Marshal Blueberry
Dernier édifice à la légende Blueberry, Marshal Blueberry a permis à William Vance de renouer avec le western qu’il affectionne tant. Les deux 1ers tomes ont d'abord été édités chez ALPEN. La 1ere édition chez cet éditeur date de nov.1991 pour le tome 1 et de Juin 1993 pour le 2.
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Giraud-Moebius Les Arts Appliqués de Paris [USA] - Rocky Mountains States - Les Rocheuses
Période où Blueberry est shérif et affronte la bande à Carmody.
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Date de parution | Novembre 1991 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Comme je le disais dans mon avis sur Blueberry, ce triptyque n'a pas apporté grand chose à la gloire de la série-mère, et je me demande même pourquoi Giraud a ressenti le besoin d'entreprendre cette extention de l'univers de son héros, commencée en 1991 et suivie en 1993 d'un second album, alors qu'il faudra attendre 7 ans pour avoir une conclusion ; d'autant plus que le tome 2 laissait un insupportable suspense de fin d'album avec un Blueberry presque mourant. Ce récit s'intercale donc dans l'intervalle de temps après la défaite du général Tête Jaune et sa revanche sur Blueberry qu'il enverra croupir à Palomito dans l'album La Mine de l'Allemand perdu. Le héros n'y est donc pas plus âgé, pas plus assagi et il y est plus cynique que jamais ; il retrouve un emploi de marshal qu'il avait déjà tenu dans L'Homme à l'étoile d'argent (excellent album). Giraud se fait scénariste, ce n'est pas ce qu'il a fait de mieux sur Blueberry, Charlier ayant hissé le niveau tellement haut ; ça se vérifie facilement d'ailleurs : il fait tomber Blueberry un peu trop facilement dans le piège du tome 2, une situation improbable du temps de Charlier, vu son expérience de vieux renard aux ruses d'Indiens. D'un autre côté, ça n'aurait pas permis cette fin en forme de cliffhanger ; d'autre part, la crise cardiaque de Carmody, c'est un peu facile et ça arrange tout le monde... Enfin bon, avec cette courte série, Giraud continue surtout sa mission de modernisation du personnage inaugurée depuis 1990 dans Arizona Love, tout en permettant à son ami William Vance de revenir au western après de longues années où il avait abordé le genre au journal Tintin avec Ringo, western qui hélas n'eut pas le succès escompté. Cette trilogie sert un peu à ça donc, donner une image moins sixties de Blueberry : le ton est plus dans la mouvance des westerns de l'époque en BD comme Durango ou Cartland, c'est plus violent, il y a des jets de sang, un peu de nu, et le langage est un peu plus cru. Sinon, le tout est de facture très classique, le scénario apporte son lot de rebondissements servis par le dessin très aiguisé de Vance, c'est une Bd bien maîtrisée par un grand professionnel. Son remplacement par Rouge sur le tome 3 peut dérouter un peu au premier abord, surtout qu'il y a rupture dans l'unité graphique qui aurait pu créer une vraie démarcation de la série-mère, mais ça ne m'a pas vraiment gêné après coup, j'aime ces 2 dessinateurs ; le style est évidemment très différent, même si le graphisme de Rouge rappelle un peu celui de Giraud (il a été son assistant), c'est flagrant notamment dans le rendu des matières. Encore une fois, Giraud s'emballe et c'est pourquoi je ne l'aime pas trop en scénariste sur des séries qu'il n'a pas créée entièrement (comme L'Incal ), spécialement sur Blueberry parce que c'était surtout le rejeton de Charlier, lui n'étant que le génial illustrateur ; on a un exemple de "dérèglement" si on peut dire avec la fin : je la trouve un peu théâtrale dans le règlement de comptes entre les bandits. Au final, ça reste quand même une bonne série dont il serait dommage de se priver, bien supérieure à La Jeunesse de Blueberry, où le héros évolue auprès d'un personnage féminin intéressant (Tess), mais pour moi, la série-mère reste indéfectiblement au-dessus de tout.
La myrtille a été la première série à avoir bercé ma préadolescence. C'est celle qui m'a définitivement donné le virus, et ce des premiers cycles jusqu'à La tribu Fantôme. La jeunesse de Blueberry m'a beaucoup moins emballé. Les premiers tomes sont introductifs des spécificités du personnages et expliquent en partie cette ambivalence constante et ce refus de choisir définitivement un camp. Le petit cycle des Démons du Missouri, s'il n'était pas de mauvaise qualité, a inauguré les cycles suivants, dispensables, plus basés sur la traque d'un pourri. On retrouve ici cette thématique qui est déclinée à l'époque des guerres apaches. Et c'est donc un peu décevant. Je ne retrouve plus le lieutenant Blueberry de mes amours. La faute à un scénario qui n'est pas suffisamment original par rapport aux cycles de la Jeunesse et qui n'apport plus rien au personnage. On ne le voit pas grandir ni se transformer comme c'était le cas dans les meilleurs cycles des deux autres séries. Nous sommes spectateurs d'une intrigue sympathique mais pas à la hauteur de la série mère. C'est donc dispensable, d'autant que le western a trouvé depuis des nouveaux héros et codes. Le dessin de Vance, s'il est de facture très correcte, m'a dérangé également, car pas dans l'esprit. Bref, série inutile de notre beau ténébreux.
Je suis gros lecteurs de bandes dessinées western, et grand fan de Blueberry. Donc à priori intéressé par cette série qui se présente comme une parenthèse dans les aventures du héros éponyme. Autant la série mère est pour moi culte (voir mon avis à son propos), autant j'avais été plus que déçu par La Jeunesse de Blueberry, les trois tomes réalisés par Charlier et Giraud mis à part. Pour cette série de trois tomes, on va dire que je situe ça dans la moyenne, un pas mal sans plus. Côté scénario, le premier tome m'a paru le plus intéressant et assez dans la ligne de Blueberry, les deux autres, où il enquête sur un trafic d'armes, étant plus quelconques (même si pas mal réalisés). Un des atouts de Blueberry est le dessin de Giraud, qui n'est ici qu'au scénario. Vance dessine les deux premiers albums. J'ai du mal avec son dessin. Il est très bien fait, précis (même dans des ambiances pluvieuses). Mais je le trouve froid. Je m'étais fait la réflexion déjà à la lecture de XIII. Et les visages féminins ont toujours la même perfection (de la beauté sans charme ?)... Concernant le dessin, je trouve gênant le changement de dessinateur en cours d'intrigue - indépendammant du talent de Rouge. Bref, cela se laisse lire, c'est sûr, mais cela n'atteint pas les sommets de la série mère !
Trois tomes à ce jour, mais la fin du tome 3 peut laisser envisager des suites. Nous sommes en présence d’un triptyque cohérent à la construction académique et au dessin tranchant. Finie la guerre et ses coups tordus, bienvenue dans une paisible ville dans laquelle il faudra faire régner la loi. Il me semble assez drôle de voir notre héros devoir freiner les baroudeurs en tous genres qu’il fut dans de précédentes aventures. M’enfin dans la ville il y a tout de même du louche, du lourd. Il ne faudra pas que la présence d’esprit de notre héros mais bien toute la motivation d’une bande d’illuminés, le vieil ami, l’idéaliste, l’écervelé… Rien que du très classique en fait, dans la tradition du western un chouillat spaghetti. Et comme tout finit bien, on pourra respirer avec joie de voir les brigands punis. Graphiquement l’ambiance tient la route. Les traits des uns permettent de reconnaître les personnages tout en trouvant dans le décor une ambiance propre légèrement différente de ce qui peut être connu dans les deux autres séries consacrées à notre héros la jeunesse de blueberry et blueberry. D’une certaine façon, j’aurais tendance à retrouver les personnages de Giraud ainsi que certains décors bien fournis en trait. La jeunesse avait un peu épuré le trait, marshal retrouve de la ligne ! Ce triptyque m’a plu, en fait je me demande si le fait que ce soit un ensemble de trois tomes ne permet pas d’en finir avec les séries au long court que sont les deux autres opus de Blueberry. Il y a un début, une intrigue une fin, le tout franchement cohérent et tout à fait bien narré
2.5 Une série assez inégale. Je me suis plutôt ennuyé en lisant le premier tome. Le dessin n'est pas très bon (je n'ai jamais été un fan de Vince d'ailleurs) et les scènes d'action ne sont pas toujours claires. Je ne parle même pas des visages....L'intrigue est sans grand intérêt et j'ai eu l'impression de lire une longue introduction inutile. Le tome 2 est meilleur. Le dessin est moins moche et il y a bonnes idées dans le scénario (j'aime bien le ranch uniquement composé de femmes). Le dessinateur change dans le tome 3 et j'aurais apprécié qu'il soit le dessinateur de toute la série car son dessin est meilleur et je n'aurais pas été obligé d'essayer de deviner comment était maintenant dessinés les personnages. Le scénario reste pas mal, il n'est jamais autant passionnant qu'une histoire de Charlier qui savait faire des rebondissements captivants.
Le plus dérangeant dans cette série, c’est le changement de dessinateur entre le deuxième et le troisième tome. En effet, les styles de Vance et de Rouge sont fort éloignés l’un de l’autre et même si je ne peux pas dire que je préfère l’un à l’autre, le passage s’est avéré ardu. Au niveau du scénario, ce triptyque tient la route et offre à la myrtille un de ses plus intéressants partenaires féminins. Pas mal, en somme, mais je lui préfère tout de même la série mère. Giraud n’a pas le talent de Charlier dans l’art de maintenir la tension tout le long d’un récit et certains passages sont plus poussifs, moins prenants que ce qu’ils devraient. Le style de Vance est toujours aussi froid mais s’avère efficace dans ce type d’univers. Celui de Rouge, plus gras, plus fouillé, convient aussi mais, comme je le disais, ces deux styles sont tellement éloignés l’un de l’autre que cela crée un choc.
Si je devais ne noter que le premier tome, je lui décernerais sans doute un 4/5. Ce premier opus est en effet un bon cran au-dessus des deux suivants. Le dessin de Vance me plaît beaucoup (je n’oserais pas aller jusqu’à dire qu’il est « beau », vu le débat qui sévit actuellement sur le forum ;)) ! Le récit est également digne d’intérêt. Blueberry pactise avec les gentils indiens, Blueberry recueille un émissaire de Washington, Blueberry décide de sauver le fort attaqué par les méchants indiens, etc. Bref, ça bouge ! Le personnage de Chato, le terrible chef des pillards indiens, est particulièrement charismatique. Et le récit aurait sans doute gagné à ce que ce dernier soit davantage mis en avant… Dès le second tome, Blueberry va quitter le fort pour entamer la mission qui lui a été attribuée. À partir de là, l’intrigue m’a semblé plus quelconque et ne ménage plus vraiment de surprise. Blueberry devient le sheriff d’une ville, fait le ménage et traque une bande de trafiquants d’armes. En outre, le dessinateur en charge du troisième tome n’est plus Vance. Dommage… Bref, à lire par curiosité pour les fans de la série mère, mais l’investissement ne me semble par contre pas justifié.
Cette mini série relate la période où le héros occupait le poste de shérif dans une bourgade de l’Ouest sauvage. En effet, elle n'est composée que de trois volumes. Elle est certes parallèle à la série mère mais elle semble suivre son propre cheminement. C'est un peu plus "sombre" et sanglant que la série originale. C’est l’Ouest dans tous ses états avec une touche qui se voulait plus "actuelle"… Les deux premiers volumes ont été dessinés par Vance (célèbre pour son travail sur XIII). Cependant, son dessin est loin de faire l’unanimité chez les puristes de la série qui lui reprochent d’être trop éloigné de l’esprit de la série mère. Le troisième tome avec le travail au dessin de Michel Rouge est plutôt stupéfiant au premier abord : c'est le digne héritier de Jean Giraud diront certains lecteurs. Cette série s’apparente presque à une expérience tentée mais qui aurait échoué. On en a tiré les conséquences par l’arrêt de cette série parallèle. Pour ma part, même si cela ne révolutionnait pas le genre, cette lecture s’est révélée plus plaisante que La Jeunesse de Blueberry qui méritait plus l’abandon à mon humble avis. Note Dessin : 3.75/5 – Note Scénario : 3.75/5 – Note Globale : 3.75/5
Je suis un fan de longue date du Lt Blueberry. Les 3 premiers albums de la Jeunesse sont indispensables pour tout connaître du parcours du personnage, ensuite ça s'étire un peu trop à mon goût. Alors j'étais un peu circonspect en voyant arriver cette nouvelle "série dans la série". Qu'est-ce que ça pourra apporter de différent de "la Jeunesse" ? Et puis, vu l'époque où s'insère "Marshal Blueberry", j'ai pensé qu'ici, on allait traiter d'aventures axées sur les guerres indiennes. Malheureusement avec ce rôle de marshal en ville, ça ressemble de plus en plus à la jeunesse de Blueb. Sa raison d'être est donc de moins en moins justifiée. Un autre dessinateur pour marquer la différence de série, c'est bien vu. Mais on en change à nouveau au 3ème tome et c'est dommage car ça rompt une unité de style qui aurait caractérisé ce petit hors-série. Le dessin de Vance se prête très bien au western, les décors extérieurs, enneigés ou pluvieux sont magnifiques, comme il sait si bien le faire, les indiens très bien aussi. Mais c'est bien moins réussi dans les décors moins "crasse", les intérieurs. Mais ça aussi c'est du Vance, et c'est son défaut, il alterne de beaux paysages sauvages avec de trop nombreuses cases statiques, de portraits de personnages qui parlent. On a l'impression de voir les acteurs de XIII jouer dans un western, avec toujours les mêmes visages. Quant à Rouge, je suis partagé sur son trait. Je le trouve inégal. Parfois un peu fade et d'autres fois, pas mal du tout. En tout cas, très différent de Vance. Mais Rouge est quand même mieux pour les personnages. Visages plus variés et Red Neck et Mc Clure sont bien rendus. Bien que je déplore un peu les 1eres pages aux grosses cases à la "jeunesse de Blueberry 1er jet", au final, le tome 3 est plutôt bon. En tout cas, bien meilleur que les 2 précédents. Car ces 2 premiers souffrent de découpages catastrophiques : Tome 1: on passe à côté de quelque chose avec l'attaque du fort. Toute cette séquences n'est pas du tout mise en valeur. Beaucoup trop de blabla/gros plans des officiers discutant de la situation, au lieu de démonstrations par l'image, avec de belles scènes de batailles qu'on n'a plus qu'à imaginer. Le comble, c'est que les indiens investissent le fort et on n'en voit quasiment aucun de toute la séquence ! Et le pire passage du T.2 est la scène de l'attaque de Mike (p.28 à 30) où le rythme est mal trouvé : mauvais découpage ou mauvaise illustration? Un homme met 3 cases à traverser une vitre, avec un coup de feu, il saigne à 2 reprises, Mike se retrouve subitement à l'intérieur, il parle de 2 agresseurs alors que jusque là on n'en voit qu'un seul, et ce dernier, sérieusement blessé, ne semblera pas l'être du tout quelques pages plus loin. Bref ça sent le bâclé. Les seuls bons points que j'y trouve sont de petites originalités scénaristiques; la touche de Giraud je pense, par exemple : Blueberry qui commet quelques petites erreurs de jugement dans son enquête, erreurs de jeunesse sans doute, et du coup, n'apparaît pas comme le héros infaillible qui devine tout sans coup férir, et c'est plutôt bien. Une surprenante crise cardiaque (et oui ça peut arriver aussi !) Et surtout la description très réussie de la folie montante d'une protagoniste, folie qui culmine dans un final qui se règle sans notre héros! Etonnant, et j'aime ça. Ah oui ! Il y a aussi le pétage de plombs du colonel qui paraissait pourtant l'archétype du vieux briscard expérimenté et rassurant. (attaque du fort tome 1). Ca c'est la marque de Giraud ! Sinon l'histoire est des plus classiques, pas mauvaise, pas révolutionnaire non plus, et n'apporte pas grand chose de neuf à la série. Ca aurait été bien s'ils étaient restés dans un univers "guerres indiennes", mais là...
Dès la première planche du premier tome, le ton est différent de celui de la série originale contant les aventures du lieutenant Blueberry : une absence de textes, mais uniquement des dates inscrites sur des images fortes de pillages perpétrés par des indiens. Le style est donné, davantage visuel, une mise en image aérée, cette série impose sa propre identité car William Vance l'illustre avec son propre vécu, son dessin nerveux bien connu sans chercher à s'approcher du graphisme de Jean Giraud. Ce dernier s'est réservé l'emploi de scénariste et construit une excellente intrigue pleine de mouvement et d'humour, il abandonne donc les textes descriptifs pour se concentrer sur des dialogues bien sentis qui nous valent de cinglantes réparties entre de solides personnages. La violence est très spectaculaire et sanglante, et une pointe d'érotisme pimente également le récit. Michel Rouge succède à Vance sur le troisième tome où son dessin se révèle beaucoup plus proche de celui de Giraud, mais il possède une réelle identité et il confirme le talent d'un grand dessinateur de western. Le scénariste réussit encore un excellent scénario où il réserve quelques surprises dans sa mise en scène. Notons que comme dans le précédent tome, Red Neck apparaît, ainsi que Jim Mc Clure furtivement. Une belle expérience que cette série, à laquelle on ne peut que reprocher une chose : sa brièveté. Dommage en effet de ne pouvoir profiter du graphisme de Michel Rouge que sur un seul et unique tome. Mais réjouissons-nous tout de même de ces albums qui figurent parmi les meilleurs mettant en scène Blueberry depuis la disparition de Jean-Michel Charlier.
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