La Liste 66
Alex Poliac, ingénieur américain d’origine russe, vient de perdre sa femme dans un accident suspect alors que l’Amérique de Kennedy est en pleine guerre froide. Espion pour le compte du KGB, il fait le lien entre cette disparition et les agissements étranges d’un serial-killer.
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Histoires d'espions Road movie [USA] - Middle West
L'Illinois : ses vertes prairies, ses lacs paisibles, Chicago et sa pègre — grâce à laquelle John Fitzgerald Kennedy vient d'accéder à son job de président. Le 25 avril 1961, Alex Poliac enterre sa jeune femme, morte dans un accident de la route assez louche. Par ailleurs, un tueur baptisé "le clown" vient de faire quatre victimes, apparemment choisies au hasard. Mais Poliac, ingénieur et espion du KGB, sait ce qui les relie entre elles : toutes figurent sur "la liste" que lui a laissée son père, aussi compromettante pour le FBI que pour le KGB. Et c'est un homme traqué qui s'enfuit avec son fils Rob et prend la route 66 — la route légendaire construite dans les années 20, jadis évoquée par Kerouac et Steinbeck, qui traverse l'Amérique d'est en ouest. Si Poliac s'enfuit, c'est pour rejoindre son contact basé en Californie — un certain Sacha — et tenter de sauver les agents dormants qui vivent au bord de la route 66. Dans un décor de cinoche (vieux garage perdu au bord du désert, nuits sans lune, Cadillac des sixties) et une passionnante ambiance de road movie, Stalner nous décortique avec brio le délicat métier d'espion et le jeu trompeur des apparences. Entre autres, le double visage de l'Amérique — sa vitrine proprette, ses arrière-cuisines maffieuses — et les complexités de son héros : un homme attachant, censé être "le méchant" dans le contexte de l'époque, qui, de plus, joue un double rôle : le rôle "ordinaire" de papa affectueux — et l'autre, qui l'conduit à risquer sa peau à chaque carrefour, dans la plus grande solitude. Texte : Dargaud
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 07 Juillet 2006 |
Statut histoire | Série terminée 5 tomes parus |
Les avis
C'est probablement la série de Stalner qui m'a le moins fait vibrer. Il exploite la vieille rivalité des services secrets FBI-KGB dans l'Amérique des sixties sous le mandat Kennedy sur fond de guerre froide, en donnant une grande part à l'action, mais il ne parvient pas à dépoussiérer le sujet afin de se démarquer des nombreux films qui l'ont déjà abordé avec plus d'acuité. La lecture ne fut pas foncièrement désagréable, le début est bon et promet, et j'ai même bien aimé certaines révélations sur Ronald Reagan alors qu'il brigue un mandat de gouverneur de Californie. Mais Stalner voulant sans doute trop bien faire, complique inutilement son intrigue par un tas de séquences sans trop d'intérêt et par des personnages qu'on a parfois du mal à resituer dans tout cet imbroglio. Mais le pire, c'est la désagréable impression d'avoir été baladé pendant 5 albums sans recevoir la moindre explication sur plusieurs détails, notamment cette liste d'agents dormants : en quoi sont-ils vraiment dangereux ? ils fonctionnent par cellule dont chacune est indépendante les unes des autres... Et puis il y a ce fameux Sacha, on ne sait pas qui c'est, la pirouette finale sur un personnage plutôt discret tout le long du récit, ne m'ayant pas convaincu. Bref, on reste sur sa faim car pas mal de questions ne sont pas expliquées clairement, soit parce que l'auteur s'est laissé déborder par son intrigue trop alambiquée, soit il le fait exprès pour égarer le lecteur ; sans compter des erreurs qui permettent de penser que Stalner s'est emmêlé les pinceaux quelque part. Au niveau des personnages, certains sont vraiment limite en crédibilité, et d'autres ont une veine de cocu pour se sortir de situations critiques, encore que ça, c'est une ficelle courante dans ce type de Bd. Une mention négative également pour certains dialogues d'une banalité ridicule. Je n'ai donc pu me raccrocher qu'à la partie graphique où Stalner égal à lui-même, réussit de belles images, et surtout à recréer un environnement et un décor très ricain des sixties, presque essentiellement provincial (le plus intéressant pour moi dans cette Amérique), et bien typé grâce au soin qu'il met à dessiner les grosses bagnoles U.S. de l'époque, Cad, Chevy, Studebaker, Tucker... à chromes agressifs et pneus à flancs blancs. Les gueules des personnages ne sont en revanche pas aussi réussies, surtout celle du héros Alex Poliac qui est très évolutive, et aucun visage féminin n'est vraiment joli comme dans les autres bandes de Stalner. Une histoire d'espionnage que j'ai trouvé archi rebattue, pas trop mal élaborée, bien rythmée, mais qui pour moi reste très inférieure aux autres Bd de l'auteur ; heureusement qu'il a modifié son idée initiale de 8 tomes rabaissée à 5, je crois que ça aurait été vraiment de trop, car même si la narration part en 4ème vitesse vers la fin, ça relance un peu le récit qui avait tendance à s'engluer.
Une bonne histoire où se mêlent la guerre froide, le KGB et le FBI dirigé par Hoover, la traque aux communistes dans une Amérique au sortir de la guerre en Corée et bientôt le Vietnam. De la route 66 on ne voit pas grand chose, elle est plus utilisée ici en tant que mythe qu'autre chose. Dans son scénario, Eric Stalner mêle habillement l'enquête du FBI, les agissements du clown et la traque d'un réseau communiste. Tout au long de la série il arrive à nous tenir en haleine ; que demander de plus ? Seul petit bémol : le dessin que je trouve personnellement un peu figé. Mention spéciale toutefois aux différents véhicules, juste parfaits.
J'ai franchement bien aimé cette série et pourtant je ne suis pas fan des histoires d'espionnages et de guerre froide. Les dessins sont excellents et mettent bien dans l'ambiance. Les personnages sont vivants et attachants. Ils ont de l'épaisseur. Le seul bémol de cette série est sa fin que j'ai trouvée bien trop rapide (la série était prévue initialement en 8 tomes et non 5). Le plus embêtant c'est qu'à l'issue de la série bon nombre de questions restent sans réponse. Qui est vraiment Sacha ? Pourquoi des membres du KBG se tuent entre eux ? Quelle est la raison d'être de cette fameuse liste 66 ....
J’ai eu droit à un bon road-movie ! Je regrette l’évolution d’un des personnages dans le troisième tome, une évolution que je ne trouve pas vraiment crédible à la lecture des tomes précédents. Je trouve la fin de la série un peu précipitée (le passage de 8 tomes à 5 joue certainement un rôle) mais sans que cela nuise à la cohésion de l’ensemble, ni qu’il me manque l’une ou l’autre explication. J’aime bien le trait d’Eric Stalner et, une fois de plus, je le trouve efficace, très lisible, dynamique en cas de besoin et soigné dans ses décors. Mention spéciale à ses voitures américaines des années 50 … il est vrai que ces véhicules sont naturellement esthétiques. Seul bémol : d’une série à l’autre, j’ai l’impression de retrouver les mêmes personnages car Eric Stalner utilise souvent les mêmes physionomies pour ses personnages principaux. Particularité : pas une seule femme dénudée n’apparaît dans la série. C’est devenu tellement rare dans ce genre policier que cela m’a marqué. Je ne peux pas vraiment dire que cela m’a manqué, car le récit est bien construit et suffisamment prenant pour que je n’ai pas besoin de ce genre d’accroche-regard pour poursuivre ma lecture. Finalement, c’est plutôt la preuve de la qualité de l’intrigue. Pas mal du tout, en somme. Le côté sans surprise de ce road-movie m’empêche d’aller au-delà d’un 3/5 avec conseil d’achat mais cette série est plus que correcte dans sa catégorie.
Un excellent polar au background assez traditionnel (USA, route 66, la pègre, la guerre froide, les espions russes), mais bourré d’action et au scénario terriblement efficace. J’aime bien les road movies et leur ambiance désertique et dépaysante, ce coté course en avant vers un avenir incertain… J’aime beaucoup le dessin, je le trouve très moderne au niveau du découpage et de la colorisation. Certaines pages pleines sont vraiment superbes. La série était prévue en 8 tomes, avant d’être raccourcie à 5… et ça se sent un peu je trouve. L’histoire s’emballe un peu à partir du tome 3 (que je trouve le moins intéressant), même si j’avoue que l’auteur arrive à quand même bien conclure son récit. Un « block buster » efficace et bien réalisé, et terminé en 5 tomes… une valeur sûre !
Une bonne petite série comme je les aime ! Pourtant j'ai largement eu ma dose de guerre froide, mais là, le background de cette histoire est superbement exploité. Le scénario est soigné, on rentre dedans très facilement. Et les multiples facettes de l'histoire sont toutes prenantes à souhait : espionnage, liste mystérieuse, règlement de compte, agent double, road movie... Dès le premier tome, plusieurs mystères se mettent en place. Évidemment il faut aimer l'action, les histoires d'espionnage et ne pas être réfractaire aux coups de feu. Pour ne rien gâcher, le dessin et les couleurs sont superbes. Les hommes bruns en costard sont peut-être un peu difficiles à différencier, mais les décors sont soignés et détaillés, c'est excellent. Finalement un seul petit bémol : la série était initialement prévue en 8 tomes et elle a été ramenée en cours de route à 5. Et ça se sent un peu, il faut le reconnaître. Un bond dans le temps de 4 ans entre les tomes 3 et 4, beaucoup d'éléments ayant été ellipsés sont expliqués en quelques pages au début du 5e tome. Et, enfin, je ne suis pas sûr d'avoir saisi la motivation de certains personnages avec toutes ces trahisons et ces agents doubles. Mais c'est pour chipoter, car, sur la durée, je ne me suis pas ennuyé une seconde et cette série sort largement du lot.
Une BD road movie sur la fameuse route 66 à l’époque de la guerre froide lorsque celle-ci a atteint son paroxysme sur l'ère Kennedy. Le dessin et le scénario sont signés Stalner dont j’avais déjà apprécié La Croix de Cazenac pour la précision de ses traits. La relation du père protégeant son fils est un thème accrocheur. Il est un peu dommage d'attendre 8 ans (8 tomes prévus) pour la suite de cette aventure dont chaque tome portera le nom d'un des fameux Etats bordant la mythique route 66 à savoir l'Illinois, le Missouri, le Kansas, l'Oklahoma, le Texas, le Nouveau-Mexique, l'Arizona et enfin la Californie. Une grossière erreur de scénario dans le tome 2 au niveau des dates concernant les quatre premiers meurtres du clown. Dans le premier tome, on nous avait annoncé que ces exécutions sont survenues en seulement deux semaines. Or, ce n'est visiblement pas le cas! Mais est-ce que l'auteur se relit d'un tome à l'autre? On peut se poser légitimement la question. Pour une série policière, cela ne pardonne pas... Dans ce second volet, le contexte politique de la guerre froide est mis en retrait au profit d'un classique road movie, les bases de l'histoire étant déjà posés dans le premier tome. Ainsi notre personnage principal, ni héros, ni méchant, devient Alan Kirby afin d'échapper à la fois au FBI et au clown tueur. La chasse à l'homme peut commencer. Le troisième volet présente une redondance de l'histoire assez pénible (et on se recapture...) mais il révèle deux faits importants pour la compréhension générale. Bref, le récit avance tout doucement. Trop à mon humble avis. La fin avec toutes ces révélations demeure toutefois intéressante mais il faudra attendre... Dans le quatrième volet "Oklahoma / Texas", il renouvelle et relance l’intrigue qui semblait sérieusement patiner. Cependant, il y a un sérieux problème de compréhension sur ce qui s'est passé et qui était ce mystérieux père à la place de l'autre. On a l'impression que tout s'accélère au détriment d'un scénario cohérent. La Liste 66 devait s’étaler initialement sur huit albums. Finalement, l’auteur a préféré abandonner le concept d’un album par Etat et resserrer son récit. Ce thriller d’espionnage livrera donc ses secrets dans le prochain et dernier tome intitulé Nouveau-Mexique / Arizona / Californie. J'avoue que je suis un peu déçu de cette accélération. Celle-ci semblait inévitable car une telle intrigue ne se prêtait pas à huit albums. C'était sans doute trop ambitieux. L'auteur n'a pas tenu ses promesses quant au concept qui était intéressant. J'avoue que j'aurais quand même bien aimé avoir un album par Etat mais qui insiste sur les spécificités de chacun d'eux. Le dernier tome qui finalement ne portera que le sous-titre « Californie » en oubliant mystérieusement au passage l’Arizona et le Nouveau-Mexique. L’histoire subit une grande accélération après avoir connu un rythme plutôt lent. Au final, on sera un peu déçu par la fin qui reste ouverte. Tous les mystères et autres implications n’ont pas été révélés. On se perd sur le fait de savoir en quoi cette liste était gênante pour la CIA et le KGB. Il y a bien un effet de surprise de taille mais il sera vite dissipé dans quelque chose qui nous apparaîtra invraisemblable. A vrai dire, on voulait découvrir cette fameuse route 66 d’est en ouest à travers une intrigue intéressante. Le but de cette série ne sera pas atteint car elle a perdu son âme et son objectif en cours de route. A quand une vraie bd sur cette mythique route ? Note Dessin : 4.25/5 – Note Scénario : 3.25/5 – Note Globale : 3.75/5
En voilà une série prometteuse : Un père de famille et son fils s’enfuient pour échapper à la police, un tueur fou déguisé en clown, et ce n’est pas tout ! J’avoue que le premier tome m’avait complètement transporté. Qui est exactement notre protagoniste ? Pourquoi tout le monde se rue -t-il sur lui ? Son passé est-il aussi trouble que ce que laisse penser la police ? Est-il aussi clean que lui le laisse paraître ? Autant de questions auxquelles il était difficile de répondre d'un premier jet et la révélation du " pourquoi " qui pointe son nez des le deuxième tomes me laisse un peu déçu. Évidemment, on peut considérer que ce n’est déjà pas mal d’avoir des réponses : combien de fois nous fait-on languir pour nous donner toutes les solutions au dernier tome. Là on nous les distille au compte-goutte ces réponses, chaque tome devient intéressant passé la déception (minime) de la tournure des évènements. Il est vrai que ce premier tome était très prometteur, on avait peur pour le gosse et son père et on etait également troublé et bien triste de la perte de la femme du héros… J'aurais aimé plus de mystère par la suite pourquoi pas une réelle inquiétude pour le fils. Attendons de voir la suite… Le dessin est de mieux en mieux : si le premier tome est juste correcte, dès le deuxième tome la colorisation change et sublime le dessin. Au troisième tome c'est carrément l’apothéose ! dessin excellent et les couleurs vraiment géniales, l'ensemble sert magnifiquement le scénario. Je me demande quand même comment un dessinateur peut faire autant de tomes en si peut de temps ! jugez plutôt entre mars 2008 et mars 2009 : Mars 2008 Voyageur Juin 2008 "La Liste 66" et Flor de Luna Octobre 2008 Voyageur Novembre 2008 La Croix de Cazenac Mars 2009 Ils étaient Dix En un an 6 BD dessinées et deux scénarisées, même si les voyageurs ont du être dessiné en avance, je dis qu’il se débrouille pas trop mal ! Quand je pense à certains dessinateurs à qui il faut 2 ans pour terminer une bd, je me demande comment il fait… surtout qu’il en a fait déjà pas mal l’année d ‘avant. Je ne conseille pas l’achat d’une série que j’achète personnellement, car il est trop tôt pour savoir où elle va nous mener… Un bon (14/20) qui ne pourra qu’évoluer en fonction de la tournure des évènements…
Je n’accroche pas vraiment avec l’histoire. Les dessins et la mise en couleur ne me gênent pas plus que ça, je les trouve même plutôt réussis, surtout les couvertures. Par contre coté scénario, c’est lent et sans surprises. Le premier tome passe encore, mais à partir du deuxième franchement on s’ennuie sérieusement. Les albums suivants restent une répétition du premier avec d’autres personnages. "La liste 66" manque de consistance. L’intrigue reste légère. En bref, malgré un premier album « correct », je ne recommande pas trop cette série, plutôt bof (10/20).
Pourtant il y avait une couverture qui faisait vraiment très envie... C'est très bien de vouloir faire une histoire dans les années soixante, maillée dans le thème de la guerre froide (notes de bas de page vraiment au point), mais le dessin n'était pas obligé d'être des années soixante aussi... bon je suis sévère, mais c'est à la hauteur de ma déception. La couleur, même topo : si je rouvre les premières bd que j'ai lues (il y a 20 ans), la couleur était meilleure. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas eu le droit à des morceaux de dialogues aussi mièvres, et ça ne me manquait pas. Le gros point positif, c'est l'histoire : bien vue, bien faite, bien construite mais... pas bien étayée du tout à mon goût. Je propose : on efface tout et on recommence...
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site