Des mouches pour Nemon

Album vite lu – comme tous ceux de cette collection –, mais qui est intriguant. Nemon est une sorte de simple d’esprit, qui arpente le port de Marseille avec une obsession, tuer des mouches. En tuer le plus possible, battre des records. Il adore qu’on lui demande combien il en a tué le jour même. On l’a compris, il est déconnecté de la réalité. Et lorsque celle-ci le rattrape, sous la forme d’un malfrat teigneux, cela se finit très mal pour Nemon. Ce qui permet à Berberian de boucler son court scénario par une pirouette à la fois triste et amusante, pour lier définitivement Nemon aux mouches. Le dessin d’Aussel (que je découvre avec cet album) est original et beau. Avec un trait très gras, une sorte de lavis, il alterne une majorité de cases épurées (quasiment pas de décor, ne montrant que le haut des corps) avec d’autres plus remplies (décors du Marseille du début du XXème siècle). Voilà une lecture courte, mais intéressante, dans la bonne moyenne de cette collection X éclectique.

10/07/2020 (modifier)

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Petite BD au scénario simple mais bien exploité. Le dessin N&B est relativement puissant avec ses traits gras. Je lui ai trouvé un charme et une justesse bien à propos. L'histoire de Nemon est relativement triste. Il n'a pas toute sa tête et passe son temps à chasser les mouches. Un jour on lui demande de faire une course et les évènements s'enchaînent. Malheureusement pour lui, il se retrouve dans une situation embarrassante qu'il n'est pas à même de comprendre et qui le met dans une mauvaise posture. Ce drame est touchant mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable.

06/05/2009 (modifier)

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Nemon, simple d’esprit, est chasseur de mouches dans le port de Marseille. Il est la risée des locaux qui ne voient en lui qu’un simplet aux mains atrophiées. Mais Nemon s’en fiche, il est le meilleur chasseur de mouches de la ville et en est fier ! Un Futuropolis des années 80 avec la signature de Berberian au scénario était trop tentant. Cet album est le quatrième de l’auteur accompagné pour l’occasion d’Aussel pour les dessins. Les planches sont contrastées : certaines sont assez chargées avec un trait un peu brouillon qui rend la lecture difficile, d’autres sont plus dépouillées. Heureusement, le contour des personnages reste net, ce qui permet de les dissocier de l’arrière-plan parfois flou et confus. La grande force de ce récit réside dans sa narration. Je reste admiratif devant le travail de Berberian qui part d’une situation assez anodine pour arriver à un final à la fois triste et déroutant mais très émouvant. Le récit monte donc en puissance pour terminer sur une image forte. A découvrir ! [Assez glauque cependant, âmes sensibles...]

08/06/2007 (modifier)

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