'est limpide et passionnant (contrairement à Andreas que j'adore cela dit en passant). Cela nous vrille la tête mais avec douceur et limpidité. Marc Antoine Mathieu est un génie. Je met un **** avec un coup de cœur plutôt qu'un ***** car je réserve cette note pour des œuvres plus "charnelles" nous projetant dans une œuvre romancée se situant à l'intérieur d'un monde fantastique (ou pas), chose que je préfère dans la bd. Mais bon Julius Corentin peut prétendre sans problème à un *****.
Cela faisait pas mal de temps que je voulais découvrir cette série et je peux affirmer haut et fort qu’elle est largement à la hauteur de mes attentes. Le dessin en noir en blanc sans transition de gris traduit parfaitement cet univers dérangeant avec ses aplats noirs qui semblent toujours sur le point d’engloutir les personnages aux visages grimaçants, seul celui de Julius restant inexpressif en toutes circonstances. L’imagination débridée de l’auteur rend le scénario difficilement racontable mais celui-ci reste fluide grâce à une ligne claire traduisant une certaine rigueur. Comme le lecteur, Julius se voit à son insu entraîné dans un tourbillon de péripéties plus délirantes les unes que les autres. Avec toute la poésie dont il est capable, Mathieu révèle tout le potentiel extraordinaire de la bédé, explose les conventions, expérimente et joue avec les formes, avec le papier qui de support devient lui-même un personnage ou un paysage, construit des ponts entre les différentes réalités, entre le dessin et la photo, entre la science et la philosophie, recourt à des mises en abyme vertigineuses, provoque des chocs visuels et mentaux, on va de surprise en surprise, c’est tout simplement bluffant. Cette BD, en plus de susciter une réflexion philosophique, n’est rien de moins qu’une porte ouverte vers une autre dimension. Et ouvre le champ des questionnements : où commence le rêve, où finit la réalité ? La réalité n’est-elle pas pire que le rêve ? Mathieu nous adresse-t-il une invitation au rêve ou une mise en garde contre la folie ? Aucune réponse n’est fournie… mais quel trip ! Je relirai sans aucun doute ce chef d’œuvre complexe et d’une grande richesse, certain du fait que pas mal de choses m’ont échappé en première lecture. Votre bédéthèque mérite largement cette série culte qui confère à son auteur le statut de maître du 9ème Art ! Tome 1 – L’Origine Tome 2 – La Qu… Tome 3 – Le Processus Tome 4 – Le Début de la fin/La Fin du début Tome 5 – La 2,333e dimension Tome 6 - Le Décalage
La première fois que j'ai eu ce livre en main les dessins m'ont fait reculer tant ils n'avaient rien d'attirant. Puis, je demande à la bibliothécaire jeunesse ce qu'il y a d'intéressant à lire. Là, elle me dit il y a le nouveau Marc Antoine Mathieu qui vient de sortir (La 22 millième dimension). Ne connaissant rien de l'auteur je lui dis oui je vous suis. Horreur ! Elle me ressort l'un des livres de la série vu juste dix minutes avant ! Bon, puisque le destin veut que je le lise je le lirai. Et là je me prends une belle claque, la dernière était celle de mon père en primaire. Je me dis mon Dieu ce type est un génie. Pour moi c'est un dieu ! Ces livres m'ont beaucoup fait réfléchir, et je crois influencent notre psychologie. Je suis fier aujourd'hui d'admirer ses dessins moches. Les gens superficiels passeront à côté de cette merveille, bien fait pour eux. Il y a quelque chose de beau dans la façon de penser de l'artiste. Marc Antoine Mathieu était je crois ce qu'il manquait à la bibliothèque des bandes dessinées. Le seul point faible est qu'après avoir lu ces bds, les ouvrages qui nous surprennent sont devenus encore plus rares.
Ça, c’est de la série concept originale, qui sort du lot et affiche sa propre identité, loin des stéréotypes et des copiés collés qui regorgent dans le petit monde de la B.D ! J’ai été enthousiasmé par la créativité qui se dégage de cette série et la virtuosité de la technique. Chaque album aborde une idée différente, certains sont plus passionnants que d’autres, mais ils sont tous intéressants et laissent souvent songeur par rapport aux questions abordées. L’univers de Julius me fait fortement penser à l’excellent film « Brazil », une administration omniprésente qui veut tout régenter pour limiter au maximum les libertés individuelles, une ville froide aux immeubles imposants, qui semble écraser l’humain, ne reste plus que le rêve comme seule porte de sortie. Surprenant, enthousiasmant et intelligent. Je découvre cet auteur et je suis complètement sous le charme.
Julius Corentin Acquefacques est un anti-héros qui évolue dans un univers imaginaire qui permet d'aborder pas mal de thèmes philosophiques sur notre position (en terme de dimension), sur le temps (le futur est-il déjà écrit ?)... et bien d'autres sujets. Après la lecture du premier tome, je me suis dit « cet auteur est génial ». Il a en effet une façon très particulière et très simple d'aborder des sujets compliqués, et après chaque lecture d'un tome, je me suis posé pour réfléchir à la façon de voir de l'auteur. Chaque tome peut être lu indépendamment des autres (car les histoires ne sont pas liées) et aborde un thème principal (le temps, la 3D, la couleur, etc) mais toujours dans l'univers imaginaire de Julius et avec une originalité particulière dans la conception de la bd. De plus, l'univers dans lequel vit Julius est une satyre de notre monde sur bien des points intéressants où le vice est poussé jusqu'à son extrême : la crise du logement qui atteint un summum ou l'administration qui développe des principes absurdes. J'aime beaucoup cette façon de faire. Quant au dessin, le noir et blanc, les jeux d'ombre et le trait épais renforcent le côté mystérieux et bizarre de ce monde. Pour moi, c'est vraiment un incontournable. Il est vrai que c'est très particulier, donc on aime ou on n'aime pas, mais il faut l'avoir lu. Une vrai découverte !
Bravo pour l'ambiance, qui me fait furieusement penser à Epépé, de Ferenc Karinthy, plus encore qu'à l'inévitable Kafka. Les astuces des personnages confrontés à une sorte de crise du logement extrême et permanente sont très drôles. Les tirades pontifiantes des membres de la commission d'homologation des blagues également. Le scénario est peut-être un poil simple et linéaire et arrive un peu vite à sa conclusion. Mais je n'ai lu que le tome un. Bravo tout de même pour l'imagination de l'auteur. Et je pèse ce dernier mot : JC Acquefacques est une catégorie à lui tout seul, un univers neuf et original, loin de ces séries qui semblent parfois des copies de copies de copies.
Lu d'un bloc les 5 opus qui constituent la quête d'absurde auquel est confronté au quotidien Julius Corentin Acquefacques et soufflé par l'expérience prodigué par ces aventures hors normes... Il est utile déjà de mettre en garde toutes les personnes s'attendant à lire une énième série classique avec ses héros, ses codes et ses bases car ce n'est pas le cas, si les tomes peuvent éventuellement se lire dans le désordre (ce que je ne recommande pas pour quelques menus détails dont MAM tient compte) ici tout est ouvert et propice à l'Imagination avec un grand I majuscule et surtout une utilisation de support (la bande dessinée en l'occurrence et ses techniques en arrière plan) mais au service d'une réelle histoire au délicieux parfum d'humour noir et de prédestination chère à Calvin. Séduit par les petits ouvrages d'Etienne Lecroart parus à l'Association ainsi que du film Brazil de Terry Gilliam, MAM a su réunir tous les petits ingrédients de l'Oubapo au sein d'une société orwellienne où nul espoir de fuite n'est permis si ce n'est dans le rêve... Le rêve, Julius Corentin commence chaque histoire par une chute de son lit dans son petit studio de 6 m² dont il partage l'armoire en sous location (c'est la crise du logement partout !) mais justement, rêve t-il encore ? Chaque album parle d'une particularité dont les dernières pages révéleront à chaque fois leur logique implacable. Ici, on retire une case, là on ajoute une spirale quand il ne faut pas tout simplement retourner l'album pour en lire la suite, couleurs noir & blanc inversés tout comme le cours de l'histoire. Et ne parlons pas non plus du dernier tome et ses pages en relief !!! Seule la Qu... m'a laissé un peu de marbre et encore... Jeux de mots et calembours fusent dans cette société grise remplie de murs normes et de ministères tout aussi aberrants les uns que les autres... Le découpage est tout aussi admirable, je me suis pris en pleine évasion lorsque notre Julius Corentin emprunte vélos et wagonnets pour se déplacer sur des circuits absurdes où le vide côtoie le non sens tout comme les moments magiques où il s'échappe des pages que l'on retrouvera plus tard sortant véritablement du livre telle une mise en abime plongeant le lecteur dans des illusions d'optique de toute beauté... Car de quoi parle t-on ici ? d'absurde et de liberté et en cela tout sera utilisé pour le manifester, ma préférence allant de l'origine au chef d'oeuvre de la série : Le Processus, indispensable à lire pour mesurer toute la folle créativité de son auteur... Difficile de parler des sensations éprouvées lors de ces lectures, mieux vaut s'allonger pour lire et se laisser littéralement happer car la sensation de vertige et d'onirisme n'est pas loin... Une expérience sans nulle autre équivalence pour un résultat bluffant et démontrant bien qu'avec de bonnes idées on peut s'aventurer très loin hors des stéréotypes actuels... Le seul reproche serait peut être une lecture très (trop ?) rapide mais la relecture ne me semble pas vaine, tous comme les multiples interprétations qui conjurent à la série complète une aura quasi mystique... Le travail effectué est plutôt monstrueux et MAM retombe à chaque fois sur ses pattes, chapeau bas, l'auteur ! A conseiller à toute personne rêveuse et désireuse de se laisser emporter loin du quotidien...
Voici un univers hors du commun, un véritable ovni de la bande dessinée ! Pour les amoureux des concepts philosophiques tirés par les cheveux et des théories métaphysiques alors cette BD est faite pour vous. On découvre ici un univers complètement déjanté où la réalité se mêle au rêve à travers les péripéties du héros Julius. Dans un monde où le manque de place fait loi, il réussit à tirer son épingle du jeu en s'évadant astucieusement par... par quoi déjà ? Par son subconscient... Alors oui, bien sûr, il faut aimer les idées farfelues de l'auteur, mais elles se rapprochent tellement de tout ce qu'on a pu voir en cours de philo au lycée ; eh bien avec ce récit moi ça passe tout seul. C'est de cette manière que les profs devraient aborder les théories sur conscient et subconscient selon moi. Une bonne approche qui nous fait réfléchir tout en nous divertissant avec des touches humoristiques (jeux de mots). Un vrai coup de cœur qui ravira je pense tous les fans de scénarios déjantés mais réfléchis !
Marc Antoine Mathieu est un génie, et je crois que son talent s’exprime pleinement à travers Julius Corentin Acquefacques. Cette série est incroyablement originale et son univers est vraiment unique. Je suis complètement fan du monde dans lequel se passe les aventures de Julius. Un monde victime de surpopulation extrême, avec ses embouteillages humains, ses appartements minuscules, le coup de l’ascenseur, le contrôle d’unité d’espace vitale… enfin tellement de détails irrésistibles et géniaux. J’aime aussi beaucoup les touches d’humour et les jeux de mots présents dans l’histoire. Et enfin que dire des « trouvailles » qui font le génie de MAM ? Ces inventions qu’on ne peut voir nulle part d’autre que dans une de ses BDs. L’anticase ? J’adore. Le processus ? Un truc de fou. Je vais aussi nuancer un peu cet enthousiasme car je trouve que dans les tomes 4 et 5 l’histoire n’est plus qu’un prétexte aux délires de l’auteur. Et ces tomes ne nous surprennent plus que par une invention de l’auteur, et non par leur humour ou leur scénario un peu léger malheureusement. Si le dessin un peu spécial vous rebute à vous lancer dans la lecture de cette série, n’hésitez plus, foncez !
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