Manos Kelly
Western généreux dessiné mais aussi scénarisé par l'un des co-auteur de la fameuse série Mac Coy.
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Auteurs espagnols Editions du Long Bec Le Texas, de la domination espagnole aux Etats-Unis Les années Métal Hurlant Les petits éditeurs indépendants Mexique et mexicains Rambla [USA] - Les déserts Nord-Américains
1848. Manos Kelly est un jeune aventurier mexicain, marqué par la mort de ses parents lors du siège dix ans plus tôt de Fort Alamo. Témoin du racisme qui oppose toujours mexicains et américains dans un Texas ravagé par la guerre, Kelly sauve un jour une jeune indienne des griffes de brutes... Cela lui vaudra d'être recueilli avec son ami Siglo par le peuple de cette femme lorsqu'ils manqueront de peu d'être tués dans une attaque de diligence. Malheureusement, la vie paisible qu'ils pourraient trouver avec les indiens pueblos sera troublée par la cupidité des hommes...
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Date de parution | Juillet 1973 |
Statut histoire | Une histoire par tome (4e histoire uniquement parue dans l'intégrale) 3 tomes parus |
Les avis
Cette série m'intéressait parce que j'aime bien le dessin de Palacios et que son autre western 'Mac Coy' fait partie de mes séries westerns préférées. J'ai fini par trouver les deux albums parus chez Mon Journal. J'ai trouvé que c'était pas mal. Du bon western qui manque toutefois un peu d'originalité (le point le plus original selon moi vient de la violence qui est beaucoup plus crue que d'autres western publiés à la même époque). Le personnage principal n'est pas des plus charismatiques, et je n'ai pas ressenti d'empathie pour les personnages. Le point fort est le dessin de Palacios, qui est toujours bon et j'aime bien les couleurs vieillottes. J'ai un peu l'impression que les deux aventures suivantes sont meilleures que les deux premières. Le problème est que même l'intégrale est épuisée en magasin, alors pour lire la suite je devrais croiser les doigts et espérer la trouver en bouquinerie un jour ou espérer qu'un nouvel éditeur réédite cette série.
J’ai découvert le travail de Palacios – comme beaucoup je pense – avec la série Mac Coy, et j’avais alors beaucoup aimé ce dessin, très particulier. Et c’est plus tardivement que j’ai eu sous les yeux le premier album de sa série western précédente, « Manos Kelly ». Il m’a fallu pas mal d’années pour dégotter les deux autres albums parus en France (surtout le dernier, « L’or des caballeros »). Ironie du sort, un mois à peine après avoir acheté cet album, je tombe en librairie sur l’intégrale, qui venait de sortir. Et que je me suis empressé d’acheter. C’est que, non content de reprendre les trois tomes parus chez les Humanos (en leur redonnant au passage leur titre d’origine), elle contient en plus la première histoire dans laquelle apparait Manos Kelly (en Noir et Blanc) et une dernière histoire – cette fois-ci en couleur – « La guerre Cayuse », toutes deux totalement inédites en France. Le dessin de Palacios est vraiment très bon. Son trait est gras (c’est très visible dans la première histoire/prologue en Noir et Blanc) et sa colorisation est à la fois baroque et psychédélique, avec des couleurs criantes, beaucoup de rouge, d'orange. C’est original, peut-être daté années 1970, certes, mais moi j’aime bien ce parti pris esthétique. Les scénarii sont bons – les albums forment une histoire unique, même si chacun développe une aventure. A ce propos, à la fin de la dernière histoire, « La guerre Cayuse », un nouvel album était annoncé (d’ailleurs l’aventure n’est clairement pas finie), ce qui est frustrant. Je ne sais pourquoi ce projet n’a pas été au bout – même si je suppose que Mac Coy a éclipsé « Manos Kelly » et accaparé Palacios. A noter le souci de Palacios de se documenter concernant les tribus indiennes, et la mise en avant de la colonisation espagnole de ce Sud-Ouest des Etats-Unis naissants et du Mexique. A compléter avec les albums de Kresse (Mangas Coloradas par exemple). Alors, certes, on peut noter quelques facilités, des raccourcis maladroits et quelques dialogues et voix off un peu ratés, mais globalement, c’est une série que j’aime bien, avec un dessin qui sort vraiment du lot. Pour finir sur l’intégrale, je note quelques changements de texte (dialogues parfois, mais surtout commentaires off) et une colorisation plus léchée, moins grasse parfois que dans les albums des Humanos. Western baroque à découvrir !
Pour moi, Palacios était synonyme de Mac Coy, le Western auquel il aura consacré presque toute sa carrière. Et bien non, la carrière de Palacios ne se résumé pas à cela. La preuve avec cet excellent Western qu'est " Manos Kelly" qui malheureusement n'aura pas été à son terme, faute de temps ou de succès. La particularité de cette série qui n'aura connue que 4 épisodes complet est de se situer dans la partie Espagnole des États-unis au moment de la conquête de l'Ouest. Elle se situe donc du côté du Texas et de la Californie. Très précise au niveau des références historiques, on y voit comment la présence Espagnole s'est imposée à partir du Mexique, avec l'inévitable luttes contre les tribus Indiennes implantées la depuis l'origine, et l'Avancée des migrants Européens fuyant la misère consécutive à la révolution industrielle. Manos Kelly est au carrefour de ces croisements de population. Fils d'un Irlandais et d'une Hispanique, il parcourt cette partie du pays, poursuivant notamment un certain Moriarty qui développe un sinistre commerce en expropriant les détenteurs de terres riches en or, et en détroussant certains particuliers, s'appuyant notamment pour ce faire sur une tribu Indienne, les Com manches. Il le traquera jusque dans les montagnes de la Siéra Nevada, la ou cette série s'achèvera brusquement. Et c'est dommage. Si le trait de Palacios est encore hésitant dans les deux premiers épisodes, il s'affirme ensuite ensuite à partir du troisième épisode ou son trait est superbement mis en évidence par de jolies couleurs. À la fois criante de réalisme dans ses scènes de violences, certaines attitudes des personnages feront immanquablement penser au western Spaghettis de Sergio Leone en vogue au début des années 70. Les éditions du long bec ont eu l'excellente idée de proposer une intégrale comprenant un tome 4 inédit en France de même qu'une histoire courte en Noir et blanc tout aussi inédite. Un vrai bonheur pour les amateurs du genre !
Cette création en 1971 dans le magazine espagnol Trinca est traduite en France par Aventures et Voyages puis les Humanos, mais elle ne connaitra que 3 épisodes, car son auteur, Antonio Hernandez Palacios installé en France, se consacrera à sa série la plus connue, Mac Coy. Western violent et brutal inspiré par les westerns ''spaghetti'' de l'époque, marqué par un certain sadisme, cette bande conte les aventures d'un métis déraciné, un anti-héros meurtri par les épreuves, qui erre entre le Mexique et le Texas. Le trait nerveux et le style heurté de Palacios (qui venait de se faire connaitre dans son pays avec Le Cid) sont déja affirmés, dans une débauche de couleurs qui privilégie les orangés et les rouges, bref, un style quasi hyperréaliste qui n'a pas permis à cette série de connaitre le succès qu'elle méritait, trop éclipsée par Mac Coy. On pourrait presque dire que Manos Kelly préfigure des bandes comme Durango ou Wanted. En tout cas, elle mérite d'être redécouverte.
Costaud !… Manos Kelly ?… enfant, il fut l’unique rescapé de l’attaque de Fort Alamo par les troupes mexicaines de Santa Anna. Un solitaire qui traîne son mal-vivre d’années en années… Son dernier boulot effectué, il n’a plus qu’une idée : retourner dans la ferme abandonnée de ses parents décédés et tenter de la remettre sur pieds. Pas de chance, sa première rencontre va l’emmener sur une route désertique où la mort rôde à chaque instant. Et cette mort, il va la côtoyer au long des épisodes… Directement, Palacios fait entrer dans le vif du sujet. Il plante décors et personnages pour des aventures vraiment haletantes. Pas de chichis : ça flingue à tout va dans une longue série de pages captivantes où Palacios donne vraiment libre cours à une certaine démesure. Chaque postulat est facile : c’est tuer ou être tué. Et de ce côté là, rien à redire, les flingues et carabines crépitent régulièrement au cours des pages. Le dessin ?… un style reconnaissable dès les premières cases ; un trait réaliste, baroque, nerveux mais bien lisible mis au service d’une mise en page explosive au découpage acéré. La palette de couleurs, elle aussi, est une sorte de personnage à part entière et participe à sa façon à l’action. Bien pensé, bien scénarisé, très bien dessiné : une bien bonne série hélas pas trop connue. Palacios se fera surtout remarquer avec un autre héros : Alexis Mac Coy (voir sur le site). Vraiment pas mal.
L'auteur hispanique Antonio Hernandes Palacios nous livre une histoire solide et agréable, qu'il illustre avec son style si personnel. Le héros irréprochable, le second couteau truculent, la jeune femme sublime, le chef indien juste et sage, le méchant fourbe et cruel, la narration feuilletonesque et la naïveté de certaines situations (la vallée pueblo inaccessible ...) nous valent une série classique loin des préoccupations réalistes des oeuvres des années 70 (date de création de cette série). Il faut tout de même souligner un réel souci de documentation, de même que la violence ou la cruauté de certaines situations mettent cette série clairement au-dessus d'une production de routine. Bien évidemment, il faut souligner la singularité du dessin, très complexe, aux choix d'angles parfois étranges, complété par une mise en couleur expressive avec des dominantes jaunes, orangées ou rouges... Composée de trois tomes, cette série d'abord publiée par les éditions Mon journal est ensuite reprise par les "Humanoïdes Associés" à partir du dernier album, qui propose en quatrième de couverture une illustration inédite. Etait-elle le prélude à une quatrième aventure jamais publiée en France ? Sans doute car Manos Kelly n'a pas le temps de mettre hors d'état de nuire un assassin qu'il poursuit à la fin de ses aventures qui restent donc inachevées. Une série méconnue qui mérite le détour pour les qualités de son auteur.
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