Dômu - Rêves d'enfants
Dans un complexe d' immeuble, au Japon, des suicides inexpliqués mettent la police sur les dents. Peut-on parler de suicides lorsque les victimes sont apparemment sans problème et qu'elles n' ont aucunes raisons de sauter du toit des immeubles ?
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Etsuko, petite fille qui vient d' emménager, a des pouvoirs de télékinésie. Elle va se rendre compte, assez rapidement, qu' une autre personne dans les immeubles a les mêmes pouvoirs. Un petit vieux qui s' amuse à tuer sans raisons véritables. Va alors y avoir un combat entre ces êtres hors du commun qui amènera des situations bien complexes pour ces pauvres inspecteurs n' y comprenant rien. Chef d'œuvre de la Bd japonaise, Rêves d'enfants combine sans faille l'enquête policière, le suspense, l'angoisse et le fantastique.
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Date de parution | Janvier 1991 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
... Graphique, c'est le moins qu'on puisse dire ! Bon, c'est du Otomo Katsuhiro, en même temps. Une histoire "simple" de S.F. où deux personnages a priori très ordinaires, incarnant des valeurs diamétralement opposées, s'affrontent à grands coups de pouvoirs parapsychologiques au beau milieu d'imposantes barres d'immeubles, aussi écrasantes dans leurs parfaites proportions cyclopéennes qu'absolument déshumanisantes. Ces interminables cages à lapin de béton et de verre font intrinsèquement partie de l'histoire, tant elles mettent en perspectives les intervenants, réduits bien souvent à l'état de fourmis au milieu des cases... Quand elles ne servent pas carrément de matière première principale aux différents assauts "Psi" entre la petite fille et son gaga d'adversaire ! Encore une fois, le contraste entre la "simplicité" du dessin des personnages et l'incroyable hyper-réalisme dévolu aux décors magnifie la puissance évocatrice des scènes et, même dans les instants calmes, le procédé contribue à perpétuer l'impression vivace de cet univers si familier. Impressionnant de maitrise et d'une efficacité redoutable, même si l'argument scénaristique est un peu faible ; et pour peu qu'on ne craigne pas trop les effusions (et c'est franchement un euphémisme...) de sang. On a simplement l'impression que, étant données les potentialités pleines de richesse des intervenants secondaires (L'inspecteur Takayama, Mrs Tezuka, Yoshi, Hiroshi, Etc...), le Mangaka aurait largement pu broder encore longtemps sur sa lancée. Étonnant, d'ailleurs, qu'il ne l'ait pas fait tant c'est plutôt traditionnel dans l'édition, au Japon. En même temps, il est vrai que, dévoilant quasi immédiatement l'identité du malfaiteur dés le premier tome (alors que le mystère aurait pu être un des ressorts importants de l'intrigue), Katsuhiro Otomo adoube officiellement l'argument principal de son récit : nous épater -encore une fois !- en nous en mettant plein les yeux ! Contrat très honnêtement rempli, donc.
Non seulement déçu, mais en plus, je suis vraiment déçu d'être déçu... Peut-être que je partais trop confiant, mais je pensais que j'allais adorer. Même si j'avais bien apprécié Akira, ça fait heureusement trop longtemps que je l'ai lu pour effectuer la comparaison, et tant mieux, ça m'a permis d'aborder Dômu comme une œuvre sans aucun rapport, ce qui est toujours préférable. Pour autant, bien sûr qu'on retrouve une thématique commune (les pouvoirs télékinésiques), qui sera développée plus tard par Otomo dans son œuvre phare, mais c'est à peu près le seul rapport. Visuellement, donc, Dômu est une splendeur, donc, c'est indéniable et c'est ce qui m'a permis d'apprécier tout de même un minimum ce manga. Le dessin d'Otomo n'a rien à envier à son futur Akira, et il retranscrit à merveille un environnement urbain oppressant à souhait. La science du trait et des cadrages est déjà parfaitement maîtrisée dans cette œuvre de jeunesse, et rien que ça fait de Dômu un manga agréable à lire. En revanche, sur le plan narratif... J'ai juste l'impression d'être passé totalement à côté de ce qui se passait ! Il y a beaucoup trop de passages où le montage est confus et où on n'arrive plus à suivre l'action. Je me suis bien souvent senti perdu, et même si (heureusement) dans l'ensemble, on finit toujours par retomber sur ses pattes, ça enlève pour moi une part non négligeable du plaisir de lecture. L'autre reproche que j'aurais à faire, c'est l'absence globale d'originalité. On n'a pas trop de mal à savoir où ça va nous mener, et je trouve que le mystère est levé trop vite. On sait trop rapidement à quoi on a affaire, alors même que le bref moment où on découvre la présence maléfique mystérieuse sans savoir de quoi il s'agit est pour moi le meilleur moment du manga. On entre dans l'horreur pure, et comme tout est dans la suggestion, on ressent un vrai petit frisson de temps à autre. Malheureusement, le voile est tout de suite levé, car on est bien plus dans un manga d'action que dans un manga d'horreur. Dommage, à mon avis... Malgré un dessin absolument somptueux, Dômu reste donc une grosse déception pour moi, à cause d'une structure narrative confuse et d'une absence d'originalité globale qui enlève au scénario, pourtant prometteur, pas mal de son intérêt. Après, on est loin du navet tout de même !
J’ai lu l’histoire en un volume, dans l’intégrale. Je m’y suis plongé suite aux avis sur le site, moi qui suis très réfractaire vis-à-vis des mangas, et qui en lis très peu. Alors, là, c’est sûr, je n’accroche toujours pas à certains visages, en particulier lorsqu’ils doivent véhiculer une émotion, avec des bouches et des yeux grand-ouverts. Mais pour le reste, ça passe à peu près. Otomo a fait de la cité dans laquelle se déroulent les événements un personnage à part entière, en usant des lignes géométriques (ceci est renforcé par l’usage du Noir et Blanc) : peu de décors au final, si ce n’est ce cadre froid et angoissant, impersonnel. C’en est presque un exercice de style – mais plutôt réussi, et qui participe du climat angoissant qui s’installe. Certaines planches sont réellement très belles. Le décor urbain froid, le climat angoissant, avec un mystère qui s’épaissit sont clairement les vrais atouts de cette série. L’intrigue en elle-même est moins captivante que ces « à-côté » finalement. Cela se laisse lire – rapidement même, eu égard au grand nombre de pages : beaucoup de grandes cases, sans dialogue : là aussi, l’ambiance prime sur les détails. Je reste tout de même dubitatif en ce qui concerne la fin. Je ne sais pas s’il y a quelque chose à comprendre, mais cela m’a échappé. Note réelle 3,5/5.
Enfin lu cette fameuse oeuvre d'Otomo, un peu éclipsée par le monstre qu'est Akira, oeuvre maîtresse du manga s.f. et de la bd tout court. J'avais plusieurs fois feuilleté ce pavé (intégrale parue chez les Humanos). Ce qui frappe tout d'abord, c'est la modernité des cadrages et de la mise en scène (ça date de 82 tout de même !) digne des meilleurs films fantastiques et s.f. récents. Quand tu penses qu'à la même époque au cinéma c'était la guerre des étoiles tu hallucines sur le côté précurseur de ces scènes d'action, dignes de Matrix ou Inception ! Ensuite le récit est très clair et vraiment haletant. On n'a pas le temps de s'ennuyer. Cette histoire de meurtres et de suicides mystérieux dans une barre d'immeuble à Tokyo nous prend vraiment à la gorge. Que se passe-t-il dans ce paysage ordinaire apparemment hanté ? Qui est ce mystérieux petit vieillard apparemment inoffensif ? Je ne vais pas trop en dire afin de ne pas spoiler. Le récit s'attarde sur chaque protagoniste (assez nombreux) et chaque personnage est réussi. Ce récit est digne d'un excellent thriller fantastique ne lésinant pas sur la violence (quelques scènes gores sublimissimes !). Le décor a une importance capitale et préfigure la destruction à grande échelle d'Akira. Les 2 "mutants télé-kinésistes" se combattant en virevoltant dans le vide au milieu de ce décor de béton à l'aide de forces psychiques monumentales comparables à de l'énergie nucléaire ou aux héros du film " Scanners " de Cronenberg. Ces combats en lévitation au milieu de l'album sont hallucinants. Cela m'a laissé bouche-bée. Bref un chef d'oeuvre de la bd. Par contre je n'ai pas bien compris les dernières pages de l'histoire. Si quelqu'un peut éclairer ma lanterne ?
Un manga comme je les adore !! Une histoire relativement courte (et terminée !), des dessins hallucinants -normal c'est du Otomo- et une histoire qui tient en haleine du début à la fin. Les découpages cinématographiques sont audacieux et certaines perspectives donnent le tournis. Les scènes d'action sont utilisées avec parcimonie et sont d'une violence jusqu'au boutiste, retranscrites avec brio si bien que l'on s'y croirait. Les personnages sont intéressants, l'histoire polar/thriller/sf m'a passionné. L'ambiance est glauque et malsaine, ponctuée de scènes gore ou action franchement terribles. J'adoooore la conclusion de Dômu qui me je me souviens, à l'époque, m'avait fait dire: "WAAAAAAAAAH" à haute voix les yeux écarquillés en la découvrant.
On retrouve beaucoup d’éléments communs avec Akira : des pouvoirs psychiques, un monde urbain dense et déshumanisé, un trait et un cadrage hyper dynamiques, de l’ultra-violence mais Dômu a son propre univers. L’ambiance est géniale, très pesante du fait de cet espace urbain vertical et démesuré. Le scénario mêlant policier et fantastique est accrocheur du début à la fin. Côté dessins, c’est une fois de plus impressionnant de maîtrise et de style. Je suis impressionné par le dynamisme et la clarté de l’action. Petit bémol concernant les personnages secondaires qui sont nombreux mais souvent peu développés, ainsi que certains points de l’histoire inexpliqués. Bref, sans atteindre le niveau du cultissime Akira, Dômu est un manga qui mérite d’être (re)découvert sans attendre !
Afin de ne pas être taxé de chauvin indécrottable je m'en vais critiquer une BD nippone pour une fois... Et quelle BD, pardon, quel Manga ! Dans une cité dortoir, des suicidés mystérieux conduits par un instinct que personne ne prévoit, sauf le fantôme...et ses rêves d'enfants. Ca fait mystérieux n'est-ce pas ? Moi, ça m'a englouti. Je pourrais tout résumer en un seul mot : Fabuleux, mais j'ai peur que ça fasse somme toute un peu léger. J'avais déjà lu Akira avant de m'attaquer à ce manga. Certes il y a des similitudes, mais baste !, le scénario nous happe sans prévenir et malgré les légères incohérences déjà mentionnées, l'arrivée progressive du fantastique finit par l'emporter et à presque tout expliquer. Le graphisme est vraiment, vraiment impressionnant. Un sens du détail et surtout des angles de vues, des cadrages de folie. Le rendu du dessin est absolument renversant et je m'accorde avec moi même pour dire que l'ajout de couleur serait complètement superflu. Ce one shot, mesdames messieurs est LA preuve de la qualité que peut atteindre le manga. Les franchies et belgies n'ont qu'à bien s'accrocher.
Mon impression générale est bonne, même s’il m’est apparu que le récit ne répondait pas à toutes les questions que je me suis posées. Peu importe, je ne fais pas partie de ces lecteurs (et cela n’a rien de péjoratif pour eux) qui ont besoin de connaître entièrement les tenants et aboutissants de l’histoire. Le seul danger à cela est qu’il subsiste un sentiment d’incomplet en fermeture d’album… J’ai franchement apprécié l’action dans cet album. Crescendo, l’auteur fait monter la tension jusqu’à cette terrible scène, au 8/10ème de l’album, très (très) réussie sur tous les plans. Le rythme reste relativement lent sur le reste de ce one-shot. Comme d’autres, j’ai été époustouflé par la mise en page de l’auteur. Les différentes scènes de cette histoire sont mises en valeur par un graphisme vraiment réussi. J’ai ressenti une belle angoisse à la lecture de cet album et l’auteur a su montrer à quel point il sait manier les ellipses à merveille… Au final, je ressors de cette lecture assez satisfait. Je ne regrette pas mon achat, même si je n’estime pas cet album exceptionnellement bon. J’en conseille néanmoins la lecture et l’achat, car il réserve quelques bons moments…
Sur le plan de la technique, il n’y a rien à dire que d’applaudir des deux mains sur la virtuosité de l’auteur qui maîtrise totalement l’espace et réussit à insuffler une certaine atmosphère à son récit. C’est véritablement beau et cela donne de l’effet à la lecture. Il a certainement innové à une époque où tout cela n’existait pas c'est-à-dire à l’aube des années 80. Il y a quelque chose de véritablement dynamique qui me plaît bien dans son dessin. Au niveau de l’histoire, je serai plus mesuré voire timoré. En effet, je n’ai pas très bien compris pourquoi il y avait ce combat entre ces deux personnages mystérieux que tout semble opposer et lequel des deux était le bon ou le méchant. C’est quand même grave d’avoir une telle incompréhension de l’histoire. Après, on peut toujours faire semblant pour établir l’image de celui qui a bien compris et qui est intelligent. Cela ne sera pas mon cas en raison de la sincérité de mes sentiments face à l’abstraction pure. Je suis véritablement resté sur cette lecture où je n’ai pas trouvé de réponses à toutes mes questions légitimes. En ce qui me concerne, un maître du scénario doit fournir tous les éléments à ses lecteurs. Lorsqu’il y a incompréhension, c’est soit fait exprès pour souligner le flou ou l’imagination laissée à notre portée ce que je déplore, soit il y a un problème quelque part dans la construction même d’un scénario … Maintenant, on ne peut donner moins de 3 étoiles objectivement à cette œuvre qui aurait marqué toute une génération de lecteurs. C’est ce que je fais quelques fois sur certaines lectures qui ne m’ont pas franchement emballé mais dont on ne peut que reconnaître les qualités intrinsèques. Le cœur n’y est pas mais la raison oui.
Le livre d'Otomo qui préfigure Akira : des êtres aux pouvoirs psychiques déchaînant toute leur puissance, des planches de destruction de toute beauté, ... En plus un manga proposant une intrigue digne de ce nom en one-shot, cela mérite d'être remarqué ! Et puis j'adore le détestable personnage du vieillard bardé de tout son bric-à-brac. Un bon moment de lecture, un livre pas vraiment indispensable mais que bizarrement je prends plaisir à re-feuilleter de temps en temps.
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