Iznogoud
Je veux être calife à la place du calife !!!! Une BD qu'il vous apprendra qu'il ne vaut jamais dire "je veux" ! A voir aussi : Iznogoud (Les Nouvelles Aventures d')
Albums jeunesse : 10 à 13 ans BDs adaptées en film Circus Goscinny Les BDs à papa Les Losers Mille et une nuits, l'orient doré... Pilote
Les aventures prennent place à Bagdad la Magnifique, à l'époque des fakirs et des contes des Mille et une nuit. Elles mettent en vedette le Calife Haroun El Poussah, dirigeant de l'état de Bagdad et Iznogoud, qui est le grand vizir dont son plus grand désir est de devenir Calife à la place du Calife. Il est assisté par Dilat Larath, son fidèle homme de main, qui est du genre plutôt bonasse, mais qui a toujours une bonne idée de comment les complots de son grand vizir vont se terminer. Iznogoud tente donc par tous les moyens de se débarrasser de son Calife, mais ses tentatives se terminent toujours par de cuisants échecs.
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Date de parution | Janvier 1966 |
Statut histoire | Histoires courtes 28 tomes parus |
Les avis
Ce qui est incroyable, chez Goscinny, c'est son extrême polyvalence, cette capacité à s'adapter constamment à son dessinateur. Chez Morris, qui détestait les calembours, aucun jeu de mots. Chez Tabary, qui en raffolait, c'est un vrai festival ! Mais la capacité d'adaptation de Goscinny ne se trouve pas qu'au niveau des dialogues, quand bien même ceux-ci sont le principal coup de génie d'Iznogoud. Avec un dessinateur aussi fou que Tabary, Goscinny se plaît à créer un univers délirant à souhait. Et à ce niveau, c'est de la folie furieuse ! Démontrant une maîtrise totale de l'absurde, l'auteur se plaît à créer des situations et des gags rocambolesques particulièrement imprévisibles donc particulièrement géniaux. Pour donner corps à un univers aussi déjanté, Tabary apparaît donc logiquement comme l'homme de la situation. Son dessin foutraque, parfois presque brouillon, est le seul qui pouvait trouver une telle unité avec le ton unique de Goscinny. C'est cet accord parfait dans l'absurdité qui fait de chaque album d'Iznogoud une pépite dont on ne se lasse jamais et qui se relit sans modération. Sauf celle qui nous oblige à nous arrêter avant qu'une crise de fou rire ait raison de notre pauvre cœur.
J'ai toujours adoré le graphisme de Tabary que ce soit dans Totoche ou Valentin le vagabond, et ici, c'est l'explosion, il se lache totalement dans la démesure des gags, de l'inventivité et du décor exotique, avec bien évidemment le délire verbal, les jeux de mots et les calembours de Goscinny ; tous deux ont dû beaucoup s'amuser, et moi aussi, je sautais sur cette bande à chaque parution du journal Pilote où je l'ai découverte dès 1968. Ce grand Vizir qui tente par tous les moyens, y compris les plus tordus, de se débarrasser du calife Haroun el-Poussah, sorte de gros potentat fainéant et candide, perpétuellement somnolent sur les coussins profonds de son palais, est le letmotiv le plus simple qui existe, mais sur ce faible écheveau, les auteurs vont bâtir une succession de gags (répétitifs d'après certains avis), mais c'est justement cette exagération dans la répétition qui en devient drôle. Malgré les tentatives multiples qui échouent toujours (objets enchantés, magiciens, potions, sortilèges, mouche tsé-tsé...), Iznogoud capte étrangement la sympathie du lecteur ; son dessein de "devenir calife à la place du calife" est tellement associé à cette Bd, que ça fait partie du langage courant. Les personnages aux trognes savoureuses, la vision loufoque de l'univers des Mille et une nuits, le dessin très expressif de Tabary dont les couleurs vives accentuent le côté somptueux d'un Orient de fantaisie, la perpétuelle agitation, les personnages secondaires tordants (comme ce magicien couvert de bosses qui n'arrive pas à traverser les murs) et les trouvailles de Goscinny sont parmi les nombreuses raisons du succès de cette bande qui pour moi est l'une des plus drôles dans le domaine humoristique. Je trouve que les récits courts de 8 planches étaient les meilleurs, même si après la mort de Goscinny, Tabary a su conserver un bon niveau ; pour cela, il a sacrifié plus ou moins ses autres créations. J'étais à deux doigts de mettre 5 étoiles, mais cette note est réservée selon moi à des Bd vraiment exceptionnelles ; disons qu' "Iznogoud" n'en est pas loin.
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