Sam Griffith
Des intrigues policières dans le milieu de l’art.
Les petits éditeurs indépendants Milieux artistiques
Sam Griffith est artiste peintre, mais aussi enquêteur lorsque les circonstances l’y amènent. Ces enquêtes prennent pied dans le milieu artistique, même si le thème même de la création n’est jamais abordé.
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Date de parution | Août 1991 |
Statut histoire | Une histoire par tome 2 tomes parus |
Les avis
Tiens, un artiste peintre, amené malgré lui à mener des enquêtes, voilà un postulat relativement original. Les enquêtes donc, sont menées de manière assez classique je trouve (de manière un peu trop nonchalante et « facile », dans le premier tome toutefois) : cela se laisse lire, même si sans trop d'enthousiasme il est vrai. Pour ce qui est du dessin, je l’ai plutôt bien aimé. Une sorte de ligne claire bien fichue. Je regrette par contre le traitement des ombres sur les visages, peu naturel et parfois trop marqué. Rien de révolutionnaire, mais pas mal à emprunter pour un moment de détente.
Une bonne petite série policière dont l’originalité réside dans le « métier » de son personnage principal. Un peintre qui se retrouve au milieu d’intrigues policières, ce n’est pas fréquent. Et si le premier tome offre une très classique intrigue, le second s’avère plus original et surtout mieux construit (on passe constamment d’une époque à une autre grâce à de multiples flash-back). La patte de De Groot (« Clifton ») est d’ailleurs très reconnaissable à ce niveau. Le trait de Taymans est toujours un régal pour moi. Il allie simplicité, dynamisme et précision. Et si ses personnages féminins diffèrent finalement très peu, ils demeurent très séduisants. La série s’est arrêtée après deux tomes, et ce n’est pas plus mal. En effet, avec un postulat de départ aussi réducteur, les possibilités de variation dans les intrigues n’étaient pas nombreuses, et le risque de tourner en rond bien réel. Pas mal. Très classique, mais divertissant. Achat conseillé si vous les trouvez à bas prix.
Sympa ces enquêtes de Sam. Peintre de métier, l’attentisme des inspecteurs va le pousser à endosser la casquette d’enquêteur pour mettre la main sur le meurtrier d’anciens compagnons des beaux arts. La narration est assez prenante et la construction des récits réfléchie. Fausses pistes sont bien sûr au rendez-vous pour perdre le lecteur. Le second opus voit le récit des aventures de Sam se dérouler aux Indes. Encore une fois, il sera impliqué bien malgré lui dans une sombre affaire de vol d’objet d’art. La narration non linéaire avec l’incursion de flashs backs est bien pensée car elle distille les éléments de réponse au compte goutte. Bref, une série qui surprend par la qualité de son contenu. De plus, avec une enquête par tome, le lecteur ne doit pas attendre bien longtemps pour connaître le dénouement. Le dessin s’inscrit dans la plus pure tradition de la ligne claire sans faire trop old school. Il est davantage dans la lignée d’un Berthet que de celle d’un Chaland. Une série qui mérite le détour !
Si Sam Griffith est artiste peintre, c’est dans des enquêtes criminelles qu’il se retrouve embarqué, malgré lui. On évolue donc dans le milieu artistique, mais de façon assez superficielle. On ressent une impression de facilité, tout s’enchaîne un peu trop vite, particulièrement dans le premier tome, dans lequel un scénario trop léger, et des dialogues parfois peu naturels, voire même à la limite de l’improbable, laissent une désagréable impression de “bâclé”. Le second tome est un peu meilleur, grâce à un scénario qui tient un peu mieux la route -l'arrivée de De Groot sur la série n'étant peut-être pas étrangère à la chose- un rythme mieux maîtrisé, et un découpage narratif -fait de flash-back- bien vu. Néanmoins, les fils de l’intrigue sont tout de même rapidement dénoués. En outre, je ne vois pas trop l’intérêt d’attribuer à Sam Griffith le statut d’artiste peintre, si c’est pour ne pas du tout aborder le thème de la création artistique. Je sais bien qu’il s’agit avant tout d’une série policière, mais c’est assez décevant et participe largement de la légèreté que je reproche à cette série. Le dessin “ligne claire” n’est pas désagréable mais pas transcendant non plus, je trouve même qu’il fait assez daté ; bref, c’est assez moyen sur toute la ligne. Du reste, cette série ne compte que 2 tomes. A-t’elle été abandonnée, faute de succès ? Ce n’est pas impossible.
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