Quartier M
Maël et Mog traînent leur spleen adolescent dans le Quartier M, une immense zone urbaine dévorée par l'amnésie collective.
Amnésie
Quelles fêlures vont briser Maël, qui n'a jamais quitté les murs du secteur, rêve de lointaines explorations du Doge. Ce héros du Quartier M est un mythe vivant, omniprésent dans les feuilletons ou sur les boîtes de céréales... Maël et son copain Mog ont grandi, joué, traîné ensemble. Mais, pour échapper aux coups de son père, Mog doit fuguer. Dans ce monde souffrant d'amnésie et de dégénérescence collective, la seule réaction, violente et sans espoir, est celle des gangs dont la devise pourrait être « vivre vite, mourir jeune, et tout casser. » Quel avenir pour les deux amis d'enfance ? Quelle voie choisir entre le fatalisme des adultes et la violence environnante ?
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Date de parution | 02 Mai 2007 |
Statut histoire | Série abandonnée (abandon éditeur, 3 tomes initialement prévus) 1 tome paru |
Les avis
Quartier M s'annonce comme une trilogie SF dont le décor particulièrement original intéressera grandement les amateurs du genre. Imaginez-vous une métropole qui s'oublie... Dans cette ville, les adultes perdent tous peu à peu la mémoire, sous les yeux peinés ou rebelles des jeunes qui savent que leur tour viendra un jour. Mais dans cette ville, outre les mémoires, ce sont également les immeubles entiers qui disparaissent, s'évanouissant en quelques secondes à intervalles réguliers. Des quartiers entiers deviennent alors frontières impassables et dangereuses où les êtres humains risquent de disparaître aussi s'ils se trouvent au mauvais endroit au mauvais moment. Un univers mystérieux et prenant dans lequel évoluent deux jeunes garçons qui vont bientôt se retrouver seuls face à l'adversité. Le traitement graphique de Quartier M rapellera le style manga, la parenté avec Akira étant assez évidente. La force visuelle d'Otomo n'est pas atteinte mais la technique est bonne quoique le trait soit assez lisse. La colorisation est également intéressante. Bien maîtrisée, elle est harmonieusement choisie. Jolie quoique assez sombre, elle a cependant une forte tendance à aplatir les contrastes. Certaines planches en ressortent si peu contrastées qu'un simple reflet lumineux sur la page les rend presque illisibles. C'est dommage. L'histoire de ce premier tome est bonne mais il aurait fallu encore transformer l'essai avec les tomes suivants. Hélas, probablement à cause d'un échec commercial, la série ne connaîtra pas de suite. J'en déconseille donc l'achat.
Cet ouvrage est assez embarrassant. Il y a un problème d'adaptation à la fois au scénario et au graphisme. Le scénario est dés le départ très intriguant et déroutant nous laissant quelques pages sans savoir sur quel pied danser. En effet, dans les deux premières pages, nous avons un garçon réduisant en poussière un immeuble de plusieurs étages dans une projection d'énergie à la DBZ. Est-ce de l'info ou de l'intox, nous restons dans le flou assez longtemps. Et puis petit à petit l'environnement quasi post apocalyptique prend place. Le scénario instaure une ambiance lourde, pesante, avec une maladie qui frappe tous les habitants progressivement, l'oubli et l'amnésie. La maladie touche prioritairement les hommes. On oublie qui sont les autres avant d'oublier qui nous sommes. Afin de préserver la nouvelle génération, les écoles donnent des cours de mémorisation, pour faire travailler le cerveau à se souvenir, se rappeler… Dans ce contexte, deux amis vont subir différemment la maladie. Pour le premier son père, Mog, le bat tous les soirs et le pousse à fuguer. Pour le deuxième, Maël, ses parents les oublient, lui et sœur, au point d'oublier de se nourrir et de les nourrir. Dans tout cela, une bande de jeunes délinquants, sème la violence avec ceux qui perdent la mémoire. Maël prendra un jour la défense de l'un d'eux et cela l'amènera à sa perte… Au milieu de tout cela, plane une sorte de poésie et de mélancolie, porteuse de rêve et d'espoir. Un mélange étrange dans ce monde, voué à la disparition, dont les immeubles sont les meilleurs représentants. Le dessin, a été tout aussi difficile à appréhender. Les couleurs réalisées à l'ordinateur relève les défauts du trait et cela donne quelque chose que je n'aime pas particulièrement. Le trait tire énormément sur le manga. D'ailleurs, je pense que les lecteurs de mangas devraient essayer cette série, très proche dans l'idée, le scénario et le dessin. Un premier tome, intriguant donc, d'une série prévue en trois tomes me semble-t-il. Sans être plus convaincu que cela, j'avoue cependant en écrivant ces lignes être surpris des bons souvenirs qui me restent de cette lecture. A suivre donc.
Parmi la pauvreté des sorties éditoriales du moment, "Quartier M" sort un peu du lot. J'ai longuement hésité avant d'acheter ce premier volume d'une série qui en comptera trois. En effet, les couleurs sont telles qu'elles desservent l'histoire. J'ai lu, ici ou là, que l'on croirait lire une bd avec la réverbération du soleil sur les pages ! Et bien c'est vrai ! Sinon le scénario est assez original (bien qu'une ville où -presque- uniquement les enfants survivent, nous l'avons déjà vu dans Seuls), et l'histoire est bien traitée. Une éducation seulement basée sur le travail sur la mémoire... brbrbr... cela laisse froid dans le dos. Un dessin, un peu lisse, à l'image des visages des personnages, qui fait songer aux mangas. Un thème original, et une bande dessinée qui mérite une attention particulière, mais qui se lit un peu trop vite.
Un univers vraiment original, surprenant et marquant. Un côté de la science-fiction qui n'avait encore jamais été exploré (à ma connaissance bien sûr). Des personnages attachants, de nombreux rebondissements : on a franchement envie de découvrir la suite car on laisse les héros dans une position plus qu'inconfortable et délicate.
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