Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill
Angoulême 2008 : album essentiel. La jeunesse d'un enfant dont le père, patron d'entreprise, s'occupe trop peu et dont la mère a disparu.
Angoulême : récapitulatif des séries primées Autobiographie BDs adaptées en film Enfance(s)
« En cours préparatoire, lors de la rentrée des classes, l’institutrice nous a demandé quelle était la profession de nos parents. Mon père était “patron”, mais ma maman ? Je ne savais rien d’elle. Quel était son métier ? À quoi ressemblait-elle ? Où habitait-elle ? Quand on est enfant, on n’aime pas être différent des autres. Alors j’ai inventé. »
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Date de parution | 07 Juin 2007 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une très bonne BD, plutôt touchante. Le scénario, qui a une saveur douce et acidulé, et une ambiance rétro des 70 's à la "Petit Nicolas", est bien amené et réellement émouvant sur la fin (digne des meilleurs romans graphiques que j'ai pu lire). On s'attache très vite au petit héros, on se reconnaît dans son personnage naïf, et on a mal pour lui, car il est entouré d'une famille et de proche, qui sans être réellement méchant, sont terriblement maladroit : j'ai compatis ! Le dessin limite ligne-claire d'Émile Bravo, ses couleurs pastelles et ses pages aérées donne une beauté assez unique au livre, un charme désuet ! Bref, une vraie œuvre profonde que je conseille !
A la fois touchante et rigolote, en voilà une bien belle BD ! Je me suis régalé. L’histoire est simple, on devine aisément la fin, mais qu’importe, la force de cet album est ailleurs. Le ton est d’une justesse exceptionnelle. Les mots employés sont particulièrement bien choisis pour décrire les sentiments d’un enfant. L’album regorge de ces petites phrases innocentes qui peuvent uniquement sortir de la bouche d’un gamin de 8 ans et qui font le bonheur des adultes. C’est un régal. Impossible de rester insensible à la vie du petit Jean. Ses questions, ses peurs, son imagination débordante, les anecdotes qu’il nous livre, tout est tellement bien raconté. Le dessin, très simple, colle à merveille. Le choix des couleurs – une dominante par chapitre - est original et très réussi. J’arrête ici les éloges, gros coup de cœur pour cet album qu’il faudra absolument relire très bientôt.
Comme Ro, j’ai pensé aussi à Chaque chose de Julien Neel. Il y a forcément quelque chose de commun à ce type de récit d’enfance autobiographique… « Ma maman est en Amérique… » m’a cependant nettement plus enthousiasmé. Il y a quelque chose du « Petit Nicolas » dans ces pages, un ton juste qui permet aux auteurs d’envisager le monde à la première personne au travers des yeux d’un enfant. La différence, c’est que si chez Le petit Nicolas, ce point de vue servait essentiellement à faire travailler nos zygomatiques, ici, Regnaud et Bravo vont un cran plus loin. Du rire, il y en a, mais l’essentiel n’est pas là. Dès les premières pages, on a plus ou moins deviné ce que l’enfant ne sait pas, ce qu’on lui a caché… Nous savons d’emblée, par notre regard d’adulte, ce que l’enfant ignore, alors même que nous n’avons accès qu’à son point de vue… C’est là toute la force de cet ouvrage qui se place quelque part, dans cette espèce de zone floue entre la naïveté et l’imaginaire de l’enfance et notre propre regard désenchanté d’adulte. Simple et efficace, tendre et surprenant, c’est un des albums essentiels de l’année 2007.
« En cours préparatoire, lors de la rentrée des classes, l’institutrice nous a demandé quelle était la profession de nos parents. Mon père était « patron », mais ma maman ? Je ne savais rien d’elle. Quel était son métier ? A quoi ressemblait-elle ? Où habitait-elle ? Quand on est enfant, on n’aime pas être différents des autres. Alors j’ai inventé ». Ainsi est né « Ma maman… ». Jean Régnaud aborde le thème dramatique de la disparition d’un des deux parents. Le récit aurait pu être larmoyant, triste à défaut d’être émouvant. Il n’en est rien ! L’auteur a choisi un petit garçon de 6 ans comme témoin et acteur de l’histoire. Ses yeux d’enfants sont un rayon de soleil quand l’absence physique de sa maman se fait ressentir. Les différents protagonistes (Yvette la gouvernante, Michèle la petite voisine…) sont autant de personnages attachants qui vont, chacun à leur manière, aider Jean à grandir et à découvrir la tragique vérité. L’humour est omniprésent et les situations, cocasses et souvent très drôles (notamment la visite chez le psychologue), tranchent radicalement avec la noirceur du sujet. Emile Bravo illustre à merveille le récit de Jean Régnaud. L’auteur des "Epatantes aventures de Jules" (chez Dargaud) a un style graphique proche de la ligne claire qui peut sembler parfois vieillot, aidé en cela par l’utilisation de couleurs aux tons pastel. Pourtant, le résultat vaut vraiment le coup d’œil et se révèle, par sa qualité, très homogène. "Ma maman" est une œuvre à la fois forte et émouvante qui devrait ravir, par ses différents niveaux de lecture, petits et grands.
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