Derniers rappels (Tricked)
Comme il sait si bien le faire, Alex Robinson met en scène les destins croisés de divers personnages.
Gros albums Top Shelf Productions
Ray Beam, une rock star désabusée, tente, sans trop y croire, de réussir un retour fracassant... Caprice, une jeune serveuse, attend de rencontrer l'homme idéal... Nick vend des cartes de sport... etc... Tout un tas de gens venus d'univers variés, au buts différents se croisent dans cette histoire. A la fin tous n'en sortiront pas sans mal, tous n'atteindront pas leurs idéaux.
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Date de parution | 14 Novembre 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je suis finalement nettement moins enthousiasmé par cette lecture que par De mal en pis, du même auteur. Et pourtant je reconnais que c'est un nouveau pavé de roman graphique qui a de l'attrait. Alex Robinson prouvant encore une fois qu'il a l'art de créer des personnages profondément humains, avec tout ce que cela peut comporter de bonnes ou de mauvaises choses. Le hic que j'ai eu, c'est que contrairement à De mal en pis, l'histoire se passe beaucoup trop bien et la résolution heureuse en mode Happy end m'a laissé un peu dubitatif. De mal en pis proposait une fin qui n'était ni heureuse ni malheureuse : certains vivaient bien, d'autres pas, et tout n'était pas rose pour les plus heureux non plus. Ici, l'histoire est plus linéaire, avec un début et une fin bien établie, mais il a en même temps un certain déroulé qui fait plus construit, et donc moins surprenant. Je m'attendais à la façon dont la scène finale se résoudrait, et si elle permet ce final sympathique, ça m'a paru bien plus artificiel. Cela dit, c'est un ressenti en comparaison de De mal en pis, mais "Derniers rappels" a une galerie de personnages bien à lui qu'il est plaisant de découvrir, au travers de leurs relations sympathiques et leur quotidien ordinaire. C'est du roman graphique pur jus, mais avec des belles idées, des dialogues qui font mouche et des situations émouvantes. Et dans cette veine là, il est d'une bonne facture. Le dessin est toujours le même, avec des traits de personnages reconnaissables (notamment dans les corps des personnages) mais il a évolué et muri, notamment avec une plus grande précision dans les décors à mon goût. C'est aussi bien rythmé dans les compositions, avec des planches qui forment une grande image découpée en carrés, mais avec des petits changements d'une case à l'autre que j'ai beaucoup appréciés. Ça rajoute quelque chose à la lecture. Pour les amateurs de romans graphiques, ce récit ne dépareillera pas du tout. J'aurais une préférence pour le premier ouvrage de l'auteur, mais en tant qu’œuvre indépendante elle vaut aussi le coup d'oeil !
J'avais un peu peur d'être déçue par ce volume, après avoir adoré De mal en pis du même auteur. Et bien pas du tout ! Comme pour De mal en pis, je suis rentrée très facilement dans l'histoire. Une histoire simple, pas vraiment palpitante puisqu'on suit simplement la vie quotidienne de différents personnages, au début n'ayant rien à voir entre eux mais qui vont se croiser au fil du récit pour finalement terminer l'histoire dans une scène commune. Une histoire simple donc, mais à laquelle j'ai vraiment accroché. J'étais bien avec ces personnages (bon, pas avec tous bien sûr, il y en a un en particulier assez détestable) et j'avais envie de connaître la suite de leurs "aventures". Arriver à captiver avec pas grand chose, il faut le faire ;) Pour ce qui est du dessin noir et blanc, il est toujours agréable, bien clair avec des personnages très reconnaissables. Maintenant le gros point négatif, qui m'a empêchée de mettre un coup de cœur : les fautes de frappe et d'orthographe !!! C'était déjà le cas dans De mal en pis mais ici c'est pire. Il manque des mots, des lettres au sein de certains mots,... on a vraiment l'impression que la personne qui a rempli les bulles ne connaissait pas le français et recopiait simplement la traduction qu'on lui avait donnée sans comprendre ce qu'elle écrivait. C'est une chose qui m'énerve vraiment dans une BD. Dommage, sinon le coup de cœur y était...
J'avais littéralement adoré De mal en pis, autant dire que j'étais curieux de découvrir le présent ouvrage. J'ai clairement apprécié ma lecture, mais je dois admettre que je n'ai pas ressenti le même plaisir qu'avec De mal en pis. La faute probablement à des personnages beaucoup moins attachants, voire même pour certains, antipathiques ou complètement cinglés. De plus, l'humour est beaucoup moins présent, les moments d'émotions plus rares, ou m'ayant tout simplement moins touché. Néanmoins, on retrouve avec plaisir le sens de la narration de l'auteur, les personnages sont fouillés avec des personnalités affirmées. La galerie des différents protagonistes est vraiment très variée et de tous âges confondus, contrairement à De mal en pis qui parlait essentiellement de jeunes adultes. On suit chaque personnage de son côté, certains vont finir par se croiser au fil du récit, pour finalement tous se retrouver dans une scène finale qui se veut surprenante. A noter que l'on retrouve un des personnages de De mal en pis, à savoir Caprice, ce qui est plutôt sympathique. Le dessin noir et blanc est toujours aussi agréable. Au final, j'ai pris plaisir à lire cette histoire, mais je n'ai pu m'empêcher de la comparer au fameux De mal en pis, et je dois admettre que ce récit m'a moins touché.
En voyant arriver le nouveau Robinson, j'ai d'abord été sceptique. Je me suis dit qu'un auteur ne pouvait pas créer deux oeuvres aussi géniales coup sur coup. En effet l'excellent De mal en pis avait, selon moi, déja révolutionné le monde de la bande dessinée, et encore plus fort, celui plus retreint du roman graphique (appellation, que comme Daniel Clowes, je trouve un peu vulgaire...mais bon passons...). Et bien pas du tout !!! Faux, archi faux, oublions les préjugés ! Car nous en avons la confirmation, un auteur peut avoir plusieurs chefs-d'oeuvres. Derniers rappels en est la preuve existante. Construit de la même manière que son dernier album (oublions la suite déplorable, qui ressemblait plus à un coup marketing), Derniers rappels frappe par ses similitudes avec De mal en pis mais aussi par ses différences scénaristiques. Le graphisme est toujours aussi excellent, léché, puissant et fourmillant de petits détails croustillants. La force principale de Robinson est de nous emmener réellement dans une histoire, de celle qui nous quitte plus, de celle qui va nous manquer lorsque l'on tourne la dernière page. L'aspect "série" de cet album fait que l'on s'attache au moins à un personnage (personnellement moi c'est celui de la rock-star en déclin) et comme pour une série télévisée, on ressent une petite tristesse lorsque celle-ci se termine. Avec des personnages hauts en couleurs dont on suit l'évolution, de leurs joies aux doutes jusqu'à leurs peurs et angoisses, on se délecte de cet imposant album ou ses mêmes personnages, qui a priori n'ont rien a voir les uns avec les autres, finissent par se retrouver en une seule double page. Bref, pour conclure, je ne mettrai pas un coup de coeur pour cet album, car l'originalité et l'effet de surprise étaient réservés pour le premier album (critères indéniables pour l'obtention d'un coup de coeur), même si je pense qu'il n'est pas loin d'être aussi bon que De mal en pis, voire meilleur. J'attends avec impatience le prochain album, comme on attend la prochaine saison d'une série que l'on adore.
J'ai adoré De mal en pis. C'est donc dans l'espoir d'être autant touché et ravi par Derniers rappels que j'ai acheté ce nouvel album au physique et aux planches si similaires. Après lecture, je trouve que c'est un album sympathique, bien foutu, mais je n'ai pas ressenti le même plaisir qu'à la lecture de De mal en pis. Le dessin d'Alex Robinson est plaisant et fluide. Même si certains de ses personnages ont tendance à se ressembler, j'apprécie beaucoup de lire une histoire dessinée ainsi. Physiquement et graphiquement, c'est donc un album de qualité, même si je trouve dommage les quelques fautes de syntaxe et oublis de mots qui parsèment les dialogues dans l'édition française. Quant à l'histoire, à la manière d'un film comme Magnolia, elle va suivre différents personnages qui, à première vue, n'ont rien à voir les uns avec les autres, mais qui vont se croiser peu à peu, et finir par tous se réunir dans une scène finale. Ces personnages sont véritablement originaux et très différents. Alex Robinson réussit surtout à les rendre très attachants, même les plus détestables d'entre eux (car il y en a de vraiment antipathiques dans le lot). On suit donc leurs petites aventures du quotidien avec intérêt, histoires d'amour, histoires de familles, histoires de magouilles et d'arnaque, histoire de rock star sur le déclin, histoire d'un sociopathe en pleine crise. Chaque histoire est plaisante, donnant l'envie de savoir la suite à chaque fin de chapitre. Le ton est plus noir et plus adulte que dans De mal en pis. Il est même assez violent et glauque à certains moments. Cependant, j'ai assez envie de dire "tout ça pour ça" quand on en vient à la scène finale, celle qui doit sublimer les histoires de chacun en un tout. Car même si elle est sympathique et cohérente, cette conclusion ne m'a pas aussi enthousiasmé que je l'aurais aimé. Et surtout, en refermant ce gros album, je n'ai pas eu du tout le même pincement au coeur que lorsque j'ai refermé De mal en pis. Les personnages ne m'avaient finalement pas tellement touché, leurs histoires m'avaient plu mais sans plus. Bref, cette BD est pas mal et plaira à ceux qui ont aimé De mal en pis, mais ce n'est pas un album du même niveau à mes yeux.
Alex Robinson utilise ici le même procédé constructif que celui de De mal en pis pour mettre en scène cette histoire. Loin de tomber dans la redondance, l'auteur explore de nouveaux thèmes et les expose cette fois de manière différente. Contrairement à ceux que l'on a pu voir dans De mal en pis, les personnages principaux de Derniers rappels, ne sont pas composés majoritairement par une bande de trentenaires se connaissant plus ou moins tous. Les personnages ici viennent d'univers variés, ils y en a de tous ages, ils ne se connaissent pas. Les plus intéressants sont ceux, un peu plus mûrs, qui arrivent à l'heure du premier bilan de leur parcours, le moment intermédiaire d'une vie, où l'on se dit, qui suis-je? Qu'ai-je accompli jusqu'à aujourd'hui? J'aime cette idée, une forme de préoccupation existentielle qui change de celles que l'on a l'habitude de voir. L'histoire, morcelée, peut-être un peu moins linéaire que celle de De mal en pis, révèle des surprises. Un groupe de gens, sans rapports les uns avec les autres suivent des routes bien différentes, ils se rencontreront ou pas, des rencontres parfois fortes qui ressembleront à des chocs. Alex Robinson fait partie de ces auteurs qui arrivent à créer des personnages marquants, au delà des histoires qu'il raconte, c'est ses personnages qui sont fascinants. Des gens à priori ordinaires, décrits avec tant de justesse que cela renforce énormément la crédibilité, ça sonne très juste. Une nouvelle fois, cette oeuvre se révèle profonde et intelligente. J'ai aimé cet album chargé d'émotions, j'ai aimé la construction chaotique de l'histoire, les éléments qui partent en tous sens au fil du récit et se mettent brusquement en place. Une cohérence soudaine entre les évènements que l'on ne discerne pas tout de suite. Le final est splendide. Derniers rappels est à lire, une oeuvre réjouissante et réussie qui comblera les amateurs du genre et devrait plaire sans problèmes à ceux qui ont aimés De mal en pis. A noter qu'Alex Robinson s'attribue un petit rôle dans l'histoire, il y apparaît sur environ deux pages, un petit clin d'oeil de l'auteur que j'ai trouvé sympathique. JJJ
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