Royal Space Force (Ministère de l'Espace) (Ministry of Space)
Une pure Uchronie sur fond de guerre et de conquête de l'espace.
Auteurs britanniques Conquête de l'espace Image Comics Les Uchronies Warren Ellis
Eté 1945, l'armée allemande sur le point d'être vaincue n'est déja plus le problème des alliés, qui tentent de s'approprier les secrets militaires d'une Allemagne nazie au bord de la défaite. La course effrénée que se livrent Russes et Américains sera gagnée par... Les Anglais. C'est cette course à la maîtrise de l'espace aprés celle du ciel, et de ses conséquences sur l'Europe, que nous décrit Warren Ellis.
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Date de parution | 17 Mai 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le Royaume Uni a gagné la course aux étoiles. - Il s'agit d'une minisérie en 3 épisodes écrite par Warren Ellis et dessinée par Chris Weston initialement parue en 2001. En 2001, une jeune pilote du Ministère de l'Espace britannique vient chercher John Dashwood à l'université de Lowlands pour l'emmener devant un conseil militaire dans une station spatiale. Tout a commencé en 1945 quand une troupe américaine est arrivée dans un camp allemand basé à Peenemunde pour trouver la place désertée. À peine ont-ils fini d'effectuer une reconnaissance des lieux que l'aviation anglaise effectue un lâcher de bombes au dessus de cette base, les massacrant. À partir de cet événement, l'histoire du monde telle que nous la connaissons va s'en trouver modifiée : le Royaume Uni prend la tête de la course à l'espace. Ils sont les premiers à se doter d'un avion capable de voler dans la haute stratosphère, les premiers à envoyer une fusée dans l'espace, les premiers à marcher sur la Lune, etc. À la lecture, il est évident que les 2 créateurs se sont beaucoup amusés à inventer cette réalité divergente. Chris Weston réalise des illustrations remarquables par les détails qui évoquent le glorieux passé de l'Angleterre, l'Empire où le soleil ne se couche jamais. Dès la première pleine page le ton est donné : dans une riante campagne anglaise, avec un joli village en arrière plan un homme est en train de pêcher avec son jeune fils à ses cotés. Au dessus d'eux s'élève un avion à décollage vertical. Tous les détails sont présents : le banc de pêche en osier, le cygne sur le plan d'eau, les revers sur le short de l'enfant, la clôture en bois, les feuilles soulevées par l'avion et le design spécifique de l'avion. Et tout le reste du tome bénéficie d'illustrations aussi évocatrices et sophistiquées. Il convient de mentionner le somptueux bureau de Winston Churchill qui est superbement mis en valeur par les tons chauds utilisés par Laura Martin dans sa mise en couleurs. En fait chaque scène transporte vraiment le lecteur sur le site au milieu des personnages : une promenade sur une plage, la texture du cuir du blouson des aviateurs, la découverte visuelle de la courbure de la terre vue de la haute stratosphère, le premier aperçu de la station spatiale en orbite autour de notre planète, la destruction d'un moulin à vent lors d'un atterrissage catastrophe avec chaque planche de bois déchiquetée et chaque engrenage projeté par le choc, les riches dorures de Buckingham Palace, etc. Chaque personnage dispose d'une identité graphique individualisée. Et les différents aéronefs et fusées disposent d'un design spécifique avec une cohérence globale dans la durée de l'histoire. À bien y regarder, le lecteur constate également que Chris Weston a su instaurer une logique visuelle qui rend compte de la technologie retenue en particulier pour le mode de propulsion. Coté scénario, Warren Ellis a concocté une histoire qui suit la conquête de l'espace par les anglais de 1945 à 2001. le développement du Ministère de l'Espace (Ministry of Space) est vu par les yeux de John Dashwood, un commandant de la Royal Air Force, l'homme qui a rendu possible l'hégémonie de l'Angleterre dans l'espace. Warren Ellis dispose de peu de place (72 pages) pour développer son intrigue ; il va donc à l'essentiel. En scénariste aguerri, il a retenu les moments les plus forts pour les personnages et pour le lecteur. Ainsi au fil des pages, le lecteur peut se raccrocher à l'ambition et aux manipulations de Dashwood pour ressentir de l'émotion. En parallèle il revit les moments marquants de la conquête de l'espace sous le nouvel éclairage généré par l'uchronie. Warren Ellis entretient une forme de suspense tout au long du récit en laissant planer le doute sur le jugement qui attend John Dashwood pour ses actions. Ce qui rend cette histoire si prenante, c'est qu'Ellis ne s'est pas contenté d'aligner les moments attendus d'une conquête spatiale ; il a créé un personnage aux motivations claires pour qui la fin justifie les moyens. Et il s'attache à rappeler le coût et les bénéfices d'une entreprise spectaculaire et risquée comme la conquête de l'espace. Il est possible d'y voir un commentaire sociétal jouant sur le fait qu'on ne fait pas d'omelettes sans casser d'œufs.
Je suis agréablement surpris par ce one-shot. Je m'attendais à lire un truc chiant qui se résumerait à des dates où on verrait la progression technologique qui permettra à l'Angleterre de gagner la bataille de l'espace. En fait, c'est beaucoup plus cynique que je le pensais et j'ai adoré ! Il manque un petit quelque chose pour que je trouve ce one-shot excellent, mais du début jusqu'à la fin j'ai bien aimé ma lecture. Le seul truc que je reproche s'est la dernière page. Elle est excellente, mais elle a fait en sorte que je reste sur ma faim car maintenant j'ai envie d'en savoir d'avantage sur cette univers alternatif qui semble être pire que la notre ! Je veux une suite ! Pour ce qui est du dessin, je le trouve correct même si je ne suis pas un fan de ce genre de style que l'on retrouve dans les comics modernes.
Je vous recommande ce petit one-shot. La conquête spatiale par les Anglais sur fond d’uchronie s’est révélée être très prenante. Alternant deux époques, le récit se lit avec beaucoup d’intérêt. Le trait et la colorisation sont eux aussi parfaitement réussis. Tout en réalisme, le dessin étaye un peu plus l’aspect véridique de cette uchronie. Je garde cependant un petit regret : j’en aurais voulu un peu plus. Le récit prenait bien son envol et j’étais complètement dedans quand je suis arrivé à la dernière planche. La fin est une vrai fin mais l’auteur aurait aisément pu ajouter une cinquantaine de planches et plus développer l’histoire qui laisse au final un goût de trop peu, de quelque chose de trop court. Mais ne vous laissez pas décevoir car ce one-shot est vraiment une réussite. La préface de Millar et la postface d’Ellis (édition Delcourt) apportent un petit plus à l’album. Assurément un bon album de S-F !
Il y a des uchronies si incroyables qu'elles ne sont plus très crédibles. Dans le cas présent, la Royal Air Force va se muter en Royal Space Force. L'histoire de la conquête de l'espace est réécrite façon british avec god save the queen comme emblême. Une fois qu'on a avalé l'idée de départ comme une grosse couloeuvre, c'est intéressant de voir comment s'est construit petit à petit ce ministère de l'espace. Il y a un petit côté rétro qui donne du style à l'ensemble. Le rêve de la conquête spatiale s'est arrêtée récemment avec l'arrêt des programmes de navettes spatiales de la NASA. On ne verra certainement pas de notre vivant un homme sur Mars. Les années 70 avec le premier pas de l'homme sur la Lune semblent déjà un lointain souvenir. Bref, cette bd est rafraîchissante car elle rappelle un rêve abandonné. Tout passe par le financement. Or, cela sera bien l'objet de l'intrigue principale: qu'est-ce qui a permis à l'Angleterre ruinée par la Seconde Guerre Mondiale de monter un ambitieux programme spacial ? La bd se lit très rapidemment. On aurait aimé plus de consistance. Il n'en demeure pas moins que le dessin est superbe et que cette réalité alternative demeure intéressante à découvrir même si on n'y croît guère.
Vraiment bien. Voilà ce que je ressens après la lecture de cette BD. C'est du Warren Ellis pur jus, même si je trouve que ce dernier va un peu loin dans le "tous pourris". Le "tous pourris" me gène au plus au point tant je pense que Warren Ellis à raison de penser ça et quelque part ça me fait peur. J'aime néamoins cette vision, tant elle tranche avec le vision habituelle trop manichéenne, du coup ça fait toujours du bien, mais là c'est un peu gros, trop pour que je trouve cette œuvre culte. Pourquoi pas culte? L'histoire est très bien, très intelligente, on ne se perd pas dans des flashbacks réguliers, bien au contraire, ce qui est suffisamment rare pour être souligné. C'est cohérent et très, trop réaliste, pour une uchronie. Le dessin est superbe. L'image de fin est juste splendide de conséquence sur l'histoire. mais ce n'est pas culte pour autant, c'est excellent mais pas culte, peut être parce que comme il est déjà dit, l'idée est seulement effleuré.
J'ai découvert les dessins de Chris Weston dans The Twelve. J'admire vraiment son travail et depuis le temps que je cherchais à mettre la main sur la version Semic, voilà Delcourt qui réédite ce livre : banco ! Aucune déception côté dessin, à part peut-être des contours légèrement plus flous que dans The Twelve, mais là je pinaille un peu. Il y a toujours autant de soucis du détail et de très belles planches. Rien à redire sur les couleurs, c'est parfait. Au niveau du scénario, cette uchronie est intéressante et aurait certainement pu être développée un peu plus à mon goût. J'ai été un peu déçu par la fin qui arrive brutalement mais il faut avouer que la chute est bonne. Je ne pourrai pas faire de comparaison avec la version Semic que je n'ai jamais vu mais ce qui est certain, c'est que la version Delcourt est de bonne qualité avec une couverture rigide bien appréciable. Au moins, cette édition ne va pas se décoller comme la plupart des Semic : ça se ressent dans le prix et j'en convient, mais quand on aime...
Vraiment sympa cette petite BD uchronique. Ma note reflète surtout la déception liée au manque de développement de l'idée. En l'état c'est bon mais il y avait certainement moyen d'aller beaucoup plus loin. D'un autre coté, il s'agit d'un one shot, on a donc l'assurance d'avoir une fin ;) Le scénario est cohérent et maitrisé. Il est en plus secondé par un dessin couleur réaliste et détaillé. C'est ce que j'appelle de la BD efficace, le divertissement est réussi mais on oublie vite l'histoire par la suite. Note affinée : 3,5/5
Et si finalement c'était l'Angleterre qui avait gagné la bataille de l'espace, au nez et à la barbe des deux géants russe et américain. Voila ce que raconte ce one shot (en V.F), l'épopée de la conquête de l'espace, à travers la destinée d'un homme intrépide, un peu fou et assez antipathique. Le récit se ponctue de nombreux flash-backs qui nous font revivre la conquête spatiale anglaise entre 1945 et 2001. Cette réussite, l'Angleterre la doit en grande partie aux secrets militaires de l'Allemagne nazi et aux scientifiques allemands qu'elle a pris sous son aile à la fin de la guerre. On suit avec intérêt les différentes étapes de la conquête spatiale et l'évolution des personnages tout au long de cette période. Derrière la propagande officielle, on découvre les cheminements peu orthodoxes et les dessous de table que nécessitent de telles opérations. La fin est très surprenante, et donne une toute autre vision de la réalité et de l'évolution de l'Angleterre dominante. L'Angleterre a finalement gagné en puissance et progrès scientifique ce qu'elle a perdu en humanité, quel cynisme ! Le dessin est agréable et minutieux, le design des différents engins spatiaux est assez réussi. Par contre, les visages sont parfois trop travaillés, ce qui leur fait perdre en naturel. Une bonne petite uchronie.
J'adore les uchronies et celle-ci en est une belle, une vraie et une bien réfléchie. L'évènement déclencheur de cette uchronie est plus un homme et son ambition, le jeune général de brigade John Dashwood qui convainc l'état-major anglais puis Churchill de "doubler" les Russes et les Américains à la fin de la seconde guerre mondiale : secrètement, ils vont récupérer les savants allemands de Peenemünde et bombarder les lieux alors même que les américains s'y rendaient pour y découvrir quelques secrets sur les V2. Ensuite, toujours sous l'impulsion presque frénétique de Dashwood, l'Angleterre va monter un vaste programme aérospatial tandis que Russes et Américains n'ont pas de compétences technologiques et se retrouvent complètement à la traîne. La réflexion est poussée assez loin. Non seulement on découvre un programme spatial, des orbiteurs et des fusées complètement différents du fait du contexte et de leur origine britannique uniquement. Mais on découvre aussi la façon dont la Grande-Bretagne modifie ses relations internationales de ce fait, s'imposant d'une part comme le flambeau de la gloire technologique, mais, conscient de sa fragilité outre mesure, cherchant aussi à éviter à tout prix de s'insérer dans l'affrontement Est-Ouest entre USA et URSS. Hormis une évolution technologique un peu rapide que la seule récupération des savants allemands ne peut pas vraiment expliquer, c'est très crédible et offre une vision du monde, de l'Angleterre et de sa technologie assez fascinante. Bref, voilà une uchronie belle et bien réalisée telle que je les aime. Passionnant. D'autant plus que le dessin, réaliste, est tout à fait bon lui aussi. Maintenant, je dois dire que j'aurais espéré que ce récit soit un peu plus développé. La simple chronologie des faits et des évolutions de cette uchronie est une lecture intéressante, mais il y aurait sans doute eu moyen d'aller encore au-delà sur cette même base. Le fil rouge du récit, le mystère au sujet du financement initial du projet spatial britannique, tient un peu en haleine, mais son dévoilement m'a presque paru logique au final, et pas aussi bouleversant que je l'aurais espéré. Quant à la "révélation" sur l'état d'esprit de ce nouvel Empire Britannique sur la dernière case de l'album, j'avoue qu'elle ne m'a pas non plus vraiment surpris tant que je ressentais l'aspect dilettante de ce projet spatial depuis le début. Au lieu de tout ça, j'avoue que j'aurais aimé une intrigue additionnelle par exemple sur la compétition entre USA et Angleterre ou autres. Tel quel, le récit me laisse un peu sur ma faim, et c'est dommage pour une si belle uchronie. A lire tout de même pour les amateurs de SF et de l'épopée spatiale.
Une uchronie intéressante, très cynique, qui imagine un monde dominé par l’Angleterre, puissance majeure et imbattable dans la course à la conquête spatiale… mais à quel prix ? La narration alterne le présent (et l’épouvantable réalité sur le financement du ministère de l’espace) et le passé (montée en puissance de l’Angleterre et du ministère). Comme le dit JJJ ci-dessous, la fin marque. J’adore quand la toute dernière case d’une BD chamboule tout et présente l’histoire que l’on vient de lire sous un angle complètement différent. Bon, ne vous attendez pas à l’histoire SF du siècle, mais si le genre vous intéresse, je pense que ce comics vous fera passer un bon moment de lecture.
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