Northreed project

Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)

Noël 1946, Californie. Alors que Kenneth Johnson, dessinateur à la NAC (Northreed Aircraft Company), fête Noël avec sa femme et son gosse à grand renfort de Jingle Bells et autres apple pies, il reçoit un coup de fil de son boss, qui lui gâche le plaisir en le convoquant pour le 26 décembre au matin.


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Aviation Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Ligne Claire [USA] - Côte Ouest

Et voilà que son boss lui demande une chose étrange : reprendre son projet abandonné six ans plus tôt - alors jugé grotesque et irréalisable - concernant les ailes volantes. Avec toutefois une légère nuance : il y a six ans, c'était un projet civil, c'est maintenant un projet militaire ultra-secret et urgent. Kenneth Johnson reprend donc ses recherches, y passant jour et nuit, jusqu'au moment où il dépose le résultat à la NAC, qui l'envoie prendre des vacances bien méritées. Et c'est à Paris avec sa femme, en feuilletant Vie et Science aux Folies Bergère au son de J'ai deux amours, qu'il a la surprise de sa vie : sous le titre la Nouvelle Menace soviétique, tout le monde peut voir les plans d'ailes volantes qu'il vient de dessiner pour la NAC - et qui sont visiblement passés à l'Est. Il y a une taupe à la NAC et les Russes ont mis la main sur ses plans ! C'est du moins ce que croit le dessinateur de génie, en fait utilisé comme un vulgaire pion dans une histoire qui le dépasse.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Septembre 1997
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Northreed project © Dargaud 1997
Les notes
Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)
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15/06/2007 | Ro
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Par Ems
Note: 3/5

Les erreurs de colorisation de Plagiat ! sont corrigées dans cette autre BD de Goffin. "Northreed project" a toujours un dessin au trait en ligne claire, il n'y a rien à redire, la technique est maitrisée, les véhicules ou les bâtiments sont très réussis. L'histoire est bien construite mais toute la BD prépare le final. Le développement de l'intrigue est intelligent, lorsque l'on comprend les aboutissants, on interprète différemment les tenants. Ce one shot commence déjà à subir le poids des années tant au dessin qu'à la construction du scénario, mais il reste agréable à lire. Le sujet abordé est intéressant mais survolé. J'aurai aimé une intrigue plus complexe voir réaliste. La démonstration présente est efficace et laisse une place à la réflexion pour le lecteur.

10/11/2010 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

L'histoire suit une ligne directrice assez droite, comme le dessin où bizarrement dans la file de gros plans, les personnages n'ont jamais les yeux ouverts. Mais ce dessin ne m'a globalement pas dérangé dans la lecture, et il colle bien aux années post-seconde guerre mondiale, cadre du scénario. Un ingénieur dessine des plans militaires d'aile volante révolutionnaire, y délaissant au passage sa vie familiale dont l'équilibre se retrouve en péril. Remercié pour sa tâche par quelques jours de vacances, il découvre comme par hasard ses plans dans un bête magazine à Paris. Les communistes ont récupéré ses travaux ! Les ficelles sont assez grosses, le tout ne manque pas d'intérêt mais il faudrait un petit quelque chose en plus.

09/08/2009 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Un trait mathématique. C’est la première chose qui ressort de cet album. Même les gouttes de sueurs, sensées illustrer l’étonnement ou la frayeur des personnages, sont rectangulaires ! Le trait de Goffin est à la ligne claire ce que le pointillisme est à l’impressionnisme : un concept poussé jusqu’à ses limites, au risque de les dépasser. C’est particulier, et cela en rebutera plus d’un. Heureusement, le sujet traité se prête relativement bien à ce genre graphique. Et les schémas d’ailes volantes sont très réussis (normal, diront les mauvaises langues, il s’agit de dessin technique). L’idée de départ, sur fond de guerre froide, d’espionnage et de magouilles, est bonne en soi, sans révolutionner le genre. Le personnage principal, lâche et minable, n’est guère attachant, son épouse est irritante de geignardise, ce qui ne m’a pas vraiment incité à m’inquiéter de leur sort. C’est une des faiblesses de l’album. L’autre grosse faiblesse se situe dans la construction du scénario, un peu trop rectiligne et prévisible alors que l’univers mis en place se révélait pourtant prometteur. 3/5 pourtant, car l’univers mis en place m’a bien plu, quand bien même l’histoire manque de mystère.

06/04/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 1/5
L'avatar du posteur Erik

Nous avons là l'histoire d'un ingénieur américain qui doit dessiner les plans d'une aile volante sur fond de tensions est-ouest en pleine guerre froide. La cinquantaine de pages se lit très vite d'autant qu'il y a assez peu de dialogues. L'intrigue est plus que basique. J'ai rarement lu aussi sommaire. C'est vrai qu'on s'attend à un dénouement qui sort un peu de l'ordinaire. Le lecteur déchantera très vite. Tout ça pour ça dira la femme de notre ingénieur en aéronautique. Je partage son avis. On est loin de l'implacable thriller d'espionnage auquel on pouvait s'attendre d'après l'Editeur. Je n'aime absolument pas le dessin dans la plus pure tradition de la ligne claire. C'est bizarre car je n'ai rien contre la ligne claire. Je la trouve parfois très réussie dans d'autres bd. Ici, c'est un graphisme purement statique. Le dossier historique bien documenté à la fin de l'ouvrage est réellement pompant à moins d'être passionné par les sigles et les chiffres.

04/01/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Note approximative : 2.5/5 Goffin dessine dans un style "ligne claire" pur et dur. Son trait s'apparente à celui d'un Floc'h, en plus raide et encore plus épuré. Il faut aimer ce genre. Moi j'aime bien, je trouve ce style esthétique et plaisant à lire. Mais j'ai quand même eu un peu de mal avec ces décors trop souvent tracés à la règle. Le scénario aurait pu bien me plaire car j'aime son ambiance post-seconde guerre mondiale, base militaire et apogée de l'aviation façon "Etoffe des héros". Hélas, l'intrigue se révèle trop faible à mon goût. J'ai eu peine à comprendre pourquoi le héros prenait les choses tellement à coeur. Et j'ai eu du mal à comprendre le comportement aussi obtus de ses supérieurs dont je ne vois pas l'intérêt de procéder ainsi avec le héros alors que leur plan aurait tout aussi bien marché en étant moins cynique envers lui ou en l'utilisant plus discrètement. Et surtout, lorsqu'au milieu de l'album, j'ai largement deviné la teneur du complot, je m'attendais à voir arriver quelque chose d'autre, quelque chose de moins basique et prévisible. Eh bien non, cela s'achève tout doucement sur la conclusion attendue, sans surprise, comme si le final était une révélation alors qu'il n'en est rien pour sans doute la majorité des lecteurs. Trop vite lu, pas assez marquant, pas assez développé à mes yeux. J'ai par contre été assez intéressé par le petit dossier en fin d'album sur la chronologie des développements et prototypes d'ailes volantes chez Northrop aux USA du début du siècle à nos jours.

15/06/2007 (modifier)