Gunslinger Girl
La vie privée et professionnelle de jeunes cyborgs au sein d'un service secret du gouvernement italien.
ASCII Media Works Italie Robots Seinen
Pour combattre le crime organisé, le gouvernement italien a pris une mesure extrême : combattre le mal par le mal. Il a monté une agence, la Social Welfare Agency, qui, sous couvert d'activités sociale et médicale, assure en fait la logistique pour une équipe de professionnels chargés d'éliminer les chefs de clan ou d'assurer la protection de témoins-clefs. La mesure est d'autant plus extrême que les gâchettes de l'agence sont toutes des jeunes filles, conditionnées physiquement et psychologiquement après divers accidents. Placée sous la tutelle rapprochée d'un adulte membre de l'agence, chacune de ces enfants est devenue une véritable machine à tuer, d'une efficacité redoutable.
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Date de parution | 26 Octobre 2005 |
Statut histoire | Série terminée 15 tomes parus |
Les avis
On va continuer à explorer les bas fonds du manga. Nous savons qu'il y a du bon et du très mauvais. Ce titre ne m'a pas intéressé mais pire, il m'a rebuté dans son extrême violence et immoralité. Je suis pourtant attiré par le côté obscur mais pas cela. Combattre le mal par le mal est à l'opposé de mes valeurs. Tuer un pauvre groom dont on est presque tomber amoureux m'a paru insupportable même si on ne verra pas la scène. Le thème des enfants soldats est abordé bien évidemment. Ce ne sont d'ailleurs plus des enfants mais des machines à tuer. Cela fait peur. Sur la forme, on notera de petites cases et des dialogues écrit en minuscule ce qui ne facilite pas l'agrément de la lecture. Bon, en résumé, Gunslinger Girl ne retiendra pas mes faveurs. Très loin de là !
J'ai acheté les premiers tomes de cette serie il y a quelques ans maintenant mais je n'arrive pas à les avancer. L'histoire m'ennuie. Le fait d'y utiliser des gamines comme tueuses robotisées me rebute mais surtout je n'y vois pas d'intéret. Je trouve ce choix bizarre et la relation entre elles et leurs mentors... Pas malsaines mais incongrues... Je n'arrive pas du tout à accrocher à l'idée de ce manga. Et comme les intrigues ensuite oscillent entre une trame un peu thriller et la relation psychologique entre les fillettes et leurs supérieurs, deux thèmes qui ne m'intéressent pas, eh bien je n'arrive pas à avancer dans ces tomes qui trainent dans ma pile de BDs à lire.
C'est vrai que le principe de base de cette série pourrait être discutable : aller chercher dans un hôpital une fillette traumatisée physiquement et psychologiquement pour la reconstruire (au sens propre), lui laver le cerveau et la conditionner, l'entraîner pour en faire une tueuse terriblement efficace, extrêmement fidèle et qui obéit aveuglément aux consignes de son "grand frère", avec qui elle forme un duo atypique d'agents secrets au service du gouvernement. Mais après tout on est dans de la fiction, alors pourquoi pas ! Tomes 1 à 9 Malgré le thème à la base plutôt violent et les couvertures très esthétiques, on ne trouve pas dans cette série que de la baston, des fusillades et des sourires angéliques de fillettes habillées en écolières modèles. Il y a tout un travail d'exploration psychologique des personnages, par flash-backs et autres histoires "parallèles" aux missions proprement dites. Les certitudes n'ont pas le temps de s'installer et l'ennui non plus. Quand on oublie qu'on a affaire à des cyborgs, on nous balance une froide scène de fusillade, quand on oublie que ce sont des jeunes filles presque comme les autres, on nous raconte une histoire plus sensible voire même poignante où surgissent des émotions fortes et des souvenirs enfouis, quand on oublie que les patrons de cette société n'éprouvent aucun sentiment humain vis à vis de leurs "choses", on assiste à une scène où des scientifiques à la pointe du progrès nous choquent par leur cynisme et leur détachement vis à vis de ces jeunes filles "améliorées". Le dessin est très bon, détaillé, dynamique et efficace, son style "kawaii" est à l'opposé total de la nature de l'histoire. C'est beau et dérangeant à la fois mais en tous les cas, cela participe grandement à la qualité de cette série toute en contrastes. Et puis mine de rien, on s'attache à ces duos grand frère / petite soeur mais aussi aux personnages secondaires, même chez les "méchants". Tomes 10 et suivants Bon, sur la longueur, ça finit par tourner un peu en rond et le T11 est clairement très en dessous des autres, et un peu ennuyeux... On est loin de mélange d'émotions provoqué par les premiers tomes. Après lecture de 13 tomes, j'avoue que la lassitude s'est définitivement installée et je me désintéresse petit à petit de tout ce petit monde, je ne pense pas continuer si suite il y a...
Je m'en serais tenu aux 5 premiers tomes voire même jusqu'au tome 10 (ce dernier étant d'ailleurs exceptionnel), j'aurais mis 5 étoiles, mais la série semble s'être perdue dans son tournant final, celle-ci étant quasiment terminée maintenant. Gunslinger Girl, c'est un concept un peu incongru -une organisation secrète du gouvernement italien qui transforme des petites filles en cyborgs pour faire son sale travail- sur lequel il faut passer pour découvrir un ensemble centré sur les personnages et leurs relations complexes. Si, à terme, les tout derniers tomes se concentrent sur un ennemi précis et tombent un peu dans une surenchère d'action assez peu crédible, le concept d'origine de ce manga (qui couvre la majorité de ce dernier) est bien différent. Le concept de base est comme stipulé plus haut incongru certes, mais dans la majeure partie du récit il y a recherche de vraisemblance sur tout ce qui a été construit autour: les événements, les personnages... Il se dégage de certains chapitres une ambiance assez onirique, des réflexions sans paroles sur le conditionnement, sur cette paix apparente (symbolisée par l’innocence de ces jeunes filles) opposée à ce combat quotidien. L'affrontement est au départ général: le terrorisme dans sa globalité, de façon quotidienne. C'était un temps plus subtil du manga où on passait de situations en situations, découvrant diverses personnalités au travers d’ennemis assez peu caricaturaux. Tout camp avait ses aspirations, ses torts, chacun se battait pour ses colères, pour citer les paroles d'un des personnages. Accessoirement, on découvrait aussi l’Italie, on voyageait, on traitait de choses extérieures au récit telles que l’art, la littérature ou l’Histoire en les incorporant à l’histoire pour renforcer cette sensation onirique en découvrant les personnages. Jours après jours, missions après missions, Gunslinger Girl était un portrait de ces destins croisés, un manga qui mettait en avant des émotions contrastées. J'ai beaucoup de mal à comprendre qu'il soit possible de mettre la note minimale à ce manga, encore plus qu'on puisse s'imaginer des objectifs fantaisistes au fait de mettre en scène des petites filles avec des armes à feu, ce qui avait bien évidemment pour but d'opposer leur innocence (pourtant mise en évidence mille fois dans le manga) à la violence dont elles font preuve. A moins d'avoir un sérieux souci je ne vois pas où on peut y voir avant tout autre chose. Pour revenir à l'évolution même du manga, il a sensiblement changé de cap deux fois (tomes 6-8, et tomes 11-fin (15?) si l'on excepte la partie flash-back). Je n'aurais réellement à reprocher au premier virage qu'un léger manque de fidélité avec les sensations des débuts, car le récit reste très bon. Pas vraiment de regrets donc, surtout qu'il y a un retour par la suite. Les tomes finaux sont une autre affaire, je pourrais décortiquer cette partie de l'histoire mais j'ai déjà beaucoup écrit donc je serai bref. Dans l'absolu, c'est loin d'être mauvais, mais considérant ce qu'était Gunslinger Girl je ne pouvais qu'attendre autre chose. Certains passages précis m'ont contenté, mais l'ensemble est médiocre, tombant un peu dans la surenchère surtout dans la toute fin. C'est dommage et ça altère un peu mon jugement final pour ce qui était un coup de coeur tombé du ciel. Je n'en reste pas moins marqué par cette série, par ses personnages, et je la relirai très probablement.
Manifestement les autres lecteurs de ce manga ont pu passer au delà du postulat de départ, pas moi. L'image des femmes portant des gros flingues est un symbole très fortement érotisé qui est utilisé à outrance dans nombre d'œuvres de tout support visant un public mâle. Mais, dans "gunslinger girls", à la place de femmes mures et plantureuses pouvant légitimement susciter le désir chez le lecteur, on a de petites filles préadolescentes, aux grands yeux et en jupe courte, maternées par un grand "frère" avec qui elles ont une relation des plus ambigües. Moi, ce n'est pas que ça me dérange, ça me donne envie de vomir. Surtout quand on voit ces jeunes fillettes poser de façon langoureuse le temps d'une illustration ou montrer leur petite culotte (pas trop souvent heureusement, mais quand même) tout en dézingant à la mitraillette. Si encore l'utilisation de petites filles en tant que cyborgs tueurs avait été justifiée par le scénario, cela aurait pu servir de base de réflexion dérangeante, mais intéressante. Mais, non, ce postulat improbable et aberrant n'est jamais justifié, et il faut donc bien se rendre à l'évidence : l'auteur nous livre un fantasme malsain (du genre que les japonais nomment "lolicon" - lolita complex - amateur de petites filles), et l'enrobe d'ambigüité pour que ça passe. Chez moi, ça ne passe pas. Du tout.
J'ai rarement des "coups de cœur" pour une œuvre mais là c'en est un ! J'aime beaucoup cette œuvre que je vous conseille vivement. Immédiatement, j'ai été saisi et bluffé par la qualité du graphisme. Sans doute le plus beau manga qu'il m'ait été donné de lire. Quelle finesse, quelle richesse, quel talent ! D'ailleurs, hormis le format (200 pages A5 N&B) et le sens de lecture (japonais), ce manga est bien plus proche d'une BD franco-belge que d'un manga. Sans doute parce que l'histoire, la culture, les personnages sont européens (italiens en occurrence) et qu'aucune trace de "japoniaiserie" n'est présente dans cette œuvre (aucune déformation, goutte de sueur, fan service, etc..) mais aussi parce qu'aucun élément de culture japonaise n'est présent : les personnages sont européens, habitent en Europe, conduisent des voitures européennes, mangent européen, pensent européen... Bref à conseiller même à ceux qui sont réfractaires aux manga ! D'ailleurs on se dit rapidement qu'on a affaire à une BD faite en Europe par un européen car il est impossible de s'imprégner autant de l'histoire et de la culture italienne sans y vivre... Et pourtant, cette œuvre est bien éditée au japon avant d'être édité en Europe... Etonnant. Mais ce qui m'a scotché c'est l'histoire, les personnages et le scénario. Et là ça va être beaucoup plus compliqué de vous expliquer à quel point cette œuvre et poignante, complexe et intéressante. Mais essayons: Cette œuvre est à la fois une satire politique de l'Italie gangrénée par différents courants mafieux et terroristes, un manga d'action narrant des interventions de type "GIGN" et une réflexion sur les limites des manipulations mentales et psychologiques. Tout un programme, bien difficile à résumer en quelques mots, vous l'aurez compris. Les cyborgs, héroïnes malgré elles de ces aventures, ont toutes des histoires personnelles horribles (le mot est souvent faible) qui leur valent d'être transformées en machine à tuer, physiquement grâce à de nouveaux corps et mentalement grâce à un lavage de cerveau. L'agence qui les "emploie" est une sorte de GIGN top secret à la pointe de la recherche médicale (c'est des cyborgs quand même !) chargé de mission nobles (démantèlement de réseau terroriste) et moins nobles (liquider un opposant au régime) mais toujours discrètes. Dans cette œuvre personne n'est blanc (surtout pas le gouvernement, ni même les héroïnes), mais personne n'est totalement noir non plus (pas même les activistes), tout est d'un gris plus ou moins foncé... C'est une des forces de cette œuvre selon moi, car tout est présenté sous un jour totalement crédible. A noter : cette œuvre existe également en animé de très, très, belle facture mais ne contant que les tous premiers chapitres de ce manga et présentant donc moins d'intérêt. Un bémol : la violence physique et mentale de certaines scènes aurait largement nécessité une interdiction aux mineurs de 16 ans. Cette œuvre est un seinen destiné, dans son dessin comme dans son sujet, à un public adulte. J'espère vous avoir donné envie de lire ce manga car ce serait vraiment dommage de passer au travers d'une franche réussite.
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