Long John Silver
Si chacun connaît L'Ile au trésor, qui sait réellement ce qu'il est advenu du pirate Long John Silver ? Xavier Dorison et Mathieu Lauffray ont tout simplement entrepris de raconter son histoire, nourris par les récits de grande aventure et de piraterie.
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs Les meilleures séries terminées en 2013 Les prix lecteurs BDTheque 2007 Pirates Robert Louis Stevenson
Délaissée par son mari parti découvrir le nouveau monde depuis plusieurs années, lady Vivian Hastings est restée à Bristol, en Angleterre. Seule ? Pas tout à fait : Vivian, consciente de son charme, ne manque pas de courtisans. Ceux-ci ne connaissent pas sa situation matérielle inquiétante : ruinée bien que toujours propriétaire du domaine et, surtout, enceinte.Tout bascule le jour où Vivian reçoit enfin des nouvelles de son mari qui lui somme de le rejoindre en Amérique du sud où Lord Hasting aurait découvert le mythique trésor de Guayanacapac ! Acculée, Lady Hastings décide de partir et fait appel, malgré les mises en garde du docteur Livesey, à une bande d'hommes sans foi ni loi dont le chef n'est autre que le redoutable Long John Silver. Vivian conclut un pacte de sang avec ce pirate qui lui propose de l'embarquer jusqu'au nouveau monde en échange d'une partie du trésor. Le voyage s'effectuera jusque dans les pays les plus reculés, le long de l'Amazonie, en pleine forêt.
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Date de parution | 17 Mai 2007 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
Je viens de relire l'intégrale de Long John Silver de Dorison et Lauffray. Totalement emballé par cet ouvrage, je lui décerne le 5/5 d'ordinaire réservé aux séries ayant marqué leur époque et au-delà. Un cri du coeur. Je ne sais pas de quelle façon ont travaillé les auteurs mais il faut noter que Mathieu Lauffray est crédité également comme co-scénariste. Et rarement - dans les limites de mon univers bd - j'ai pu sentir une telle symbiose entre le récit et la mise en image. C'est pour moi le point fort de LJS. Mathieu Lauffray nous régale sur le cadrage et le découpage de son dessin. L'histoire se déroule avec une fluidité sans accro et semble se dérouler sous nos yeux. À mon sens, le manque de précision dans les visages permet de surpasser l'aspect statique d'un dessin trop net, et de donner du mouvement à l'image. Aucune fausse note sur l'ambiance, de l'Angleterre du 18ème siècle au fin fond de la jungle amazonienne en passant par l'océan atlantique, le voyage est emballant. Concernant la jambe de bois de Silver qui passe parfois de gauche à droite, je mettrai cela sur la mémoire du docteur Livesey qui nous narre le récit. Et nul grand film n'est exempt d'erreur de raccord. Le scénario de Xavier Doridion quant à lui peut sembler classique mais est remarquablement mené et va nettement crescendo dans l'action. Un premier tome d'introduction, un huis clos à la tension grandissante dans le second, l'exploration d'une jungle oppressante dans le 3ème pour finir par l'exploration d'un temple maudit aux accents bien plus mystiques que réellement fantastiques. On pourra lui reprocher la disparition rapide de deux personnages : Paris et lord Byron. Les contraintes de la bd font qu'un auteur ne peut s'étaler autant en intrigues secondaires que dans un roman. Le mérite de Xavier Dorison est ici de rester sur la chasse au trésor, sans s'étaler dans une série à rallonge. Notons encore une fois que l'histoire nous est contée par le docteur Livesey qui ne sait peut-être pas tout... Le seul mystère reste pour moi l'arrivée de l'indien en Angleterre au début du récit (comment ?). Le point fort est un texte réellement travaillé qui touche parfois le romanesque, la dernière page offrant un final sublime. Une mise en image magistrale, comme un parfum, tantôt vague, tantôt puissant, mais toujours entêtant, et scénario ciselé, sans digression inutile, dont les mots touchent l'aventurier qui sommeille en moi font de Long John Silver un véritable coup de coeur.
Pour commencer, je n'ai jamais lu L'île au trésor de Stevenson, alors je ne ferai pas de commentaire sur ce sujet. Que ce soit la suite, un hommage etc, c'est pas important pour moi, je vois juste que Long John Silver est une sacrée bonne BD ! Le dessin de Lauffray est splendide ! Certaines planches sont à tomber, les couleurs souvent sombres représentent très bien l'ambiance. A noter que j'ai parfois été un peu perdu sur certaines scènes d'actions, mais rien de dramatique. Graphiquement, ça reste splendide, j'en redemande ! Quant à l'histoire, nous sommes transportés dans une histoire mêlant pirates, trésor, etc. Du classique, mais terriblement efficace et surtout très bien raconté ! Les personnages sont marquants ! Que ce soit Long John ou Vivian etc ! Assurément une BD que je conseillerais à tous. Et si vous êtes adeptes d'histoires de pirates et de trésors, je conseille encore plus !
Attention, expédition à surveiller de très près ! Partir à la recherche du trésor de Robert Louis Stevenson n'est pas une mince affaire, et il vaut mieux s'appuyer sur un solide équipage pour s'y atteler. C'est le cas avec le tandem Dorison-Lauffray. Le premier sur la dunette, en navigateur chevronné, semble bien connaître la route. Le second, capitaine de vaisseau déjà bardé de nombreux titres de gloire, est un bosco rassurant pour l'équipage. Un équipage que l'on espère fourni et enthousiaste, un équipage qui devrait rester fidèle à ce gros galion affrété par l'armateur Dargaud pour une destination encore floue, mais qui promet monts et merveilles. Mais la traversée est semée d'embûches. Il ne faudra pas se décourager au moindre grain, ne pas craindre le mauvais oeil qui accompagne souvent la présence de femmes à bord, même si celles-ci sont précédées par une réputation sulfureuse. Non, il va falloir garder le cap, lutter contre vents et marées, et mener l'expédition à bon port, à Guyanacapac, cité fabuleuse. Laquelle recèle encore bien des surprises... Les voyageurs sont arrivés au bout de leur périple, mais nul doute que celui-ci fera date dans l'histoire de la navigation.
Je conseille cette série à tous les amoureux des histoires de pirates et plus largement à ceux qui aiment parcourir la mer assoiffés d'aventures. Le scénario est parfaitement ciselé. Les personnages ont du volume et un énorme charisme. Quand aux dessins ils sont tout simplement magnifiques et nous font plonger dans l'aventure. A lire et relire.
Dorison fait des merveilles au scénario de Long John Silver. A mon gout, force est de constater que tout ce que touche cet homme est d’or. Cet après l’ile au trésor pourrait en provenir (de ce trésor… pour ceux qui ne suivent pas). Le rythme, l’ambiance, les rapports entre ces personnages torturés aux motivations glauques et mystérieuses, tout nous tient en haleine à la perfection. Lauffray au dessin alimente tout cela avec beaucoup d’adresse. Les cadres, les couleurs, les éclairages tout est savamment maîtrisé, distillé pour nous enfoncer un peu plus dans ce récit captivant. A lire…mille sabords !
Profitant de l'énigmatique personnage de Long John Silver de Louis Robert Stevenson, Xavier Dorison nous propose, avec le labyrinthe d'Emeraude, un récit sombre, haletant et mystérieux. L’auteur réussit à travers les tomes à maintenir une grande qualité entre les albums. Plus on approche du dénouement plus nous nous interrogeons sur l'ambiguïté et les intérêts des principaux personnages dont le mystère reste entier. Il pousse le récit toujours plus loin dans l'aventure et le suspense, en nous projetant dans un milieu différent dans chaque album, celui de l’amazonie pour le dernier tome. Nous n’avons d'autres moyens que de le suivre assoiffé non pas d'or, mais on l'espère d'un fabuleux final. De son côté, Mathieu Lauffray assure le même trait, bien que un peu plus relâché que les précédents albums notamment sur les personnages. Décor, ambiance, mise en scène et couleurs sont bien maîtrisés ce qui assure un dessin toujours aussi impressionnant et plaisant. On le voit d'ailleurs assez bien avec cette magnifique couverture.
Superbe, que dire de plus ? On ne peut qu'aimer son ambiance et les partis pris graphiques qui viennent enrichir le texte. Le soin apporté aux cadrages, et découpage de l'action est une leçon en la matière. Cette série est vraiment à lire.
La première claque visuelle avec cette BD, c'est sa couverture ! Alors évidemment, en feuilletant rapidement, j'ai été un tout petit peu déçue. En effet, le style à l'intérieur est un peu différent et pas forcément à mon goût, mais en fin de compte, les attitudes, les dialogues percutants, les airs patibulaires des pirates, l'intrigue elle même ont vite eu raison de ma reculade initiale. Long John Silver est un retraité de la piraterie, un personnage de fiction issu du roman de Robert Louis Stevenson "L'île aux trésors". A la fin de l'oeuvre, il s'est échappé, emportant une partie du trésor avec lui. On le retrouve au début du tome 1 reconverti en patron d'auberge rangé, agrémentant ses "petits" plats d'une mise en scène originale et de déclamations poétiques. Mais quand Lady Hastings brave la dangerosité des bas quartiers pour lui faire miroiter les légendaires cités d'or que son mari, parti en expédition quelques années plus tôt, aurait découvert, il ne peut que reprendre du service et on se rend vite compte que ses années de "repos" ne l'ont pas rouillé, bien au contraire. L'introduction et les commentaires, à la manière d'une confession ou d'un journal, ne nous laissent que peu d'espoir quant à l'issue de cette histoire pour notre vieux pirate. Ceci n'empêche cependant pas l'aventure d'être très prenante. Je n'étais pas emballée plus que ça par le dessin (ni par la couleur, ni par le trait) mais en revanche, les attitudes, mimiques, regards, postures, la mise en scène elle-même ainsi que les dialogues, les changements de ton et l'ambiance qui découle de tout cela frisent la perfection. Les arrières plans d'extérieur sont eux très réussis. Je me permets une légère pinaille sur les quelques planches où, malgré une mer visiblement très agitée, Lady Hastings prend un bain sans que jamais une goutte d'eau ne s'échappe du baquet ou encore réussit une sortie sur le pont du navire sans jamais être déséquilibrée par les méchants creux visibles en arrière plan, creux qui doivent sans aucun doute fort malmener le navire. Mais c'est vraiment pour pinailler. Trahisons, chantages, désir de vengeance et complots sur fond de traversée mouvementée de l'Océan Atlantique, héros charismatiques, roublards, assumant leur lâcheté ou au contraire faisant preuve d'un courage insoupçonné et forts en gueule : j'adore ! Vivement la suite.
Clip-Clop, Clip-Clop, Clip-Clop... T'entends ? Non ? Ce son familier ne te rappelle rien, moussaillon ? Ne vois-tu rien poindre des quais brumeux de ta mémoire ? Ce pas chaloupé, clopin, clopant, qui s'avance... Mais si, voyons ! Silver est de retour ! Mais non, mortecouille ! Pas le Surfer ! On parle bien d'Aventure, mais moi j'te cause trésor, j'te cause loups de mers, j'te cause pirates et abordages : LONG JOHN SILVER nous r'viens ! Ah, Long John Silver ! Qui n'a pas rêvé, petit, à ces chasses au trésor après avoir lu cette merveille de la littérature d'aventure de Robert Louis Stevenson : L'île au trésor. S'attaquer en BD à la suite de ce monument relevai donc du défi ; moins casse-gueule qu'une adaptation fidèle, certes, mais de quoi finir à se balancer en haut de la grande vergue tout de même... Mais Xavier Dorison et Mathieu Lauffray tiennent la barre d'une main de fer, et nous font un passage du Cap Horn de toute beauté ! Tricorne bas tout d'abord à Mathieu Lauffray pour son dessin sombre et tourmenté qui colle à merveille à l'ambiance et ajoute un côté mélodramatique à l'histoire. Les couvertures de ces 2 premiers tomes sont déjà de toutes beautés. Et les planches pleine page de tempête en mer, à couper le souffle ! Bref, un coup de patte bien personnel, avec de temps à autres quelques maladresses, mais vite noyées dans l'ensemble de ces pages magistralement composées qui nous tiennent en haleine. Côté scénario, on n’est pas déçu non plus. Tous les ingrédients du bon vieux récit de piraterie sont là, avec quelques bonnes surprises en prime... Le premier tome plante le décor, les personnages ainsi que l'origine de la fabuleuse quête qui s'annonce : la découverte du trésor de Guyanacapac. Et la bonne surprise vient des personnages ! Silver est parfait ; son équipe de "sympathiques" briscards à la hauteur de ce qu'on pouvait imaginer, et la perle : Lady Hasting. Une femme, parsambleu, qui en impose ! Car s'est elle qui sera le prisme par qui tout passe et se transforme... Le second tome marque vraiment le début de l'aventure avec la traversée de l'Atlantique. C'est donc une forme de huis clos avec un baril de poudre dont la mèche se consume lentement que nous propose Xavier Dorison. Si tout commence par des rires et une ambiance de veillée autour du feu en écoutant les bonnes vieilles histoires de Long John, on sent très rapidement, que la tension est omniprésente. Et au fil des pages elle monte en intensité... jusqu'à l'explosion inéluctable ! Le tout servi à merveille par le dessin de Lauffray. Bref, moi qui attendais au tournant ces forbans osant s'attaquer à ce trésor de la littérature, j'avoue que je suis conquis et j'attends avec impatience le prochain abordage.
"Long John Silver" le pirate légendaire... "Cet ouvrage ne prêtant pas être une suite de l’île au trésor, mais un humble hommage à cet immense chef-d’œuvre qui ne cesse de nous émerveiller depuis notre enfance. Son seul et unique objet est de retrouver un peu de la poussière du grand rêve que fit naître Robert Louis Stevenson..." Les auteurs ont beau se dédouaner de toute -succession-, et on les comprend aisément, quand on s’attaque à un monument pareil, il faut rester modeste. Mais dans les faits, il faut être clair, il s’agit bien d’une suite ou tout du moins, pour mettre tout le monde d’accord, d’un enchaînement possible respectant la continuité et l’esprit de l’œuvre de Stevenson. Et franchement, c’est bien foutu. Dorison redonne vie à Long John Silver, pour notre plus grand plaisir et retranscrit parfaitement le caractère du pirate légendaire. Le premier tome est introductif, il met en place les personnages et la base de l’aventure. Après Le Troisième Testament et Sanctuaire, le scénariste est passé maître dans l’art d'installer une atmosphère pesante et intrigante, et cette série ne déroge pas à la règle. Tout est prêt pour revivre une nouvelle aventure grandiose, il n’y a plus qu’à attendre la suite... Les dessins de Lauffray ont du caractère. Son style est plutôt réaliste tout en plongeant par petites touches vers le semi-réalisme pour rendre les personnages plus expressifs. Son trait est vivant et peut parfois paraître... comment dire... brouillon (ce qui ne veut surtout pas dire bâclé) mais à l’avantage d’être terriblement dynamique. Sa mise en couleur est bonne, elle est pleinement en adéquation avec l’ambiance mise en place : c’est-à-dire sombre. Le danger en voulant tout obscurcir, c’est de perdre en lisibilité et ce n’est pas du tout le cas ici, car l’auteur joue savamment avec les ombres et lumières. A noter la très jolie couverture du Tome 1, avec une mise en scène sobre mais lourde de sens.
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