Tensai Family Company
Un lycéen, génie des maths et de la finance, voit débouler dans sa vie, par le remariage de sa mère, deux olibrius qui représentent tout ce qu'il déteste. Son monde vacille... Que faire ?
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C'est donc l'histoire d'un type qui a tout pour déplaire... Non, seulement, il est beau gosse (déjà, je l'aime pas...). Mais, en plus, il réussit pratiquement tout ce qu'il entreprend (je l'aime de moins en moins), et c'est un as des affaires (vil capitaliste, hou!). Heureusement, il a une chose pour plaire : il est égoïste, imbu de lui-même, méprisant et arrogant (là, je respire, et j'applaudis des deux mains). Précisons encore une chose : ce jeune prodige est un lycéen de 17 ans, qui mène ses affaires tout en assistant aux cours (on se demande bien pourquoi, d'ailleurs...). Donc, tout était de rose et de vert dollar (la couleur du yen, c'est ?) dans la vie de ce jeune rapia d'exploiteur capita... euh, de graine de futur capitaine d'industrie, lorsque soudain sa mère (dont il gère les affaires), décide de se remarier (elle était veuve). Et là, c'est le drame. Oui, le terrible accident industriel qui vous fout en l'air les meilleurs businness plan, et vous crame en moins de deux les meilleurs golden parachutes. Car, le nouveau mari de sa mère, et donc son nouveau beau-père, n'est autre... Qu'un écrivain fantasque, dont le rapport à l'argent est assez "aléatoire". Lequel, si ce n'était que cela, est doublé d'un fiston, véritable "pub" vivante pour l'écologie utopiste (démonétarisée, cela de soi ; vert, donc, mais pas dollar). Or, non content de lui bousiller sa vie de jeune explo... futur golden boy, les deux impétrants menacent de contaminer sa mère, et tout son entourage, puisque le fiston est dans le même lycée. Notre jeune as de la finance se retrouve donc confronté à un situation cauchemardesque, qui pourrait appeler des mesures de "rétablissement d'une saine concurrence" assez drastiques : devra-t-il procéder à une fusion-acquisition aboutissant à l'absorption/disparition de la (des) cible(s) ? Vous connaîtrez la réponse en lisant cet excellent manga.
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Editeur
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Date de parution | 12 Octobre 2005 |
Statut histoire | Série terminée 6 tomes parus |
Les avis
J'ai acheté l'intégrale de Tensai Family Company il y a plusieurs années et je n'avais jamais trouvé le courage de la lire jusqu'à présent. Pourquoi ? Parce qu'à l'époque, quand j'ai entamé ses premiers chapitres, j'ai eu l'impression de tomber sur la trame trop classique d'un shojo comme j'en ai trop lu, avec l'arrivée d'une nouvelle belle-famille dans la vie quotidienne d'un adolescent et sa suite de conflits de personnalité, de quiproquos, etc... Mais en fait, cette série se révèle nettement plus originale que je l'imaginais. Par certains aspects, elle me rappelle Asatte Dance par son côté à la fois léger mais plus mature que son apparence ne le laisse soupçonner mais aussi par un scénario imprévisible, varié et abordant plein de sujets à la fois. L'histoire se déroule à une époque bien précise, le milieu des années 90 à Tokyo. Le contexte a son importance car le cadre de la crise financière qui se profile à l'époque influe sur le récit et l'auteure y apporte une part de réflexion. Le sous-titre de la série est "génies en tous genres". Au départ, le génie, c'est le héros principal, génie des maths et du business malgré le fait qu'il soit encore seulement lycéen. Mais outre sa nouvelle belle-famille, les événements vont aussi l'amener à rencontrer d'autres personnes et autant les lecteurs que lui vont réaliser qu'il n'y a pas qu'un type de génie mais bien d'autres types d'intelligences et de talents : génie de la relation sociale, génie de la botanique, génie artistique, génie de l'informatique, etc... Mais le scénario ne montre pas les choses de manière aussi simpliste, comme un manga facile où se formerait soudain une super équipe de génies qui travailleraient tous ensemble ou autres... Non, ici, le tout est présenté de manière assez subtile, avec des relations crédibles et réalistes entre les personnages, malgré le côté caricatural, excentrique ou humoristique de certaines personnes et certaines situations. Et il m'est apparu impossible de deviner à l'avance le fil des événements car ils vont dans de très nombreuses directions et ne sont quasiment jamais prévisibles. Seule la romance entre le héros et son amie de lycée semble inéluctable dès le début de l'histoire mais même celle-là connait des méandres tels que, quasiment jusqu'à la fin, on ne sait toujours pas s'ils vont vraiment finir ensemble. Alors que le début du manga laisse penser que la thématique va être la simple relation entre personnages aux caractères très différenciés, comme dans beaucoup de shojos, on aborde au fil des tomes des sujets très divers, s'approchant parfois du polar jusqu'à finir sur la création d'une grande entreprise, avec détails techniques à l'appui. Lecture originale et intéressante donc. Pourtant je n'ai pas totalement accroché. Il y a d'abord le dessin qui ne m'a pas trop plu. Si les décors et personnages sont corrects, je n'aime pas du tout la façon dont les bouches sont dessinées, trop souvent comme des ouvertures béantes mal collées sur un visage pourtant plutôt bien fait. Ensuite il y a le fait que plusieurs personnages se ressemblent trop et paraissent sans âge. Je les ai souvent confondus. Il y a le cas par exemple de la ressemblance entre la copine du héros, sa propre mère et plus tard l'ex-femme d'un adversaire, même si pour ces deux dernières cela finit par s'expliquer sur la fin. Il y a aussi le héros et son nouveau beau frère qui semblent être une version stricte et une version débraillée du même personnage. Du coup, quand le héros se retrouve décoiffé, j'ai du mal à les différencier. Il y a ensuite et surtout une question de narration que je trouve souvent confuse. J'ai grandement l'impression que cela vient de la traduction qui transmet mal les intentions originales de l'auteure en Japonais. Beaucoup de dialogues apparaissent fortement décousus, parfois avec même la certitude que des bulles de dialogues ont été échangées par mégarde. J'ai aussi eu le sentiment qu'énormément de gags tombaient complètement à plat, soit parce que mal traduits, ou alors trop spécifiques à la culture japonaise. Bref, l'humour ne passait pas pour moi ici. De même, le côté romantique transparaît mal. Cela semble dû au côté pragmatique et insensible du héros, mais les quelques moments qui auraient dû être emplis d'émotion amoureuse semblent expédiés et il est difficile de bien saisir où en est sa relation compliquée avec sa copine. Et de manière générale, je n'ai pas su m'attacher complètement aux personnages. Sur l'épilogue du récit, il y a un moment qui cherche clairement à titiller la nostalgie du passé, montrant des moments forts des personnages et de leurs actions, le type de moment qui en général fonctionne bien avec moi quand je termine une longue histoire avec des personnages auxquels j'ai fini par m'attacher. Mais j'ai constaté que, à l'instar du héros toujours très terre à terre, je n'ai pas été vraiment touché par tout cela. J'ai lu ce manga comme une histoire originale, sortant des sentiers battus, avec des personnages eux aussi originaux même si souvent caricaturaux, et abordant des sujets assez rares et intéressants. Pour autant, je n'ai été que moyennement captivé et amusé.
Quelle grosse lecture ! Au début, j'avais un peu peur de lire ce manga car il y a beaucoup de pages (plus de 300 par tomes) et je n'aimais pas le dessin. Heureusement, je suis vite rentré dans l'histoire car ce manga possède deux grandes qualités : la première, c'est les personnages qui sont terriblement humains. Leurs personnalités sont bien cernées et c'est un vrai plaisir de voir comment ils réagissent aux situations qu'ils subissent. J'aime particulièrement Ariyoshi qui me fait bien marrer. L'autre grande qualité est que le scénario est totalement imprévisible. Impossible de savoir se qui va se passer dans le chapitre suivant. J'adore lorsqu'un auteur me surprend. Tensai Family Company fut un vrai plaisir à lire et je trouve dommage qu'il ne soit pas très connu. Il mérite pourtant d'être lu au moins une fois dans sa vie.
Intriguée depuis un certain temps par cette "perle rare" de BDT, et ayant convaincu la bibliothèque de mon boulot d'acquérir les 6 tomes, j'ai donc pu enfin m'y plonger. J'étais très impatiente de lire cette histoire dont on disait tant de bien et je n'ai pas été déçue, loin de là. Tout commence dans la famille Natsuke : Yoshiko, veuve, la quarantaine, qui travaille dans une entreprise de confiserie, et son fils âgé de 17 ans Katsuyuki, surdoué, solitaire, adulé ou détesté en classe, un pro de la finance et de l'informatique qui seconde sa mère dans ses projets de nouveaux produits en faisant lui-même les études de marché. Le rêve de Katsuyuki : aller aux Etats-Unis faire un MBA. Tout semble bien parti pour les projets d'avenir de tout le monde mais un jour débarquent Sosuke et son fils Haru, âgé également de 17 ans : Sosuke (écrivain en mal d'inspiration, rêveur, globe trotteur, cuisinier talentueux mais complètement improductif, le pire cauchemar de Katsuyuki) va se marier avec Yoshiko, Haru (enjoué, rêveur, poète, qui connaît les plantes comme sa poche mais dont la devise est la fainéantise) devient donc de fait le demi-frère de Katsuyuki et son nouveau camarade de classe. Du jour au lendemain, c'est toute la vie et les projets du jeune génie qui vont s'en retrouver chamboulés, surtout quand sa mère perd son boulot du jour au lendemain. Au fil des épisodes, on commence à voir se tramer l'intrigue, le complot. Des personnages étranges, attachants, débarquent les uns après les autres et viennent mettre leur pierre à l'édifice. Les relations qui se tissent entre les différents protagonistes sont aussi extraordinaires qu'improbables, mais tout contribue à rendre tout ce petit monde extrêmement sympathique, voire même presque familier quand l'intrigue touche à sa fin. C'est aussi bourré d'humour et de situations comiques, si bien qu'il m'a fallu tout de même arriver au 4ème tome pour laisser de côté la simple succession de farces et de quiproquos pour réellement me laisser happer par l'enquête et le "contre-complot" monté par Katsuyuki et ses amis. Et puis c'est bizarre, mais en fin de compte c'est le premier manga en plusieurs tomes que je lis et qui a une fin, je croyais que ça ne se finissait jamais moi, les mangas à épisodes ;). Le dessin est très épuré, très clair, peut-être un peu trop parfois, mais mieux vaut cela que l'inverse. Vraiment, une très bonne lecture, même si l'intrigue proprement dite peine un peu à démarrer, je pense que la mise en place des personnages des premiers tomes n'est pas inutile, ce sont les deux versants de l'histoire : 3 tomes pour planter le décor et les personnages, 3 autres pour démêler les fils du complot.
A ce jour, Tensai Family Company, sous-titré "Génies en tous genres", est un des mangas les plus intelligents que j'ai lu, dans le genre "divertissant". Je précise bien qu'il s'agit d'abord d'un divertissement, essentiellement basé sur l'humour (quoique pas toujours, il y a des moments assez sombres), et c'est ainsi qu'il faut prendre cette histoire, aux personnages parfois totalement improbables, mais qui sait denteler dans la finesse des psychologies. C'est là, sans doute, une des grandes forces de Tensai Family Company : le doigté avec lequel l'auteure développe les sentiments et les relations réciproques de personnages pourtant tous aussi extraordinaires les uns que les autres, mais qui, finalement et de ce fait, finissent par nous devenir familiers, proches, et parfaitement compréhensibles. En deux mots : terriblement humains. Dans le registre, je dois avouer avoir adoré l'infect Katsuyuki du premier tome. Un parfait anti-héros, qui n'a cependant rien d'un monstre. Et voilà qui change agréablement à la fois des héros trop parfaits, et des anti-héros super tourmentés, aux faces sombres, morbides, et ainsi de suite. Rien de cela avec Katsuyuki. Qui n'est rien d'autre que lumineusement détestable. Mais tellement jouissif... « Quant au dessin ? » me direz-vous. Il est lui aussi lumineux. Un beau dessin, pur et épuré, dans le droit fil de la "ligne claire" du manga, pour oser une comparaison. Sa fraîcheur sert parfaitement l'histoire, sauf dans les moments sombres, qu'elle atténue peut-être involontairement. Après avoir achevé la lecture du sixième et dernier tome, et refermé cette oeuvre sur un dernier chapitre assez réjouissant, ainsi qu'une ultime planche qui laisse quelques questions en suspens (sur l'avenir de Yiling, plus particulièrement), je me suis finalement décidé de mettre un 5/5 à l'ensemble de la série. "Culte!", voilà une expression que l'on devrait plutôt réserver à des séries possédant de la bouteille, qui ont influencé le secteur, et impressionné durablement les lecteurs (et auteurs...). Néanmoins, c'est en ayant bien mesuré la portée de ce qualificatif à la limite du divin, que j'en gratifie Tensai Family Company. En effet, bien qu'elle risque d'irriter un certain nombre de lecteurs (ce qui signifie d'abord qu'elle n'était pas faite pour eux), j'estime que cette série de Tomoko Ninomiya a tout le potentiel pour devenir culte.
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