Le Crépuscule des Dieux
Adaptation de la célèbre tétralogie de Wagner, Der Ring des Nibelungen.
Auteurs canadiens Ecole Jean Trubert L'Anneau du Nibelung La Vie sous terre Les meilleures séries terminées en 2016 Les prix lecteurs BDTheque 2007 Mythologie Mythologie germano-nordique Soleil Celtic
Albéric, le roi des Nibelungen, a forgé un anneau en or céleste. Un anneau au pouvoir si grand, qu’il est capable de plier toute chose à sa volonté. Wotan, le Père des Dieux, s’en empare afin de libérer la déesse Idunn, gardienne des pommes d’immortalité. Mais gare à la malédiction… Pour apaiser ses effets, Wotan partage la couche d’innombrables femmes mortelles. De ces unions naissent Siegmund et sa soeur, Sieglinde, eux aussi porteurs du feu noir de l’anneau… La malédiction des Nibelungen quitte alors la terre des Dieux pour gagner Mannheim, la terre des Hommes. Le destin des Dieux et des Mortels se retrouve irrémédiablement lié… [texte éditeur]
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Date de parution | 23 Mai 2007 |
Statut histoire | Série terminée (1 tome 0 + 9 tomes) 10 tomes parus |
Les avis
Je suis heureux d'avoir cette collection en ma possession et je remercie les libraires. Un peu baigné dans les histoires mythologiques depuis l'enfance, j'ai 8/9 ans quand je découvre la Communauté de l'Anneau de Peter Jackson. Et là, le mal est fait! Le libraire saura toujours conseiller mes parents pour m'offrir les BD qui me feront grandir dans le milieu de la Fantasy. On commence en douceur avec Le Seigneur d'Ombre de Jean-Luc Istin… Et puis il me fera passer un grand moment grâce à cette adaptation d'une des histoires originelles de la Fantasy : l'histoire des Nibelungen. L'ensemble est une réussite pour moi. Le récit est prenant, l'aventure des hommes est haletante, la querelle des dieux est profonde, le lien entre Asgard et Midgard est admirablement mis en scène, les batailles sont épiques, les monstres sont titanesques, les héros sont dignes d'être au premier plan de cette grande histoire et on ressent la terrible tragédie divine et humaine. Bref, les auteurs de BD prouvent que la Mythologie, ici germanique, a trouvé son medium de prédilection. Et j'aime bien garder le terme de récit mythologique autant que celui de la fantasy, tant l'histoire racontée ici semble conforme à l'histoire originelle. J'ai revu quelques sources différentes et la retranscription paraît fidèle. La plus grande réussite est d'avoir réussi à dégager une ambiance particulière, propre à ces récits nordiques aux destinées tragiques. L'anneau des Nibelungen est utilisé ou interprété de partout, et je trouve toujours assez remarquable de créer un succès sans chercher à surenchérir une histoire qui se suffit à elle-même. Le tome 0 n'est pas nécessaire dans l'absolu, même s'il est le bienvenu pour assurer la compréhension du récit pour les néophytes comme moi. Construit après parution des premiers tomes, il a malheureusement rendu l'introduction du tome 1 quasiment obsolète. Mais bon, les détails supplémentaires sont salvateurs pour comprendre davantage les origines et enrichir l'univers de cette saga. Je noterai quelques points bloquants en ce qui me concerne. Jusqu'au tome 6, ce récit est une pure merveille et ça finit en apothéose. Par contre, le deuxième cycle (tome 7/8/9) qui se déroule dans une époque plus lointaine ne m'aura pas fait le même effet... Et enfin, ma plus grande déception fini par être le dessin. Je pense que c'est le style qui cherche à attirer un public assez jeune. Si je peux comprendre le choix éditorial (j'ai moi même été totalement conquis quand j'étais ado), je suis frustré de voir les traits finalement en décalage par rapport à la gravité du scénario et l'ambiance abyssale qui règne dans ce mythe. Mais bon, cela ne m'empêche pas de me replonger à répétition dans cette saga, c'est un coup de cœur sincère et j'invite les amateurs de mythologie ou de fantasy à découvrir cette série qui ne devrait franchement pas vous décevoir.
C'est une vision personnelle des sagas et de la mythologie germano-scandinave, mais très conforme aux légendes connues ; c'est là-dessus que s'est appuyé Wagner pour écrire sa Tétralogie. Passionné par cette mythologie, je savais à peu près que j'allais passer un bon moment, et c'est gagné ! Dès la seconde double page, avec le royaume souterrain des Nibelungen qui apparaît dans une vision dantesque, je comprends que je suis tombé dans un univers que j'aime et tel que je l'avais imaginé d'après ce que j'en connaissais par les opéras de Wagner et des lectures sur ce sujet. Le film de Fritz Lang, les Nibelungen tourné en 1924, juste avant Metropolis, est paraît-il très fidèle à la légende, ainsi qu'une autre version : un film allemand réalisé en 1967 par Harald Reinl, grosse production en 2 parties : La Vengeance de Siegfried, et Le Massacre des Burgondes. Tout démarre avec le Nibelung Albéric, c'est pourquoi le tome 0 réalisé après le début de la saga s'imposait pour connaître les fondements du récit. L'intrigue est dense, il y a beaucoup de personnages, d'événements qui se recoupent avec des faits historiques, et il n'est peut-être pas superflu pour le lecteur peu familier de cette légende fabuleuse de s'initier sur Internet ou dans des bouquins pour avoir une idée de l'ensemble ; visionner le film très complet de 1967 peut aussi aider à mieux comprendre cette saga dessinée. Tout est donc bien respecté, les différentes étapes de la légende sont conformes à ce que j'ai lu ou vu ailleurs. Là-dessus, comme le réclamait ce sujet, il fallait un dessin qui puisse retranscrire tout cet imaginaire clinquant et évocateur, cette fantasy germanique fascinante pleine de poésie et de fureur ; le but est atteint : c'est du lourd, du grand et bel art graphique, policé et précis qui correspond exactement à l'histoire contée et à la vision qu'on s'en fait. De nombreuses images rappellent le Seigneur des Anneaux, c'est là qu'on comprend où Tolkien a puisé ses sources, ne serait-ce qu'avec l'Anneau qui possède des pouvoirs presque similaires ; Tolkien est un copieur mais en bien, il a enrichi sa propre oeuvre, et après tout, les légendes appartiennent à tout le monde. En résumé, au risque de me répéter, cette formidable saga correspond exactement à mon attente et m'a fait oublier très vite la déception rencontrée avec le Siegfried d'Alice.
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