Le Fils

Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)

Yuan Qin, un jeune homme de bonne famille, encore étudiant, semble promis à un riant avenir : il épousera sa jeune voisine, qu’il connaît depuis l’enfance et dont il est amoureux. Que pourraient bien trouver à y redire ses parents ? Son père, distant, est chroniquement absent, quant à sa mère, elle ne semble pratiquement jamais quitter l’obscurité de la chambre où elle est recluse. Yuan Qin, pourtant, fait un jour la rencontre d’une autre jeune fille, issue comme lui d’un milieu très aisé, qui s’efforce maladroitement de le séduire. Que signifie une telle attitude ? Confronté à des interrogations qui se multiplient, et sur fond d’événements dramatiques, le jeune homme, seul héritier mâle de sa lignée, découvrira à quel point les contraintes de la tradition peuvent peser sur les volontés individuelles, jusqu’à l’insupportable…


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Chine Ecritures Manhua

Chine, années 1930. Pour quelques jours de congés, Yuan Chun, jeune et brillant étudiant de la grande ville, retourne dans sa famille à la campagne. Il y retrouve son amie d'enfance, Xiao Yu, qu'il entend bien épouser. Mais fils unique d'une famille de notables, il doit compter avec le poids des conventions sociales. Ses parents le poussent à faire un mariage d'intérêt qui profitera aux deux familles. Et son épouse devra également rapidement donner naissance à un héritier mâle, sous peine d'être répudiée... Tiraillé entre des parents qui payent chaque jour le prix d'un mariage arrangé, et l'amour sous les traits de la fidèle Xiao Yu ou de la très séduisante Linda, Yuan Chun devra choisir entre ses sentiments et son devoir. Le Fils évoque, avec une grande justesse, un aspect de la société chinoise qu'on croit oublié de nos jours, mais qui a marqué, comme l'avoue l'auteur en introduction, jusqu'aux générations les plus récentes. Née en 1963 à Taipei, Ren Zheng-Hua commence sa carrière de dessinatrice dans une revue hebdomadaire de BD en 1989. Elle publie ensuite de nombreux feuilletons dont certains sont repris en recueils, tels Ren rou baozi (Les Petits Pains farcis de chair humaine), en 1993, ou Wanlie jiazi (La Famille entêtée), en 1995. Elle signe même un manuel de dessins de manhua (BD en chinois) en 1999. Zi xi (Le Fils) reçoit, en 2004, le prix du meilleur scénario de l'Agence de presse et, en 2005, le prix de l'Institut national chinois de compilation et de traduction.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Mai 2007
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Fils © Casterman 2007
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)
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09/06/2007 | cac
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Par Erik
Note: 2/5
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J'avais vraiment envie d'aimer ce roman graphique d'autant que le synopsis me plaisait assez bien. C'est l'histoire d'un homme qui doit choisir entre deux femmes : celle qu'il l'aime ou le mariage par convenance sociale. Classique mais intéressant comme sujet. Encore faut-il qu'il soit bien exploité. En réalité, c'est un peu trompeur car c'est plutôt sur l'histoire du père que cela se concentre jusqu'au dénouement. A vrai dire, la situation attendue avec le fils va finir par arriver mais vraiment à la fin de cette histoire. Par ailleurs, c'est beaucoup trop léger par certains aspects qui sonnent totalement faux. Il y a quelques fois des onomatopées un peu humoristiques si caractéristiques des mangas japonais mais qui arrivent comme un cheveu sur la soupe dans un récit clairement mélodramatique. Bref, le choix de l'auteur n'est pas très judicieux. Un peu décevant ce qui est étonnant dans cette excellente collection "écritures" ...

15/03/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
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Si l'on s'en tient au résumé de cette bande dessinée, il est assez classique mais pourrait amener quelque intérêt. Il s'agit en effet de présenter un fils de notable chinois tiraillé entre la menace d'un mariage arrangé avec une fille de bonne famille et son amour pour une amie d'enfance plus campagnarde, avec pour trame de fond le même type de dilemme imposé à son propre père une génération plus tôt ayant entraîné une relation conflictuelle entre sa mère et lui. Un bon moyen de découvrir la Chine des années 30, confrontée aux prémices de l'invasion japonaise, entre influence occidentale et traditions chinoises, une Chine où le premier-né se doit d'être un fils pour assurer l'honneur d'une famille. Malheureusement, le résumé contient quasiment tout l'intérêt de l'album. Le reste n'a rien d'exceptionnel. Le dessin est simple, techniquement maîtrisé mais trop lisse et pas très enthousiasmant. La narration est assez décousue, le récit s'égare souvent et il m'a fallu atteindre les deux tiers de l'album pour bien cerner le type précis du récit que je lisais. Certains passages me faisaient croire à une part de fantastique voire d'horreur alors qu'il n'en était rien. Les réactions du héros sont assez mal rendues, ou du moins je n'ai pas bien su les apprécier. Il oscille entre suractivité puérile et stoïcisme aristocratique avec parfois des poussées de frayeur, notamment face à sa mère, qu'on a du mal à bien comprendre. Le récit se déroule sans jamais vraiment réussir à transmettre l'émotion qu'il devrait et je l'ai parcouru avec un certain ennui.

03/01/2010 (modifier)
Par cac
Note: 2/5
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Zi Xi, le fils, est une bande dessinée d'une jeune auteur chinoise qui met en scène la vie de familles dans les années 1930. A cette époque les mariages sont arrangés et non par amour, et le fait d'avoir un fils une nécessité alors que la naissance d'une fille est un malheur. J'avoue avoir du mal à m'imprégner d'un tel sujet, un peu trop mélo à mon goût, un peu trop Roméo et Juliette. Le début m'a beaucoup fait penser au récent film "La cité interdite". L'ambiance y est similaire, et l'histoire également par certains aspects comme la mère cloîtrée qui renâcle à prendre son médicament quotidien ou encore l'importance du fils dans la famille. Le dessin est partiellement informatisé, le mélange est étrange entre effets outrés, avec des personnages tantôt réalistes et d'autres fois très "kawai", typiques du manga. Les expressions et parfois les mouvements des personnages choquent, même la pluie est mal faite avec ces grands traits. Apparemment l'auteur était une complète novice de l'ordinateur avant cet album, il y a encore un peu de travail pour parvenir à quelque chose de moins grossier. Bref on peut y jeter un oeil pour découvrir la société chinoise de l'époque via ce récit qui se clôt à l'aube de la guerre contre le Japon.

09/06/2007 (modifier)