Nextwave (Nextwave Agents of H.A.T.E.)

Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 7 avis)

Prêts pour la série la plus originale et iconoclaste du moment ? Nextwave débarque avec une première histoire complète écrite par Warren Ellis (Planetary) et illustrée par Stuart Immonen. Ceux qui aiment les récits super-héroïques qui sortent des sentiers battus vont être servis !


Auteurs britanniques Auteurs canadiens BDs controversées Marvel Super-héros rigolos Warren Ellis

La Horde d'Agents Irréductibles contre les Néo-Extrémistes (ou H.A.I.N.E) fonde le groupe NEXTWAVE pour combattre les Armes Non Conventionnelles de Destruction Massive. Ses membres ? Monica Rambeau (Photon), Machine Man, Meltdown, la chasseuse de monstres Elsa Bloodstone et Captain. Et ils sont fin prêts pour leur première mission. Cet haletant récit complet est tiré de Nextwave, une série déjà culte aux Etats-Unis, écrite par le très populaire Warren Ellis (Planetary) et illustrée par l'excellent Stuart Immonen (Superman : identité secrète). Les couvertures originales et la biographie des auteurs viennent enrichir le programme.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Avril 2007
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Nextwave © Panini 2007
Les notes
Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 7 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

15/05/2007 | Ro
Modifier


Par Présence
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Présence

Premier et second degrés - Ce tome comprend les épisodes 1 à 12 publiés en 2006 et 2007, soit l'intégralité de la maxisérie. Une méchante multinationale générique Beyond Corporation a créé une organisation antiterroriste Highest Anti Terrorism Effort (HATE). Cette dernière a rassemblé 5 superhéros pour découvrir et désamorcer des armes de destruction massive bizarres. Mais elle a également été noyautée de l'intérieur et retournée contre l'équipe de Nextwave qui se compose de Monica Rambeau (ex Captain Marvel et Photon, elle a depuis abandonné ses noms de code précédant), Tabitha Smith (ex Boom-Boom et Meltdown), Aaaron Stack (Machine Man), Elsa Bloodstone (la fille d'Ulysses Bloodstone, chasseuse de monstres) et le Captain (un nouveau personnage). La première arme bizarre est un gros lézard avec un slip de bain violet (mais sans appareil génital) connu par les experts de l'univers Marvel sous le nom de Fin Fang Foom. Dès la lecture de l'appellation de la série Nextwave : agents of HATE, le lecteur a compris que le second degré s'est invité : les superhéros travaille pour une organisation dont l'acronyme signifie Haine. le point de départ évoque tout de suite Justice League International de Keith Giffen et JM DeMatteis : des personnages de seconde zone qui vont servir de ressort comique dans des histoires pour rire. Warren Ellis se révèle un excellent auteur comique qui sait jouer sur plusieurs registres. Il y a bien sûr les moqueries et gentilles railleries entre les membres de l'équipe. Par exemple, Monica Rambeau rappelle régulièrement son expérience en tant que chef des Avengers (période Assault on Olympus), et les autres la vannent à ce sujet. Aaron Stack joue sur sa nature de robot, opposée à celles d'êtres humains fait de chair et d'os. Ellis utilise également l'absurde comme source de comique : les soldats sans âmes à base de brocoli (il faut le lire pour comprendre). Il y a également Dirk Anger, le chef du vaisseau lancé à la poursuite de Nextwave, totalement maniaco-dépressif, incompétent, travesti, etc. Il y a aussi des dialogues savoureux, par exemple le Captain expliquant qu'il a essayé tous les noms composés avec Captain (Captain Ron, Captain L. Ron, Captain Universe, Captain Ultra, Captain Avenger, Captain Avalon, Captain Marvel, Captain Kerosene) pour s'apercevoir qu'ils étaient tous déjà pris. Warren Ellis peut également se reposer sur les dessins de Stuart Immonen (encré par Wade von Grawbadger) pour bénéficier d'un comique visuel. Immonen utilise un style légèrement cartoon qui exagère les expressions et donne des corps de personnages de dessin animé aux superhéros et à leurs ennemis. Il glisse aussi bien des outils technologiques décalés (un énorme combiné téléphonique en guise de casque de télécommunication) que des descriptions d'action typiquement frappées au coin du dessin animé (un superhéros est frappé d'un coup de poing, il est projeté dans les airs et décrit une trajectoire qui se termine en rebondissant à plusieurs reprises sur le sol). Les illustrations transposent parfaitement les caractéristiques du scénario en étant premier degré lorsque l'histoire met en valeur les actions de courage, ou les affrontements, en étant parodiques quand le scénario s'aventure dans l'absurde ou la caricature. Immonen réussit une très jolie interprétation d'un robot Transformer. Et son sens du comique visuel donne un sens nouveau aux aides de Dormammu, les Mindless Ones, totalement adaptés au consumérisme décérébré de masse. le passage où ces derniers prennent la place de civils constitue une critique drôle et irrésistible de l'abrutissement des masses par la société de consommation. En fait Ellis et Immonen réussissent à être respectueux des superhéros tout en les caricaturant et en se moquant d'eux. Les scénarios sont très décompressés : ils ne comprennent qu'une trame basique des superhéros cherchant les supercriminels et les affrontant jusqu'à gagner (avec des méthodes différentes à chaque fois), avec plusieurs références parfois pointues à l'univers partagé Marvel. du coup les histoires ne gardent que l'ossature des comics de superhéros, leur quintessence. de l'autre coté, la dérision règne en maître, tout en se nourrissant aussi des références pointues de l'univers partagé Marvel. Il n'est pas sûr que tous les lecteurs soient capables de reconnaître Forbush Man et de le replacer dans son contexte, ou de comprendre les couvertures de Not brand echh. Les 12 épisodes forment une série d'aventures agréables au premier degré, et irrésistibles grâce à leur humour au premier et au deuxième degré. Ellis réussit même à terminer le tome sur une forme de fin mettant un terme satisfaisant à ces destructions d'armes de destruction massives bizarres.

27/05/2024 (modifier)

Pour moi culte! Cette mini série est un événement unique dans un univers main stream parfois trop cloisonné. Ce comics est une sorte de carte blanche aux auteurs offerte par Marvel. C'est critique intelligent en restant léger. L’excellentissime Immonen au mieux de sa forme et servi par un encrage élégant, viens tempérer le style parfois trop glauque de Ellis, l'équilibre est parfait. Coté scénar les codes sont respectés c'est une action ininterrompue où la psychologie des super-héros has beens s'y développe et surprend, c'est un perpétuel contre pied respectueux et habile. l'humour est présent à toutes les pages sans tomber dans le piège facile du gag, car ce n'est pas une parodie, mais bien du 100% comics. Le côté OVNI de ces 2 albums peut déplaire, mais vous ne lirez jamais d'autres bd de ce genre.

07/05/2012 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Ro

Dans la veine de The Authority, voilà une série iconoclaste qui se moque avec le plus grand sérieux et la plus grande folie des super-héros de l'univers Marvel. Imaginez Nextwave, un groupe dissident de la H.A.I.N.E (H.A.T.E, parodie évidente du S.H.I.E.L.D) qui se rebelle contre ces derniers, les accusant de protéger une mégacorporation terroriste qui aurait pour but de tester joyeusement des Armes Non Conventionnelles de Destruction Massive en éradiquant un petit peu des régions entières des USA. Imaginez que ce groupe soit composé de : - Monica Rambeau, ex-Photon, ex-Capitaine Marvel, ex-membre de Vengeurs dont elle a été un moment à la tête, capable de se transformer en n'importe quel rayonnement électromagnétique, qui profite de son expérience passée chez les Vengeurs pour se placer en tant que chef de Nextwave, et à propos, vous a-t-elle déjà dit qu'elle avait fait partie des Vengeurs ? - Captain (anciennement connu sous le nom de Captain Fuck), ancien punk beurré comme un petit Lu, que des martiens à grosses têtes ont choisi comme nouveau détenteur de leurs pouvoirs super naturels qui l'ont transformé en héros digne d'un Superman crétin et beurré comme un petit Lu - Machine Man, androïde au caractère digne d'un Bender de Futurama, capable de transformer son corps en couteau suisse géant - Elsa Bloodstone, chasseuse de monstres au physique de top model, aussi bourrine avec ses poings qu'avec ses fusils à pompe - Meltdown, mutante ex-membre d'X-Force, capable de faire exploser tout ce qu'elle désire d'un simple "tick tick boom !" Et contre eux, quels ennemis ? Un dragon chinois géant et vert doté d'un slip violet à la Hulk, un policier ripou capable de se métamorphoser en Transformer géant à moustache et bien sûr l'inénarrable Dirk Anger, directeur de la H.A.I.N.E au caractère... heu... affirmé. Ca a l'air débile résumé comme ça. Ca l'est. Mais c'est néanmoins raconté sur le ton du second degré, faisant mine régulièrement de se prendre au sérieux pour donner évidemment plus d'impact à l'humour. Textes narratifs hilarants, scènes d'anthologie où l'on frise le ridicule sans jamais tomber dans le clownesque, super-héros Marvel méchamment tournés en dérision, des répliques et des personnages à peine plus politiquement corrects que ceux des très bons albums The Authority de Mark Millar, je dois dire que je me suis fendu la poire à bien des moments au cours de ma lecture. Ce n'est pas une série parfaite car l'humour retombe un peu à certains moments, parce que certains passages sont quand même un peu "débiles" et parce que l'intrigue se borne en gros à une suite de combats mais ce fut un véritable petit bonheur de lecture pour moi avec son lot de crises de fou rire. Addendum : Petite déception après lecture du second tome qui m'oblige à baisser ma note. J'ai encore rigolé à plusieurs reprises lors de la première moitié de sa lecture mais je trouvais l'humour quand même trop souvent lourdingue. Quant à la seconde moitié, elle m'a plutôt laissé indifférent et m'a paru nettement moins marrante malgré quelques idées amusantes. J'espérais quelque chose de plus percutant, j'ai finalement lu un album qui s'oublie rapidement après lecture et n'a pas la force humoristique qui m'avait étonné et plu dans le premier tome. Dommage.

15/05/2007 (MAJ le 24/03/2008) (modifier)