Sundance
Un tueur, "récupéré" par le gouvernement, à la poursuite de ses anciens acolytes...
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Consensus sur une BD Les Séminoles Tueurs à gages Vécu
Nous sommes en 1899, à Billings, dans le Montana... Charles Harvey Longbauch -dit Sundance Kid- a été pendu haut et court. Mais ça, c'est la version officielle. En réalité le véritable cadavre est celui d'un pasteur assassin. Et Sundance ?... Il a été "récupéré" et pris en main par un agent du gouvernement et une mission lui a été imposée : traquer et éliminer tous les membres du "syndicat" des voleurs de trains dont il était le chef. En échange ?... la garantie que sa propre fille -Emma- vivra dans le futur en toute sécurité. Forcé d'accepter, Sundance va se mettre en route, flanqué d'un agent de la compagnie Pinkerton : James Stringo... Et Sundance va commencer sa mission de "nettoyage", traquer et éliminer ses anciens partenaires. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'une fois que tout sera terminé, et s'il est resté en vie, le gouvernement a décidé d'un dernier tueur à éliminer : lui !...
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Octobre 1995 |
Statut histoire | Série abandonnée (5eme tome prévu mais jamais paru) 4 tomes parus |
Les avis
Un western crépusculaire assez violent qui s'inspire de plusieurs thèmes familiers du genre, et qui a la particularité de changer de décors. Les auteurs transforment l'Histoire ou suivent une progression ? comme c'est inachevé, on ne peut pas savoir ce qui était prévu pour la suite, un 5ème tome annoncé n'étant pas paru ; le Kid allait-il retrouver Butch Cassidy en dernier et périr avec lui sous les balles des soldats en Bolivie, comme on le voit dans le célèbre film ? (en fait, ils se sont suicidés). En tout cas, Corteggiani connaît ses classiques (il évoque à travers un rêve la mort de Wild Bill Hickock tué dans le dos, avec "le jeu de l'homme mort" dans la main ; véridique) et propose un Far West pas si lointain des légendes malgré la période traitée (on est en 1899), avec une sorte de chronique du banditisme de l'Ouest. De même que l'épisode du pénitencier en Floride rappelle énormément le film Nevada Smith où Steve McQueen allait jusqu'à se faire enfermer volontairement pour tuer un homme. L'évocation du chef Osceola et des Séminoles est également véridique. Il lance enfin un joli clin d'oeil au Bon la Brute et le Truand avec une réplique très célèbre dans le tome 3 ("Quand on tire, on raconte pas sa vie"). Son récit comporte quand même une erreur de date : en 1899, le gang des voleurs de trains qui s'était baptisé le "Wild Bunch" ou encore le "Hole-in-the-wall gang" attaquait encore des trains, il ne s'est séparé qu'en 1901, le Kid et Butch Cassidy ayant fui ensemble en Amérique du Sud. Le dessin de Suro, encore un peu débutant (c'est sa première vraie grosse série), est mieux maîtrisé que sur ses précédents travaux, mais il a des problèmes avec les visages souvent différents ; dans certaines images, ce défaut accentue en bien la physionomie du Kid qui a celle de Robert Redford, ce qui est involontairement un beau clin d'oeil au film. Suro offre quand même quelques belles images de plans d'ensemble. Après la lecture du 4ème tome, mon sentiment est partagé ; j'aime le western, et celui-ci même s'il n'est pas d'un calibre supérieur comme Durango ou Blueberry, m'a procuré toutefois un bon moment de lecture, c'est cent fois mieux que Bouncer, mais je suis convaincu que la série souffre de son arrêt, elle aurait pu se hisser à un niveau très supérieur si elle avait eu une conclusion, sa vision d'ensemble partielle faussant grandement le jugement.
Je suis plutôt fan de westerns, et ai été content de découvrir assez récemment cette série que je ne connaissais pas du tout. C’est un western plutôt classique – qui pâtit fortement de la comparaison avec Blueberry. C’est aussi un western crépusculaire, se déroulant à l’extrême fin du XIXème siècle, comme Durango - mais il s’en éloigne beaucoup car il n’y a pas grand-chose ici de spaghetti je trouve. Les auteurs ont pris le parti d’ancrer leur intrigue « romanesque » dans le réel (utilisation de personnages mythiques de cet ouest qui n’était plus lointain à cette époque – comme le héros Sundance Kid), mais aussi dans notre imaginaire d’amateurs de western – avec par exemple le personnage de Siringo dont la tête et certains accessoires démarquent le Lee van Cleef de Leone (Goscinny l’avait déjà utilisé pour un Lucky Luke, mais dans une optique caricaturale dans l’album « Le chasseur de primes »). Pourquoi pas, c’est classique et souvent efficace. Plusieurs choses m’ont dérouté dès le début de cette série. Tout d’abord le dessin. Il n’est pas mauvais, mais comporte quelques défauts je trouve. Quelques proportions pas toujours respectées, mais surtout des visages pas toujours réussis, qui en plus évoluent pour un même personnage au fil de l’album et des albums, gênant la lecture. Mais c’est quand même en nette amélioration dans les deux derniers je trouve. L’intrigue est assez conventionnelle, et n’apporte pas beaucoup de surprises, alors que les retournements clôturant les albums sont un peu brutaux et parfois improbables. Originalité quand même : dans le troisième tome l’action se délocalise dans une ambiance peu souvent traitée dans les westerns : les Everglades, en Floride, et les Séminoles. Une ambiance qui rappelle « Papillon » en Guyane au passage… Au final, j’ai lu cette série sans déplaisir. Elle ne m’a pas enthousiasmé, mais, si j’étais septique à la lecture du premier tome, je suis allé jusqu’à la fin du quatrième sans aucune réticence. Hélas, l’éditeur semble avoir jeté l’éponge, puisque le cinquième tome, annoncé, n’est jamais paru (vu le nombre de personnes restant à éliminer par Sundance il aurait du y en avoir d’autres d’ailleurs…). C’est peut-être aussi Corteggiani qui l’a laissé tomber, pour reprendre d’autres séries, comme La Jeunesse de Blueberry, que j’ai trouvée très décevante par rapport à la série mère d’ailleurs !
Un western qui semble ne pas avoir marché vu qu'on annonce un cinquième tome qui ne sortira pas. Heureusement, les 4 tomes se suffisent à eux même, mais c'est dommage que les aventures de Sundance n'aient pas un épilogue. Les histoires sont pas mal quoiqu'elles ne sortent pas vraiment du lot des centaines de bandes dessinées western. Le dessin est bon quoique le dessinateur change souvent de style dans les 4 albums, ce qui fait que les têtes des personnages changent un peu et que c'est parfois un peu dur de reconnaitre les personnages. Surtout que parfois je ne me souvenais même plus de certains protagonistes ! C'est un peu le problème avec cette série: je passe un bon moment de lecture, mais aussitôt que j'ai refermé l'album j'ai l'impression que je vais oublier ce que j'ai lu dans quelques jours car il n'y a rien de mémorable.
Mon avis rejoindra de près ou de loin celui de mes deux devanciers. Sundance est une série western de bonne facture, qui malheureusement s'est arrêtée, faute de succès. C'est vraiment dommage, car Corteggiani et Suro avaient de quoi faire une bonne petite série classique. Ainsi le scénariste nous proposait une série d'action rondement menée, nous permettant de découvrir pas mal de légendes de l'ouest sauvage, y mettant des péripéties réellement intéressantes. Pour le coup, j'ai pensé à Blueberry, dont le créateur narratif, Jean-Michel Charlier, est souvent cité en exemple dans le genre. Côté dessin, nous avons Michel Suro, dont c'était quasiment la première série, et qui se débrouillait pas trop mal, tout en essayant de coller à l'imagerie classique du genre en BD (Blueberry, là encore, mais aussi Durango). Seul gros souci, les visages des personnages. Ils changent pas mal au fil des tomes, ce qui n'aide pas trop à les repérer du premier coup d'oeil. En plus ils sont nombreux... A noter cependant les gros progrès réalisés entre le tome 1 et le suivant. Le premier était un peu hésitant, avec des couleurs assez mal choisies et des morphologies assez hasardeuses par moments. Mais par la suite, Michel Suro a su corriger, au moins partiellement, le tir : il a gagné en dynamisme, en expression des visages, et les couleurs sont bien mieux choisies. Au final, c'est une série injustement boudée par le public, qui aurait mérité d'aller à son terme, même si elle souffre de la comparaison avec des classiques du western.
Série où François Cortegianni se souvient d'un principe d'un de ses maîtres, Jean-Michel Charlier : s'inspirer de personnages ayant existé pour créer une oeuvre de fiction. Ici, il se sert de Butch Cassidy et son complice le Sundance Kid, légendaires pilleurs de banques et de trains dont la fin est restée un mystère étant donné qu'ils ont disparu sans laisser de traces (en 1969, le réalisateur américain George Roy Hill a tiré de leur histoire un film avec Paul Newman et Robert Redford où il propose une version possible de cette fin, que je ne citerais pas pour pousser ceux qui ne l'aurait pas vu à regarder ce petit bijou du western au cinéma). Cortegianni choisit de proposer que la bande s'est tout simplement séparée, c'est alors que l'agence de détectives Pinkerton capture Sundance Kid et fait pression sur lui en se servant de sa fille autiste pour le pousser à retrouver ses ex-complices et les éliminer. Pour ce faire, on lui adjoint James Siringo, qui a lui aussi existé, l'un des meilleurs agents de la fameuse agence. Mais à partir de là, difficile de prendre au sérieux une série qui va à toute vitesse, enchaînant avec une belle santé les péripéties pour un résultat finalement plaisant. Le scénariste semble d'ailleurs lorgner vers le ton du film déjà cité, et là son humour et le manque de prétention de l'ensemble font mouche pour livrer un résultat très agréable. De belles idées et d'astucieuses techniques de narrations font passer des invraisemblances ou des poncifs un peu maladroits. Côté dessin, la référence cinématographique est assumée voire même revendiquée, le Kid conservant le visage de Robert Redford et Siringo emprunte le profil de Lee Van Cleef. Michel Suro en voulant favoriser l'efficacité oublie parfois de lécher son dessin, qui parait parfois simplifié à l'extrême ou caricaturé en même temps qu'il déforme ses visages ou ses anatomies. Mais son trait est dans l'ensemble d'une très bonne qualité bien servi au niveau de la mise en page et de la couleur. Le quatrième tome est l'un des meilleurs résultats du tandem d'auteur, dommage qu'il ne constitue pas la fin de cette bonne série qui semble abandonnée et souffre de ce fait d'un manque d'épilogue. Toutefois, chaque tome à sa propre intrigue et cette série se laisse lire comme une héritière d'une certaine qualité d'une tradition de la bande dessinée d'aventure.
Une bonne série -sans plus- débutée en 1995 et qui se termine (pour l'instant peut-être) en 1998. Quatre albums scénarisés par Corteggiani. De ce côté-là, pas de problème : c'est du solide. Je me suis baladé dans une sorte de western crépusculaire qui verra la fin des derniers vrais "cow-boys" à l'aube de ces temps modernes. C'est plutôt du côté du dessin que je suis dubitatif. Non pas que Suro dessine mal, non, mais tout cela me semble vraiment du "sous Durango". J'ai l'impression de visionner un western italien de série Z. Je reconnais que la mise en page est de bonne facture, que Suro a le sens du rythme, des découpages ; mais ses personnages et leurs expressions me semblent un -malheureux- dosage de divers styles qu'il aurait "empruntés". Jusqu'au gars de l'agence Pinkerton -James Stringo- qui a tout de l'acteur Lee Van Cleef, bouffarde comprise. Qui plus est, la série me semble se terminer en queue de boudins. Après avoir -avec l'aide d'un vieux chasseur de primes- liquidé une importante bande de voleurs de banques, Sundance s'en va sans une parole. D'après le début du 4ème tome, pourtant, il lui resterait encore une bonne demi douzaine de ses anciens "équipiers" à éliminer... Où est-il passé ?... Que va devenir Emma?... Est-ce Stringo qui doit l'éliminer en dernier ?.. Et d'autres questions encore que je me suis posées. Un vrai goût de "manque" en fin de ce qui peut être considéré comme un premier cycle (mais est-ce un cycle ?)... Cela fait 8 ans que Sundance a disparu. Je ne compte plus trop le retrouver. Un peu dommage... J'ai coté "3". Vraiment pas plus... ou moins pour l'instant.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site