Hombre

Note: 3.43/5
(3.43/5 pour 7 avis)

Aventures dans une Terre post-atomique.


Après l'apocalypse... Auteurs espagnols Cimoc

A la suite d'un cataclysme planétaire, notre bonne vieille Terre est retournée à l'état sauvage... Ce "nouveau monde" est cruel et sans pitié ; peuplé ci et là de groupes qui n'ont plus d'humain que la forme. Lui, on l'appelle "Hombre"... "l'homme"... C'est un gars qui ressemble beaucoup à "l'ancienne normalité". Hombre ?... une sorte de grand échalas qui promène sa longue silhouette et tente de survivre face à ces êtres dégénérés... Et ce n'est pas facile ; car pour certains il représente une sorte "d'antidote". Pourtant, malgré sa condition d'errant, "Hombre" va développer -au gré des épisodes- plus d'humanité qu'il ne veut le faire croire...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 1987
Statut histoire Série terminée 10 tomes parus

Couverture de la série Hombre © Soleil 1987
Les notes
Note: 3.43/5
(3.43/5 pour 7 avis)
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25/02/2007 | L'Ymagier
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L'avatar du posteur bamiléké

Je n'aime pas les récits post apocalyptiques mais Hombre fait exception . J'ai lu l'intégrale qui présente des récits plus ou moins longs entre 12 et 46 planches. Chaque récit est indépendant et sans continuité avec le précédent. Les premiers récits ( les plus longs) qui posent la personnalité d'Hombre et les décors dans lesquels il évolue, sont les plus intéressants et les plus fouillés. Les récits les plus courts, comme celui des Vautours, s'organisent tous autour du couple Hombre-Attila qui rencontrent un groupe malveillant et violent, souvent des jeunes nazillons qu'ils sont bien obligés d'exterminer pour sauver la veuve et l'orphelin (et leur peau par la même occasion). Car sous son aspect de gros dur un peu cannibale, Hombre a un coeur d'or. Il est fidèle à ses engagements et à sa très jolie compagne Attila rencontrée dans la forêt quand il était à la poursuite de Latigo ( Pour moi le meilleur épisode). Comme l'indique Ro il y a de la discontinuité et quelques incohérences scénaristiques. Dans l'intégrale, la planche 1 nous présente la version écolo et politique du naufrage civilisationnel ( Nous consommons trop d'energie inutilement. Ce qui explique que les paysages non détruits ( typés rudesse espagnole) sont encore propices à un renouveau qui s'affirme au fil des albums. Je trouve que c'est dur, sans pitié mais la perspective d'un futur existe. Le côté politique, genre dictature, est absent et quand un petit groupe aux méthodes nazi apparaît c'est pour apprendre à leurs dépens, la recette des feux d'artifice. Le côté Macho? Je ne le sens pas trop car les (très jolies) femmes que Hombre rencontrent, savent se défendre. Surtout la superbe Attila qui me rappelle Kriss de Valnor. L'érotisme est bien présent mais si sage et presque pudique comparé aux possibles d'un cadre aussi violent. Les dialogues de Ségura sont loin d'être des niaiseries et certaines scènes rappelle des oeuvres majeures du patrimoine, comme le radeau de la Méduse ( le cannibalisme). Même si ce n'est pas ce type de dessins que je préfère, c'est très bien fait.

07/02/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai lu l’intégrale Soleil, qui reprend 5 tomes de cette série, que je cherchais à lire depuis pas mal de temps. C’est d’abord le dessin d’Ortiz qui me plait. Son trait réaliste très gras, efficace, dynamique est un plaisir, même si on peut lui reprocher de se focaliser sur les gros plans, les personnages, au détriment des décors parfois. Et même si la colorisation fait parfois datée. Mais pour le reste, je suis amateur de ce genre de dessin, intéressant, malgré son côté « grossier ». L’univers développé par Segura est assez classique pour le fond : une société post-apocalyptique, dans laquelle les hommes sont retournés à la sauvagerie, chacun devant se battre pour survivre. Comme dans certaines séries du même genre, il y a quelques « transformations » ou régressions qui se sont faites trop vite à mon goût, puisque ce que nous suivons se déroule seulement quelques dizaines d’années après l’écroulement de la civilisation. Pour le reste, à l’instar du dessin d’Ortiz, Segura joue la carte de la violence brute, ne s’embarrasse pas trop de profondeur, de digressions (on peut ainsi lui reprocher la personnalité peu développée des personnages). Hombre peut bien faire quelques haltes, il ne peut ou ne veut se fixer longtemps, traversant aventures et paysages sans s’attacher vraiment : endurci, miraculé, type subissant les événements tout en les dominant (parfois de façon miraculeuse), il ne semble être là que pour nous guider dans un univers bestial et sans moral. Comme Rahan, il multiplie les rencontres de groupes humains plus ou moins dangereux, il est le fils des âges farouches d’un futur plus ou moins proche. Plus « brut » et adulte (voir les nombreuses pépés aux formes avantageuses et peu couvertes) que d’autres séries (Jeremiah, Simon du fleuve ou Sylve par exemple), c’est une lecture que les amateurs du genre post-apocalyptique ont des chances d’apprécier.

02/01/2021 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

J'ai découvert cette série sur le tard et par le biais de l'intégrale. A vrai dire je ne sais pas bien quoi en penser. D'après les précédents avis je m'attendais à un monde post apocalyptique bien plus présent, notamment au niveau des décors. En fait ce sont plus les humains, ou ce qu'il en reste qui sont apocalyptiques. Les histoires sans grand lien entre elles sont peu originales, elles ne sont que le support à du dézingage et du sexe. Je ne suis pas prude, j'aime bien quand ça bouge, mais là mon sentiment a été que trop c'est trop, peut être aurais-je du laisser passer un peu de temps entre la lecture de chaque histoire. Au niveau du dessin, même si c'est un style particulier je ne trouve rien à redire, c'est balèze comme notre héros. Au final je ne mets que 3/5 en attendant une lecture ultérieure.

20/08/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Dès que j'ai découvert cette série en bibliothèque, j'ai tout fait pour acheter les albums; c'est mon bouquiniste bordelais habituel qui m'a trouvé les 2 premiers édités par Kesselring, et j'ai pu avoir ensuite toute la série parue chez Soleil. J'ai aimé parce que c'est pas de la SF space opera ou métaphysique, mais bien plutôt de la SF post-atomique, sous-genre que je préfère car c'est toujours intéressant de voir comment un auteur voit notre monde passé une fois déglingué. Ici, la civilisation est réduite à une nouvelle race de créatures humaines sans foi ni loi, où erre Hombre, un solitaire qui tente de survivre dans ce bourbier infect où ont lieu maladies, meurtres, pillages, folie et cannibalisme. Hombre croise des êtres dégénérés, des épaves humaines ou des bandes de pillards impitoyables, mais aussi de très belles femmes, parfois peu vêtues, perles de beauté dans cet univers fracassé; il fait un bout de chemin avec quelques compagnes et compagnons, mais la plupart finissent par être tués, et il se retrouve seul ,désespéré, en défendant chèrement sa peau. Sa compagne la plus durable est une splendide sauvageonne du nom d'Attila. Segura décrit une humanité presque revenue à l'état primitif, un monde cruel, bestial et implacable où survivent des humains barbares à l'allure de pouilleux pathétiques, et quelques êtres décidés à rester en dehors du chaos, comme le héros. Cet univers est sublimé par le dessin superbe et vigoureux de José Ortiz qui pousse sa technique du n/b au plus haut point (la couleur viendra après et sera également saisissante); il atteint ici des sommets dans le réalisme des décors et des visages, sans oublier des filles somptueuses, dans des cases larges, souvent d'une grande violence. Il faut savoir que la série née en 1981 en Espagne, dans le mensuel Cimoc, accuse son ton très espagnol, donc tout est très typé, très macho, très dur, c'était comme ça à l'époque, et on retrouve ce style chez tous les dessinateurs espagnols comme Ortiz qui sont venus travailler en France à cette période. On aime ou on déteste, mais ça reste une série forte.

18/06/2013 (modifier)
Par fab11
Note: 4/5

Voilà une série, qui ne peut pas plaire à tout le monde certes, mais qui se lit rapidement et avec plaisir. J'ai relu cette série très récemment et j'en suis ravi. J'avais feuilleté certains tomes (chez Soleil essentiellement) il y a presque 20 ans et déjà à l'époque ceux-ci m'avaient plu, mais après une relecture je suis devenu fan de ce" Monsieur tout le monde" surnommé Hombre. Si vous êtes collectionneur je vous conseille de vous dégoter les 2 premiers tomes chez l'éditeur Kesselring, en souple et en noir et blanc, ils sont superbes, autrement l'intégrale fera largement l'affaire. Pour en revenir à la série, il est vrai qu'il faut apprécier le thème d'un monde "post-apocalyptique" sinon effectivement on va avoir du mal à accrocher. De plus le héros (alias Hombre) est loin d'être un enfant de cœur, il a parfois des réactions qui risquent de choquer les âmes sensibles. Son seul but est de survivre, par tous les moyens et il ne fait pas de cadeaux, à quasiment personne. C'est donc une bd assez violente, mais qui plaira sans doute aux fans du genre. Le dessin est réaliste et agréable à regarder. C'est certes une série ancienne mais que l'on peut découvrir ou redécouvrir avec grand plaisir.

04/12/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Récit d'aventure post-apocalyptique, je n'ai découvert Hombre qu'aujourd'hui avec la lecture de l'intégrale parue en 1997. L'ambiance de cette série rappelle dès le départ Jeremiah et dans une moindre mesure Simon du fleuve : même décor de pays développé étant tombé dans la décrépitude chaotique, même retour à une civilisation plus proche du western ou du moyen-âge avec malgré tout des éléments modernes comme les armes et quelques véhicules, et même structure en récits courts plus ou moins indépendants. Hombre se révèle cependant, étrangement, un peu plus "adulte" dans sa cible que Jeremiah : un héros beaucoup plus sombre et pragmatique, plus de violence et beaucoup plus de femmes plantureuses aux seins nus histoire d'appâter le lecteur mâle. Le héros est en effet loin d'être un saint : c'est un solitaire qui n'hésite pas à tuer, que ce soit par légitime défense, par vengeance ou parfois même parce qu'il estime qu'il vaut mieux pour lui se débarrasser de tel ennemi avant qu'il ne s'en prenne à lui. Rares sont les moments où ce héros fera preuve de pitié ou de générosité, si ce n'est paradoxalement dans le troisième tome où il sauve et s'occupe d'un bébé, mais par contre où il envoie balader la femme qui pourrait lui servir de mère. Et autour de lui, les morts sont nombreuses, souvent violentes voire très violentes sans tomber dans le gore. Assez réaliste et dur sur ce plan là, donc. Le dessin est plutôt bon. Le trait, d'un style très latin, me rappelle un peu celui de Serpieri dans la technique des premiers tomes. Il gagnera en aisance sur les dernières histoires, prenant une touche un peu plus proche de celle d'un Giraud à ses débuts. Les planches sont donc plaisantes à regarder et à lire. Je reprocherai cependant différentes choses à cette série. D'abord son ambiance très "virile", le monde est dur et seul l'homme dur peut s'en tirer, laissant derrière lui pas mal de cadavres et de femmes éplorées ou violées (mais pas par lui quand même). Un peu trop macho à mon goût comme atmosphère. Ensuite, je n'apprécie pas trop son manque de suivi entre les histoires. Un exemple typique est le fait que la première planche du tome 3 explique la situation post-apocalyptique par une crise économique et énergétique mondiale qui a fait doucement sombrer le monde dans le chaos, alors que dans les derniers tomes on parle soudainement d'une bombe ou d'un conflit nucléaire qui aurait tout dévasté d'un coup. Ah bon ? De même, que devient le bébé du troisième tome ? Et la transition entre chaque histoire ou presque est ainsi décousue, avec changement de décors, de personnages accompagnant le héros et de situations, comme si de nombreux mois ou années étaient passées entre chacune. Et puis bon, au niveau scénario, c'est de l'aventure-action post-apocalyptique : même si cette BD est plutôt bien racontée, réaliste et dôtée d'une certaine personnalité, il faut aimer le genre et moi, à part pour une série comme Jeremiah, je m'en lasse vite.

30/09/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

La série -espagnole- démarre dans le magazine "Cimoc" n°1 de Mars 1981. Réalisée d'abord en noir et blanc, la couleur suivant assez vite, elle se présente sous forme de récits complets. Le graphisme ?... costaud ! vraiment !... un trait fort, nerveux, réaliste qui -parfois- me semble virer vers une sorte de caricature. Un trait qui -par bien des façons- me fait penser au dessinateur Alexis. "Hombre" ?... une série qui offre pas mal de similitude avec "Simon de Fleuve" -à savoir un "errant" dans une société post-apocalyptique- créé huit ans plus tôt. Mais c'est fichtrement bien réalisé. Attrayant par son concept, ses développements et -surtout- la qualité graphique indéniable. Les albums : je n'en possède pas beaucoup, car rares à trouver dans des bourses BD ou "bacs" de librairies. Ed. Kesserling : 2 opus. Ed. Magis-Strip : 2 opus. Ed. Soleil-Productions : 6 opus. Il existe aussi une intégrale. Pas mal, vraiment. Cote perso : 3,5/5.

25/02/2007 (modifier)