Bidouille et Violette
Deux petits rêveurs excessivement romantiques et tout mignons qui découvrent le premier amour.
Adolescence Albums jeunesse : 10 à 13 ans Best of 1980-1989 Glénat Hislaire / Yslaire Journal Spirou Les meilleures séries courtes Les Roux ! Love Stories
Les "premiers mots" assez difficiles, et hésitants : Bidouille, un rouquin un peu enveloppé et timide à s'en rendre malade, n'a d'yeux que pour la jolie fille du fleuriste local que tous les garçons convoitent. Mais lui n'est que le fils d'un marchand de frites assez modeste : il n'a même pas de quoi lui offrir des fleurs... et pourtant ! Leur première idylle est hélas rapidement brouillée par plusieurs malentendus : la jalousie, les parents... ce sont les "jours sombres". Les problèmes se dissiperont après un rêve étrange et inquiètant de Violette : on découvre ici que la jeune fille est réellement prête à tout pour retrouver son Bidouille, même à offrir son coeur au diable, un triste clown malfaisant qui la persécute pendant tout le songe. Les délires de Violette sont inspirés du conte de la reine des neiges, qui dans son imaginaire, deviendra "la reine des glaçes". C'est bien connu : le quotidien détruit beaucoup... même le romantisme des jeunes amoureux ! La routine est assez mal vécue, les parents toujours présents et les tourteraux sont séparés de force. Hislaire nous promettait un dénouement qui ne verra jamais le jour.
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Date de parution | Janvier 1981 |
Statut histoire | Série terminée (un T5 était prév. mais le 4 propose déjà une fin) 4 tomes parus |
Les avis
C'était nouveau et la spontanéité/authenticité de la chose était indéniable. J'avais adoré le ton juste des rapports Parents/enfants des personnages et le graphisme romantique et poétique du Hislaire de l'époque -infiniment moins déprimant que ce qu'il nous a proposé depuis... J'avoue un faible pour les dessinateurs "en devenir" : leurs premières œuvres sont toujours pleines de trouvailles et expérimentations réjouissantes, pour qui aime l'image. Je regrette ses démêlées avec la direction de Spirou Magazine (pas éclairée sur ce coup-là, visiblement...) qui ont abouti à l'interruption de la série, lui conférant pour toujours cette couleur plus mélancolique que comique -et, à ce propos : honte aux éditions Glénat pour le choix de cet orange pétant en fond de couverture de la réédition du recueil, complètement en porte-à-faux avec l'histoire ! Le rouge sombre de l'ouvrage précédent était bien plus "raccord". Un beau souvenir.
Dès son apparition dans le journal Spirou en 1978, cette série tendre et mélancolique qui reflète les rêves de l'enfance à travers ce petit couple adorable, va faire son trou auprès des lecteurs. C'est un conte de fée moderne, une sorte de Romeo et Juliette des années 80 qui surfe sur les premiers émois amoureux, et qui a su séduire une génération, malgré un évident côté fleur bleue un peu trop appuyé. C'est une série certes jolie par son ton romantique, mais elle ne m'a pas touché parce qu'à l'époque où je l'ai découverte, vers 1983, je n'étais déjà plus un ado, je ne la lisais que de loin, préférant des Bd plus adaptées à mon âge, ou plus remuantes ; et en plus, le dessin ne m'accrochait pas tant que ça. Aujourd'hui, je la trouve idéale pour la Saint-Valentin... (si c'est pas de l'opportunisme ça..)
BAM…la nostalgie m’est littéralement tombée dessus lors de la lecture de ce petit bijou que je ne connaissais pas du tout. Difficile d’expliquer mon ressenti mais cette lecture a été un véritable coup de cœur. Le personnage de Bidouille avec cette bouille si particulière et celui de Violette sont adorables et franchement inoubliables. C’est bizarre que je n’en ai jamais entendu parler car l’histoire est tout de même assez forte, parfois sombre et à la fois pleine de douceur, de sensibilité et de fraîcheur. Et puis, les prises de vue, les décors (le banc des amoureux, le toit des maisons,…), et l’ambiance post hippie représentés par Yslaire sont des éléments immersifs qui évoquent chez moi des émotions et souvenirs de jeunesse immense. J’ai lu l’intégrale d’une traite, impossible pour moi de décrocher avant la fin. Un hymne à l’amour et au romantisme à découvrir ou redécouvrir. Qu’est-ce que ça fait du bien !
J'ai lu une série franco-belge plutôt culte (dans sa version intégrale). Rendez-vous compte : la première série d'Hislaire/Yslaire, auteur reconnu aujourd'hui, mais qui à l'époque débutait dans le journal Spirou, qui a apparemment marqué pas mal de lecteurs de l'époque. J'ai pu lire une série qui lors des deux premiers tomes nous contait les mésaventures d'un couple d'adolescents tout mignons et timides. Une sorte de chronique, précurseur des romans graphiques d'aujourd'hui dont je suis tant friand. C'était gentillet, naïf, un peu poétique déjà, mais pas encore trop recherché. Lors des deux tomes suivants, l'histoire gagne en force (avec un détour assez onirique dans le t.3) : l'univers est plus poussé donc ma lecture fut plus émouvante. Par contre, le grand reproche que je ferais au scénario (sur toute la série), c'est que la plupart des personnages secondaires (je pense notamment aux parents) ont un caractère et font des choix qui m'ont semblé bizarre. Le dessin évolue pendant toute la série : Dans le tome 1, il est un peu brouillon (à la Wasterlain) mais très influencé par le gros nez franco-belge, il gagne ensuite principalement en maturité et en technique (devenant vachement beau dans le tome 2 et sympa dans le tome 3 -qui est un peu gâché par les couleurs-), même si dans le tome 4, il me paraît un peu trop lisse ou "froid". L'intégrale paru chez Glénat est très bon, et remet en contexte la parution de chaque album. Une bonne petit série, sympathique et émouvante : 3.5/5
Je garde un souvenir ému de cette série que je lisais dans le magazine Spirou quand j'étais jeune. Au contraire de certains posteurs, je trouve que le quatrième tome propose une fin tout à fait convenable pour ce roméo et juliette très ancré dans les années 80. Hislaire faisait partie avec Yann et Conrad, Cossu, Le Gall ou Frank Pê du renouveau du journal Spirou et je trouve que la série Bidouille et Violette est peut-être ce qu'il a fait de mieux...
Ce que je vais écrire va peut-être déplaire à Islaire, à Yslaire ou encore à Bernar, mais ce dessinateur que j'aime profondément, mais qui m'agace aussi parfois par sa mégalomanie, n'a peut-être jamais fait mieux que "Bidouille et Violette". Bien sûr, Sambre est magnifique et a l'air (et se donne l'air!) plus adulte, mais enfin, n'est pas tout à fait Balzac qui veut... Avec moins de prétention, Hislaire parvenait dans "Bidouille et Violette" à quelque chose de miraculeux : à partir d'un dessin très "Spirou années 70", un peu à la Wasterlain, mais en plus libre, en plus jeté, en plus fou, un hymne à l'amour qui prend toute sa force de se construire sur fond de banalité provinciale (certes, oui, Paris en 1848 c'est autre chose, bon, mais enfin, tout le monde le sait un peu trop !). Surtout, ce qui met pour moi "Bidouille et Violette" totalement hors de pair, c'est le troisième album, "La Reine des glaces", reprise inspirée d'un comte d'Andersen ; on y retrouve tout : le surréalisme, le romantisme, le désespoir, un zeste d'absurde, les confins du rêve et de la mémoire, dont se dégage une musique encore inentendue, et enfin cette séquence parfaite après le rêve, mais qui est encore un rêve, où Violette marche en funambule sur les toits, sûre d'avoir "toute la ville devant elle". Après un tel miracle, le quatrième album était certes décevant et se terminait un peu en queue de poisson, mais il fallait bien faire une fin... Et le rêve n'était pas brisé pour autant.
Souvenirs, souvenirs.... J'ai découvert cette série à la fin des années 70 dans le journal Spirou. Redécouverte à l'occasion de l'intégrale, je me suis replongé avec délice dans cette amourette d'adolescents où Hislaire distillait légèreté, conflit des générations derrière un humour feutré. Car c'est vrai que cette romance reste somme toute assez triste. Seul, le volume de "la reine des glaces" m'a laissé de marbre, cette fable onirique ne m'a guère touché. Sinon, j'ai eu plaisir à retrouver l'ambiance des années 80, ambiance que Janin retranscrira avec brio dans Germain et nous.
3.5 Une bonne série romantique quoique j'avoue que je l'aime surtout pour le dernier tome. Car oui le reste de la série est bien, mais ils sont surtout sympathique à lire. On voit un peu l'évolution du style de Hislaire. Après deux tomes sympa sans être mémorable, la qualité augmente avec le troisième tome où l'onirique s'invite. Mais comme je l'ai écrit le dernier tome est le meilleur de la série. Lorsque j'étais plus jeune, je rejetais ce tome à cause de sa fin trop abrupte (Hislaire avait prévu une suite qui n'est jamais venu), mais aujourd'hui avec mes yeux d'adultes je vois à quelque point c'est excellent. Le scénario est maitrisé du début jusqu'à la fin jusqu'à finir par du tragique. Un album bouleversant qu'il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie !
Lecteurs et lectrices !! Sambre... une série d'histoire avec Bernard et Julie avec du romantisme, du drame, de l'amour, de haine... une très belle histoire d'Amour (avec un grand A) tout simplement... Et un très beau dessin. Un style que je n'ai pas vu ailleurs. Voilà comment j'ai connu Yslaire. Alors je me suis mise à rechercher tout d'Yslaire et là il y avait un avant Yslaire... Hislaire. Voilà "Bidouille et Violette", sublime... Un dessin très enfantin et des couleurs de mon enfance... Deux très beaux et très attachants personnages. Un style de dessin à part. Tout ce que fait Bernard Yslaire est magnifique. A lire absolument !!!
La série débute dans l'hebdo Spirou n° 2087 du 13 Avril 1978 pour s'y terminer dans le n° 2455 du 2 Mai 1985. Bidouille ?... C'est un adolescent un peu grassouillet, timide, complexé aussi. Il aime d'un amour tendre la douce et longiligne Violette. Cette dernière d'ailleurs n'est pas insensible aux poèmes que ce "chevalier servant" lui déclame... C'est tout simple, mais cette série va apporter une sacrée note de fraîcheur ; les deux "amoureux" étant de suite appréciés par le lectorat. Après quelques histoires tendres, Hislaire fait prendre un certain tournant à ses scénarios qui deviendront un plus fantastiques, dramatiques même. Néanmoins, il joue ici sur le registre de l'émotion. Chaque case est comme une petite toile peinte des scènes de la vie de tous les jours... En 1985 pourtant, accaparé par sa série Sambre, il va délaisser ses deux amoureux. Dupuis éditera leur bonheur de 1981 à 1985. A l'époque, je trouvais ces histoires bêtes à manger du foin. Il ne s'y passait quasi rien, du moins je le croyais. Avec l'âge, j'ai redécouvert ces personnages... lesquels sont un peu de nous ; nous qui découvrions alors nos premiers émois amoureux... Ne me dites pas, vous qui me lisez, que vous n'avez jamais été fou amoureux de quelqu'un(e) sans jamais oser pouvoir le lui dire !... C'est avec une réelle tendresse que j'ai relu dernièrement mes opus, bien rangés sur une étagère de ma vie... Souvenirs... souvenirs... Et l'auteur, me direz-vous ?... A l'époque, il signait "Hislaire". Ce dessinateur-scénariste est né à Bruxelles le 11 Janvier 1957. Outre Bidouille et Violette, on lui doit Sambre, "Coursensac", les scénarios des premiers Gang Mazda (où il intervient en tant que personnage). Hislaire est parvenu a créer son propre univers, à la fois comique et poétique ; jouant tout aussi bien sur la gravité des sentiments ou actions que sur la sensibilité des êtres.
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