Le Cadavre et le Sofa
Christian a disparu, et plus personne dans la ville ne sort pour jouer, excepté Polo qui préfère explorer les vastes prairies du coin. Il y rencontre Sophie, avec qui il va se retrouver plongé dans le mystère de la mort de Christian quand ils découvriront son corps sans vie au beau milieu de nulle part.
Auteurs mexicains Contes funèbres Paquet
Ils vont passer l’été a observer les états de décomposition du cadavre de Christian sur un vieux sofa qui d’une certaine façon, semble lié à Christian. A cette histoire, des gens étranges de la ville et éventuellement des loups garous seront ajoutés, offrant un épilogue plutôt étonnant.
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Date de parution | 31 Janvier 2007 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Tony Sandoval nous offre une oeuvre assez intrigante avec son "Le Cadavre et le Sofa". J'y vois une lecture du mythe d'Eros et Thanatos au milieu de cette campagne espagnole aride assimilable au désert du Tartare des Enfers. Sandoval nous fait rencontrer des ados qui passent des vacances solitaires ennuyeuses et infernales de désœuvrement. Au milieu de cet ennui ou à cause de lui naît l'éveil à la sexualité pour nos jeunes héros Polo, Sophie, Ana et Christian. C'est bien sûr, le Sofa qui va être le lieu propice à ces rencontres à la fois sexuelles et psy. Sandoval semble faire un détour chez Freud en rapprochant le cadavre de Christian (Thanatos) du sofa (Eros) des amoureux dans une scène assez morbide. Pour faire bonne mesure les ados s'imaginent une atmosphère gothique peuplée de vampires et de loups-garous. La réalité se montrera bien plus banale. Une oeuvre intéressante mais qui demande du recul. Le graphisme assez décalé (enfants/ados ?) appuie la thématique de l'oeuvre assez onirique. Les couleurs assez tristes de brun/Kaki ou de bleu/gris renforcent cette ambiance assez lourde. A découvrir
Sandoval est décidément un auteur que j’aime beaucoup. C’est la troisième création de lui que je lis, et c’est encore une lecture très agréable. D’abord le dessin, très particulier, fragile, original, avec une colorisation elle aussi simple et quelque peu inattendue. Vraiment chouette. Quant à l’histoire, elle joue encore sur les mêmes ressors : la jeunesse, le passage de l’adolescence, la naissance de l’amour, avec une nouvelle fois des ados comme quasi uniques personnages. Et, au milieu de cette fragilité, surgit un fantastique noir et quelque peu brutal – même si, ici, je l’ai trouvé beaucoup moins présent que pour Le Serpent d'eau, ou Mille tempêtes. Tony Sandoval est un auteur attachant, que je vous encourage à découvrir.
J'ai bien aimé le dessin qui m'a assez impressionné par un style bien à part. Le rendu est plutôt satisfaisant au niveau du graphisme. La couverture est par exemple assez belle et attirante. Pour ce qui concerne le récit, cela se laisse plutôt bien lire. Par contre, je trouve que c'est un peu malsain d'autant que si des enfants trouvaient un cadavre, ils ne feraient certainement pas l'amour ou un feu de joie autour du corps mais ils iraient sans doute prévenir les parents ou les autorités. Encore du politiquement incorrect où l'on peut donner de drôles d'idées glauques à nos bambins. Il ne faut pas alors s'étonner que le monde va si mal. Bien sûr, il y a une pseudo-poésie de l'âme pour nous faire avaler la pilule. Mais tout de même, à bien y réfléchir. Un dessin doux et presque enfantin pour une histoire assez glauque avec une réelle sensation de malaise. Un univers cependant assez intéressant qui lorgne vers le fantastique.
Après Nocturno c'est le deuxième album de cet auteur que je lis. Encore une fois c'est une vrai claque tant visuelle que scénaristique à laquelle j'ai droit. Première chose le titre qui possède un je ne sais quoi côté anglais, puis le format qui pourrait faire croire que l'on achète un livre pour enfants avec des pages épaisses avec des côtés ronds. Rajoutons à ces deux éléments un graphisme qui par endroits donne une impression de "bâclé" mais également de très grande maîtrise. Par les Dieux que certains planches sont belles et arrivent à dégager une atmosphère et une ambiance gothique. Je dit bien gothique alors qu'ici il n'est en rien question de château embrumés ou de fantômes secouant leurs chaines. Qu'est ce alors ? peut être une question de look et particulièrement celui de l’héroïne, Sophie. Ce récit doit à mon sens toucher à des choses universelles de l'ordre du souvenir des premiers mois amoureux ou le simple regard appuyé d'une fille pouvait provoquer une bouffée de chaleur. C'est donc le talent de Tony Sandoval que je veux saluer ici tant il sait par un simple trait de crayon ramené son lecteur à une époque révolue. Entre Polo et Sophie cet été qui passe est riche de sentiments partagés et qui compterons dans leur vie d'adultes. A mon avis l'auteur a su saisir de manière assez magistrale les relations qui peuvent se nouer entre deux ados découvrant l'autre. C'est juste et même si quelques monstres ou vampires ou loups garous se mêlent à la chose ils ne font que magnifier la rencontre entre ces deux êtres.
Aaaaah ces auteurs « espagnols » plus je les découvre et plus j’adhère à ce qu’ils font, tant au niveau dessins que scénarios. Tony Sandoval n’échappe donc pas à la règle. Il signe ici une oeuvre remarquable qui nous enchante dès la lecture de la première planche. Impossible de décrocher tant les dialogues sont beaux et captivants. Ensuite les personnages sont vraiment mignons et en même temps mystérieux, spécialement la jeune fille au look gothique avec ses petits yeux noirs au regard perçant. Les dessins et les couleurs sont magnifiques, stylés. Rien que ça, ça vaut l’achat !! L’histoire quant à elle, est superbe avec de l’émotion, du rêve, de l’étrange et mérite vraiment qu’on s’y attardent surtout que ça se lit assez vite donc pas d’excuse. Un coup de coeur comme celui de Polo à la fin du livre.
Pour mes appréciations de BDs, ce qui a le plus le poids, c'est l'histoire. Lorsqu'une BD possède un bon scénario mais un dessin plutôt médiocre, je la noterais mieux qu'une BD au dessin exceptionnel mais à l'histoire vraiment naze. Cependant, lorsque le scénario est bon, mais que le dessin le surpasse largement, j'accorde un bonus dans ma note. Et c'est ce qui se passe lorsque je donne un 4/5 à "Le cadavre et le sofa", c'est pour remercier l'auteur de m'avoir fait passer un merveilleux moment en regardant les planches, disons-le, magnifiques de son album. Tony Sandoval, je connaissais son travail de réputation, mais après avoir lu cet album, je vais m’intéresser de près à ce qu'il fait, car son style est vraiment magnifique. Il y a deux styles graphiques bien distincts dans l'album ; des planches avec une magnifique colorisation informatique, avec des personnages aux traits ronds, aux expressions très caricaturées et un encrage pas très franc ; l'ambiance donnée par ces planches à l'album est une réussite. Et puis, aléatoirement, il y a des planches beaucoup plus lâchées, anguleuses, hachurées, fourmillant de mille traits, en bichromie, avec un encrage plus appuyé et des perspectives et proportions moins précises. Si vous aimez les dessins soignés, recherchés qui vont vous happer dans le récit, je vous conseille "Le cadavre et le sofa" qui en plus d'un dessin exceptionnel, n'a pas une histoire mauvaise. Elle m'a juste paru plus classique, l'album parle de mal de vivre, d'amour adolescente pendant l'été... La mort d'un camarade des héros et l’omniprésence de son cadavre rajoute une touche de glauque à cette jolie fable, mais ce n'est pas vraiment malsain. Bref, une réussite (essentiellement graphique, mais une réussite quand même) !!!
Un étrange album, au graphisme étonnant et séduisant. Je dirai même étonnamment séduisant. En effet, je suis tombé sous le charme de ce trait spontané, instable, fin, immature. Les planches semblent improvisées, le dessin y est « jeté » sans qu’une quelconque logique préparatoire apparaisse, et pourtant l’ensemble m’est apparu beau, étrange et harmonieux. De plus, ce style convient bien à l’histoire qui nous est contée. Une histoire … étrange, vous vous en doutez. Le climat de l’album est assez malsain. Pour les amateurs de cinéma, je rapproche ce climat à celui qui règne dans le "Tideland" de Terry Gilliam avec un mort omniprésent et des enfants apparemment insouciants, curieux de la mort autant que de la vie, et prêts à se réfugier dans leurs rêves pour fuir une réalité trop dérangeante. Malheureusement, au fil des pages, le récit s’enlise et la lecture devient ennuyeuse … avant de redémarrer pour un final surprenant mais inadéquat à mes yeux. En fait, je trouve que Tony Sandoval est un très bon conteur mais ce récit dégage une telle impression d’improvisation qu’il ne répond pas aux promesses de qualité qu’il avait laissées entrevoir. Pas mal, prometteur, mais, pour totalement fonctionner, ce récit aurait du bénéficier d’une meilleur préparation pour atteindre une finition parfaite. Mais là, j’ai l’impression d’avoir à faire avec un diamant brut de la bande dessinée underground, une impression que « Nocturno », autre œuvre de l’auteur, ne m’avait pas procurée.
Je ne ferai pas trop long sur cet avis. Tout simplement parce que je n'ai pas apprécié vraiment le scénario, trop malsain à mon goût. Le dessin est inégal dans le traitement, quelques bonnes choses mais rien de révolutionnaire. Le format de la BD est original et l'objet en lui-même est de qualité. La lecture est rapide malgré le nombre de pages (cahier de 96 pages). Un sentiment contrasté au final car à peu de chose près, j'aurais vraiment pu apprécier ce one shot.
J’ai découvert Tony Sandoval avec Vieille Amérique. Il a un style bien à lui qui le rend facilement reconnaissable. Le dessin donne l’impression d’être réalisé à main levée. Moi j’aime beaucoup ! De plus, ce one shot alterne des planches colorées avec des planches en bichromie. Bref, graphiquement, cet album est un chaudron expérimental dont le résultat tient plutôt bien la route. Si le graphisme est singulier, l’histoire est quant à elle assez déconcertante : le petit Polo rencontre l'énigmatique Sophie au moment où son copain Christian a disparu. Il y règne une atmosphère malsaine où meurtre, amour de pré-ados, vampirisme se mêlent et s’emmêlent, de sorte qu’il est difficile de voir où l’auteur veut nous emmener. Je reste donc partagé sur cet album : autant les audaces graphiques me plaisent, autant la sordidité de cette histoire de gamins et leur relative indifférence me gênent.
"Le cadavre et le sofa" est un album petit format de 95 pages que j'ai uniquement acheté par affinité avec le graphisme de la couverture et des premières planches. On suit les vacances d'été de Polo, garçon solitaire, qui rencontre Sophie, une fille aussi belle qu'étrange. Tout de suite, le courant va passer entre eux et l'amitié (ou l'amour) qui les lie va avoir pour toile de fond l'étrange disparition de Christian, un gamin du coin disparu quelques jours plus tôt. Le récit oscille entre une histoire d'amour, une histoire de meurtre, de vampires et de loups-garous ne permettant pas véritablement de savoir vers où le scénario se dirige. Au final, l'histoire est assez légère, assez simple mais un peu bizarre sur la fin. Mon avis est donc assez partagé, d'autant que j'ai eu du mal à situer les personnages, notamment leurs âges (physiquement, ils ont l'air d'avoir 12 ans [enfin pas toujours concernant Sophie], mais dans leurs comportements, ils en ont 16). Graphiquement, j'adore ! L'album jongle avec deux styles bien différents. Tantôt, c'est très coloré, les personnages ont des bouilles bien rondes, sans nombreux traits apparents et avec beaucoup de relief (c'est informatisé tout ça ? je suis nul en technique graphique). Tantôt l'album est un noir et blanc, et chaque case dévoile tous les coups de crayons de l'auteur. Au final, visuellement, c'est réussi. Je vais donc suivre cet auteur avec intérêt.
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