Lie-de-vin
Un grand roman graphique !
Corbeyran Ecole Emile Cohl Petits villages perdus
Lie-de-vin est un gamin de 14 ans. Il aurait pu être beau. C'est raté. Un énorme tache traverse son visage de part en part. Cette tache, c'est aussi le seul souvenir qu'il ait de sa mère, avant qu'elle ne l'abandonne. Aujourd'hui, Lie-de-vin vit avec ses deux tantes, Perrine et Albertine. Il vit dans un petit village à l'agonie. Tensions, mystères, silences et règlements de comptes. Mais surtout, aujourd'hui, Lulu a disparu. Lulu c'est son chien et Lie-de-vin est bien décidé à découvrir ce qu'il s'est passé... Je vous laisse découvrir la suite...
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Date de parution | Septembre 1999 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Découvert à l’époque de sa sortie, la relecture récente n’a pas démenti mon impression. Un chouette roman graphique concocté par 2 auteurs qui ont pris le temps de la réflexion. La peinture d’un petit village en perdition traitée façon thriller campagnard. Du très bon Corbeyran (vous la lirez pas souvent de ma part cette phrase), l’ambiance village perdue, avec tout son microcosme, est superbement retranscrite. De bons personnages, à commencer par notre jeune héros, l’idée des enregistrements cassettes est très bien vue, c’est à travers lui que l’on découvre cet univers, ses pensées et visions des chose participent grandement à l’attractivité du récit. Les autres protagonistes ne sont pas en reste, de bons portraits, on y croit à ce petit monde. Une autre bonne idée du récit est de s’inscrire dans une longue temporalité, chaque chapitres apportent sa pierre à l’édifice à l’histoire. Une enquête qui peut paraître peu affriolante mais une histoire bien maîtrisée. Niveau dessins, je découvrais Olivier Berlion, du très bon, son trait et couleurs apportent énormément au plaisir de lecture. Une belle osmose pour un bon moment.
Quand je vois le catalogue de BD du dessinateur, je ne m'étonne pas de celle-ci qui correspond assez bien à son style : vieil France, petite campagne, ambiance assez cloitrée. J'aime bien cette ambiance, étant moi-même née dans une campagne alsacienne qui sentait bon le crottin, mais je trouve qu'il réussit bien à retranscrire avant-tout une ambiance de promiscuité forcée entre les différents protagonistes. Ce qui renforce le drame qui se joue, lorsque l'on ne veut pas forcément vivre aux côtés des autres ... Je dis ça surtout parce que c'est ce qui ressort de ma lecture : la sensation de personnages coincés dans leur village et leurs vies, sans avoir de possibilité de s'en sortir, dans tout les sens du terme. Chacun est prisonnier, souvent de sa famille. C'est bien retranscrit et ça fait écho en moi à des situations que j'ai pu vivre. En dehors de ce ressenti personnel, j'aime bien le scénario de Corbeyran. C'est progressif, on découvre petit à petit l'histoire et ce dont ça parlera. Chaque élément nouveau s'ajoute, jusqu'au final qui nous laisse sur un petit gout amer d'incertitudes. Le dessin accompagne à merveille cette histoire, plaçant bien l'ambiance d'une France profonde, rurale et qui sent, pour beaucoup, le passé plutôt que l'avenir. C'est une lecture très plaisante, que je conseille aux fans de l'auteur comme aux autres.
Un one-shot différent de ce que fait habituellement Corbeyran et il devrait faire ce genre de choses plus souvent. L'intrigue est bonne quoique le personnage principal m'a laissé un peu indifférent et que la fin n'est pas à la hauteur du reste. De plus, je n'ai pas eu l'impression de lire une bd exceptionnelle. Certains passages sont très forts et l'intrigue est bien maitrisée, mais à aucun moment je n'ai trouvé ça vraiment mémorable. C'est au niveau du 'pas mal sans plus'. Pour ce qui est du dessin, c'est un dessin réaliste qui sait comment créer une atmosphère et je l'aime bien sans que ça fasse partie de mes styles préférés.
La première impression que je garde de ce récit est une sensation. Sensation de chaleur moite, collante. Sensation de mal-être. Envie de prendre une douche pour me débarrasser de toute cette crasse. Au niveau du climat, je peux dire que les deux auteurs ont réussi leur coup ! L’intrigue principale n’apparait qu’au fil de la lecture, étouffée d’abord par cette chape de plomb, par cette ambiance, par ces personnages, par cette lascive moiteur, par cette narration à la première personne… par ce climat. Mais elle est là, bien présente et prend son essor dans la seconde partie du récit. Nous basculons alors dans le drame campagnard, dans le secret de famille, dans le fait divers sordide. Les personnages gardent ce poids sur leurs épaules. Aucun n’est admirable, tous ne sont pas détestables mais je me demande qui parmi eux peut être considéré comme innocent. A nouveau, une odeur de sueur rance flotte sur ce village. Les fausses pistes nous gardent en haleine, les révélations se succèdent, les bourreaux apparaissent dans toute leur médiocrité, dans toute leur innocence, serais-je tenté d’écrire. Et toujours ce poids, cette impression d’assister à un stupide gâchis… aussi stupide qu’inévitable. Aux pinceaux, Berlion livre à nouveau un travail impeccable. La colorisation contribue à cette sensation de chaleur, de moiteur. Le trait réaliste ancre l’histoire dans sa réalité, dans sa matérialité. L’ensemble m’aura offert un de ces polars campagnards dans lesquels le théâtre de l’action est autant sinon plus important que l’action en elle-même. Je me sens moite… Vais prendre une douche…
Un formidable réquisitoire pour le droit à la différence, pour la tolérance et la liberté de penser. Et quelle couverture, laissant à penser qu'il s'agit d'une histoire pleine de sensibilité, avec une ambiance et des personnages ayant des choses à cacher... La couverture ne ment pas. La collaboration Corbeyran/Berlion atteint là un sommet. A LIRE ABSOLUMENT !
Pas mal, mais pas transcendant. L'histoire démarre tranquillement, ce qui nous permet de découvrir les principaux personnages et l'environnement dans lequel va évoluer tout ce petit monde. Rien ne se fait dans la précipitation. On sent bien que les auteurs se sont investis dans un projet qui leur tient à coeur et qu'ils ne veulent rien négliger. Pour autant, malgré quelques rebondissements bien sentis et de jolis dessins (quoiqu'un peu figés), l'intrigue ne m'a pas passionné outre mesure. La lecture a été agréable mais je n'ai pas été marqué par cette BD. Je n'ai pas non plus eu envie de m'y replonger. En effet, après l'avoir refermé, j'ai très vite oublié cet album. Je n'y ai repensé que lorsque je suis tombé dessus par hasard, sur BDthèque. Quand on y regarde de plus près, l'histoire n'est pas d'une grande originalité. De plus, elle souffre de quelques longueurs, notamment avec ce dernier chapitre pas forcément utile.
Voilà un bel album. Pour vous remettre dans mon contexte, je venais de lire le tome 1 de "Star Wars – Legacy"… Je sautais donc du coq à l'âne sur tous les points. D'un comics, ultra moderne, fantastique et bourré d'adrénaline pour arriver sur une BD bien franchouillarde. J'avais peur de la transition… Et pourtant, la qualité de cet album a su me convaincre dès les premières pages. Si le saut graphique est difficilement explicable, j'ai tout de suite plongé dans ces couleurs pastels, dans ce trait léger, dans cette ambiance calme et feutrée d'un village moribond des monts Rhône-Alpin. Le village m'a plongé directement dans cette région que je connais si bien pour y être né et y vivre encore… Et puis, le calme, la voix off omniprésente, cette manière de raconter en lisant les pensées de Lie-de-vin, est prenant. Rapidement, l'ambiance mystérieuse supplante tout le reste et on se laisse guider en ce demandant bien où Corbeyran veut nous amener. Corbeyran, ce scénariste touche à tout et talentueux, nous propose ici une histoire basée uniquement sur les sentiments et les relations humaines. Pas de grand concept, pas d'action débordante. Non, juste une vie normale dans un village normal avec des personnes normales. Presque trop simple me direz vous… Un drame familial comme il pourrait s'en produire tous les jours. De plus la qualité de la narration, la qualité graphique avec sa couleur directe sont d'une homogénéité surprenante. Ces deux auteurs étaient fait pour se rencontrer et raconter CETTE histoire là. Ce n'est pas forcément bouleversant, ce n'est pas forcément puissant, mais c'est suffisamment prenant et surprenant pour en faire une très belle bande dessinée !
On entre tout de suite de plein pied dans un décor campagnard avec les mentalités de villageois très spécifique à ce mode de vie. On suit le parcours de ce petit garçon orphelin avec beaucoup d'intérêt grâce à une narration qui identifie ses pensées. Et là, première surprise, cela n'handicape pas l'avancée de l'histoire comme c'est souvent le cas. Point de narration pesante, donc. Le dessin est subtil mais j'aurais préféré de plus jolis visages féminins: le contour est trop rond à mon goût. La gente féminine n'est pas non plus à son avantage dans ce scénario. Et puis, le dernier chapitre de l'histoire est celui de trop. Honnêtement, en matière de criminologie, c'est totalement absurde ! Je ne souhaite pas entrer dans le détail pour ne pas gâcher la fin de ce récit aux différents lecteurs. Cette bd recèle tout de même de grandes qualités et je la conseille à la lecture.
J'ai surtout été charmé par le dessin de ce one-shot. La colorisation est superbe et tranche vraiment par rapport à la majorité des BD que j'ai lues. L'histoire est limite malsaine sur certains point, mais c'est cela qui en fait sa force. J'ai lu cette BD grâce au nom du scénariste : Corbeyran Ce one shot sort complètement de sa production habituelle et démontre qu'il est vraiment talentueux. Comme souvent, il sait choisir ses comparses pour la partie graphique. Un beau travail d'équipe qui mérite au moins une lecture.
Une BD avec Berlion aux dessins c’est toujours sympa. Si je n’ai pas été complètement conquis par Lie-de-vin c’est plutôt parce que j’ai trouvé quelques longueurs durant la lecture. C’est pas ennuyeux, mais Corbeyran prend bien le temps de tout nous raconter. Un peu comme une longue phase de description dans un roman. Après la présentation du village, on fait connaissance avec tous les habitants, leurs habitudes, leurs boulots, leurs humeurs… Une fois que cette longue mise en place est achevée quelques péripéties viennent enfin pimenter l’histoire. Et là j’ai plus accroché. C’est vrai qu’elles sont bien trouvées et que du coup le scénario, qui me semblait un peu plat, se révèle finalement très bon. Dommage que cela manque de rythme.
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