Comment faire de la bédé sans passer pour un Pied-Nickelé
Aux temps glorieux de Futuropolis, Florence Cestac exerçait la fonction exaltante de directeur (trice) de collection avec un p'tit jeune qui montait, un certain Jean-Marc Thévenet (promu depuis directeur général du Festival d'Angoulême). À longueur de journée, ils voyaient défiler dans leur bureau « toutes sortes de talents en friche, pas toujours bien peignés ni très polis », leur dossier sous le bras et des projets de BD plein la tête. Forcément, l'idée de les réunir dans un bouquin en forme de galerie de portraits a fini par germer..
La BD au féminin Profession : bédéiste
C'est ainsi qu'est né "Comment faire de la « bédé » sans passer pour un pied-nickelé", aujourd'hui réédité (en couleurs, s'il vous plaît, et avec deux portraits en rab' : le Cyberluron et Crazy Popov, le tagueur. Que voulez-vous, les temps changent). Ils y sont tous, et c'est épatant. L'introverti, qui a déjà refermé son carton à dessins avant même de l'avoir montré. Le décalé-recentré, se demandant si Brétécher est plus importante que Barthes. Le gaffeur et ses phrases qui tuent (« je sais que vous éditez un peu n'importe qui »). Le « ma vie mon oeuvre » (« bonjour, c'est la moä »), persuadé de renouveler la BD à lui tout seul.. Et tous les autres. Sans oublier Dieu le père en personne : celui qui, d'un seul mot ou d'un seul regard, décide d'une carrière, brise un rêve de jeunesse ou, au contraire, ouvre toutes grandes les portes du paradis (« mouais, pas mal ») : L'ÉDITEUR. En refermant le bouquin, on se dit que Florence Cestac, la veinarde, a dû rigoler plus souvent qu'à son tour.. Au fait, parmi tous ces jeunes gens qu'elle a reçus, il y en a bien qui sont devenus célèbres et qui ont servi de modèles, non ? Réponse : « Oui.. Mais je ne donnerai pas de noms : je risquerais de me fâcher avec tout le monde ! »
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Date de parution | Septembre 1988 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le graphisme de Cestac n’est pas de ceux qui m’attirent. Comme Ro semble-t-il, c’est donc souvent avec un a priori négatif que j’entame la lecture d’une de ses séries. Néanmoins, en passant outre mes préventions, j’ai plusieurs fois trouvé intéressantes ses productions. Et c’est finalement aussi le cas ici. Cestac a fait partie de l’aventure historique de Futuropolis, et l’on sent le vécu dans la galerie de portraits qu’elle brosse dans cet album. C’est une suite d’histoires courtes, présentant une sorte de typologie de tous ceux qui peuvent se présenter en tant qu’auteur auprès d’un éditeur (Cestac donc peut-être), la dernière histoire ayant l’éditeur pour héros, forcément débordé, harcelé (par les auteurs, les créanciers, les façonneurs, etc.). L’ensemble est inégal, et clairement pas hilarant. Mais j’ai trouvé vivants ces portraits, certains amusants, d’autres pathétiques. En tout cas c’est crédible, et la lecture est globalement agréable (je précise que j’ai lu la réédition, en couleurs – pas fan de cette colorisation – avec semble-t-il quelques histoires ajoutées par rapport à l’E.O.).
J'ai lu cette BD pour rester dans la même thématique que Juanalberto Dessinator que je venais de lire, celle de jeunes auteurs de BD présentant leurs travaux à un éditeur. Quoi de plus intéressant pour un grand amateur de BD que de découvrir un peu les coulisses de la création/édition et si possible d'en rire un peu ? Mais l'ennui, c'est que je n'aime pas les oeuvres de Florence Cestac d'ordinaire, je partais donc sur un à-priori assez négatif. Et après lecture, je ne suis guère plus convaincu. Côté dessin, c'est net, je n'aime pas. J'ai même pas envie d'en parler. Je parlerais donc juste des couleurs qui ont été ajoutées lors de la réédition de 2001 (l'original date de 1988.) et qui sont... ben... tout aussi moches que le dessin hélas. Côté scénario maintenant, il s'agit d'une suite d'histoires courtes en 3 pages. Chaque histoire présente un type différent et bien sûr caricatural d'auteurs de BD et sa présentation face à l'éditeur. Une page pour décrire la "bête", une page pour montrer comment il se comporte dans la salle d'attente de la maison d'édition puis une page pour montrer comment il se comporte face à l'éditeur lui-même quand il lui présente ses projets. Florence Cestac passe ainsi en revue les caricatures de la grande quantité d'auteurs qui ont dû passer devant son bureau à l'époque où elle était directrice d'édition chez Futuropolis. Cela va du tout timide au plus désagréable, du baba cool au punk, etc. L'ennui, c'est que même si ça doit sentir le vécu, ben... j'ai bien du mal à trouver ça drôle la plupart du temps. Ni vraiment intéressant puisque ces types de personnages sont tellement caricaturaux que leur comportement aurait été le même au restaurant ou chez le coiffeur que dans une maison d'édition de BD. En outre, certains monologues sont tellement longs et pénibles que j'en ai zappé un bon nombre. Bref, lecture ennuyeuse pour moi malgré le sujet qui aurait pu me passionner. PS : je dois admettre avoir ri 2 fois : lors de la séquence du punk qui n'est pas mauvaise, et... au milieu d'une planche où l'on voit un petit roquet qui aboie sans arrêt et que sa maîtresse lui balance un : "Arzak, tais toi !!". (aucune offense, hein, je précise ;))
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