Astro City - Des ailes de plomb (Kurt Busiek's Astro City: The Tarnished Angel)
Will Eisner Award 1996 : Best New Series Will Eisner Award 1997 and 1998: Best Continuing Series Qui se soucie de Kiefer Square ? En tout cas, pas la police ni la ville, et certainement pas les super-héros qui survolent Astro City, occupés à protéger le reste de la populace. Kiefer Square est un dédale d'immeubles délabrés et d'espoirs déçus, le coin des criminels de bas étage, de la lie de l'humanité. Alors, quand les super-vilains minables de Kiefer Square se font assassiner, un seul homme peut y remédier : Steeljack.
DC Comics Des méchants super ! One-shots, le best-of Super-héros Wildstorm Will Eisner Awards
Qui se soucie de Kiefer Square ? En tout cas, pas la police ni la ville, et certainement pas les super-héros qui survolent Astro City, occupés à protéger le reste de la populace. Kiefer Square est un dédale d'immeubles délabrés et d'espoirs déçus, le coin des criminels de bas étage, de la lie de l'humanité. Alors, quand les super-vilains minables de Kiefer Square se font assassiner, un seul homme peut y remédier : Steeljack. Apres avoir fait son temps, le super-heros Steeljack se retrouve à la rue. Mais pour un homme qui a appris a vivre et à se battre derriere des barreaux, la liberte peut être pire que la prison. Steeljack veut profiter de cette seconde chance, mais pour survivre dans cette société qui le rejette, il se voit contraint d’accepter un job dangereux, mettant en péril sa liberté. Il doit enquêter sur le meurtre de plusieurs criminels. Au fur et a mesure de ses recherches, il decouvre qu'il pourrait bien lui aussi figurer sur la liste des malfaiteurs assassines. Mais il a quelque chose dont ont désespérément besoin les gens de Kiefer Square. Il est dur à tuer. Il lui faudra bien ça !
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Date de parution | 09 Mai 2007 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Réinsertion en tant que détective privé amateur - Ce tome comprend les épisodes 14 à 20 de la série américaine ; il peut être lu indépendamment des autres. Carl Donewicz est un supercriminel appelé Steeljack (anciennement Steel Jacketed Man), il dispose d'une peau métallique et d'une force surhumaine. Aujourd'hui, il vient de terminer son temps de prison, il est libre, vieux et usé par une vie de perdant. Malgré sa volonté de ne pas retomber dans les mêmes ornières, il ne trouve pas d'autres solutions que de revenir habiter dans son ancien quartier Kiefer Square dans Astro City, et de reprendre contact avec certains de ses anciens compagnons dont Donnelly Ferguson, celui qui met en contact les gros bras avec ceux qui en ont besoin. Bientôt les habitants de Kiefer Square envoient Ferguson demander à Steeljack d'enquêter sur des meurtres de supercriminels domiciliés dans le même quartier. Dans la mesure où ce n'est pas son métier et où il n'est pas particulièrement génial, Steeljack commence par le plus évident : interroger les proches des défunts. Il découvre quelle était la vie de ces individus qu'il connaissait de vue pour la plupart. Il rencontre une jeune fille qui souhaite reprendre le flambeau de son père et un ancien superhéros tombé en disgrâce. Son enquête ne mène nulle part, mais il parvient à sauver la vie d'un supercriminel tout juste arrivé d'Angleterre (Mock Turtle) et tout le monde pense que l'affaire est réglée. Le lecteur retrouve l'ensemble des créateurs d'Astro City : Kurt Busiek au scénario, Brent Anderson aux dessins, Willy Blyberg à l'encrage, Alex Sinclair à la mise en couleurs et Alex Ross pour les couvertures et la conception graphique des personnages. Dans l'introduction originale, Frank Miller dit tout le bien qu'il pense de cette série, et de cette histoire en particulier. Il insiste sur le fait que les superhéros sont spécifiques aux comics, et il met en avant que Busiek et compagnie ont su utiliser au mieux ce type de personnages. Busiek continue de tricoter son histoire et sa géographie d'Astro City en tissant des liens entre les différentes générations de superhéros, tous pleinement développés grâce aux contributions d'Alex Ross. Mais l'intérêt principal du récit réside ailleurs : dans le personnage de Steeljack. Busiek a choisi un individu aussi éloigné que possible des stéréotypes des superhéros : Steeljack est âgé, sa belle armure brillante a besoin d'être passée au polish pour éliminer la rouille, il a des bourrelets, c'est un criminel de petite envergure et il a une intelligence moyenne. Busiek a, lui, l'intelligence de ne pas surjouer ces traits de caractères, mais plutôt de montrer comment sa vie est limitée par les cartes distribuées à sa naissance. Même s'il est un perdant, Steeljack est éminemment sympathique. Même s'il ne peut s'extraire de son milieu, il n'est pas résigné. Steeljack est un individu complexe, crédible et humain. Steeljack raconte l'histoire à la première personne et il n'y a pas de narrateur omniscient. Ce mode narratif crée une forte empathie avec le personnage principal et procure au lecteur une grande intensité dans la lecture. Les illustrations renforcent l'aspect très ordinaire de Steeljack grâce à ces traits relâchés qui expriment la lassitude. Ross et Anderson ont vraiment trouvé un visuel parfait pour ce personnage qui sort de l'ordinaire. Comme à son habitude, Anderson sait comme peu de dessinateurs traduire l'aspect prosaïque de chaque individu et de chaque situation ce qui aide beaucoup à ancrer l'histoire à un niveau humain. Il faut le voir pour apprécier la détresse de Steeljack (qui a trouvé un boulot de plongeur dans un restaurant) quand il casse une assiette qui lui échappe des mains. Dans cette simple case, Anderson transmet toute la résignation d'un individu qui se sait destiné à une vie minable. L'épisode consacré à Mock Turtle est également une réussite d'humanité. Busiek nous invite à suivre la carrière d'un technicien de génie qui crée une armure et que les circonstances amène à s'en servir pour commettre des vols. Anderson transcrit avec finesse chaque émotion sur le visage de cet homme aussi intelligent que naïf. Ce personnage existe comme peu d'autres sur le papier, et son souvenir reste avec le lecteur pendant longtemps. Anderson et Blyberg utilisent un style un peu vieux jeu qui fait des merveilles pour ces récits situés à échelle d'homme. Ils rendent régulièrement hommage aux grands dessinateurs de superhéros des années 1970, sans pour autant les piller, ni se complaire dans une nostalgie passéiste. Ce tome dépasse largement les 3 précédents grâce à un personnage principal développé et crédible, à une intrigue bien agencée (même si la résolution se sent venir de loin), des dessins mesurés, efficaces et au service de l'histoire, et une richesse très cohérente sur cette ville et ses générations successives de superhéros.
Enfin j'ai pu lire une histoire tirée de l'univers d'Astro City, une série que plusieurs considère comme le chef-d'oeuvre de Kurt Busiek. Cet arc met en vedette un ancien super-vilain qui essaie de mener une vie normale après être sorti de prison et qui va se retrouver à enquêter sur le meurtre de plusieurs vilains. C'est vrai que ça peut faire penser à Watchmen. Le récit est lent et Busiek prend son temps pour développer la psychologie des personnages. Le fait qu'on voit surtout des super-vilains rend le scénario assez original. L'histoire est prenante et intelligente et les personnages sont attachants. Un bon album qui me donne envie de lire le reste de la série.
Ce comics est remarquable sur toute la ligne. Cet univers de super-héros est inédit, il ne glorifie pas la perfection mais sert de base à une enquête très originale. Le personnage principal, Steeljack, est plein de contradictions. Elles ne viennent pas que de lui, car sortant de prison, il est contraint à des règles strictes pour une intégration sans problème. Il va retourner dans son quartier où il se sent non rejeté. La population est remplie de petits truands que Steeljack est sensé éviter. Plus grave, beaucoup de personnes avec des pouvoirs sont assassinées. Les habitants vont alors l'embaucher pour retrouver le coupable. Ceci n'est que l'introduction, la suite est copieuse et bien construite. Le rythme du récit est relativement sans que cela ne gâche la lecture. Le final est prévisible avant l'heure mais il me convient, je retiens surtout l'ambiance et l'univers de ce récit au dessin haut de gamme. Anderson nous gratifie d'une copie de qualité, rien que son travail de colorisation sur Steeljack, qui a un corps métallique, vaut le coup. A découvrir et à savourer.
Le scénario de cette BD est sympathique. On suit l'enquête, on est intrigué, tout s'enchaîne bien. (Un petit manque d'action mais pourquoi pas, ça change de rythme). Mais alors le personnage principal... j'ai du mal avec lui. Il est beaucoup trop mélancolique. Pourtant, plus j'avance dans les chapitres, plus je me dis : "ça y est, c'est bon, il va positiver et ça va booster !" et puis non. Plus j'avance et plus je déprime avec lui. Dans un sens c'est puissant, on ressent la même chose que le héros ; mais être au bord de la déprime à chaque fin de chapitre, j'ai pas trop apprécié. Dommage pour ce mauvais ressenti, car les dessins et les couleurs sont agréables. Cette BD se lit très bien. Un petit "pas mal" à découvrir, mais je ne conseille pas l'achat.
« Astro City » est sans doute la BD qui me rappelle le plus Watchmen, le chef d’œuvre de Alan Moore (sans toutefois l’égaler). Rythme lent, super héros sur le retour remplis de doutes et de regrets, intrigue intéressante et bien construite. Par contre pas d’exercice de style dans la narration, tout est simple, linéaire, facile à suivre. De même le dessin et surtout les couleurs sont plus modernes. Les couleurs de Watchmen ont je pense déçu beaucoup de lecteurs non habitués aux vieux comics américains. Je ferai juste un tout petit reproche au scénario : la fin est assez prévisible. Une fois que le héros a compris ce qu’il se passait, plus de surprise, plus de retournement de situation, tout se déroule comme prévu. Dommage, j’aime bien les fins qui chamboulent tout. Mais qu’importe, j’ai vraiment passé un excellent moment de lecture, et je recommande « Astro City » à tous les fans de super héros et de polars pas trop portés sur l’action.
Ca fait plaisir de lire un comics à la fois aussi agréable à lire et écrit de manière aussi intelligente, un polar très bien construit dans un univers de super-héros. Organisé en chapitres de très bonne qualité à chaque fois, cet album intégral nous fait suivre un ancien super-méchant, ou plutôt super-malfaiteur car il n'a jamais vraiment pensé à mal. Devenu vieux, fraîchement sorti de prison où il a accepté de purger la totalité de sa peine, il est désabusé et se sent rejeté par tous. Seul son ancien quartier l'accueille avec sympathie, mais ce dernier est peuplé d'autres malfaiteurs et super-vilains qui risquent tous de le faire replonger un jour ou l'autre. Sauf qu'ils lui demandent d'enquêter sur les meurtres de plusieurs d'entre eux, estimant que sa force et surtout sa quasi invincibilité lui permettra à lui d'échapper à l'assassin. Steeljack ne veut pas du job car cela risque de le ramener en prison de côtoyer des malfaiteurs mais ce sont ses proches, c'est son seul boulot et c'est sa seule chance de se redonner un peu confiance en soi, en sa valeur et en l'avenir. Le rythme de lecture est lent et posé. Amateurs de gros combats de super-héros, passez votre chemin. Ici, c'est une enquête composée de nombreuses discussions, de réflexions, avec un héros mélancolique et désespéré. Les sentiments passent donc en priorité par rapport à l'action. Et j'ai trouvé ça très bien écrit, très touchant par moment, très intelligent. Pas totalement un récit de super-héros même si le concept de super-héros et de super-vilain est revisité. Mais en tout cas un très bon polar, avec des personnages excellents dans un contexte excellent. Même si on n'atteint pas le niveau du chef-d'oeuvre de Moore, si vous aimez une oeuvre comme Watchmen, vous aimerez sans aucun doute Astro City qui a la même qualité de récit.
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