Daredevil - Father

Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)

Tandis que Matt Murdock reçoit un couple de clients intrigants, Daredevil repense à son père, un tueur sévit en ville, une nouvelle personnalité hispanique apparait, ainsi qu’un groupe de justiciers mystères....


Auteurs britanniques Avocats Daredevil Marvel Super-héros Univers des super-héros Marvel

Tandis que Matt Murdock reçoit un couple de clients intrigants, Daredevil repense à son père. Un tueur sévit en ville, une nouvelle personnalité hispanique apparait, ainsi qu’un groupe de justiciers mystères.... Les différents évènements ne seraient ils pas un peu liés ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Mars 2007
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Daredevil - Father © Panini 2007
Les notes
Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)
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06/05/2007 | pol
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Par Présence
Note: 3/5
L'avatar du posteur Présence

La faute du père - Ce tome comprend une histoire complète, écrite et dessinée par Joe Quesada, encrée par Danny Miki, et mise en couleurs par Richard Isanove. Elle est initialement parue sous la forme de 6 épisodes, de juin 2004 à février 2007. L'histoire se déroule après que l'identité secrète de Daredevil ait été rendue publique dans les journaux, et qu'il ait démenti bien sûr (voir le scoop de Brian Michael Bendis et Alex Maleev). Cette histoire bénéficie d'une courte introduction (assez creuse) de Damon Linfdelof, producteur et scénariste de la série Lost. Daredevil se tient sur un toit et repense à une maxime que lui citait souvent son père : aucune bonne action ne reste impunie. Il se remémore 2 souvenirs visuels de son père, ainsi que sa dernière vision avant de devenir aveugle (lorsqu'il a poussé un infirme en dehors du passage d'un poids-lourd). Il effectue ensuite quelques acrobaties au dessus des toits et arrive dans son étude, à l'heure pour son premier rendez-vous de la journée avec Franklin Nelson : Maggie Farrell qui souhaite intenter un procès à la société New Jersey Power and Lights, dont les exactions lui ont provoqué un cancer. Son mari arrive en retard au rendez-vous, et Murdock a la vague impression de l'avoir déjà vu. Plus tard, Murdock regarde la télévision (ou plutôt l'écoute) et les 2 principaux reportages portent sur Nestor Rodriguez (surnommé NeRo), l'incarnation de la réussite à l'américaine (success story), et sur un tueur en série surnommé Johnny Sockets (parce qu'il enlève les yeux de ses victimes). Daredevil va également se retrouver confronté aux Santorians, un nouveau groupe de superhéros pas très favorables à ses méthodes (Eleggua, Ogun, Chango, Oya et Oshun). Dès la première page, le lecteur a compris que Joe Quesada a souhaité rendre hommage à Frank Miller, et en particulier la partie graphique de The dark knight returns, avec un Daredevil en colosse à la musculature surdéveloppée. Ce parti pris peut déconcerter, mais il est cohérent avec la logique du récit. Daredevil est le maître d'Hell's Kitchen (son quartier), il a pris la place du Caïd (Wilson Fisk). Il est logique qu'il soit représenté comme un être physiquement imposant et massif, dans la mesure où il fait régner sa loi par la force. Si Quesada s'inspire du travail de Miller, il ne le reproduit pas servilement. Par la suite, le lecteur pourra voir que Quesada joue également avec la forme des aplats de noir pour tirer quelques images vers l'abstraction. La silhouette de Murdock qui se découpe en noir sur fond d'immeuble (dernières pages de l'épisode 2) évoque également fortement les compositions de Miller. Il évite toutefois d'abuser de ces citations visuelles : il s'agit vraiment d'un hommage et non d'un plagiat. La façon de dessiner les visages fait également penser à Todd McFarlane. L'aspect visuel du récit force le respect du lecteur. Quesada a un style très marqué, légèrement influencé par les mangas pour le rendu des visages (un peu simplifié, un peu exagéré, des coupes de cheveux déconcertantes même s'ils ne sont pas dressés en épi sur la tête). Il rend chaque scène visuellement intéressante, y compris les discussions, par des mises en scène variées et des angles de vue changeant. Il utilise les pleines pages à bon escient pour des visions des personnages pleines de puissance, très impressionnantes. Il y a bien quelques pages où Quesada se désintéresse des décors, et Isanove n'arrive pas vraiment à donner le change, mais il s'agit d'un défaut mineur. Pour le reste l'habilité de Quesada lui permet même de faire passer des images qui auraient été soit ridicules, soit refusées si elles avaient été exécutées par quelqu'un de moins talentueux. Il y a par exemple cette femme s'en remettant aux mains de celui qu'elle pense être son amant d'une nuit, qui a les mains liées et le visage exprimant l'anticipation de la jouissance du plaisir à venir. Il semble également qu'Oya (l'une des superhéroïnes) soit torse nu à chacune de ses apparitions. Quesada joue sur la tension sexuelle, sans pour autant tomber dans le racolage ou même dégrader l'image de la femme. Il utilise également des leitmotivs visuels : 3 cases répétées quelques fois. Chaque case n'est pas un tableau saisissant, mais chaque séquence est vivante et innovante et la conception graphique est largement au dessus du niveau de la production de masse (même si elle n'atteint le niveau de Frank Miller). Il n'y a que la double page où Matt sauve l'infirme de l'accident de la route dont la composition déroute : on a plus l'impression que l'infirme lui tombe dessus, plutôt que Matt ne l'écarte de la trajectoire du camion. Cette narration visuelle vive et pleine de caractère porte une histoire dont le thème principal est l'impact durable du comportement du père sur son enfant. Quesada annonce ce thème avec le titre, mais aussi en dédiant cette histoire à la mémoire de son défunt père. Malgré tout, ce thème n'écrase pas l'intrigue. Quesada développe son récit sur un axe polar avec le tueur en série. En fonction des séquences, les meurtres sont plus ou moins atroces, par contre ils restent le fait d'un individu mystérieux aux motivations inconnues jusqu'à la révélation de son identité. de la même manière, le groupe de superhéros ressemble un peu à une pièce rapportée avec pour seul objectif de fournir de l'action (et encore une séquence visuelle à couper le souffle avec Daredevil à moto). Or finalement ces 2 fils narratifs (tueur en série + superhéros) sont secondaires et peu intéressants. Quesada joue à mener le lecteur par le bout du nez quant à l'identité du tueur en série (un fois tel personnage, une fois tel autre), mais avec un jeu d'acteurs exagéré qui finit par provoquer un désintéressement quant à l'identité réelle ; on est plus dans un registre thriller pour le frisson, que dans un polar psychologique. le cas de l'équipe de superhéros est encore plus déroutant dans la mesure où les pages bonus montrent que Quesada a fait un véritable effort de conception de ces superhéros, mais qu'il ne s'en sert pas. Il reste l'idée intéressante que le nettoyage réalisé par Daredevil dans Hell's Kitchen a surtout déplacé les problèmes vers d'autres quartiers, ce qui n'a aucun rapport avec l'intrigue principal. Le thème des défauts des parents ayant des conséquences sur le développement des enfants est assez classique et renvoie dans le contexte des comics américain à l'expression biblique Sins of the father (Exode 20-5). D'un point de vue psychologique, il s'agit de constater que l'imperfection humaine des parents induit des manques et des frustrations qui participeront au développement psychologique de l'enfant, en bien comme en mal. Or ce thème principal du récit se réduit à peu de choses. Les 2 autres relations père / enfant sont réduites à une caractéristique trop grosse pour être intéressante ; celle de Matt et de son père est plus complexe. Quesada se montre habile au début en mettant en évidence que le nombre de souvenirs visuels de son père est réduit pour Matt du fait de sa cécité à un jeune âge. Il joue avec l'image du père de Matt en train de tabasser un commerçant, quand il était un homme de main pour la pègre. Il s'agit d'un passage et d'un leitmotiv puissant et pertinent. Pour le reste du portrait psychologique de Jack Murdock, le trait est un peu gros. Father est un récit à la narration visuelle impressionnante où Quesada est capable de citer ses références sans les plagier. le scénario comporte plusieurs moments intéressants qui ont du mal à s'amalgamer pour aboutir à un tout unifié et perspicace ou pénétrant.

06/06/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Une histoire de Daredevil pas mal. Le dessin de Quesada est bien. Sa narration est fluide et le découpage est excellent. Au début, il y a plusieurs sous-intrigues qui se croisent avant de former plus ou moins un tout. Il y a quelques longueurs, mais ce n'est pas trop grave. J'ai bien aimé l'histoire dès le début, mais il a fallut le dernier tier de l'album pour que je trouve le scénario vraiment prenant. Il y a quelques rebondissement que je n'avais pas vu venir ! L'auteur développe quelques thèmes intéressant autour de Daredevil, un super-héros que j'aime bien. Je ne dirait pas que c'est un chef d’œuvre, mais c'est une bonne histoire de super-héros avec de bons moment et que je relirais sans problème.

03/12/2016 (modifier)
Par Superjé
Note: 2/5

Je suis un néophyte dans l'univers de Daredevil, mais je n'ai pas été perdu à la lecture de cet album. Donc n'importe qui peut lire cette BD. Par contre, elle n'en reste pas moins, pas super géniale. Déjà, elle n'est pas originale. Il y a pas mal d'éléments similaires à la saga culte : "Batman : The dark Knight returns". C'est à dire; les médias omniprésents, la canicule étouffante, un super héros limite fasciste, borné et sur le déclin (en comparaison avec les quelques autres supers -que je ne connaissais pas- qui peuplent le comics). Cependant, Daredevil est vraiment dépourvu de charisme. Ce que je n'ai pas aimé non plus, c'est qu'il n'y aie pas assez de personnages dans cette histoire, ils doivent donc "prendre" plusieurs "rôles" ce qui n'est pas fait très subtilement de la part des auteurs (comme si tout ce qui arrivait dans la vie de Daredevil n'est qu'une suite d'événement dépendant de 4 ou 5 personnages). Le scénariste utilise aussi trop d'artifices pour mener le lecteur sur la "mauvaise piste" du tueur en série. Et comme il n'y a pas beaucoup d'actions, l'histoire n'est pas super trépidante. Le dessin, à mes yeux ne rattrape pas le scénario, car c'est du dessin de comics moderne basique, au couleurs informatisées pas super jolies et avec des visages aux expressions pas possibles. Bref, c'est loin d'être la meilleur histoire de super héros que j'ai pu lire.

27/08/2011 (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5

Après une parution en dent de scie, cette série est enfin parue en intégrale, en grand format, dans la prestigieuse collection Marvel Graphic Novel. Le dessin de Joe Quesada est vraiment excellent, il est clair que l'artiste aime le personnage et cela se sent. Daredevil est resplendissant, effrayant, présenté comme il doit l'être à mes yeux... en tant que justicier de l'ombre, d'allure virile et puissante, un homme fort et solide. Daredevil est l'homme sans peur, pas un gamin. Et je doit dire que Quesada me fait plaisir, Daredevil en impose. Et la palette de couleurs chaudes est fort bien choisie, c'est la canicule à New-york, c'est la fournaise à Hell's Kitchen, dans ce quartier infernal c'est un diable rouge sang qui protège les âmes. Et les images le montrent bien, ça sent le soufre. Grace à son trait, Joe Quesada arrive à batir une atmosphère, à plonger le lecteur dans une ambiance intense... malheureusement il n'en va pas de même pour le scénario. Cette histoire, boursouflée de longueurs inutiles, de moments dramatiques répétitifs et de longues séquences de remplissage n'est pas vraiment palpitante, quand au fin mot de l'histoire il se révèle décevant. Et si cette BD renvoie souvent volontairement à Batman - Dark Knight grace à l'utilisation de divers Gimmick (même utilisation des flashs infos, héros obsédé par sa quète, chaleur écrasante etc...) on est très loin d'atteindre la richesse et la profondeur de la BD de Miller. Un résultat en demi-teinte à mes yeux, si Father vaut bien une letcure, on est loin du chef-d'oeuvre attendu... JJJ

29/09/2007 (modifier)
L'avatar du posteur Guillaume.M

Je suis par hasard tombé sur Daredevil - Father dans une librairie. J'ai immédiatement flashé sur le dessin. Il est vraiment beau. Les personnages dégagent tous une bonne dose de charisme. Pour moi il est impossible de rester indifférent à la colorisation qui apporte clairement quelque chose au dessin et à l'histoire. Les plus belles planches sont sans conteste celles sur une ou deux pages. Pour un petit aperçu, il suffit d'ouvrir cet album aux premières pages. J'ai beaucoup apprécié les quelques pages de flash back à dominante bleu avec le orange comme unique autre couleur. Très bel effet visuel. Note : 5/5 Le scénario est tout à fait honnête. Il n'atteint cependant pas le niveau du dessin. Il y a une ou deux petites longueurs et je ne suis pas persuadé que le combat entre les héros et Daredevil apporte quelque chose à l'histoire. Pour le reste, c'est bien : tueur en série, Daredevil torturé par l'image de son père et une fin vraiment excellente. Note : 3/5 Mon deuxième album de la collection Marvel graphic novel après Fantastic four - La première famille et je dois dire que j'aime beaucoup. Un excellent niveau de dessin semble être le dénominateur commun de cette collection. Je ne suis pas un puit de connaissance en matière de comics mais je pense que Daredevil - Father est un bon album. A découvrir donc.

08/07/2007 (modifier)
Par pol
Note: 4/5
L'avatar du posteur pol

Je ne suis pas un grand consommateur de comics de super héros et même si je connais bien évidement Daredevil, c’est la première fois que je lis une série qui lui est entièrement consacrée. La transposition du format américain au format européen à malheureusement coupé 1 cm en haut et en bas de chaque page, mais cela ne gène heureusement pas la lecture. Les dessins sont d’ailleurs très bons. J’ai dans un premier temps bien accroché à l’histoire principale, mais j’ai quand même été un peu perturbé par certains passages. Par exemple ceux ou notre héros croise la route d’une bande de justicier et qu’ils se bastonnent pendant des pages entières, sans qu’au final cela présente un intérêt pour l’histoire. Par contre quand dans la dernière partie, l’auteur recentre les évènements sur l’histoire principale, je n’ai pas pu lâcher la BD. Le scénario est vraiment béton, on se rend compte que certains petits détails insignifiants ont en fait une grande importance. C’est remarquablement construit. Et les retournements de situation successifs sont terriblement bien trouvés. Bref, j’ai vraiment dévoré les derniers chapitres. A mon avis cet épisode à tout pour devenir un incontournable aux yeux des fans de Daredevil.

06/05/2007 (modifier)