Jazz Club
Norman est un musicien professionnel de jazz. On le découvre le soir de 1966 où sa copine Emily le quitte. À partir de ce moment, Norman devient à ses propres yeux incapable de jouer la moindre note correctement, et ne désire plus qu’une chose : arrêter la musique. Mais il est le seul à penser qu’il est mauvais.
École européenne supérieure de l'image Jazz Musique Sectes
Engagé pour la tournée européenne, ce soir-là, il découvre qu’Emily est avec le producteur célèbre qui a engagé son groupe, et Norman embarque une jeune femme dans sa voiture, direction le désert. Mais il s’agissait d’un piège, il est kidnappé par une étrange secte prédisant la fin du monde pour le 31 décembre 1999. Avec d’autres musiciens enlevés, les membres de la secte les forcent à jouer une drôle de musique, jusqu’à l’arrivée de la police. La fuite des membres de la secte entraîne Norman dehors, dans le même désert. Quelques années plus tard, en 1999, on retrouve Norman en France. Il s’est enfui de la tournée en Europe qui a fait de lui une légende perdue de la musique, s’estimant plus que jamais totalement incapable de jouer, et s’est réfugié dans la campagne charentaise, où il mène une existence très tranquille. Il reçoit une lettre d’Emily qui lui annonce son arrivée pour le Nouvel An.
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Date de parution | 12 Janvier 2007 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’aime beaucoup le trait rond et net d’Alexandre Clérisse. Il y a une véritable quête d’esthétisme, mais sans volonté d’épater la galerie. Ce trait sert le récit autant que le récit sert le trait. L’un ne va pas sans l’autre et c’est de cette association que nait le charme de l’album. Le scénario semble avoir été improvisé… à l’image d’un morceau de jazz. L’exercice est toujours périlleux mais, dans le cas présent, je l’ai trouvé extrêmement bien maîtrisé. Cependant, ce type d’improvisation a ses limites et l’histoire, si elle se laisse lire avec plaisir, n’est pas parfaitement structurée. Comprenons-nous bien : dans le genre impro, c’est du grand art. Mais si l’écriture en amont avait été de mise, certains événements auraient pu être mieux amenés et donc plus marquants. Au final, j’ai lu cet album avec plaisir mais je ne le considère pas comme un indispensable. Pas mal, quand même et je ne voudrais pas vous dissuader de l’acheter, ne fusse que pour le trait de l’auteur.
Alexandre Clérisse a décidé, avec ce premier pas dans l’univers de la bande dessinée, de construire une histoire sortant des sentiers battus. Les idées sont là, mais la réalisation pêche par certains cotés. C’est marrant de mêler différentes époques et de confronter ainsi les situations. Et puis le loufoque a une place prépondérante, notamment avec la secte qui fait sa réapparition en 1999. Mais on peut contester le manque de fluidité dans le scénario et parfois la lecture se révèle un peu longuette. Le problème est que parfois on n’arrive pas à se situer dans le temps, et les retours en arrière ne sont pas assez marqués. Une ode à l’amour difficile et au jazz, thèmes que l’on retrouve de temps en temps en bande dessinée. Mélancolie et jazz, presque synonyme quand ils sont abordés sous l’aspect amoureux. Les deux se nourrissant, à croire que cette musique a été créée pour faire ressentir les émotions de mélancolie à ceux qui l’écoute (je ne parle bien sûr que d’un pan du jazz, celui plus langoureux). Son dessin a quelque chose de sympathique même sans le contour des personnages. Un peu déstabilisant au départ, on s’y fait très bien par la suite, avec ces couleurs vives. Un album qui aurait pu être vraiment marquant. Il reste juste pas mal.
Voilà une excellente bande dessinée pour tous les amateurs de jazz-rock des années 60/70 comme moi !! La finesse des dessins et l'explosion des couleurs nous replongent avec bonheur dans cet univers chatoyant. Notre héros jazzman rencontre même Miles Davis et Herbie Hancock !!! J'aime beaucoup aussi le scénario qui nous trimballe du Los Angeles de 1966 au Lot en 1999 et le côté mélancolique et nostalgique de ce musicien désabusé, ainsi que le lien jamais vraiment coupé avec sa compagne de l'époque. Très poétique, une pure merveille !! A lire absolument !!! Burnch
Une BD atypique qui m'a laissé de marbre.... Quelques belles cases avec de belles couleurs, mais aussi des textures informatiques du plus mauvais goût (vêtements quadrillés...) Le dessin m'a fait penser à South Park. Sur papier, ça ne passe pas aussi bien. La raison me semble être le scénario : je n'ai pas compris où voulait en venir l'auteur. C'est fouillis, sans tête ni queue. Pour se démarquer graphiquement il aurait fallu un scénario béton, ce qui n'est pas le cas pour moi.
Voici une bd qui attire l’œil par son graphisme singulier, un peu à l’image de Gargouilles ou encore Le monde selon François. Côté histoire, on suit les aléas de la vie de Norman, un jazzy dépité depuis le départ d’Emily. L’impression d’histoire décousue relevée par Ro trouve son origine dans la trame du récit qui repose sur une alternance de présent et de flash back qui retrace toute la vie du personnage principal. On suit donc différentes périodes de la vie de ce musicien désabusé sans qu’elles aient toujours un rapport direct avec les événements précédents. L’intérêt de cet album, outre son traitement graphique, repose sur le caractère mélancolique du personnage principal sensé émouvoir le lecteur. Mais voilà, autant j’ai été sensible à une bd comme Sumato, autant avec cet album, j’y suis resté indifférent. Pour un album qui mise sur les émotions, c'est loupé. A vous de voir si cette bd parle davantage à vous qu'à moi.
Une BD plaisante à lire, au scénario assez intriguant, mêlant musique jazz et secte loufoque. Le dessin d'Alexandre Clérisse est un pur produit du graphisme informatique, un produit réussi. A bases d'aplats de couleurs chaudes, il offre des formes contrastées et nettes, semblables à un mélange entre de belles animations flash et un dessin assisté par ordinateur à la façon de Lou ! En ce qui me concerne, je trouve ce dessin fluide, plaisant à lire et parfois très joli même s'il me parait impossible de le comparer à un dessin à l'aquarelle ou à la gouache. Le récit de Jazz Club est assez intriguant car décousu. Il commence, en 1966, comme beaucoup d'histoires de jazz par une rupture amoureuse, une déprime et un abandon momentané de la musique par le héros (début rappelant par exemple un peu Betty Blues). Mais il se poursuit de manière surprenante avec son enlèvement par une secte millénariste et musicophile, puis son évasion, puis ce qui s'en suit... En même temps, le récit est mis en parallèle avec ce que le héros est devenu bien plus tard, juste à la fin de 1999, après 30 ans de déprime durant lesquels il est persuadé contre l'avis de tout le monde qu'il ne sait plus jouer de la musique. Tout cela intrigue évidemment le lecteur qui est un peu perdu dans ce récit plaisant mais assez décousu dans son ensemble : on se demande souvent vers où l'auteur veut bien nous mener. Au final, il reste une lecture agréable soutenue par un dessin plaisant. Rien de vraiment marquant, vraiment drôle ou surprenant, mais une BD sympathique que les amateurs de jazz et de loufoque léger apprécieront.
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