NonNonBâ
Angoulême 2007 : prix du meilleur album. Nous sommes au début des années 1930, dans une petite ville de la côte ouest du Japon.
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Nous sommes au début des années 1930, dans une petite ville de la côte ouest du Japon. NonNonBâ, une vieille dame mystique et superstitieuse, est accueillie dans la famille du jeune Shigeru. Encyclopédie vivante des croyances et légendes populaires de la région, elle abreuve l'imaginaire déja débordant du garçon d'histoires de monstres et de fantômes. Les yôkaï, ces créatures surnaturelles qui peuplent l'univers des hommes, deviennent vite les compagnons de rêveries quotidiens de Shigeru, qui trouve en eux d'excellents guides pour visiter les mondes invisibles. Si ces voyages l'aident à fuir et à comprendre les émotions parfois compliquées qui naissent dans son coeur, ils embrouillent aussi considérablement sa vie quotidienne : il est déjà bien assez difficile de savoir à qui se fier sans que des monstres bizarres et malicieux viennent s'en mêler... (Texte éditeur)
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Date de parution | Septembre 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'ai lu cette BD qui a longtemps figuré dans ma liste d'achat potentiel et futur (liste toujours longue comme le bras d'ailleurs). Et grâce à la bibliothèque gracieusement mise à portée de tous par mon coloc, je me suis enfin trouvé le temps de le lire. Ce que j'en ai tiré, c'est que finalement il est plus que probable que je ne l'achète jamais. Cette BD n'est pas mauvaise en soi, et je la rangerais même dans la catégorie des plutôt bonnes, mais elle souffre d'un défaut à mes yeux : elle nécessite une certaine connaissance et compréhension de la culture japonaise. Et d'autre part, je ne vois pas un réel intérêt à la relire, et donc par le fait même à la racheter. C'est une sorte de découverte du folklore japonais des esprits et des yokai, mais pour peu que ce genre de choses ne vous intéresse pas, la BD n'a plus grand intérêt. L'histoire de ce petit garçon et de sa grand-mère mystique est touchante, et l'on sent tout l'attachement de l'auteur à cette petite vieille autant qu'a ses histoires. Mais pour le reste, je n'ai pas été particulièrement attiré par le folklore et les esprits présentés. Ils sont originaux, mais je n'ai pas vraiment eu d'intérêt pour eux jusqu'à la fin. Cette BD est plutôt bonne, comme dit, mais je crois qu'elle n'est pas faite pour moi. Je n'en ai pas tiré une expérience inoubliable et j'ai déjà perdu de vue la plupart des créatures présentées dans les 400 pages de l'histoire. A réserver aux amateurs du fantastique et du folklore japonais en priorité, ou aux curieux des autres cultures.
Découpé en courts chapitres (d’une dizaine de pages le plus souvent) qui s’enchainent et forment une histoire cohérente, cet album est une sorte de chronique du Japon provincial (voire rural) des années 1930. On y retrouve, même si atténuée par l’éloignement des grands centres politiques et économiques du pays, les questions qui taraudent la société japonaise de l’époque. A savoir les soucis économiques, la militarisation de la société (voir les jeux belliqueux des enfants). On y retrouve aussi ce qui fait la spécificité de cette société du bout du monde, animiste : la présence de ces personnages aux formes diverses, plus ou moins (souvent moins) bienveillants : les Yôkaï. Cette chronique pointilliste, vue aux travers des yeux, des jeux et des émotions et autres découvertes d’un enfant, se laisse lire, avec quelques personnages attachants, comme la grand-mère, NonNonBâ, qui donne son titre à l’album. Mais je me suis quand même lassé avant la fin de ce gros pavé (plus de 400 pages), je n’étais sans doute pas le cœur de cible…
C'est complètement par hasard que je me suis retrouvé avec cet album en main, au détour d'un passage chez un ami. Il me dit, "Tiens, je sais que tu aimes bien la BD et je Japon, tu as lu ça ?" et me voilà reparti avec "NonNonBâ"... J'aime la qualité de la production de Cornelius, même si j'ai parfois beaucoup de mal avec le côté "expérimental" des travaux qu'ils proposent. Mais j'avais le souvenir que l'album avait reçu un accueil plutôt favorable (sans pour autant savoir qu'il avait reçu le Prix du meilleur album à Angoulême en 2007, je l'ai découvert en écrivant cette critique). C'est donc curieux, mais sans à priori que j'ai attaqué ma lecture. La première chose qui m'a frappé, c'est le contraste dans le dessin de Shigeru Mizuki entre ses personnages et les décors. Autant, ses décors et surtout les paysages, peuvent sembler très soignés, autant ses personnages sont à la limite de la caricature. Cet air bonhomme, tout en rondeur n'est pas sans rappeler le trait fluide de Tezuka, tout comme son traitement des yokaï, ces êtres fantastiques et divins. Mais une fois cette surprise passée, je me suis rapidement habitué à son style, très expressif, qui permet d'accaparer toute notre attention et de rendre ce récit très fluide et prenant. Car cette histoire s'étire sur plus de 400 pages, et même si au final il ne s'y passe pas grand chose, on découvre un Japon d'avant guerre tout en contrastes. Shigeru Mizuki y distille de façon expressionniste, non pas en couleurs mais en sensations et en réflexions, les différentes facettes d'une société dans laquelle il a grandit, où modernité et tradition, campagne et urbanité, fantastique et dure réalité s'entrechoquent allègrement. Tout cela nous est merveilleusement retranscrit à travers le regard mur de l'auteur alors enfant et de cette pauvre vieille femme : NonNonBâ. Si au début, je n'étais pas plus emballé que ça par cet album, je me suis vite rendu compte que j'étais content de reprendre ma lecture qui s'est étalée sur une bonne semaine. C'était comme de retrouver les personnages d'une série dont on partage le quotidien et qui mine de rien vous sont devenus familiers. Un très bon album, qui derrière une apparente simplicité révèle une grande force grâce à des personnages marquants. A lire !
J'ai bien aimé ce petit (enfin gros...) manga sympathique sans prétention. Comme pour chaque agréable surprise, je décerne un p'tit coup de coeur à cet ouvrage. J'ai beaucoup apprécié l'atmosphère du récit. On a vraiment l'impression d'être au Japon dans les années 30, et j'ai appris beaucoup de choses sur cet énigmatique pays, grâce aux nombreuses notes en fin (ou au début, c'est selon...) d'ouvrage. Plus je lis de mangas de qualité, plus j'ai envie d'en savoir sur le pays du soleil levant ! Je salue aussi la bienveillance de l'éditeur qui a laissé les onomatopées en japonais avec de discrètes astérisques pour nous les expliquer. L'histoire en elle-même n'est pas vraiment marquante, mais elle est très entraînante. C'est avec grand plaisir que je me replongeais chaque jour dans cette lecture. J'ai bien aimé le mélange du côté authentique, de la vie quotidienne, parfois rude, avec ses coups durs (décès de certains proches de Shigé, par exemple), avec le côté fantastique figuré par les yokaï. Côté personnages, le héros est attachant, NonNonBâ petite mémé nippone qui maitrise la communication avec les esprits, est excellente ! Concernant le dessin, j'ai un peu moins accroché, c'est pas spécialement beau, notamment les visages, qui sont volontiers caricaturaux, mais bon, ça reste largement lisible et de toute façon je suis moins exigeant sur ce critère. Un bon moment de lecture. (276)
C’est un peu de mauvaise grâce que je me suis essayé à NonNonBâ tant les dessins me rebutaient. Mais au fur et à mesure de la lecture, je me suis laissé entrainer par cette incroyable histoire. Car NonNonBâ, c’est beaucoup de choses à la fois : récit fantastique peuplé de Yokaï, chronique sociale du Japon des années 30 (nationaliste et militariste), quotidien d’une famille rurale et épisodes autobiographiques de l’auteur. L’intrigue, derrière la vision enfantine où réel et surnaturel se mêlent et s’emmêlent constamment, est dense et passionnante. On apprend beaucoup de choses sur la famille et la société japonaise de cette époque où tradition et modernité se côtoient (désolé pour le lieu commun mais c’est vraiment ce que j’ai ressenti). Les dessins de Mizuki se révèlent, au final, assez agréables, à la fois ronds et expressifs. A noter, le beau travail d’édition de Cornélius. En effet, afin d’aider à la compréhension des codes et nuances tyquement nippons, l’éditeur propose plusieurs pages de notes claires et intéressantes. NonNonBâ est une œuvre magnifique que je recommande chaleureusement à tous.
Un manga assez long qui possède plusieurs qualités. Tout d'abord, j'aime bien le dessin que je trouve expressif et dynamique. J'ai toutefois eu un peu de la difficulté au début avec la tête de certains personnages. Ils ressemblent parfois à des grenouilles et c'est un peu déroutant au début. Le scénario est pas mal. On suit la vie quotidien des personnages et il y a en plus du fantastique et j'ai adoré découvrir le folklore japonais qui semble riche en monstre. En fait, tout l'album est très éducatif car l'auteur montre comment vivaient les japonais dans les années 30. Toutefois, bien que j'aie pris un certain plaisir durant ma lecture, je n'ai jamais eu l'impression que je lisais un truc exceptionnel. Je n'ai jamais été vraiment captivé par l'histoire qui est pas mal, mais sans plus. C'est tout de même un très bon one-shot si on veut en savoir plus sur le Japon.
J'ai bien aimé "NonNonBâ"... Depuis longtemps cet album m'attirait, de par, évidemment, son grand prix à Angoulême donné par Lewis Trondheim (comme beaucoup de gens je crois) mais aussi de par sa qualité d'édition : belle couverture chatoyante, belle édition et gros album, beau papier. Quand j'ai entamé la lecture, j'ai été surpris par le dessin. Shigeru Mizuki a un style particulier, ses personnages tout en rondeur ont des allures comiques (ce qui m'a fait penser à Ozamu Tezuka, seul mangaka de ma connaissance, avec Mizuki, à utiliser ainsi des personnages assez ronds) et des décors très travaillés. Même si Mizuki a quelques tics dont on pourrait se passer sur ses personnages, j'aime son style. J'ai aussi aimé le scénario, mélange de roman graphique, de documentaire et de fantastique, mélange de rire et d'émotion (surtout vers la fin). J'ai appris beaucoup de choses sur le Japon (comme les Yōkai dont j'ignorais totalement l'existence) et d'autres coutumes. J'ai aimé les personnages (NonNonbâ mais aussi le père de Shigeru) et j'ai aimé me replonger souvent dans ce livre pour voyager. Un beau récit, semi autobiographique, semi fantastique. Bref, un très bon manga, que je vous conseille à tous !
Voilà un très beau livre ! L'histoire se déroule dans un Japon qui se voudrait atemporel mais qui est rattrapé par la modernité. Un petit garçon décide de résister en se plongeant dans le monde merveilleux mais dangereux des Yokai, bien aidé par une grand-mère qui perd un peu la tête. D'autres thèmes sont abordés avec subtilité et qui enrichissent énormément la lecture. Le personnage central est très attachant tout comme les personnages secondaires. Les dessins sont très agréables, un peu enfantins comme le monde que l'on parcourt dans cette lecture. Ca se lit doucement presque au coin du feu, un dimanche pluvieux. J'ai adoré !
Un album primé à Angoulême bien particulier. Le trait de Mizuki semble toujours enfantin, à l'image de son personnage central qui vit dans son petit monde à la campagne. L'histoire mêle habilement 3 thèmes: une sorte de "guerre des boutons" entre 2 bandes de gamins, des petites histoires de yokai (Mizuki est maître dans ce domaine, n'ayant rien à prouvé) et l'histoire attachante entre cette grand-mère sénilisante ancré dans les croyances d'un passé voué à disparaître et ce petit garçon voulant y croire lui aussi. Pour ne rien gâcher, Cornélius en a en plus fait une belle édition, facile à manipuler malgré le nombre de pages.
NonNonBâ fut tout d'abord une légère déception... cet album fut tellement encensé à sa sortie que j'en attendais plus, d'autant plus que le sujet me passionne (mon intérêt pour le Japon et les coutumes japonaises n'étant un secret pour personne). J'ai été vraiment charmée par les dessins, par l'univers dépeint (le Japon d'avant-guerre), et par l'intérêt du témoignage que cela représente. La façon subtile dont Mizuki montre l'attrait martial des petits japonais de l'époque, dont il montre la vie des gens, le choc des cultures entre la vie paysanne "à l'ancienne" et les sirènes de la ville moderne, tout cela est à mes yeux au moins aussi passionnant que le bestiaire traditionnel japonais, magique, qu'il y dépeint. Ce sont vraiment ces aspects qui constituent pour moi le principal intérêt de "NonNonBâ". Parce que je dois avouer que l'histoire en elle-même ne m'a jamais réellement passionnée, d'autant que la traduction est assez lourde. C'est finalement la beauté du livre qui fait pencher ma note vers les 4 étoiles... Cornélius fait un travail remarquable d'édition avec ces couvertures sérigraphiées, son beau papier.
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