Le Chat du kimono
Un superbe conte... (*) A suivre dans Tea Party
La BD au féminin La Boite à Bulles Les petits éditeurs indépendants Les prix lecteurs BDTheque 2007 Nancy Peña Noir et blanc Sherlock Holmes et cie
Le chat du kimono se présente – faussement – comme un recueil d’histoires courtes. La première de ces histoires se déroule dans l’île de Kyusku où la fille du propriétaire d’une filature de soie aimait se parer des plus beaux kimonos qui se puissent voir. Son favori, orné de chats espiègles, avait été confectionné par un tisseur qui l’aimait en secret. Mais le jour où le jeune homme osa lui déclarer sa flamme, la belle n’y prêta pas attention. Furieux, celui-ci se broda deux kimonos, l’un aux motifs de rats et de mulots, l’autre de grues. À chaque fois que la belle le croisait, les chats tiraient sur son kimono pour attraper les animaux de celui du tisseur. Ils tiraient si fort, qu’un jour, un des chats – celui qui protégeait le sein gauche de la belle – s’enfuit à la poursuite d’une grue… Ainsi débutent les pérégrinations du Chat noir, parti en quête du kimono perdu. Une déambulation qui l’amène à croiser une galerie de personnages des plus variée, parmi lesquels le célèbre Sherlock Holmes et son adjoint…
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Date de parution | 02 Février 2007 |
Statut histoire | One shot (*) 1 tome paru |
Les avis
Souvent chez de petits éditeurs (remarque qui n’est en rien péjorative !), et généralement sans trop de fioriture, Nancy Pena développe une œuvre des plus intéressantes et originales. Et cet album confirme tout son talent. Construit comme un assemblage au départ assez hétéroclite d’histoires courtes (qui au final s’agglomèrent dans un ensemble cohérent), le récit se révèle rapidement intéressant. Il brasse des univers différents, du conte japonisant à l’enquête policière (dans laquelle apparaissent d’ailleurs Holmes et Watson), et nous présente une variation sur les chats, dans laquelle la poésie a toute sa place (elle prend même par moments toutes la place !).. La lecture est très agréable. Grâce au dessin de Pena, simple et fluide, qui utilise très bien un Noir et Blanc un peu gras. Mais aussi grâce à une narration légère, pleine de fraicheur.
Nancy Peña nous entraine dans un monde onirique à la poursuite d'un matou bien insaisissable. L'autrice prend appui sur un conte Japonais beau et triste pour nous faire voyager. Voyage géographique et artistique puisqu'elle nous invite à plusieurs représentations bien distinctes de l'image du chat par des artistes de différents pays. C'est à la fois un voyage poétique qui croise les destins de Matt le marin sensible, des Barnes et de Sherlock ( qui avait un chien) et un voyage réel qui doit résoudre une intrigue à la Conan Doyle. Nous allons au gré des allées et venues du chat mais aussi des visions hallucinogènes des uns et des autres. Rationnalistes purs et durs abstenez vous car ce voyage risque de vous faire tourner la tête. Nancy Peña y ajoute une atmosphère en noire et blanc sans qu'on sache vraiment qui est noir et qui est blanc. Son trait fluide privilégie le mouvement et l'expression des corps principalement dans la tristesse et l'abandon. Une oeuvre originale qui sort des productions ordinaires. 4+
"Superbe" est l'impression qu'il me reste après avoir refermé cette BD. Superbe pour le dessin et superbe pour l'ambiance. C'est une de ces BD à l'atmosphère particulièrement bien marquée qui laisse une sacrée impression après lecture. Et quel trait, mes aïeux ! Je ne connais de l'auteur que cette BD-ci et Le Cabinet Chinois, qui m'avait laissé beaucoup plus circonspect. Mais le chat du kimono est sacrément bien fait, au point que j'ai à nouveau envie de le relire alors même que j'écris cet avis. C'est un conte avec des références à Alice au pays des merveilles, Sherlock Holmes, Toulouse Lautrec, en liant le tout par un chat. C'est bien mené, et même si je ne suis pas particulièrement fan de l'idée d'inclure des références, quand c'est bien fait je ne suis pas dérangé. Par contre, qu'est-ce que c'est envoutant comme histoire, avec d'entrée de jeu ce conte japonais cruel et beau. J'ai apprécié la façon dont tout se déroulait au fur et à mesure de l'avancée du récit, jusqu'à croiser toutes les pistes. Une belle histoire qui m'a plu jusqu'au bout. Et surtout ce dessin : j'ai vraiment adoré le trait de l'auteur, avec un noir et blanc sublime et des façons de représenter entre la gravure, l'illustration et la BD. C'est parfaitement maitrisé et ça vaut le coup d'oeil. Rien que pour les illustrations. Si je ne devais ne retenir qu'une chose de cette BD, c'est la façon dont l'auteur arrive à faire passer quelque chose via son dessin, qui donne cette atmosphère si envoûtante et prenante au récit. On est bien vite intégré à l'histoire qui ne nous lâche pas. Une BD qui m'a donné envie de lire la suite et les autres ouvrages de l'auteure, ne serait-ce pour retrouver ce ton de dessin et cette atmosphère. Un conte que j'ai adoré !
Cet album fut pour moi l’occasion de découvrir pour de bon Nancy Peňa, auteure que j’avais repérée de façon très (et trop) brève dans le projet collectif Axolot, et dont l’ami Paco m’avait dit le plus grand bien… Je n’ai pas été déçu avec cet album, même si je n’ai pas reçu le choc que j’attendais… De façon originale, « Le Chat du kimono » commence comme un conte à la japonaise (avec toute la délicatesse et la cruauté que cela implique), illustrations et textes côte à côte, pour adopter ensuite les codes de la bande dessinée, puis revenir à deux reprises et dans les dernières pages vers la voie narrative du début. Le récit est véritablement envoûtant, on se laisse allègrement entraîner dans cette histoire quasi diabolique de kimonos dont les motifs se mettent à vivre leur propre vie, parfois au détriment de leurs propriétaires ou des connaissances de ces derniers. Mais le fait est que le récit en question manque de structure, s’offrant une tournure très poétique qui ne manque pas de charme et d’humour (avec des digressions et autres clins d’œil sur le Yin et le Yang, Sherlock Holmes, Alice au Pays des merveilles, Toulouse-Lautrec et Pierre Bonnard…), mais au risque de provoquer le désintérêt au fil des pages. Aucune image forte ne se détache réellement de ce conte étrange qui tend quelque peu à s’éparpiller. Même les personnages restent superficiels, mais cela est moins gênant dans le cadre du genre. Heureusement il y a le dessin qui est admirable, tout en élégance, en particulier dans les illustrations pleine page des passages « contés ». Nancy Pena y déploie toute la finesse de son trait mouvant et sensuel, parfaitement adapté au style des estampes japonaises. La dessinatrice joue beaucoup avec le contraste du noir et blanc, si bien qu’une mise en couleurs paraît impensable pour un tel ouvrage. Au final, si cette bande dessinée reste pour moi anecdotique et ne m’a pas totalement convaincu, je n’ai pas été insensible au charme du dessin et de la narration. Et je reste toujours curieux de découvrir le reste des publications de cette auteure.
J’ai adoré Tea Party et il allait de soi que je découvre le premier tome de la série. Bon, je dois admettre que la lecture de cet album n’a pas été aussi passionnante que Tea Party. Il n’y a pas d’histoire principale mais une multitude de petites intrigues qui s’entrecroisent avec comme fil conducteur le fameux chat du kimono. C’est bien fait et assez décalé mais du coup, le scénario n’est pas assez captivant. On a l’impression que cet album sert de mise en place aux personnages et à l’univers, que c’est seulement un prologue pour les volumes suivants. On reconnaît sans peine le trait si caractéristique de Nancy Peña , un des points forts de l’album. L’univers victorien est envoutant et la mise en scène de certains personnages de fiction de grands romans britanniques sert bien le scénario. Au final, Le Chat du kimono est une introduction indispensable pour pénétrer cette magnifique série. Certes, cet album est un ton en dessous des autres mais la lecture est tout de même très agréable.
Le gros problème que j’ai rencontré durant cette lecture est l’impression d’être face à un fourre-tout largement improvisé. En fait, toute la partie traitant d’une légende asiatique m’a bien plu. C’est aussi celle qui bénéficie de la meilleure structure. Pour le reste, ça part un peu dans tous les sens avec des influences diverses (Sherlock Holmes y croise Alice au pays de merveilles) et sans réel fil conducteur. Mention « peut mieux faire » donc, au niveau du scénario. Le dessin alterne le bon et le brouillon. Le style en noir et blanc très dense et tout en courbes a beaucoup de charme mais n’est pas toujours très vivant ni très expressif. Mention « peut mieux faire » donc, au niveau du dessin. Et pourtant… Et pourtant, il se dégage de cet album un charme indéfinissable, né de cette collision entre univers absurde et légende traditionnelle, entre rêve et réalité. Nancy Pena nous emmène vraiment ailleurs. J’ai parfois eu du mal à la suivre (raison pour laquelle je n’attribue pas plus qu’un « pas mal ») mais je ne regrette pas le voyage.
Je suis tombée sous le charme de la trilogie de Nancy Peña (avec Tea Party et It's not a Piece of Cake) en lisant Tea Party chez notre ami Spooky. J'ai ensuite profité de notre passage à Angoulème pour acheter les trois tomes et les faire dédicacer (dédicaces de toute beauté !). L'univers de Nancy Peña me plait beaucoup, mélange de fantastique, de conte, de références littéraires (Alice au pays des merveilles, Sherlock Holmes),... Ce premier tome est celui qui m'a le moins séduite, même si je trouve l'idée de base très originale, sûrement à cause du caratère un peu "fouillis" de l'intrigue... mais quand on lit le supplément au troisième volume, qui explique la façon de travailler de Nancy Peña, on comprend mieux cet aspect "fouillis" (pas de synopsis, elle avance et on verra bien où ça la mène...) Le dessin en noir et blanc est également moins abouti que dans les deux volumes suivants, c'est pourquoi je me limiterai à 3 étoiles (qui tirent vers le 3,5) tout en en conseillant vivement la lecture !
Après avoir lu Le Cabinet Chinois puis dans la foulée "le chat du kimono", j'ai presque envie de faire un avis commun pour les deux. En effet le dessin noir et blanc est comparable, il me plait bien mais sans plus. Les histoires de ces 2 albums sont aussi décousues l'une que l'autre, on ne sait pas trop où va l'auteur. Néanmoins le chat du kimono est meilleur tout de même sur le plan de la narration. Plusieurs histoires composent l'ouvrage autour d'un chat noir échappé du motif d'un kimono, pièce de tissu emblématique d'un raffinement japonais dont toutes les femmes d'Occident rêvent. Cela marie plutôt intelligemment les cultures japonaises et européennes même si c'est à la limite du fourre-tout. Depuis le temps que je lis beaucoup de bien sur cette auteure, j'avais très envie de découvrir et je suis un peu déçu même si son travail est bon. Ce n'est juste pas ma tasse de thé.
C’est vraiment un joli conte que nous propose Nancy Pena ! C’est grâce à bdtheque que j’ai découvert les œuvres de cette auteure. Il faut avouer que « La boîte à bulles » n’est pas encore un éditeur très connu et par conséquent, ses réalisations ne sont pas encore bien mises en valeur sur les étals des libraires. Mais revenons un peu sur « Le Chat du kimono »… Ce récit se situe vers la fin du XIXème siècle il me semble, l’Angleterre, grâce à sa puissante marine marchande peut déjà disposer à cette époque de n’importe quel produit et ce de n’importe quel point du globe terrestre et… justement, la mode pour la gent féminine anglaise était de posséder dans sa garde-robe d’un kimono venant tout droit du Japon. « Le Chat du Kimono » nous propose de suivre la destinée d’un kimono confectionné avec amour par un tisseur japonais pour la fille de son patron. En fait, ce n’est pas vraiment le kimono que nous suivrons mais les péripéties d’un chat représenté sur ce tissu qui s’est « échappé »… et qui va vouloir revenir sur son kimono envoyé en Angleterre… J’ai adoré ce conte parce qu’il est surprenant. Au début, le récit est décomposé en plusieurs chapitres qui semblent indépendants, j’avoue à moment-là (c'est-à-dire au premier tiers de la bd) avoir eu du mal à me passionner pour cet album car je ne voyais pas trop où voulait en venir Nancy Pena…. Puis, je me suis forcé à lire la suite et là, j’ai été de plus en plus captivé par ce conte où les diverses séquences du début s’emboitent pour en faire un récit complet très cohérent. Et puis, même en étant anglophobe, j’ai été charmé par l’ambiance british de ce récit où j’ai senti vraiment que tous les personnages avaient sa place dans ce récit. Les divers protagonistes me sont apparu attachants, c’est une des raisons pour laquelle j’ai préféré « Le Chat du kimono » à Tea Party de la même auteure. Et que dire du dessin de Nancy Pena ? L’auteure nous présente un style très personnel qui n’est pas pour me déplaire, loin de là ! Au contraire, j’adore cette diversité de styles dans la bd surtout lorsqu’ils sont en parfaite adéquation avec le scénario, ce qui est incontestablement le cas pour cet album ! J’aime l’élégance et la finesse du coup de crayon de Nancy Pena, j’apprécie le soin qu’elle apporte aux décors et sa capacité à bien différencier ses personnages (au moins, on ne cherche pas à savoir qui est qui dans cette bd !). « Le Chat du kimono » m’est finalement apparu comme un conte très original et surprenant à lire ! C’est un récit que j’ai eu du mal à « entrer » dedans et que j’ai adoré après avoir lu son premier tiers. J’y ai aussi hautement apprécié le coup de patte très personnel de cette auteure. A découvrir d’urgence !
Voilà, j'ai fini par prendre le temps de lire cette BD remarquée mais qui ne m'attirait pas plus que ça... Et bien m'en a pris, car c'est un véritable coup de coeur ! C'est un grand voyage que nous propose Nancy Peña ! Graphique, géographique, littéraire, bref, on est mené de surprise en surprise, guidé par un chat noir en mal de son kimono... Et c'est ce ton et cette originalité qui fait la force de cette BD. Un vrai petit bijou tout en noir et blanc, ciselé façon art déco. Le découpage et la narration sont d'emblée mis à contribution pour découper ce récit. On joue des genres et des légendes pour essayer de suivre les moustaches de notre marcou qui se glisse et se cache dans les noirs de ces pages... Et dans le sillage de cette quête improbable défile une ribambelle de personnages tous plus inattendus qu'attachants. La patte si particulière de Nancy Peña fait ensuite le reste pour donner une grande cohérence à son histoire et rendre le récit d'une grande fluidité. Jeu de noirs, de textures et de motifs sont pour moi le coeur même et la réelle force de ce one shot. Moi qui partais un peu à reculons dans cette lecture, je me suis fait littéralement embarqué ! Et c'est avec empressement que je vais de ce pas me plonger dans la lecture de Tea Party en espérant y retrouver cette ambiance et ce trait si particuliers !
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