Tongue Lash
Tongue Lash est une série noire policière fantastique qui se déroule sur une Terre où un peuple proche de Mayas dépravés est la civilisation dominante de la planète.
Auteurs britanniques Les petits éditeurs indépendants
Tongue & Lash sont engagés par le fils d'une puissante famille, mais avant qu'ils puissent apprendre pourquoi, ce dernier et son épouse sont assassinés. La quête de la vérité mettra à jour une affaire d'espionnage, un chantage, et derrière tout cela, un culte secret au coeur même de l'Empire.
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Date de parution | Avril 1996 |
Statut histoire | Une histoire par tome (One shot ?) 1 tome paru |
Les avis
Que 2 volumes à cette BD, c'est le principal reproche que j'ai à formuler pour cette série. L'univers décrit est cohérent mais les indices, les explications viennent ici et là. Mais déjà dès les premières pages, tout est en place. Les scénaristes ont peut-être bien pensé leur monde, mais le lecteur s'y perd parfois. Oui, il y a des femmes nues partout, des hommes masqués, un fort parfum de SM, mais ça passe bien, malgré parfois des concepts pas toujours très "soft". C'est un monde précolombien avec ses clans, ses institutions assez sanglantes. L'histoire est plus banale, un peu comme un policier des années 50, avec une très grosse louche exotique par dessus. Le dessin est très (trop ?) proche de celui de Moebius, ce qui n'est quand même pas rien. Parfois, le dessinateur se fait plaisir avec des corps féminins ou des images de décor. Et des grandes images plus proches du poster que de la BD. On ne peut néanmoins pas lui jeter la pierre de dessiner avec ses pieds. J'ai failli mettre culte, mais cette BD est difficile d'accès et concerne un public plutôt averti. Beaucoup n'y verront que des culs et des fesses, passant à côté de l'univers décrit et d'une histoire construite, mais pas très retorse. Le 1er volume est dur à trouver, le 2ème existe sous différents noms... ce qui complique un peu la tâche, surtout quand on commande par internet. ---Édit août 2024--- Il n'existe que 2 volumes à ce jour et je ne pense pas qu'il y en aura d'autres, le plus récent étant de mars 2002 (ce que je lis en page intérieure). Je viens de relire les 2 albums, l'univers est reste original, bien qu'il y ait des choses qu'on ne découvre que quelques pages plus tard, ce qui oblige parfois à revenir en arrière pour mieux comprendre certaines cases ou dialogues. C'est gentiment sexy, sans doute sulfureux outre-Atlantique dans les années 90 (le volume 1 date de 1996). C'est assez fortement inspiré de Moebius, mais quitte à faire hurler les puristes, je préfère Dave Taylor. J'aurais été preneur d'un tome 3, mais celui-ci ne sortira jamais, sauf si je décide de prendre le crayon et la plume :)
Cette étrange bd fait partie d'une pile de bds à 1 euro que j'ai trouvé en brocante. En temps normal je n'aurais jamais acheté ça. Je connaissais de loin cette œuvre en raison de sa couverture énigmatique (1ère édition) dans un catalogue Soleil de l'époque, mais cela ne me disait rien. Là à 1 euro ... Bien mal m'en a pris. C'est absolument sans aucun intérêt, moche, kitsch et incompréhensible (ça fait beaucoup). Le graphisme peut faire penser à Moebius mais sans le génie (ça c'est clair). En fait il ne reproduit que l'aspect qu'on pourrait qualifier de daté chez Moebius (couleurs pastel type le tome 3 et 4 des jardins d'Edena) et sans l'imagination et la créativité de ce dernier. De plus l'aspect érotique sadomasochiste omniprésent est complètement raté et ridicule. Il n'y a jamais d’érotisme à proprement parler et il s'agit plus d'une esthétique générale (pourquoi ?) qui a tendance à enfoncer cette œuvre toujours un peu plus loin dans le ridicule. D'ailleurs j'ai toujours eu du mal avec les masques SM type celui du héros (ou les masques de catcheurs mexicains type Santo). Ce terme "mexicain" me permet d'enchainer sur l'aspect apparemment aztèque de l'histoire. ???. C'est vraiment tordu et heureusement que j'ai lu les commentaires pour m'en apercevoir parce que je n'avais pas vraiment remarqué. En fait j’admets que je n'ai pas réussi à tout lire. J'ai lu la moitié. C'est trop pénible et ennuyeux. On ne comprend rien dès la 2ème page. Pour conclure je dirais que cette bd regroupe pas mal de tares : c'est donc incompréhensible, ringard, ennuyeux, assez moche (quoique paradoxalement assez bien dessiné style Moebius), et surtout ridicule dans son aspect SM psychédélique, ça tombe complètement à plat. Ah oui oublié de préciser que c'est une sorte de polar dans un monde "aztèque" futuriste SM moebiusien.
Avec La Fleur amoureuse ou Pretty Face je pensais avoir tout vu, ou du moins le plus gros, en matière de couillonnades dessinées, mais c'était sans compter sur cet album déniché en solde à 2 €... J'imagine que les scénaristes ont essayé d'écrire un thriller bien noir et se sont rendus compte une fois le travail achevé que le résultat était assez médiocre, soporifique et trop calqué sur le modèle-type qu'ils avaient trouvé dans Ecrire une série noire pour les Nuls. Comment sauver les meubles ? S'adjoindre les services d'un excellent dessinateur peut aider, ça a déjà marché pour Blacksad, mais quand le dessinateur n'est pas tout à fait aussi doué et que le scénario est encore plus tarte, il faut ruser encore plus pour retenir l'attention du lecteur qui commence à bâiller en constatant que le point de départ de l'histoire pourrait avoir été écrit pour Derrick. Et à ce niveau-là, les gros moyens ont été mis : plus de "plans nichons" gratuits par page que dans Den ou un manga, mais aussi du plan chatte, du plan teub, du plan fesses, du SM, une héroïne qui s'habille exclusivement de ficelles et de lingerie achetée en sex-shop, du sacrifice rituel... Visuellement, le résultat semble en tel décalage avec le vague prétexte scénaristique (deux détectives enquêtent sur un double suicide louche) que l'album finit par ressembler à une sorte de lointain cousin bdesque de La dialectique peut-elle casser des briques ?, délire pour intellos qui voit ses personnages parler de conflits syndicaux, de révolution anti-capitaliste et de subjectivité radicale sur fond de coups de tatane en kimono. Ici comme dans ce détournement qui plaquait de la déconnade situationniste sur un film d'arts martiaux sans aucun rapport, on a un mauvais scénario de polar plaqué sur du portnawak érotique sado-maso, et histoire de passer une double couche nanaresque, le dialogue a été "schtroumpfé", c'est-à-dire que pour faire science-fictionneux, des mots banals ont été remplacés par des mots rigolos. Pour vous donner une idée de la chose, parce que l'image de la galerie ici présente ne rend pas tout à fait honneur à ce gloubiboulga, prenez une scène classique de film policier, mettons la scène du Retour de l'Inspecteur Harry où un braqueur paniqué, dans un café, menace d'exécuter un otage si Harry l'approche. Le braqueur dit quelque chose comme "Mec, lâche ton arme, je te préviens, je vais la tuer !", et Eastwood le met au défi de le faire pour de bon en pointant son Magnum et en répondant "Allez vas-y, fais-le, fais-moi plaisir !" Vous avez la scène en tête ? Très bien, maintenant remplacez le décor du café par un temple aztèque abritant une orgie zoophile, Eastwood par une dominatrice SM uniquement vêtue de cuissardes et d'un piercing au clitoris, le braqueur par une hermaphrodite à tête de pangolin en train de menacer de castrer un esclave obèse portant pour tout vêtement un masque de polichinelle à grelots et une cravate. Vous visualisez ? C'est bien, faudra me dire ce que vous fumez, j'en veux aussi. Maintenant, remplacez le dialogue par "Je te préviens, petite ch'tahlixplu, lâche ton d'faqlotlilaca ou j'expédie ce huaxim'furhlouk dans le non-temps métaspatial -2 !". Et là, cette salope à gros nichons de Clint Eastwood répond avec un rictus dégoûté, en pointant son téton, "Allez, vas-y, fais-le, fais-moi c'baotl !" Vous voyez le tableau ? Forcément, c'est le genre de truc qu'il vaut mieux lire quand on est de bonne humeur, sinon l'impression d'être pris pour un con, ou exclu d'une private joke entre copains sado-maso défoncés au LSD risquera de prédominer. Et le problème, c'est que même pour le lecteur de bonne humeur, il faut reconnaître que le bilan n'est pas beaucoup plus positif pour autant. Malgré la plastique et les costumes de l'héroïne (ou leur quasi-absence plutôt), et passé l'amusement lié à l'incrédulité face à ce croisement improbable de Borgia et Rapaces avec Moebius, force est de reconnaître que l'on s'ennuie ferme à suivre cette molle enquête, autant qu'on doit s'ennuyer devant un film porno dont auraient été coupées toutes les scènes X pour ne garder que de l'érotisme soft et les scènes de développement de l'intrigue. C'est vrai, y a du sein à profusion, c'est vrai que l'ensemble est joli à regarder, mais c'est quand même tellement con que l'on préférerait voir les personnages arrêter de faire semblant que l'histoire a un quelconque intérêt, et se mettre à copuler fougueusement à la place. Au final, heureusement que c'est assez court, sinon ce serait vraiment trop indigeste. Mais dans le genre mélange de cul et de SF ça ne vaut même pas Druuna, donc même à 2 € c'est assez difficile d'en recommander l'achat.
Un monde original pour une BD difficile à appréhender. Ce n'est qu'après avoir lu le résumé sur Internet que j'ai fait le rapprochement entre l'étrange civilisation présentée dans cette BD et une version futuriste et dépravée de l'empire Maya. Hormis quelques pyramides modernes et peut-être les noms des objets et personnages, cela ressemble plus à un monde totalement inventé. C'est un monde fantasy avec sa part de magie : l'enquêteur use de divination pour trouver ses suspects, il dispose d'une bague capable de téléporter ses cibles vers d'autres lieux ou d'autres temps, etc. Et ce monde a une drôle de particularité : tout le monde s'y comporte et s'habille à la manière de sado-maso, le sexe masochiste étant semble-t-il une chose admise et communément pratiquée sous les yeux de tous. Ca ressemble un peu à de l'érotisme racoleur quand on découvre au premier abord ces hommes en tenue cuir et ses femmes liées, nues ou en tenue sexy et très ouvertes. Mais cela passe finalement presque naturellement au long du récit, les corps nus et les étranges rites douloureux s'oubliant au profit de l'enquête des deux héros et ne faisant plus partie que d'un décor exotique. C'est donc un récit mélangeant fantasy, érotisme et thriller. Drôle de cocktail difficile à appréhender, et assez difficile à pénétrer du fait de la trop grande abondance de termes et noms inventés qui perdent complètement le lecteur en début de première lecture. Mais la narration est plutôt bonne et on finit par se faire à cette étrange originalité. Et puis le dessin est bon. Dave Taylor a un style assez proche de Moebius, offrant, malgré des décors légèrement trop épurés et des bâtiments un peu trop rectilignes, de bons personnages et de bonnes compositions. Léger reproche sur l'encrage qui est bon mais identique sur les premiers plans et arrière-plans, ne permettant pas un sens réussi de la perspective. Bref, une lecture bizarre mais pas désagréable.
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