Hammerfall

Note: 2.88/5
(2.88/5 pour 8 avis)

Le jour de son mariage, le clan de Harald Larsson est attaqué et emmené en esclavage. La saga de sa vengeance se confondra avec le combat des Vikings et des Francs, de leurs deux mondes, leurs deux civilisations, leurs deux religions.


476 - 986 : Moyen-Âge, Francs, Mérovingiens, Carolingiens... Charlemagne Pays scandinaves Vikings

Le jour de son mariage, le clan de Harald Larsson est attaqué et emmené en esclavage. La saga de sa vengeance se confondra avec le combat des Vikings et des Francs, de leurs deux mondes, leurs deux civilisations, leurs deux religions. C'est durant l'automne 794 que la destinée de Harald Larsson bascule : sa famille et son clan sont attaqués et massacrés ou réduits en esclavage, le jour même où il devait se marier avec la merveilleuse Lina. Björn le Beau, son ravisseur, est un svear (un viking) banni par les siens, qui semble revenu pour se venger du clan Larsson. Dès lors, Harald n'a plus qu'un seul but : reconquérir sa liberté, retrouver sa fiancée et venger l'honneur de sa famille. Des rudes hivers scandinaves, que les svears appellent « la Peine du serpent », aux murailles de Rome ou aux forteresses d'Aix-la-Chapelle, le jeune homme devra surmonter maintes épreuves, imposées par des hommes ou des dieux... Sa tragique histoire d'amour se liera au destin d'une Europe naissante. Car derrière le sanguinaire Björn le Beau plane l'ombre d'un faiseur d'empire nommé... Charlemagne.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Avril 2007
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série Hammerfall © Dupuis 2007
Les notes
Note: 2.88/5
(2.88/5 pour 8 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

04/04/2007 | Ro
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Le cadre dans lequel se déroule cette histoire est relativement original, dans ce haut moyen-âge en mutation, à la fin du VIIIème siècle. Runberg a bâti une intrigue imbriquant Francs du roi Charlemagne, divers clans vikings, des Saxons et, fantastique oblige, des divinités ou peuples fantasmés nordiques. Le premier album est plutôt engageant – et le lexique qui l’accompagne en introduction est bien fichu et donne une patine de sérieux à l’ensemble, tout en éclaircissant quelques points pour le lecteur qui ne connaitrait pas le contexte de l’époque. Si je suis rentré facilement dans cette histoire, j’ai trouvé qu’au bout d’un moment elle trainait un peu en longueur, perdant et intérêt et clarté au fur et à mesure que nous avancions dans l’intrigue (et que Charlemagne et le monde carolingien perdaient en importance dans celle-ci en fait). Surtout, à partir du deuxième tome, le fantastique prédomine trop, au détriment d’aventures médiévales qui pouvaient se suffire. Et le dernier tome est à cet égard bien trop obscur (j’avais parfois du mal à suivre certains passages – il devient de plus en plus dur de savoir qui est qui, dans quel lieu nous nous trouvons, les allers-retours incessants entre divers théâtres d’opération et la multiplicité des intervenants gênant la compréhension), et le fantastique teinté de mythologie devient trop prégnant, déséquilibre beaucoup trop l’histoire, tout en la rendant moins aisée à suivre. Au final, même si j’ai aimé le départ et une partie de l’histoire, et si le dessin de Talijancic est plutôt bon, dynamique et agréable, je sors quelque peu frustré de ma lecture. La richesse du contexte suffisait je pense à bâtir une aventure qu’il aurait fallu ne pas alourdir avec une surdose de fantastique.

02/06/2020 (modifier)
Par kanibal
Note: 3/5
L'avatar du posteur kanibal

Dans cette BD l'intrusion du fantastique m'a vraiment déplu, il n'était pas nécessaire de partir dans le fantastique. Le scénario a perdu toute son authenticité dès l'apparition des premières créatures, et le choc des civilisations tant attendu a eu plus un effet de soufflé. Les dessins sont assez laids, il ne faut pas se fier aux belles couvertures.

29/04/2012 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Hammerfall s'annonce comme le début d'une saga assez ambitieuse, mettant en scène un conflit de civilisations entre ceux qui ne s'appelaient pas encore vikings et l'empire chrétien de Charlemagne. Décor historique original pour un scénario qui s'entame joliment. La couverture de Nicolas Fructus annonce la couleur : elle est superbe. Le dessin des planches est plus inégal. Quoique soigné, le style de Boris Talijancic n'est pas exempt de défauts. Les visages, par exemple présentent bien quand ils sont vus de près - même si leurs expressions sont souvent figées - mais paraissent plus brouillons dès que l'on s'éloigne un peu. Et pourtant certaines images sont vraiment jolies. Je pense par exemple à la dernière planche du premier tome qui est très travaillée. L'ensemble visuel est rehaussé par les couleurs d'Irène Häfliger qui sont certes sobres mais harmonieuses et donnant un bel aspect professionnel aux pages de l'album. Nous avons donc là une BD au dessin relativement bon et dont la narration graphique est tout à fait fluide. Le récit nous place directement dans un décor viking, ou plutôt svear puisqu'à l'époque, 794 après J-C, les vikings ne s'appelaient pas encore ainsi. Les auteurs maîtrisent parfaitement ce décor historique, les noms et usages ainsi que la mythologie de l'époque, les restituant avec plus de sérieux que de nombreux autres récits vikings plus fantaisistes. Le scénario s'entame de manière assez classique, avec un mariage bouleversé par l'attaque d'un ancien banni revenu se venger à la tête d'une armée composite de svear, saxons et francs. Le héros, sa fiancée et ses proches se retrouvent alors tous réduits en esclavage et menés vers une direction mystérieuse par cette armée aux objectifs non moins mystérieux. Initialement dans une ambiance purement historique, le récit laisse apparaître peu à peu des intrusions de fantastique, légendes et mythologie nordique faisant doucement leur apparition jusqu'à la dernière planche du tome 1 qui nous plonge sans ambiguïté dans le médiéval fantastique. Cette BD plaira tout d'abord aux amateurs de récits viking et scandinaves. Mais son scénario va au-delà de ce seul aspect puisqu'il semble bien nous diriger vers un conflit géopolitique et religieux plus large, mettant en scène les dieux nordiques, les fidèles du Christ, l'empire chrétien de Charlemagne, les créatures surnaturelles scandinaves et au milieu de tout cela, les svears qui font presque figure de victimes. Autant dire que les amateurs d'histoire médiévale, de conflits de civilisations, d'oppositions religieuses et de mythologie seront ravis. J'attends donc la suite avec un véritable intérêt, me demandant jusqu'où tout cela peut nous mener.

04/04/2007 (modifier)