Malone
Dans une zone pavillonnaire anonyme, un homme s’introduit discrètement dans une maison, visiblement rompu à l’exercice. C’est un tueur, venu attendre dans sa cachette le journaliste Pierre Brémond, alors occupé à finaliser un dossier très compromettant pour Alexandre Alberti, célèbre financier international.
Tueurs à gages
Pourtant, au lieu de remplir son contrat, le tueur propose au journaliste un très surprenant marché : exécuter son propre commanditaire, Alberti, en échange d’une photo que Brémond conserve sur son bureau – un simple portrait de sa femme et de sa fille… Ciselé, rigoureux, Faux pas est une adaptation en deux volumes du polar éponyme de Michel Rio, dont le romancier signe lui-même le scénario.
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Date de parution | 15 Janvier 2007 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
J’avoue n’avoir pas trop compris le choix du titre, « Malone », qui est le nom du policier, qui n’apparait quasiment pas dans ce diptyque, et qui ne joue pas de rôle fondamental dans l’intrigue. Il faut dire que le personnage principal n’est jamais nommé… C’est un tueur froid, implacable, qui exécute contrats et victimes sans état d’âme. Les deux albums se lisent assez vite, car de nombreuses cases sont muettes – alors que d’autres, au contraire, sont très – trop ? – verbeuses. Le tueur est un personnage difficile à cerner, autant par la police que par le lecteur. En effet, passionné d’histoire – il a toujours à portée un livre d’un grand historien de l’école des Annales !, on a du mal à deviner ses motivations, qui ne sont pas apparemment pas financières. Et j’avoue ne pas forcément avoir compris son « faux pas » et la relation ambigüe qu’il entretient avec la femme d’une de ses victimes. Le dessin est lui classique et bon, et l’intrigue est quand même dynamique. Pas inoubliable, mais c’est quand même un diptyque à découvrir.
Pas mal, mais pas transcendant non plus. 2,5/5 en fait. Ce diptyque ce penche sur la psychologie d'un tueur froid et redoutable. Le premier tome le montre une nuit ou il va se charger d'éxécuter une dizaine de personnes pour des raisons diverses. Son plan est imparable, minutieusement préparé et il ne devrait pas être possible de retrouver sa trace. Le second tome poursuit l'histoire en nous le montrant en planque pendant un mois. On découvre la encore sa personnalité. Les points communs sont finalement l'attente, la réflexion et la part belle à la philosophie de notre personnage, son penchant pour les tirades à rallonges et la littérature. J'ai pas trouvé ça passionnant. C'est bien plus intéressant quand il y a de l'action : le déroulement du plan dans le tome 1 ou la précipitation des évènements dans le 2. Hélas on ne saisie pas trop non plus les motivations du tueur. Bref un ensemble assez moyen.
Woaw ! Un premier tome très prenant, qui se penche (après Le Tueur) sur la psychologie et la solitude du tueur à gage. Ici, les moyens utilisés sont relativement différents. A la différence du héros de Jacamon et Matz, le tueur de "Malone" parle beaucoup à ses contemporains et ne s’adresse pas à nous au travers d’une voix-off. Il est donc soit très bavard (j’ai trouvé le long dialogue du début de très bonne qualité, un peu prise de tête, mais d’une profondeur assez rare), soit totalement silencieux (j’ai aimé aussi le « silence » de cette bd). Le dessin est de qualité, mais vaut surtout dans son découpage, nerveux et très élaboré. L’intrigue est tout à la fois lente et prenante et échappe à la plupart des clichés narratifs du genre. Pour ma part, un achat et une lecture hautement conseillés.
Comment ne pas faire le parallèle avec la série Le Tueur de Luc Jacamon et Matz, publiée également chez Casterman, dans la collection "ligne rouge" ? Même si le thème est différent, on ne peut que faire allusion à cette formidable série à la lecture de "Malone". J'ai été vraiment bluffé par ce premier numéro de ce diptyque. Ce premier opus alterne sans cesse scènes bavardes (voire très bavardes), et scènes muettes. Nous suivons le parcours d'un tueur cynique et froid, que l'aspect souvent silencieux de certaines pages, rend encore plus mystérieux. Je déplore pourtant certains effets de style à la "matrix" (voir page 16 ) qui n'apporte rien à l'histoire et font plus sourire qu'autre chose, atténuant ainsi le côté spectaculaire de l'intrigue. Le scénario de Michel Rio repose essentiellement sur le personnage du tueur (dont on ne connaît même pas le nom tout au long de cet épisode); élément assez paradoxal pour une série qui s'intitule "Malone", du nom du commissaire divisionnaire chargé de l'enquête, que l'on découvre seulement à la fin de l'album. J'ai apprécié la maîtrise scénaristique mettant en évidence le sang froid de ce tueur, sans état d'âme et calculateur. Convaincu par cette nouvelle série, j'en conseille évidemment la lecture.
Un album surprenant, si bien que je ne sais pas vraiment quoi écrire dans cette critique. Alors, je me lance sans trop réfléchir, je verrai bien ce que mes sentiments me dictent en premier. Le héros est froid. Pas antipathique. Simplement froid. L'action n'est pas rapide, pas vraiment prenante non plus. L'ambiance est froide, et on vit tout ceci un peu comme le héros sûrement, avec détachement. Froidement. Du coup, j'ai eu du mal à rentrer dans cet album qui commence avec un long dialogue psycho philosophique de plusieurs pages, plutôt chiant, qui ne mène pas à grand-chose, si ce n'est essayer de donner un peu de consistance et d'âme à ce tueur distant, froid et parfaitement efficace. Essayer de lui donner un peu de relief, lui qui fait tout pour passer inaperçu. Il a vraiment fallu que je m'accroche afin de passer ce lourd handicap du début. Mais il faut bien avouer que cette ambiance, cette atmosphère et ce dialogue sont tellement mystérieux que l'on a envie de savoir où cela va nous mener. A une action plutôt classique dans ce premier tome, d'un tueur à gage qui exécute son contrat et que son employeur cherche à éliminer afin d'offrir un coupable à la police. Mais le héros le sait et décide de se retourner contre son employeur une fois sa mission achevée, car son sens de l'honneur lui interdit, même s'il sait être le jouet de son employeur de ne pas faire ce pourquoi il est payé… Coté dessin, il n'aide vraiment pas à s'accrocher à la BD. Si les proportions sont bonnes, si les poses n'ont rien à déclarer, le trait est malgré tout imprécis, plutôt gras avec un air de brouillon. Les couleurs ternes et fades n'aident pas plus la BD. Bref, rien n'est accrocheur pour l'œil, en dehors de la couverture que j'ai trouvé bien foutu et qui m'a guidé dans mon choix de lecture aujourd'hui. Le trait m'a rappelé celui de certains comics des vieilles années. Celui que personne ne regrette aujourd'hui.
Manifestement, pour sa collection ligne rouge, Casterman recrute des auteurs italiens. Après Andrea Mutti (Nero), voici venir Pierpaolo Rovero. Autre similitude : ces deux séries sont des thrillers sauf qu’au lieu de suivre un enquêteur, on suit ici un tueur à gage. J’avoue préférer le trait semi-réaliste de Rovero, plus souple avec davantage d’aplats noirs. Ce premier tome d’une série qui en comptera deux reste agréable à lire. La narration est efficace avec une partie assez lente au début (presque un huis clos) suivie par des séquences plus dynamiques. Il est question de révélations, de chantage et d’homme(s) à supprimer. Enfin, une zone d’ombre subsiste : pour quelle raison la photo de la femme et la fille de Brémond a-t-elle tant d’importance aux yeux du tueur ? Une question à laquelle le second tome ne manquera sûrement pas d’y répondre. Bref, un premier opus d’accroche qui remplit son rôle d’éveiller de l’intérêt auprès des lecteurs . . . De plus, Casterman fait la part belle aux auteurs italiens, tout profit pour les bdphiles !
Je ne suis pas amateur de polar mais je sais reconnaître quand un polar est bon, et le premier volume de ce diptyque semble augurer d'une bien bonne histoire. Malone est l'adaptation d'un roman. Je le sais car je l'ai lu dans la présentation de la BD mais je ne m'en serais probablement pas rendu compte autrement. En effet, elle ne souffre vraiment pas des défauts le plus souvent inhérents à l'adaptation d'un roman en BD : la narration est bonne, nullement trop condensée, les dialogues sont fins et équilibrés, et de longues zones de narration graphique muette indiquent la réussite avec laquelle le dessinateur a su mettre en image des scènes sans dialogue du roman sans s'encombrer du moindre texte narratif. Les auteurs ont donc su retirer le meilleur d'une adaptation de roman, à savoir un bon scénario et de bons dialogues. Le dessin est plutôt bon. D'un genre réaliste un peu épuré, genre qui s'apparente à mes yeux au style des BD polars latins (sud-américains ou italiens, je ne saurais dire), ce n'est pas tout à fait ma tasse de thé mais il est bien foutu et plaisant à lire. la narration graphique est bonne comme je le disais plus haut. Seuls quelques petits passages m'ont paru un peu confus et pas évidents à déchiffrer au premier coup d'oeil. Le récit est pour le moins intriguant et c'est cela qui m'a captivé dans cette BD. En effet, il est relativement étonnant de voir un tueur à gages s'engager dans une discussion philosophique avec sa cible au moment de l'éliminer. Mais il est encore plus étonnant de voir ce même tueur à gages éliminer soigneusement ensuite son employeur puis s'intéresser de près sans qu'on comprenne pourquoi à la famille de sa victime, victime avec lequel il ne semble pourtant avoir eu aucune affinité particulière. Bref, après un premier tome bien construit, prenant et intelligent, bien des questions se posent pour le lecteur à la fin du premier tome, questions qui donnent vraiment envie de lire la suite. La lecture de celle-ci pourrait me faire augmenter ma note.
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