Le Singe qui aimait les fleurs
Saviez-vous que sur les rives du Kinabatangan (île de Bornéo) , vivait une communauté de singes nasiques (ceux avec les gros pifs) plutôt rustres ? Tous ne le sont pas d'ailleurs : l'un d'entre eux, Vernish, plutôt solitaire, rêve surtout d'avoir un bon copain. Et ce n'est pas si simple !
Asie du sud-est Les Singes Poisson Pilote
Saviez-vous que sur les rives du Kinabatangan vivait une communauté de singes nasiques (ceux avec les gros pifs endémiques à l’île de Bornéo) ? Parmi eux Vernish, un singe pourtant à l’écart du groupe… C’est qu’il n’apprécie guère le comportement plutôt rustre de ses congénères et de leur chef, Sivanesh, une grosse brute qui se comporte comme un animal (d’ailleurs c’est un animal !). Plus solitaire, Vernish vit à l’écart et passe son temps à cueillir des fleurs qu’il trouve dans la jungle et rêve surtout d’avoir un bon copain. D’ailleurs il en a un, de copain : c’est Koola, un vieux singe qui vit dans une carcasse d’avion. Mais si Koola n’aime pas trop les fleurs, les bouteilles de Coca Cola que lui ramène Vernish le plongent dans un bonheur proche de la béatitude. C’est quand même chouette d’avoir un bon copain ! Sauf quand ça finit mal… Texte : Dargaud
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Date de parution | 01 Juin 2007 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Et bien là, je tombe des nues ! Humoristique, ce récit ? Je suis loin de l’avoir capté de la sorte. Je l’ai surtout trouvé incroyable cynique et ode à la force du groupe sur l’individu. Car ce pauvre singe manifestement simple d’esprit, qui aime cueillir les fleurs et ne ferait pas de mal à une mouche, ce pauvre singe qui ne trouve pour ami qu’un salopard égoïste tandis que le reste de ses congénère le rejette à coup d’excréments en pleine face, ce pauvre singe est loin de m’avoir amusé. Il ne m’a pas spécialement ému non plus. J’avais surtout envie de prendre sa défense, de dire à ses tourmenteurs « Arrêtez ! » c’est sans doute un ressenti personnel. Je n’aime pas la bêtise de groupe, surtout quand elle s’en prend aux plus faibles. La « morale » de cette histoire m’est donc apparue très douteuse ? La différence doit-elle toujours être source de rejet et de moquerie ? Par ailleurs, ni les péripéties, ni les dialogues n’ont été de nature à me faire rire. En fait, seuls deux passages me sont apparus amusants (mais pas exaltants). J’aurais voulu m’attacher au personnage, mais il est trop faible. J’aurais voulu rire, mais pas de lui, bien trop fragile pour se défendre. Ajoutez à cela que le dessin m’est apparu assez quelconque et vous comprendrez mon ennui. Non, honnêtement, je ne vois aucun intérêt à cette lecture.
Curieuse… et marrante BD. J’ai découvert un singe qui préfère vivre à l’écart des autres et qui, l’air de rien se croit quand même supérieur aux siens. Seulement voilà : il n’arrive pas à le prouver. D’où : il cueille des fleurs pour passer le temps. Ca pourrait n’être qu’une sorte de fable animalière MAIS : si l’on transpose le scénario à l’échelle humaine, le microcosme de cette dernière est fait de nombreuses personnes qui vivent de cette manière. J’ai plongé de bon cœur dans cette absurdie qui a été comme une sorte de « petit 4 heures » réjouissant ; une sorte de pâtisserie bienfaisante après une journée de travail. En contemplant la vie de Vernish, je me suis amusé à retrouver celle de quelques connaissances, collègues de travail… et dans certains d’entre eux, j’ai retrouvé –souvent- certains traits de caractère de notre ami de papier. Album à double lecture donc, fable animalière et humaine qui amène à réflexions ; ce tome bénéficie aussi d’un bon graphisme –faussement simple- aux nombreux ingrédients. Un album qui peut être lu, vu, contemplé et qui peut être d’une certaine complexité dans sa fausse simplicité. Vous suivez ?… Histoire plaisante pour un album de même style.
Qui n’a pas goûté à la solitude ne peut apprécier ni sa douceur ni son amertume. Krassinsky nous la livre ici au cœur d’un récit enrobé d’acidité et d’originalité, entre décalage et poésie sous-jacente, transpirant uniquement au travers des fleurs, qui elles seules ont le pouvoir de combler un vide par leur beauté et leurs senteurs, dans le cœur de notre petit Vernish, original rejeté par sa communauté. A côté de ça l’auteur enfile ses gros sabots et vient comme qui dirait mettre les pieds dans le plat avec ses bouteilles de Coca-Cola, tâche publicitaire dans ce monde vert, comme une aberration de la nature, à l’image de la guerre qui s’y déroule mais dont les petits singes ne semblent pas conscients, sinon lorsque le ciel se déchire sous le bruit des bombes, transformant l’horizon en fruit géant éclatant et lâchant son jus mortel sur la vie alentour… Ces humains, toujours là où ils ne devraient pas ! Dans un immense cadavre métallique posé au milieu de nulle part, demeure une autre vie solitaire, Koola, aigri, profiteur et égoïste, qui ne trouvera le salut que dans une fin merveilleusement fleurie. Vernish et Koola se rencontrent, Vernish aime Koola, Koola n‘aime personne... Krassinsky n’a pas oublié d’y insérer l’humour, aussi visuel que vache, souvent bête et con mais indiciblement jouissif. Vient parfaire le récit un dessin, fin et doux comme l’haleine chaude de la jungle, éructant souvent de vilaines trognes simiesques aux yeux immenses et aux regards vivants. Que la vie est compliquée pour un amateur de fleurs ! N’en attendez rien d’autre qu’un joli conte, où la morale aurait déserté depuis bien longtemps déjà ces contrées, partie se cacher au fin fond de la chevelure verte de la jungle.
J'aime le style de Krassinsky depuis que je suis tombé sous le charme du très hermétique Kaarib. C'est donc avec un à-priori positif que j'ai entamé cet album. Le sujet est assez original. Traiter d'un singe, un nasique plus particulièrement, qui est rejeté par ses pairs parce qu'il est un peu trop sensible, un peu chochotte à vrai dire, et qu'il aime beaucoup les fleurs. Son histoire est donc celle d'un être qui a du mal à s'accepter, qui souffre de sa solitude et alterne des moments de haine et d'apitoiement larmoyant. Il cherche pour cela refuge auprès d'un autre solitaire, un vieux et gros singe revêche qui est à la fois touché et agacé par le malheureux, et qui va bientôt profiter de lui d'une drôle de manière. C'est un récit assez cruel. Le dessin au style personnel de Krassinsky s'y adapte bien en y apportant une certaine originalité graphique. La narration est fluide et l'histoire se lit bien. Mais le scénario est trop léger. L'album se lit d'une traite et arrivé au bout, on se dit "c'est tout ?". Le récit est trop dilué, étiré sur la taille d'un album alors qu'il aurait pu tenir en quelques pages. Qui plus est, même si je l'ai trouvé plaisant, il ne marque vraiment pas l'esprit. A lire pour le divertissement si vous en avez l'occasion mais je ne vois pas l'intérêt d'en faire l'acquisition.
Bof. Le titre pourtant singulier a du mal à cacher la futilité du récit. On n’a rien de bien consistant à se mettre sous les dents, scénaristiquement parlant. Non pas que le scénario soit absent ou mal construit. La narration est bonne, la lecture pas fastidieuse pour un sou. Mais que retenir à la fin ? L’histoire d’un singe banni des siens et qui carbure au cola ? Ou bien une ode à la solitude ? Bref, ça manque de relief tout ça. Mais je pense surtout que c’est le final effacé qui rend l’ensemble de la lecture si futile. Pour ce qui est des dessins, le trait anguleux de Krassinski n’est pas mon préféré. Mais la mise en couleur et le rendu des planches sont globalement bons. Un album qui s’oublie aussi vite qu’il se lit.
Malheureusement je n’ai rien trouvé dans cette BD qui permettrait de remonter un peu cette faible note. Le dessin n’est absolument pas mon style et l’histoire m'a laissé de marbre. Je n’y ai vu absolument aucun intérêt. Je m’attendais à une BD plutôt humoristique : je n’ai pas esquissé un seul sourire. Ce n’est pas une BD d’humour, mais une BD poétique ? J’ai un doute. Un singe qui veut devenir l’ami d’un vieux singe solitaire qui se passerait bien de sa compagnie ou qui cherche à faire partie d’une bande de singes qui préfèrent en faire leur souffre douleur… eh ben ce n’est pas franchement poétique. Je ne sais pas si j’aurais du être ému lorsque le vieux singe refuse les fleurs qu’il lui offre et l’envoie chier, en tout cas ça ne m’a pas vraiment touché. Bref c’est tout à fait le genre de BD qui n’est pas pour moi. Vite lue, et bientôt très vite oubliée…
"Le singe qui aimait les fleurs" est une fable désenchantée sur la solitude. Racontée de manière simple et efficace, avec un dessin à la fois fin et géométrique, cette histoire m’a touché. Elle a ce petit côté désenchanté qu’on peut trouver dans les meilleurs albums de Dilliès ou de Sokal. Voilà, je ne sais pas vraiment que dire de plus sur un album d’une aussi belle simplicité. Vous cherchez une bd qui ne vous embarque pas dans une saga dans la terre du milieu en 15 tomes ? Vous cherchez une bd qui ne vous promet pas un super complot historique sur le doigt de pied du Christ ? Vous cherchez une bd qui trouve sa poésie autre part que dans les malversations financières de quelques multinationales ? Vous cherchez une bd faite par un auteur qui ne transforme pas les blagues de comptoirs en planches de bd ? Vous cherchez une bd qui ne vous raconte pas la rencontre d’un puceau et d’une fille magique avec des gros seins ? Alors, le one-shot "Le singe qui aimait les fleurs" sera le bienvenu dans votre bibliothèque…
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