Adèle Blanc-Sec

Note: 3.27/5
(3.27/5 pour 48 avis)

Tardi cultive une horreur obsessionnelle de la guerre. De toutes les guerres. Adèle Blanc Sec, héroïne de ses debuts, papillonne autour de celle de 14-18, faisant voler ses jupons dans un Paris intrigant. Mystère, suspense, ironie. Adèle Blanc-Sec est une série fantastico-policière pleine de mystères, de monstres sortis de vieux musées et de personnages énigmatiques.


1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale 1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles BD, l'hebdo de la BD BDs adaptées en film Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs Les années (A SUIVRE) Paris Tardi

En écrivant des livres sur l'univers des malfrats, Adèle fait la connaissance de Ripol, un cambrioleur qui se fait pincer et condamner à mort à tort pour le meurtre du banquier Mignonneau. Un peu amoureuse de lui, et consciente de l'injustice qui le frappe, elle cherche à le faire évader grâce à un appareil volant construit par la famille Rabatjoie. Ripol, évadé, sera finalement tué devant ses yeux, et le magot du banquier lui échappera (Adèle et la Bête). Contactée par Flageolet qui lui demande de l'aider pour retrouver le magot, Adèle va ensuite découvrir le repaire de la secte Pazuzu, et manquera de peu d'être sacrifiée (Le Démon de la Tour Eiffel). C'est ensuite Espérandieu qui l'emmène assister à une expérience de réanimation sur un pithécantrope et qui veut lui prouver la force de sa science avant de tenter de l'assassiner (Le Savant fou). Après la visite de Mouginot, elle va découvrir l'existence d'une secte réunissant les adorateurs de Pazuzu et ceux de Satan. Dans la tuerie du parc Monceau, Adèle sera poignardée par Clara Benhardt, mais son cadavre sera conservé par Mouginot (Momies en folie). Après une léthargie de quatre années, Adèle sera ramenée à la vie par Brindavoine, d'après les instructions de la momie (Le secret de la Salamandre). Revenue à la vie, des artistes de cirque lui demandent de l'aide, devinant un mystérieux complot (Le Noyé à deux têtes). En contactant Honoré Fia, l'illustrateur de ses romans édités chez Bonnot, elle sera entraînée dans la course folle de tous ces personnages, menacée de mort par Dieuleveult qui lui voue une haine tenace, portant un regard de plus en plus cynique sur son entourage (Tous des Monstres!). Au centre de la série, Adèle Blanc-Sec est la cible d'émotions souvent extrêmes : l'amour qui rend fou Zborowsky, mais surtout la haine que lui vouent successivement Clara Benhardt, Espérandieu, Dugommier et Dieuleveult.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1976
Statut histoire Une histoire par tome 10 tomes parus

Couverture de la série Adèle Blanc-Sec © Casterman 1976
Les notes
Note: 3.27/5
(3.27/5 pour 48 avis)
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18/01/2002 | Steril
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Par Simono
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Simono

Une de mes séries préférées de Tardi… J’ai découvert celle-ci vers la fin des années 80 complètement par chance et le premier volume m’a immédiatement emballé. Le mélange de polar et de science-fiction avec un graphisme fabuleux m’a fait acheter toutes la série… Il y a malheureusement un grand trou qui a duré des années avant de pouvoir lire la fin. Les meilleurs albums sont ceux qui relatent les aventures d’Adele Blanc-Sec jusqu’à son réveil au lendemain de la première guerre mondiale et la venue du personnage Brindavoine en tant que complice… A lire et relire….

14/07/2023 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

Je suis amateur de séries policières et je j'apprécie le genre fantastique pour nous faire voyager dans une dimension irrationnelle. A priori la série de Tardi, Delobel et Ruault avait tout pour me convaincre. Je reconnais même aux auteurs 15 ans d'avance sur la mode des dinosaures développée par Spielberg et son Jurassic Park. Pourtant la jolie Adèle m'a assez ennuyé malgré les qualités du graphisme de Tardi et l'ambiance fantastique qui rappelle les romans du début du XXème siècle. C'est probablement dû à l'héroïne que je trouve assez transparente et très passive dans le déroulement des aventures. Au départ elle se présente comme une groupie du criminel qu'elle doit dépeindre dans son roman (un syndrome Mesrine ?). Cela lui donne immédiatement à mes yeux une personnalité de second plan coincée entre la police, les criminels et les créatures fantastiques. La seconde chose qui ne m'a pas convaincu est la lourdeur des dialogues. Je trouve les explications très pesantes et embrouillées pour expliquer qui est qui, qui meurt ou pas ou le pourquoi de tel élément fantastique. J'aime bien le graphisme de Tardi qui rend une copie très appliquée sur les extérieurs parisiens ou les objets et costumes d'époque. Malgré ces qualités j'ai trouvé la série datée et d'une lecture assez malaisée et plutôt ennuyeuse. 2.5

10/01/2023 (modifier)
Par Nevada
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

J'ai adoré. Certes, ça part dans de gros délires, mais l'Art n'est pas fait pour décrire le réel, bien heureusement. Des dessins magnifiques, des couleurs idem, un texte délicieusement irrévérencieux envers l'ordre établi (il y a de quoi, surtout actuellement où il n'y a plus d'ordre). Tardi est un maître, non seulement dans cette série, mais également avec les scénarios de Léo Mallet où il y a symbiose. Le Démon des glaces ...

25/03/2022 (modifier)
Par Yann135
Note: 2/5
L'avatar du posteur Yann135

Déjà qu’avec le graphisme de Tardi, j’ai du mal, si l’histoire ne monopolise pas toute mon attention, très rapidement je peux lâcher prise. Avec les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec, j’ai eu beau insister jusqu’au 6ième tome, j’admets avoir abandonné lâchement. Je me suis ennuyé ! Alors oui l’atmosphère parisienne du début du XXe siècle est plutôt bien reproduite. L’ambiance et le contexte historique ont été étudiés, ça se voit, c’est indéniable. Rien a dire sur ce point. Mais les histoires … c’est du délire. Tardi n est-il pas atteint par moment d’aliénation mentale … ou c’est peut-être moi qui ne comprends rien aux élucubrations d’un type qui nous raconte des histoires. C’est abracadabrantesque au final. Pas du tout vraisemblable. C’est tiré par les cheveux … et il ne m’en reste plus beaucoup d’ailleurs. Pas envie de finir la série. Déception totale. Je voulais découvrir cette héroïne atypique qui me faisait des clins d’œil depuis longtemps. J’ai craqué, j’ai acheté la série, je n’aurais pas dû. Note réelle 1,5 étoile.

25/07/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Cela fait longtemps que je devais aviser cette série de Tardi, voilà donc qui est fait, après l’avoir récemment relue. Après un court temps d’adaptation, on entre de plain-pied dans une histoire franchement foutraque. Il faut dire que Tardi s’inscrit là dans la tradition des feuilletons plus ou moins polars et fantastiques qui fleurissaient dans la presse et la littérature populaire du début du XXème siècle, précisément au moment où s’ancre la série (début des années 1920). On y voit aussi son amour pour Paris, ses lieux mythiques, mais aussi une vision poétique d’un Paris populaire, qu’il utilisera souvent ensuite (et qui le rapprochera de l’univers de Léo Malet). Quelques pointes d’humour parsèment aussi l’ensemble (voir les tentatives d’assassinat contre Adèle dans « Momies en Folie »). Tardi fait aussi des clins d’œil à d’autres de ses séries, comme Le Démon des glaces ou Adieu Brindavoine, ce dernier personnage volant parfois la vedette à Adèle (tout en restant comme elle un peu ballotté par les événements) à partir du tome 5. A partir du tome suivant, si l’histoire reste dans un certain loufoque, c’est moins marqué – et, de manière générale, j’ai trouvé les derniers albums moins intéressants. Le dessin évolue en parallèle à partir de ce moment-là, s’assagit, « rentre dans le rang ». Donc, si je devais vous conseiller cette série, c’est sur les 5 premiers albums qu’il faudrait se concentrer.

12/03/2021 (modifier)
Par Feynhec
Note: 4/5

Sous un trait peut être un peu simple, Tardi nous emmène dans des histoires et des ambiances que l'on apprécie énormément. Avec un brin de fantastique, cette série ravira les petits comme les grands!

19/06/2018 (modifier)
Par Ju
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ju

J'aime beaucoup le trait de Tardi et, de façon plus générale, l'ambiance de ses bds. Adèle Blanc Sec n'échappe pas à la règle. L'univers dans lequel Adèle Blanc Sec évolue fait sans aucun doute tout le charme de cette bande dessinée. Ce vieux Paris est très bien rendu, et très attrayant. On est vraiment plongé dans l'ambiance, et ce à chaque aventure. Mais Adèle Blanc Sec, ce n'est pas qu'une ambiance. C'est une bande dessinée où le fantastique peut surgir à chaque page, à chaque case. Adèle se trouve toujours embarquée dans des histoires qui la dépassent, avec des monstres, des scientifiques fous, et des amoureux transis. On a ainsi droit à des aventures menées tambour battant, avec toute une galerie de personnages plutôt réussis, dont l'inévitable inspecteur Caponi et, bien sur, la horde de savants fous qui gravite autour d'Adèle (Espérandieu, Dieuleveult, Mouginot...). Les savants sont d'ailleurs souvent vus comme dangereux ici (leurs noms sont évocateurs de la puissance qu'ils croient pouvoir exercer). C'est souvent par eux qu'arrivent les problèmes, et les ennuis de notre héroïne. De façon générale, la série est donc agréable à suivre. Les premiers tomes sont même très bons. J'ai une préférence personnelle pour les deux premiers, mais on peut aller sans problème jusqu'à 5. Après, ça se gâte un peu. Ca devient de plus en plus compliqué à suivre, plus brouillon, bref moins intéressant. Et de plus, le dessin n'est plu aussi soigné qu'auparavant, Adèle perd de sa superbe et, comme le dit Agecanonix, de sa beauté. En résumé, laissez vous tenter par Adèle Blanc Sec, il serait dommage de passer à côté de ses premières aventures. En revanche, l'achat de la série complète n'est pas indispensable.

30/03/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Après Adieu Brindavoine, récit indépendant en 1972 qui installait son univers (personnages anodins et inquiétants, incursion du fantastique dans le quotidien, guerre de 14-18, vérités ignobles) et qui est passé inaperçu, Tardi retrouve cet univers en 1976 avec sa Adèle que j'ai véritablement découverte dans le mensuel A Suivre ; je n'ai lu ensuite que les 5 premiers albums, mais j'ai cerné cet univers qui est l'évocation des romans-feuilletons policiers et fantastiques de la Belle Epoque, dans un Paris mystérieux et macabre de l'avant-guerre de 14, dont les références à Gaston Leroux ou Fantomas sont les plus évidentes. Les titres des épisodes sont explicites : Adèle et la Bête, le Démon de la Tour Eiffel, Momies en folie, le Secret de la salamandre... qui renvoient à ceux de Leroux (le Fantôme de l'Opéra, le Fauteuil hanté, la Poupée sanglante, le Mystère de la chambre jaune etc..). Adèle est une femme assez jolie, qui a du caractère, mais de cochon ; ses enquêtes sont souvent compliquées où s'invitent le mystère, le fantastique, le suspense et l'ironie, mais Tardi prend plaisir à bousculer les conventions. Pour cela, il renouvelle à sa manière les clichés, joue avec les rebondissements, multiplie les fausses pistes, rassemble une bande de savants fous, de monstres incongrus et d'illuminés, et conduit inexorablement ses personnages vers cette guerre de 14-18, véritable obsession qui occupe la plupart de ses créations. A ce titre, l'épisode le Secret de la salamandre où Tardi réunit Brindavoine et son héroïne est significatif : Adèle n'apparaît qu'à la fin d'un récit dont le héros est Lucien Brindavoine, anarchiste meurtri par le grand massacre organisé de la Grande Guerre. Au détour de certains dialogues, notamment des séquences entre ex-poilus et poivrots de bistrot, Tardi assène quelques vérités ignobles sur la guerre, où l'antimilitarisme se mêle à la grogne. Observateur impitoyable, Tardi véhicule un pessimisme tempéré par l'humour, certes assez atroce mais savoureux, et aussi par la représentation de décors parisiens des années 1900, réalisés fidèlement en s'appuyant sur une solide documentation photographique d'époque, qui se mettent toujours parfaitement au service de la narration. On peut lui reprocher de nombreux défauts (loufoquerie des situations, gueules de personnages épouvantables, lourdeurs narratives, intrigues partant dans tous les sens....), mais son graphisme qui se réclame du style d'Hergé par son mélange de décors réalistes et de personnages schématisés, en diffère par son trait épais et son utilisation du noir renforcé par l'emploi de couleurs aux tons sépia et bistre. Ceci le rattache à cette nouvelle génération d'auteurs et cette nouvelle BD écloses à la fin des années 60 dans le journal Pilote. En tout cas, on aime ou on n'aime pas Tardi, mais cette série un peu atypique, a son charme. En cas d'achat, les 5 premiers sont conseillés, voir ensuite pour les autres ; j'ai feuilleté le dernier, Adèle y est moins belle, et ça ne m'a pas vraiment convaincu...

26/09/2013 (modifier)
Par Puma
Note: 3/5

Mouais, distrayant, sans plus ! Je n'ai jamais compris tout le foin autour de cet auteur qui dessine à mes yeux comme un manche ! Certes il a un style propre à lui, efficace, soit , mais je le trouve laid et moche ! Et ses histoires certes sympathiques dans leur genre ne cassent tout de même pas trois pattes à un canard. A mon sens, un auteur inimaginablement et démesurément surfait, au dessin très personnel mais surtout à mes yeux pas terrible, surtout les têtes, mêmes s'il y a quelques beau décors. Bien sûr cela n'engage que mon avis ! Se lit néanmoins non désagréablement ...

18/02/2013 (modifier)
Par jul
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Un chef d'oeuvre de la bd ! Tout a été dit sur cette très grande série mêlant enquêtes policières et fantastique avec un génie rarement égalé. Mélange de policier et de fantastique ne lésinant pas sur le gore parfois (momie en folie, une boucherie ! ) le tout dans un Paris très finement reconstitué (Tardi étant un spécialiste sûrement incollable sur le sujet). Quand je vois l'avis général de 3 étoiles je ne comprends vraiment pas ! De plus les personnages sont vraiment hauts en couleurs. Adèle tout d’abord: belle et sévère, tirant constamment la gueule avec un humour pince sans rire et fumant clopes sur clopes. Les affreux sont également toujours géniaux avec leurs gueules déformées. Absolument pathétiques sous ces allures de savants fous. Les intrigues sont toujours palpitantes et mènent presque toujours à d'obscures rites sataniques la nuit dans les endroits célèbres de Paris comme le musée du Louvres, le cimetière du père Lachaise ou les catacombes. Et il y a toujours ce second degré et cet humour noir typique de Tardi. Nette préférence pour « Le démon de la tour Eiffel » et surtout « Momie en folie ».

13/02/2013 (modifier)