L'Homme de la Toundra (Toudo no Tabibito)
Six nouvelles et autant d'histoires d'hommes confrontés à une nature sauvage, tantôt cruelle, tantôt miséricordieuse, mais toujours grandiose.
Alaska Froid. Neige. Glace Jack London La Montagne Sakka, l'autre manga Seinen Shogakukan Taniguchi
Perdus dans le grand nord, deux hommes ne doivent leur survie qu'à l'apparition providentielle d'un vieux chasseur, qui leur confie une étrange légende; cernés par les loups, deux explorateurs partis enterrer un de leurs compagnons en Alaska luttent pour leur survie; dans le Japon des années 20, un homme part sur la piste de l'ours qui a tué son fils; un biologiste marin se met en quête du mythique cimetière des baleines... Six nouvelles et autant d'histoires d'hommes confrontés à une nature sauvage, tantôt cruelle, tantôt miséricordieuse, mais toujours grandiose. A travers des récits marqués par un profond respect de la vie animale, Jirô Taniguchi rend hommage à l'oeuvre de Jack London, dont il est d'ailleurs question dans la première histoire. Au sein de cet ensemble singulièrement cohérent, une nouvelle se distingue pourtant: L'appartement Shokaro qui évoque de manière subtile un Japon disparu. Textes de l'Editeur
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Date de parution | 22 Février 2006 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Jiro Taniguchi est l’auteur qui m’a fait découvrir et aimé d’une certaine manière le manga. J’ai adoré son fameux Quartier lointain ainsi que Le Journal de mon père ou encore Le Sommet des dieux. Par la suite, ses publications en Europe ont été moins bonnes que ces purs chefs-d’œuvre. Il était sans doute difficile de faire mieux. On a l’impression d’avoir assisté à des publications de moindre importance en remontant loin dans son passé pour regrouper des œuvres dont certaines de jeunesse. Racler tous les fonds de tiroir pour surfer sur le succès d’un mangaka est chose courante et on ne dénoncera pas ce type de marketing. On n’est pas là pour cela. Sur la forme, l’homme de la toundra est un recueil de six nouvelles assez diverses. Le thème est celui du grand nord, de l’Alaska ou du Yukon voisin et en général des déserts blancs. La première nouvelle va d’ailleurs donner le nom à cet album. C’est un vibrant plaidoyer pour la nature ou les dangers de la destruction par l’homme dans sa soif d’or. L’auteur a l’intelligence de se servir de ce qui a pu inspirer le célèbre romancier Jack London. Il y a une scène déjà empreint d’un peu de fantastique mais sans aller jusqu’au bout de la logique. On ne saura pas ce qu’était la vision de ce vieil homme traversant la porte comme un fantôme. La nouvelle concernant le loup dévorant les chiens de traineau un par un est également assez effrayante mais souligne le danger de la nature à l’état sauvage qui peut s’avérer assez hostile. J’avoue avoir apprécié celle du vieux chasseur combattant l’ours solitaire ayant tué jadis son fils. Le sacrifice d’une pauvre bête défendant son maître m’a brisé le cœur mais bon. Sur le fond, on aurait aimé que les personnages soient un peu plus développés. Le dessin est toujours aussi sublime notamment celui de la nature. Les montagnes sont magnifiques car elles sont criantes de réalisme. On comprend pourquoi l’auteur fera plus tard Le Sommet des dieux avec le succès qu’on lui connait. Bref, à travers cette œuvre, on perçoit mieux le travail de l’auteur dont les thèmes de prédilection émergent déjà. Option d’achat ? Oui pour les fans de l’auteur car le travail est plus qu’honnête.
L'homme de la Toundra n'est en fait que le premier de 6 récits courts rassemblés dans ce recueil. L'ensemble est plutôt pas mal mais pas inoubliable non plus. On retrouve les thèmes chers à Taniguchi : la montagne, les animaux sauvages, le dépassement de soi, les forces de la nature. On retrouve aussi son dessin net et précis et ses personnages qui se ressemblent tellement d'une histoire à l'autre, ceux-ci font partie de ceux qui ont du caractère, un bon point donc. Une histoire dans le tas semble auto-biographique, c'est toujours sympathique de se plonger un peu (ou pas) dans la vraie vie de l'auteur. La fiche série (l'éditeur ? ) parle d'un "ensemble singulièrement cohérent", c'est le cas au début avec ces 3 histoires ayant pour cadre la montagne. Mais ensuite on part sur une île, puis dans Tokyo et enfin en pleine banquise arctique, donc ce n'est pas réellement le cas, il ne faut pas s'attendre à passer 250 pages sur les sommets enneigés. Lecture agréable et sympathique, j'avoue en avoir un peu marre de la montagne à la sauce Taniguchi, donc j'ai plutôt préféré les 3 dernières histoires. A emprunter à l'occasion.
6 petites histoires dans lesquelles l'homme est confronté à la nature. Pas le meilleur de Taniguchi, seules 2 nouvelles sortent du lot. Le reste est selon moi, sans plus. Vite lu, vite oublié. On est bien loin des références telles que Quartier lointain ou Le Journal de mon père. L'achat n'est évidemment pas nécessaire. Un emprunt à la bibliothèque suffit largement. Je rajouterais également un titre assez inapproprié par rapport à l'ensemble du contenu.
Taniguchi semble réellement aimer les endroits froids, deux de ses six histoires se passent dans le grand nord ! D'ailleurs, je n'ai pas beaucoup aimé la première sur ce sujet, mais l'autre qui conte un récit de survie est très intéressant et c'est ma préférée dans les récits présentés dans ce tome. Quant aux autres, elles sont sympathiques, mais très oubliables. Ce n'est pas que c'est mauvais, c'est juste que ce n'est pas ce que Taniguchi a fait de mieux dans sa carrière. On lit l'histoire, on l'aime bien et après on l'oublie.
L'auteur quitte ici les quartiers de Tokyo et son Le Gourmet solitaire pour un hommage aux récits du Grand Nord. Il nous retrace l'aventure de quelques pionniers, dont l'écrivain Jack London, partis y trouver fortune. Il fait très froid dans cette partie du monde, à la frontière entre l'Alaska et le Canada, mais la violence de ces légendes du Nord est apaisée par un graphisme d'une grande délicatesse. Et d'une grande précision aussi dans le dessin de Taniguchi, dont le style graphique est vite reconnaissable... et en est sa griffe. Bien fait...
Je me suis mis récemment au manga et voici que je viens d’achever mon premier Taniguchi. C’est l’occasion pour moi d’aborder un mangaka unanimement salué pour la qualité de son travail. A travers ces six récits, j’ai pu apprécier sa maîtrise narrative souvent mise en avant par les lecteurs, ainsi que des thèmes qui lui sont chers (la relation homme/animal ou l’aventure humaine). Il émane de ces histoires un profond respect de la nature qui sait être rude mais aussi clémente. Plus que l’histoire en elle-même, on se laisse prendre par l’atmosphère particulière qui l’entoure. Un gros bémol toutefois : j’ai la désagréable impression que l’éditeur a rassemblé ces histoires un peu au hasard. Si "L’homme de la toundra" ; "Le grand ouest blanc" et "Nos montagnes" parlent de la vie dans la montagne, "Kaïyosé-Jima, l’île où accostent les coquillages", "Les appartements Shôkarô" et "Retour à la mer" dénotent du reste. Ce manque d’harmonisation des récits met en exergue le côté artificiel de l’œuvre, ce qui empêche de la savourer pleinement. Alors oui, c’est beau, c’est touchant et tout ce qu’on veut mais c’est aussi un peu énervant... Il me reste à découvrir les œuvres maîtresses du maître Taniguchi telles que Quartier lointain, Le sommet des dieux ou encore Le Journal de mon père.
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