Bicot (Winnie Winkle)

Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 4 avis)

Les aventures d'un jeune garçon espiègle et turbulent


Albums jeunesse : 6 à 10 ans Bande de gosses Les Pionniers de la BD Phénix

Bicot (version française) est un jeune garçon ; un véritable garnement insouciant et malicieux. Il vit chez ses parents avec sa grande soeur Winnie (Suzy en version française). Ses journées ?... Il les passe dans la rue à concocter des tours pendables avec ses amis. Car il n'est pas seul, Bicot. Il a créé le club des Ran-Tan-Plan avec quelques copains. Et cette petite bande va en faire bien voir aux adultes de toutes classes sociales.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1926
Statut histoire Histoires courtes 17 tomes parus

Couverture de la série Bicot © Hachette/Azur/Glénat 1926
Les notes
Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 4 avis)
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18/12/2006 | L'Ymagier
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L'avatar du posteur Agecanonix

Cette série mi-réaliste, mi-comique est créée en 1920 par Martin Branner dans le Chicago Tribune sous le titre de "Winnie Winkle" qui est le nom de son héroïne. C'est une jolie fille séduisante qui évolue en bande quotidienne, la planche du dimanche en couleurs étant comique, met en scène Perry Winkle, jeune frère de Winnie. Aux Etats-Unis, le rôle principal échut donc à celle-ci, la bande étant une sorte de family strip à l'allure sentimentale : Winnie évolue, se marie, a une fille, puis devient veuve et s'épanouit, tandis que son frère grandit ; elle entretient également ses parents sans profession (un contexte social inhabituel à l'époque). Tous ces aspects ont fait qu'en France, on n'a pas cru bon de publier la bande consacrée à Winnie ; de plus, on la voyait en maillot de bain vers 1935, ce qui était jugé indécent pour les censeurs de l'époque, un vrai paradoxe quand on songe que dans son pays d'origine, ultra puritain, on n'y voyait aucun mal.. Ceci dit, en France, où la bande du dimanche fut populaire dès 1924 dans le Dimanche Illustré, on préféra les frasques du jeune frère Perry, rebaptisé Bicot, qui évoluait souvent avec les Rinky-Dinks (les Ran-Tan-Plan), une bande de galopins qui passaient leur temps à jouer dans la rue. Winnie (rebaptisée Suzy) apparaissait parfois avec ses parents. Le jeune public français d'avant-guerre ignorait que Bicot était un petit garçon américain, bien qu'il pouvait s'étonner quand même de l'engouement des galopins pour le base-ball, sport inconnu hors d'Amérique. Au début des années 50, la bande reparut dans Coq Hardi... mais le plus curieux, c'est qu'alors qu' aux Etats-Unis, la bande évoluait, en France on continua sur l'enfance de Bicot, et pour cela, des dessinateurs français comme Forest (oui vous avez bien lu, le futur papa de Barbarella), durent "prolonger" la bande, notamment dans Lisette. Bicot resta donc encore un garçon des années 20 alors qu'il avait grandi depuis longtemps dans son pays d'origine. Aujourd'hui, c'est clairement obsolète, et même moi qui suis d'une ancienne génération, je ne peux pas prendre du plaisir à lire ces aventures souvent bien naïves et surtout très représentatives de leur époque, et je me souviens avoir entendu mon père se vanter qu'avec Les Pieds Nickelés, "Bicot" étaient les 2 bandes qui le faisaient le plus rigoler, preuve que ça a été drôle, c'est indéniable ; en plus, il y a un côté instructif car on pourra constater l'évolution du costume et du mode de vie des années 20 et 30. Mais je doute fort qu'un jeune des années 2000 puisse être en connexion avec ce genre de Bd, c'est une bande typiquement réservée aux collectionneurs, car même si on ne l'aime pas, il ne faut pas la mépriser, mais la respecter car elle a eu son époque de gloire et a dû rendre des gamins heureux...

14/09/2014 (modifier)
Par McClure
Note: 2/5
L'avatar du posteur McClure

Comme Guillaume se pose à moi un vrai problème lié au décalage temporel. Qu'il est difficile, quand on a grandi dans les années 80 de trouver un intérêt à ce personnage. C'est extrêmement daté, l'humour censé être présent à chaque planche n'opère plus. Cette BD a un intérêt presque archéologique, mais c'est vraiment trop désuet pour moi. D'autant que je n'ai pas lu ça enfant mais adulte, pan double peine. Je l'ai fait lire à mes enfants qui sont un peu plus réceptifs, surtout le petit. Le dessin est à l'avenant, no shocking. Il a pourtant l'avantage lui aussi de nous donner à voir ce qui pouvait composer le quotidien d'un gosse de l'époque. Pas raté, non non, loin s'en faut, mais vraiment daté. Ma note serait plus sur 1* si je devais écouter mon intérêt perso, je mets 2* pour les sourires de mon fils et le fait que ça a du être drôle. Si on compare aux Pieds Nickelés, là où les aventures rocambolesques des 3 loosers restent assez marrantes, les tribulations de ce petit garçon n'offrent que peu d'intérêt.

24/11/2012 (modifier)
L'avatar du posteur Guillaume.M

L’ami L’Ymagier vous le dira sûrement mieux que moi. L’historien (officiel) de Bdtheque vous le dira lui-même, « Bicot » est un peu comme Bécassine : c’est une grande série des années 20. Comme mentionnée dans mon avis sur Bécassine, ma grand-mère est une fan inconditionnelle du petit garnement Bicot. Elle ne jure que par ces deux héros de la bande dessinée. J’ai été élevé à grand coup (au sens figuré) d’Astérix, Spirou et Tintin. Ma grand-mère l’a été avec Bicot et Bécassine. Différente génération, différentes bande dessinées ! Je précise que la note donnée n’est absolument pas représentative de la valeur objective de « Bicot » pour le neuvième art. Elle reflète simplement mon plaisir à la lecture, moi homme des années 80 lisant les albums en 2009. Le dessin a forcément énormément vieilli mais je ne le critique pas. Les moyens et les styles ont évolué. Idem pour les couleurs délavées. Les petites histoires de Bicot m’ont laissé indifférent. Je n’ai jamais ri ou souri. Les blagues du jeune garnement et ses petites aventures s’enchaînent sans prétention et sans rythme. C’est profondément ennuyé que j’ai refermé les vieux albums de « Bicot ». Déjà peu attiré par les aventures de Quick et Flupke, peut-être que l’humour vieillot de petits garnements n’est pas fait pour moi... Je ne recommande pas l’achat des albums mais si vous en trouvez dans le grenier de vos grands parents, gardez-les jalousement... Votre cœur de collectionneur palpitera !

26/07/2009 (MAJ le 26/07/2009) (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

Vraiment curieuse, l'histoire de Bicot... Le 20 Septembre 1920 paraissent aux Etats-Unis, dans le quotidien "Chicago Tribune", les aventures de Winnie Winkle. Winnie ?... Une jeune fille émancipée qui travaille comme secrétaire. Elle vit chez ses parents -Rip et Ma- et a un petit frère : Perry. Winnie va vivre une longue vie "sur papier", se marier en 1937, avoir une petite fille (Wendy), et perdre son mari -engagé dans l'armée en 1941- quelques années plus tard. Elle deviendra une dessinatrice de mode et sera désormais une femme libre et indépendante... Et "Bicot", dans tout ça ?...Curieusement, aux Etats-Unis, Perry n'est qu'une sorte de faire-valoir de sa soeur. Il grandit, tout comme elle, et n'intervient que de temps en temps aux côtés de cette dernière. MAIS : il n'en est pas de même en Europe (surtout en France et aux Pays-Bas). Devenu "Bicot" dans la traduction française, ce petit garçon est directement sollicité par le lectorat. Dans les traductions de l'époque, il devient vite le pivot central de la série et vivra -rapidement- ses propres petites aventures. Ses débuts réels, en langue française, se font dans le "Dimanche Illustré" du 9 Mars 1924. Et Bicot va vivre -lui aussi- une longue carrière... Les gens vont s'attacher -tout comme moi- aux péripéties comiques de ce petit déluré ; lequel ouvrira plus tard la porte à Dennis la malice et autres garnements de ce style. Curieux : Bicot va grandir "un peu" dans ses multiples aventures. Mais, en 1959, les scénaristes français de l'époque -Maric et Dorémieux- décident d'en arrêter sa "croissance". Bicot ?... C'est tout simple, assez teinté de naïveté. Ce sont des bêtises de gamin(s), des journées passées à rêver d'aventures, à en vivre par la suite de vraies. Au fil des albums il deviendra marin, chef d'orchestre, pompier, général... Bicot ?... ce sont des histoires qui ne demandent rien à personne, sauf le plaisir d'en relire occasionnellement dans ces "vieux machins" qui sentent si bon le papier d'époque. Les albums : pas facile de s'y retrouver ! Aux éditions Hachette : 14 tomes cartonnés, de 1926 à 1939 Aux éditions Azur : 3 cartonnés + 2 intégrales, de 1959 à 1970 Aux éditions Veyer : simples rééditions de ces précédents albums. Aux éditions Anagramme : rééditions diverses en 1975 Aux éditions Artefact : rééditions diverses en 1985 Chez Glénat : 3 rééditions cartonnées, en 1997 et 98, des premiers Hachette n° 9, 10 et 11. En réalité : seules les 14 "Hachette" et les 5 "Azur" sont des E.O. Si vous voulez "du Bicot", je ne saurais vous conseiller que les tomes parus chez Glénat (sans obligation aucune). Encore trouvables, vous y découvrirez un joyeux petit monde encore dans la mémoire de très nombreux lecteurs.

18/12/2006 (modifier)