Biotope
Biotope, c’est un peu comme si Shaft partait résoudre les problèmes de la station Solaris.
Coupés du monde... Environnement et écologie Les prix lecteurs BDTheque 2007 Planet Fantasy Poisson Pilote
Trois flics noirs, deux hommes et une femme sont envoyés sur Biotope, une planète écologiquement protégée pour enquêter sur un assassinat. Une fois arrivés à la base, ils sont accueillis par des scientifiques particulièrement peu coopératifs et ont interdiction de sortir pour ne pas risquer de modifier l'écosystème. Commence alors une enquête difficile au milieu d'une base hostile dans une ambiance seventies extrêmement jouissive. Texte : Dargaud
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Date de parution | 19 Janvier 2007 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
J'ai tout de suite été happé par les premières pages de cette bd aux personnages très secs, sans nuance mais pas caricaturaux. Le rythme de la narration est très plaisant ; l'auteur va droit au but tout en prenant le soin de construire un bon scénario autour du thème de la tyrannie. Le dessin et la couleur sont stupéfiants : je ne comprends comment autant de simplicité peut être aussi efficace. Un grand merci à Appolo et Brüno qui n'ont pas hésité à mettre une tonne de bonnes idées dans deux tomes, ne succombant pas à la tentation de "faire tirer l'histoire" (comme... (en fait j'ai une tripotée d'affreux qui sont candidats) savent si bien le faire).
Mais que voila une bonne surprise ! Ca faisait un moment que je n'étais pas tombé par hasard sur une BD de ce calibre. Enfin, par hasard... Apollo est Réunionnais, et les libraires de l'île sont trop heureux de présenter un auteur qui a enfin réussi à s'imposer dans le milieu, d'autant plus quand l'oeuvre s'avère riche et aboutie. Difficile d'y échapper ici ! Mais c'est parfaitement justifié, pour un tel petit bijou. Car c'est bien de cela qu'il s'agit : 2 tomes de fantaisie, d'humour, une (bonne) pincée de cynisme, un peu d'action, ponctuant une histoire intéressante, le tout servi par un dessin personnel, tout en rondeur et en simplicité, mais expressif, et une colorisation très réussie qui le met bien en valeur. Ouf. Que demander de plus !?
Etonnante BD, le plaisir de lire est immense, la fin du tome est même frustrante car l'on souhaite connaître la suite... Il faudra patienter. La première impression est très positive, le dessin est minimaliste mais l'on s'en accommode, les personnages sont relevés et l'histoire bien en place. En effet le scénario est vif et subtil. En bref, un petit concentré de bonheur. Après lecture du tome 2 : Ce diptyque est un pur concentré de bonheur, le tome 2 est un cran en dessous du tome 1, peut être à cause du scénario qui aurait pu être finalement moins "asceptisé". En tout cas, cette série est une réelle bonne surprise.
(Je n'ai encore lu que le tome un) J'adore ! Vraiment un de mes plus chouettes achats depuis longtemps. Le style est absolument génial et l'histoire rondement menée. Vraiment du tout grand art. Chapeau aux deux auteurs !
J'ai mis longtemps avant de trouver les mots pour exprimer ma surprise devant cette oeuvre d'exception. C'est la première BD que je lis où la coloriste est auteur. C'est-à-dire que la coloriste n'est pas seulement assistante du dessinateur, mais apporte la plus grande partie du sens artistique de l'oeuvre, sa sémantique esthétique. Je dirais même que la coloriste chapeaute et le dessinateur et le scénariste, les "cuisine" et réussit le plat final, dont elle a le plus grand mérite. Elle mériterait de voir son nom sur la fiche technique. Si vous avez l'occasion de l'avoir sous forme électronique, regardez les fichiers en petites vignettes dans une seule fenêtre, c'est assez révélateur. Je recherche maintenant un écrit de Laurence Croix sur son travail sur Biotope. EXEMPLES : Page 23, vous pourrez admirer la façon dont le gris de la base contraste avec le vert de l'environnement. Bien sûr on peut dire que le dessinateur a aidé en choisissant une absence totale de plinthe, mais encore fallait-il exploiter correctement cette opportunité. Plus en détail, vous noterez que le vert des boissons locales rappelle celui de l'environnement, ce qui fait de la colorisation une connotation narrative. Continuons sur les soleils dont vous noterez qu'ils ne sont PAS colorisés en couleurs chaudes, mais au contraire reprennent un ton de vert. Cela ajoute à, ou même crée 90% de l'ambiance "serre oppressante". Accessoirement, sur les personnages il y a aussi la façon dont le noir des cheveux rejoint le noir des vêtements. En bas de cette page 23, un personnage devient vert, ce qui annonce son destin proche. Si l'on se reporte maintenant en avant dans l'histoire, à la page 04, on voit que le ton de vert des soleils n'apparait qu'en approchant de la planète, autre annonce particulièrement bien trouvée. On voit donc que la colorisation est devenue une partie indispensable de la structure narrative. Autre exemple d'intégration narrative, page 10, vous pourrez admirer comment le fond noir du flash back forme un contraste saisissant au milieu de la page, par rapport au fond gris du reste. Et comment il est annoncé subtilement dans la case précédente, par la juxtaposition des deux fonds derrière la narratrice. Page 33, j'ai apprécié le camaïeu de verts sur le peignoir, et les ocres bruns de la peau, des paupières et des lèvres, mêlés au noir mat des cheveux et des yeux, au noir des contours et des stries de sculpture africaine sur les joues, qui mettent en valeur ce personnage féminin dans cette scène de tension érotique particulièrement sobre. En somme, dans cette oeuvre c'est le dessinateur qui est souvent l'assistant de la coloriste, en fournissant un support dépouillé qui lui permet d'apporter l'essentiel du sens. Le dessin est très supérieur à ce que fait Bruno d'habitude. Dessiner un petit gros comme ça, c'est proche du génie. Un petit gros d'anthologie, on peut dire. Les autres personnages sont tout aussi stylés et "funky chic". Mais en plus, il y a une revisite du mobilier des films de SF des années 70 qui est magistrale. Pas un simple emprunt, pas un revival facile, mais une appropriation créatrice, une réinvention. Le scénario est quant à lui à la base très classique, mais aussi très équilibré, très juste, et se prête admirablement au travail esthétique dont il constitue un support solide. Sur un plan plus subtil, il apporte aussi une distanciation par rapport aux débuts de l'écologie politique : Sa naissance dans les milieux scientifiques, une tendance "profonde" proposant de sacrifier l'humain, un écoterrorisme dans les sociétés anglo-saxonnes... Ensemble, scénario et dessin montrent une intelligence historique remarquable. La page 03 avec la juxtaposition des Boney M et d'un intérieur de Cosmos 1999 est d'une insolence inouïe. Bon, en plus, le petit mérite de présenter des noirs comme héros. Je ne suis pas fan de la discrimination positive, mais c'est assez rare en BD pour être signalé, et ici c'est vraiment bien trouvé. Ca fait vraiment partie des "beaux livres" à acheter.
(Après lecture des deux tomes) J’ai a-do-ré ! Le background mis en place en à peine deux tomes est d’une richesse qui n’a rien à envier aux 4 tomes de Lupus ou aux cycles d’Aldébaran. L’environnement créé n’est d’ailleurs pas sans rappeler les délires de Léo. L’intrigue est parfaitement exécutée, avec un début tout embrouillé, et des indices divulgués au compte-goutte. La fin du 1er tome est énorme d’intensité, et je plains les lecteurs qui ont dû attendre des mois avant de pouvoir lire la suite ! Les thèmes abordés font très SF : écologie, folie humaine, importance d’une vie humaine comparée à la nature… C’est profond mais sans jamais être lourd ou prétentieux. Par contre le 2eme tome, bien que passionnant, conclut l’histoire un peu abruptement je trouve. Comme si un 3eme tome était prévu puis abandonné. Il restait largement de quoi continuer en tout cas. Bizarre. Bon cette fin un peu ouverte va peut-être en décevoir certains, mais moi elle m’a quand même plu. Mais dommage que ca soit déjà fini, snif. Enfin, le dessin est stylisé au possible, et donne un coté années 70 super attachant à l’ensemble. Vraiment une belle découverte SF, terminée en deux tomes coutant à peine 9 euros 80 chacun. A ce prix, pourquoi se priver ?
Appollo et Brüno lancent une nouvelle série policière de science-fiction au look résolument rétro (70’s) et au ton plutôt original. Voir un héros black qui semble sorti des films black des années 70 se rendre sur une base sur une planète pratiquement vierge, pour résoudre un mystérieux crime passionnel, j’aime bien l’idée. Quand en plus, ce crime ne s’avère pas si passionnel que ça et que tous les scientifiques de la base semblent un peu zarbis, ça devient encore plus intéressant. Biotope, c’est un peu comme si Shaft partait résoudre les problèmes de la station Solaris. J’aime le caractère bougon du personnage principal, et le mystère qui grandit tout au long de la lecture de l’album.
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